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À comparer avec la grande majorité des films des autres studios auxquels étaient attribués plus de {{formatnum:500000}}&nbsp;USD.<ref>Analysis based on Schatz (1999), p. 173, table 6.3.</ref>
À comparer avec la grande majorité des films des autres studios auxquels étaient attribués plus de {{formatnum:500000}}&nbsp;USD.<ref>Analysis based on Schatz (1999), p. 173, table 6.3.</ref>


La production recentrée sur les films de série B permet de limiter les risques financiers; même si cela limite aussi le potentiel de récompenses (hormis le coup de Dmytryk). La RKO fit de plus grands profits avec les petits budgets qu'avec ses films de série A<ref name="Crafton 1997, p. 210">Crafton (1997), p. 210.</ref>. Ces films offrent également des opportunités à de nouveaux réalisateurs, parmi lesquels [[Jacques Tourneur]], [[Robert Wise]],[[Mark Robson]], et [[Anthony Mann]]. Nombre de ces séries B sont aujourd'hui tenues en haute estime, notamment ceux de l'unité d'horreur créée par le producteur [[Val Lewton]], tels ''[[La Féline (film, 1942)|La Féline]] (Cat People)'' (1942), ''[[Vaudou (film, 1943)|Vaudou]] (I Walked with a Zombie)'' (1943), et ''[[Le Récupérateur de cadavres]] (The Body Snatcher)'' (1945). [[Richard Dix]] y termina sa longue carrière au sein du studio avec ''[[The Ghost Ship]]''.
La production recentrée sur les films de série B permet de limiter les risques financiers; même si cela limite aussi le potentiel de récompenses (hormis le coup de Dmytryk {{Référence nécessaire| |date=19 décembre 2010}}). La RKO fit de plus grands profits avec les petits budgets qu'avec ses films de série A<ref name="Crafton 1997, p. 210">Crafton (1997), p. 210.</ref>. Ces films offrent également des opportunités à de nouveaux réalisateurs, parmi lesquels [[Jacques Tourneur]], [[Robert Wise]], [[Mark Robson]], et [[Anthony Mann]]. Nombre de ces séries B sont aujourd'hui tenues en haute estime, notamment ceux de l'unité d'horreur créée par le producteur [[Val Lewton]], tels ''[[La Féline (film, 1942)|La Féline]] (Cat People)'' (1942), ''[[Vaudou (film, 1943)|Vaudou]] (I Walked with a Zombie)'' (1943), et ''[[Le Récupérateur de cadavres]] (The Body Snatcher)'' (1945). [[Richard Dix]] y termina sa longue carrière au sein du studio avec ''[[The Ghost Ship]]''.
[[Tim Holt]] était la star des [[western B|westerns B]] de l'époque, jouant dans plus de cinquante films pour la RKO. En 1940, [[Chester Lauck]] et [[Norris Goff]] font passer leurs personnages comiques Lum and Abner de la radio à la RKO pour une série de six films. La série avec le détective Faucon commence en 1941; [[Simon Templar|le Saint]] et [[:en:The Falcon (literary character)|le Falcon]] étaient des personnages si proches que le créateur du Saint, [[Leslie Charteris]], poursuivit la RKO.<ref>Jewell (1982), p. 164.</ref> Le Faucon fut d'abord interprété par [[George Sanders]], qui avait joué cinq fois le Saint. Il se retira après quatre films et fut remplacé par son frère, [[Tom Conway]], qui jouera neuf fois le rôle avant la fin de la série en 1946. [[Johnny Weissmuller]] est la star de six [[Tarzan]] pour la RKO entre 1943 et 1948, avant d'être remplacé par [[Lex Barker]].
[[Tim Holt]] était la star des [[western B|westerns B]] de l'époque, jouant dans plus de cinquante films pour la RKO. En 1940, [[Chester Lauck]] et [[Norris Goff]] font passer leurs personnages comiques Lum and Abner de la radio à la RKO pour une série de six films. La série avec le détective Faucon commence en 1941; [[Simon Templar|le Saint]] et [[:en:The Falcon (literary character)|le Falcon]] étaient des personnages si proches que le créateur du Saint, [[Leslie Charteris]], poursuivit la RKO.<ref>Jewell (1982), p. 164.</ref> Le Faucon fut d'abord interprété par [[George Sanders]], qui avait joué cinq fois le Saint. Il se retira après quatre films et fut remplacé par son frère, [[Tom Conway]], qui jouera neuf fois le rôle avant la fin de la série en 1946. [[Johnny Weissmuller]] est la star de six [[Tarzan]] pour la RKO entre 1943 et 1948, avant d'être remplacé par [[Lex Barker]].



Version du 19 décembre 2010 à 22:52

RKO Radio Pictures Inc.
logo de RKO Pictures

Création 1929, Radio Pictures Inc., subsidiary of Radio-Keith-Orpheum Corp.
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs David Sarnoff et Joseph Patrick KennedyVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société par actionsVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social 1270 Sixième Avenue, New York, NY
Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité Cinéma
Site web www.rko.comVoir et modifier les données sur Wikidata
Société précédente Film Booking Offices of America et Keith-Albee-Orpheum (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

RKO Pictures, ou officiellement Radio-Keith-Orpheum Pictures, est la plus ancienne des sociétés américaines indépendantes de production de films de cinéma.

Elle a été créée en 1928 par la fusion du réseau de salles Keith-Albee-Orpheum (KAO), de la société de Joseph Patrick Kennedy (le père de JFK) Film Booking Offices of America (FBO) et de la Radio Corporation of America (RCA). Elle s'appelle alors la RKO Corporation. En 1930, la compagnie absorbe les studios Pathé et est rebaptisée RKO-Pathe Studios.

Elle est rachetée par le milliardaire Howard Hughes en 1948 qui désirait devenir « le plus grand producteur et réalisateur de films au monde ».

En 1957, l'actrice Lucille Ball et Desi Arnaz la rachètent et la rattachent à leur studio Desilu Productions. Puis en 1968, elle est absorbée par la Paramount Pictures.

Son logo est un émetteur sur un globe terrestre.

Pendant l'âge d'or d'Hollywood, RKO sortait près d'un film par semaine. Parmi les artistes alors sous contrat avec la société, on peut citer Ingrid Bergman, Bette Davis, John Ford, Katharine Hepburn, Alfred Hitchcock, Cary Grant, Robert Mitchum et Orson Welles. Parmi les films produits par RKO, on peut citer Citizen Kane, King Kong, La vie est belle, Quasimodo, Nous avons gagné ce soir et de nombreuses comédies musicales avec Fred Astaire et Ginger Rogers. RKO distribua aussi les premiers films de Walt Disney : Blanche-Neige et les Sept Nains et Fantasia par exemple.

Après la période de crise des années 1980, RKO se redéveloppa dans les années 1990 en signant de nouveaux accords de distribution et en revalorisant son catalogue.

Spécialisation dans la Série B

Bien davantage que les cinq autres grands studios, la RKO produit des séries B pour remplir son calendrier. Sur les trente-et-un films sortis en 1944, par exemple, dix se contentaient d'un budget inférieur à 200 000 USD, douze entre 200 000 et 500 000 USD, et seuls neuf ont coûté plus.

À comparer avec la grande majorité des films des autres studios auxquels étaient attribués plus de 500 000 USD.[1]

La production recentrée sur les films de série B permet de limiter les risques financiers; même si cela limite aussi le potentiel de récompenses (hormis le coup de Dmytryk [réf. nécessaire]). La RKO fit de plus grands profits avec les petits budgets qu'avec ses films de série A[2]. Ces films offrent également des opportunités à de nouveaux réalisateurs, parmi lesquels Jacques Tourneur, Robert Wise, Mark Robson, et Anthony Mann. Nombre de ces séries B sont aujourd'hui tenues en haute estime, notamment ceux de l'unité d'horreur créée par le producteur Val Lewton, tels La Féline (Cat People) (1942), Vaudou (I Walked with a Zombie) (1943), et Le Récupérateur de cadavres (The Body Snatcher) (1945). Richard Dix y termina sa longue carrière au sein du studio avec The Ghost Ship. Tim Holt était la star des westerns B de l'époque, jouant dans plus de cinquante films pour la RKO. En 1940, Chester Lauck et Norris Goff font passer leurs personnages comiques Lum and Abner de la radio à la RKO pour une série de six films. La série avec le détective Faucon commence en 1941; le Saint et le Falcon étaient des personnages si proches que le créateur du Saint, Leslie Charteris, poursuivit la RKO.[3] Le Faucon fut d'abord interprété par George Sanders, qui avait joué cinq fois le Saint. Il se retira après quatre films et fut remplacé par son frère, Tom Conway, qui jouera neuf fois le rôle avant la fin de la série en 1946. Johnny Weissmuller est la star de six Tarzan pour la RKO entre 1943 et 1948, avant d'être remplacé par Lex Barker.

Une sélection

Les Éditions Montparnasse publient un coffret de 25 DVD, intitulé Il était une fois la RKO, l'âge d'or d'Hollywood[4],[5].

Cette sélection comprend :

1933 - King Kong d’Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper (95 min, noir et blanc)

1935 - Le Danseur du dessus de Mark Sandrich (99 min, noir et blanc)

1935 - Sylvia Scarlett de George Cukor (87 min, noir et blanc)

1938 - Panique à l'hôtel de William A. Seiter (78 min, noir & blanc)

1938 - L'Impossible Monsieur Bébé d’Howard Hawks (102 min, noir et blanc)

1939 - Elle et lui de Leo McCarey (87 min, noir et blanc)

1939 - Le Saint contre-attaque de John Farrow (64 min, noir & blanc)

1939 - La Fille de la cinquième avenue de Gregory La Cava (83 min, noir et blanc)

1941 - Citizen Kane d’Orson Welles (119 min, noir et blanc)

1941 - Soupçons d’Alfred Hitchcock (95 min, noir et blanc)

1942 - La Splendeur des Amberson d’Orson Welles (89 min, noir et blanc)

1942 - La Féline de Jacques Tourneur (72 min, noir et blanc)

1945 - Le Récupérateur de cadavres de Robert Wise (81 min, noir et blanc)

1947 - La Griffe du passé de Jacques Tourneur (96 min, noir et blanc)

1948 - Le Garçon aux cheveux verts de Joseph Losey (79 min, couleurs)

1948 - Le Massacre de Fort Apache de John Ford (127 min, noir et blanc)

1949 - La Charge héroïque de John Ford (103 min, couleurs)

1949 - Nous avons gagné ce soir de Robert Wise (72 min, noir et blanc)

1949 - Ça commence à Vera Cruz de Don Siegel (102 min, noir et blanc)

1951 - Les Diables de Guadalcanal de Nicholas Ray (98 min, couleurs)

1951 - La Chose d'un autre monde d’Howard Hawks et Christian Nyby (84 min, noir et blanc)

1952 - Un si doux visage d’Otto Preminger (92 min, noir et blanc)

1952 - L'Énigme du Chicago Express de Richard Fleischer (71 min, noir et blanc)

1952 - Barbe-Noire, le pirate de Raoul Walsh (94 min, couleurs)

1952 - La Captive aux yeux clairs d’Howard Hawks (122 min, noir et blanc)

Filmographie

Notes et références

  1. Analysis based on Schatz (1999), p. 173, table 6.3.
  2. Crafton (1997), p. 210.
  3. Jewell (1982), p. 164.
  4. Coffret DVD : Il était une fois la RKO
  5. Voir L'Age d'or du Cinéma, article de Lucie Dukat dans Télé Z Jeux, n° 231, octobre 2010, p. 24.

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