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Version du 11 août 2011 à 15:43

Carte de localisation de Tlaxcala

Située dans la vallée de Puebla, Tlaxcala ou Tlaxcala de Xicoténcatl est la capitale de l'État de Tlaxcala au Mexique. Elle compte 15.777 habitants (2005) et est de loin la plus petite des capitales d'État mexicaines ; elle n'est même que la dixième ville de son État.

Toponymie

À l'époque préhispanique, la cité s'appelait Tlaxcallan, combinaison de «tlaxcalli», qui signifie «galette de maïs, tortilla» suivi du locatif «-tlan», qui signifie «lieu, endroit» et signifie donc «endroit des galettes de maïs».

Histoire

République de Tlaxcala

Les habitants de cette république, les Tlaxcaltèques, jaloux de leur indépendance tenaient tête à l'empire dirigé par les Mexicas de Mexico-Tenochtitlan. Au début du XVIe siècle, les deux peuples, qui partageaient pourtant une même culture et une même langue le nahuatl, s'affrontaient depuis plusieurs génération dans des guerres d'un type particulier qui selon leurs croyances leur permettaient d'étancher la soif des dieux pour le sang humain au cours de sacrifices rituels : ces « guerres fleuries » (xochiyaoyotl en nahuatl) permettaient en effet de capturer des prisonniers destinés au sacrifice.

L'histoire de Tlahuicole, un chef otomi au service de Tlaxcala, illustre ce conflit. Il en existe deux versions. Selon la version aztèque, Tlahuicole, après avoir été capturé, devint dépressif, et les Aztèques, devant sa lâcheté, le laissèrent libre d'aller où bon lui semblait. Déshonoré, Tlahuicole finit par se jeter du haut du grand temple de Tlatelolco. Le chroniqueur tlaxcaltèque, Diego Muñoz Camargo, raconte une toute autre histoire : les Mexicas, au lieu de le sacrifier, souhaitaient le relâcher, eu égard à sa vaillance. Mais le dignitaire Tlaxcaltèque refusa sa grâce, outré qu'on lui refuse le sacrifice. L'empereur Moctezuma II lui confia alors le commandement d'une armée contre les Tarasques. Revenu vainqueur, Tlahuicole, refusant à nouveau sa grâce, exigea d'affronter des guerriers aztèques lors d'un sacrifice gladiatorial. Il en tua plusieurs avant de finalement succomber et d'être immolé[1]. L'anecdote est instructive par son caractère moral, à savoir qu'un guerrier doit accepter le sacrifice.

Ces guerres entre Tlaxcala et Tenochtitlan trouvent surtout leur explication dans la proximité de cette puissante république indépendante de plus 80.000 habitants à moins de 60 kilomètres de Tenochtitlan. En effet les Tlaxcaltèques refusaient de se soumettre à l'autorité de Mexico-Tenochtitlan qui avait pourtant déjà attiré et soumis les puissantes cités de Texcoco et Tlatelolco à qui elle avait imposé des alliances politiques et familiales afin de mieux pouvoir les contrôler. La triple alliance de Tenochtitlan, Texcoco et Tlatelolco était à cette époque engagée dans une phase d'expansion de type impérial et colonial, soutenue par le commerce de ses marchands qui se rendaient aux confins de l'empire afin d'y négocier les matières premières nécessaires à la vie de la capitale, si besoin avec l'aide des guerriers de ses deux alliés. La république de Tlaxcala vivait donc à proximité du coeur d'un empire en plein expansion.

Lorsque le conquistador Hernán Cortés, arriva dans la région, il dut faire face aux Tlaxcaltèques qui s'opposaient à sa progression vers Tenochtitlan. Dans les régions qu'il avait traversées Cortès avait entendu parler des richesses de la capitale de l'empire aztèque, richesses qu'il convoitait. En chemin, il avait contracté de faibles alliances avec des villages qu'il avait soumis. Mais la république de Tlaxcala n'était pas un village. Un grand nombre de guerriers mobilisés repoussèrent les assauts des conquistadores qui furent à deux doigts de l'anéantissement.

Les conseils de caciques de la république tlaxcaltèque acceptèrent finalement une alliance avec les Espagnols dans le but de vaincre l'empire aztèque. Leur stratégie politique fut couronnée de succès puisqu'en 1521, 30.000 guerriers tlaxcaltèques participèrent à la destruction de Tenochtitlan lors du siège mené par Cortès. Une grande partie de la capitale de l'empire rival fut incendiée, et le pouvoir politique de Tenochtitlan fut abattu.

Époque coloniale

En récompense de l'aide qu'ils avaient apportée à Cortés, les Tlaxcaltèques reçurent un certain nombre de privilèges. Ils continuèrent de servir d'auxiliaires aux Espagnols dans leur oeuvre de conquête : ils participèrent à la conquête du nord du Mexique, où ils fondèrent des établissements. Ils participèrent également à la fondation de Santa Fe du nouveau-Mexique. On les retrouve également accompagnant les Espagnols aux Philippines au XVIIe siècle.

Annexes

Articles connexes


Bibliographie

Notes et références

  1. Michel Graulich, Montezuma, Fayard, 1994, p. 248