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== L'exposition permanente ==
== L'exposition permanente ==
[http://www.jmberlin.de/main/EN/01-Exhibitions/01-Permanent-Exhibition/00-permanent-exhibition.php Deux millénaires d’histoire juive en Allemagne] dresse un portrait de l’Allemagne à travers la perspective de la minorité juive. L’exposition s’ouvre sur les témoignages de colonies médiévales installées sur les bords du Rhin, notamment à Spire, Worms et Mayence. La période baroque est montrée à travers les yeux de Glickl bas Judah Leib (1646–1724), également connue sous le nom de [[Glückel von Hameln]]), qui a laissé un journal livrant une description détaillée de sa vie de femme d’affaires juive à Hambourg. Vient ensuite l’héritage intellectuel et personnel du philosophe [[Moses Mendelssohn]] (1729–1786) ; ces deux figures sont encadrées de portraits de Juifs ayant vécu à la ville ou à la campagne. L’Emancipation, au dix-neuvième siècle, est présentée comme une période d’optimisme, de progrès et de prospérité, même si, comme le montre également l’exposition, elle est émaillée de revers et de déceptions. Le début du vingtième siècle est marqué par l’engagement de soldats juifs allemands qui défendent leur patrie durant la Première Guerre mondiale. Dans la partie du musée consacrée au régime national-socialiste, l’accent est mis sur la façon dont les Juifs ont réagi aux discriminations grandissantes dont ils faisaient l’objet, notamment en créant des écoles juives ou des services sociaux. Après la Shoah, 250 000 survivants attendent dans des camps de « personnes déplacées » de pouvoir émigrer. Au même moment, de petites communautés juives se constituent à l’Ouest comme à l’Est. L’exposition s’achève avec l’immigration en Allemagne de 200 000 Juifs d’ex-Union soviétique : un nouveau chapitre, encore à écrire, de l’histoire de la vie juive en Allemagne.
[http://www.jmberlin.de/main/EN/01-Exhibitions/01-Permanent-Exhibition/00-permanent-exhibition.php Deux millénaires d’histoire juive en Allemagne] dresse un portrait de l’Allemagne à travers la perspective de la minorité juive. L’exposition s’ouvre sur les témoignages de colonies médiévales installées sur les bords du Rhin, notamment à Spire, Worms et Mayence. La période baroque est montrée à travers les yeux de Glickl bas Judah Leib (1646–1724), également connue sous le nom de [[Glückel von Hameln]], qui a laissé un journal livrant une description détaillée de sa vie de femme d’affaires juive à Hambourg. Vient ensuite l’héritage intellectuel et personnel du philosophe [[Moses Mendelssohn]] (1729–1786) ; ces deux figures sont encadrées de portraits de Juifs ayant vécu à la ville ou à la campagne. L’Emancipation, au dix-neuvième siècle, est présentée comme une période d’optimisme, de progrès et de prospérité, même si, comme le montre également l’exposition, elle est émaillée de revers et de déceptions. Le début du vingtième siècle est marqué par l’engagement de soldats juifs allemands qui défendent leur patrie durant la Première Guerre mondiale. Dans la partie du musée consacrée au régime national-socialiste, l’accent est mis sur la façon dont les Juifs ont réagi aux discriminations grandissantes dont ils faisaient l’objet, notamment en créant des écoles juives ou des services sociaux. Après la Shoah, 250 000 survivants attendent dans des camps de « personnes déplacées » de pouvoir émigrer. Au même moment, de petites communautés juives se constituent à l’Ouest comme à l’Est. L’exposition s’achève avec l’immigration en Allemagne de 200 000 Juifs d’ex-Union soviétique : un nouveau chapitre, encore à écrire, de l’histoire de la vie juive en Allemagne.


== Les expositions temporaires ==
== Les expositions temporaires ==

Version du 2 février 2012 à 11:38

Vue aérienne du Musée juif de Berlin

Le Musée Juif de Berlin (Jüdisches Museum Berlin) est le plus grand d’Europe. Deux bâtiments, dont l’un construit spécialement pour le musée par l’architecte Daniel Libeskind, retracent par le biais d’une exposition permanente et de nombreuses expositions temporaires deux millénaires d’histoire des Juifs en Allemagne. Première œuvre de l'architecte américain d'origine polonaise, ce bâtiment construit entre 1993 et 1998 est surnommé le Blitz (« éclair ») par les Berlinois à cause de sa silhouette vue du ciel. Depuis 1997, il est dirigé par Werner Michael Blumenthal, qui fut Secrétaire au Trésor des États-Unis.

Le bâtiment

Vue du musée depuis la rue

Il est constitué essentiellement de béton brut (structure) et de métal (enveloppe en zinc) qui va changer de couleur après plusieurs années et va marquer encore plus les entailles des fenêtres. Le bâtiment va tendre vers le bleu ou le vert. Daniel Libeskind a décidé de construire son musée dans le prolongement de l'opéra d'Arnold Schönberg Moise et Aaron en 3 actes dont la musique stoppe au second. L’entrée de ce musée se fait par l'escalier en béton dans l'édifice baroque : le Kollengenhaus.et 3c

L'ancien édifice : le Kollegienhaus

La construction d'origine date de 1735, mais seuls les murs extérieurs résistèrent aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Restauré en 1963 en tant que musée de la ville de Berlin, il sert aujourd'hui d'entrée au musée juif. La circulation entre les deux bâtiments se fait par un souterrain auquel on accède par un escalier noir, puis on accède au musée juif de Berlin où il y a trois couloirs nommés la continuité, l'exil et la mort.

L'exposition permanente

Deux millénaires d’histoire juive en Allemagne dresse un portrait de l’Allemagne à travers la perspective de la minorité juive. L’exposition s’ouvre sur les témoignages de colonies médiévales installées sur les bords du Rhin, notamment à Spire, Worms et Mayence. La période baroque est montrée à travers les yeux de Glickl bas Judah Leib (1646–1724), également connue sous le nom de Glückel von Hameln, qui a laissé un journal livrant une description détaillée de sa vie de femme d’affaires juive à Hambourg. Vient ensuite l’héritage intellectuel et personnel du philosophe Moses Mendelssohn (1729–1786) ; ces deux figures sont encadrées de portraits de Juifs ayant vécu à la ville ou à la campagne. L’Emancipation, au dix-neuvième siècle, est présentée comme une période d’optimisme, de progrès et de prospérité, même si, comme le montre également l’exposition, elle est émaillée de revers et de déceptions. Le début du vingtième siècle est marqué par l’engagement de soldats juifs allemands qui défendent leur patrie durant la Première Guerre mondiale. Dans la partie du musée consacrée au régime national-socialiste, l’accent est mis sur la façon dont les Juifs ont réagi aux discriminations grandissantes dont ils faisaient l’objet, notamment en créant des écoles juives ou des services sociaux. Après la Shoah, 250 000 survivants attendent dans des camps de « personnes déplacées » de pouvoir émigrer. Au même moment, de petites communautés juives se constituent à l’Ouest comme à l’Est. L’exposition s’achève avec l’immigration en Allemagne de 200 000 Juifs d’ex-Union soviétique : un nouveau chapitre, encore à écrire, de l’histoire de la vie juive en Allemagne.

Les expositions temporaires

Les expositions temporaires touchent une grande variété de thèmes, périodes et genres. Parmi les plus importantes sont: Counterpoint: The Architecture of Daniel Libeskind (2003), 10+5=Gold (2004), Chrismukkah: Stories of Christmas and Hanukkah (2005–2006), Home and Exile (2006–2007), Typical: Clichés about Jews and Others (2008), Looting and Restitution: Jewish-Owned Cultural Artifacts from 1933 to the Present (2008–2009), Kosher & Co: On Food and Religion (2009–2010), et How German is it? 30 Artists' Notion of Home (2011–2012).

Historique

Un premier musée exposant la culture juive est fondé à Berlin en 1934 à Oranienburger Strasse, mais sera fermé en 1938 pendant le régime nazi. L'idée de la réouverture d'un tel musée en Allemagne apparaîtra en 1971, puis prendra forme en 1975 à travers la naissance d'une association qui promeut ce projet. En 1978, à la suite d'une exposition sur l'histoire juive, le musée de Berlin ouvre un département spécial. Un concours est lancé en 1989. Le bâtiment est livré en 1999, mais aucune collection n'y est présentée au début. En effet, le bâtiment est livré sans élément de scénographie. Il faudra attendre un deuxième concours pour que les collections puissent être transportées depuis le Martin-Gropius-Bau où elles étaient stockées de manière provisoire. Certains affirment qu'il est surchargé par une scénographie qui présente des milliers d'objets de natures diverses. D'autres sont fascinés par la grande richesse de ses collections exposant beaucoup d'éléments de la culture juive, depuis ceux de la vie courante jusqu'à certaines pièces uniques. Durant les premières années, le musée (3017,42m²) a été proposé vide au visiteur, sans aucune œuvre exposée. Cela n'a pas empêché la fréquentation des lieux par quelque 250 000 visiteurs en deux ans. Il sera finalement inauguré en 2001. Depuis septembre 2001 le musée offre 3017,42m2 d'espace d'exposition permanente pour retracer 2 000 ans de présence de la culture juive en Allemagne.

La collection

Des objets d'art, pour certains uniques tels un chandelier de Hanoucca réalisé en 1776 par le maître berlinois Georg Wilhelm Margraff, des lettres, des objets de la vie courante, des objets du culte en relation directe avec des éléments multimédia, des dessins d'enfants remplissent largement cet espace. Les scénographes veulent faire sentir la richesse de cette culture, sa diversité, mais aussi l'ampleur du choc qu'a représenté le nazisme allemand pour cette communauté.

L’installation Shalechet – Feuilles mortes

10 000 visages découpés dans des disques d’acier jonchent le sol du Memory Void, le seul espace vide de l’édifice de Libeskind accessible au public. L’artiste israélien Menashe Kadishman a dédié son œuvre non seulement aux Juifs assassinés durant la Shoah, mais aussi à toutes les victimes de la violence et de la guerre. Les visiteurs sont invités à marcher sur ces visages et à écouter les sons produits par les disques de métal qui s’entrechoquent.

Le Rafael Roth Learning Center

Le Rafael Roth Learning Center, situé au sous-sol du bâtiment de Libeskind, est un espace multimédia équipé d’ordinateurs qui propose aux visiteurs interviews, histoires et explorations approfondies d’objets venant compléter les expositions.

Coordonnées

Le musée est situé Lindenstraße 9-14, 10969 Berlin.

Annexes

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Articles connexes

Liens externes