« Cloud Nine (album de George Harrison) » : différence entre les versions
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La pochette est également un clin d'oeil à la période Beatles : Harrison y porte sa Gretsch 6128 Duo Jet, qu'il utilisait durant les premières années du groupe, et qu'il vient alors de la faire restaurer, après l'avoir prêtée vingt ans durant à son ami [[Klaus Voormann]]<ref>{{en}} [http://www.thecanteen.com/harrison3.html « ''Harrison's Guitars Part 3'' »], ''Fab Guitars of the Beatles''. Consulté le 16 mars 2012</ref>. |
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==Fiche technique== |
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Version du 17 mars 2012 à 00:41
Sortie | 2 novembre 1987 |
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Enregistré |
5 janvier-mars 1987 FPSHOT (Oxfordshire) |
Durée | 49:16 |
Genre | rock |
Producteur |
George Harrison Jeff Lynne |
Label |
Dark Horse Warner Bros. |
Classement |
|
Critique |
Allmusic Lien Rolling Stone (favorable) link |
Albums de George Harrison
Cloud Nine est le douzième album solo de George Harrison sorti fin 1987. Il compte onze chansons, une remasterisation en 2004 rajoutera deux pistes bonus, Shangai Surprise (musique de générique du film du même nom qui fut finalement un échec monumental) et Zig Zag. Littéralement, le nom de l'album signifie « septième ciel » en français. Cet album redonne la gloire qu'il avait perdue à Harrison (dont les albums précédents avaient été des échecs) notamment grâce au succès des singles Got My Mind Set On You et This Is Love qui furent des tubes en 1987 et 1988.
Historique
Genèse
En 1987, George Harrison sort d'un silence discographique de cinq ans. La sortie de Gone Troppo en 1982 et l'indifférence qu'il avait suscitée avaient contribué à pousser vers la sortie le musicien, déjà dépité par le fonctionnement de l'industrie musicale des années 1980[1]. Cette période n'est toutefois pas totalement inactive : l'ex-Beatles participe activement à la production de films par le biais de sa société, HandMade Films ; bien que plusieurs se révèlent être des échecs flagrants[2]. Passionné d'automobile, il suit également de nombreux Grands Prix de Formule 1, ce qui le pousse à voyager à travers le monde et à se lier d'amitié avec plusieurs champions[3]. Enfin, cette période de vacances à laquelle il faisait allusion dans son album précédent lui permet de profiter de sa vie de famille avec son jeune fils Dhani[4].
Malgré cela, Harrison reste proche du monde musical et se permet quelques apparitions sur scène, comme lorsqu'il rejoint le groupe Deep Purple en Australie en 1984 pour une interprétation de Lucille[5]. Ses plus grandes contributions musicales en ce milieu de décennie sont cependant la composition et interprétation de plusieurs bandes originales. En 1985, il chante ainsi I Don't Want to Do It, composition de Bob Dylan qui accompagne le film Porky's Contre-Attaque[6]. L'année suivante, il compose et enregistre en duo avec Vicki Brown la chanson Shanghai Surprise pour le film du même nom. Un single devait suivre, mais n'a finalement pas été produit, à cause de la volée de bois vert reçue par le film. Plusieurs autres chansons sont également composées par Harrison pour les besoins de ce film[7].
En 1986 et 1987, Harrison remonte sur scène pour quelques unes de ses rares apparitions publiques en concert[8]. Il apparaît ainsi lors des concerts du Prince's Trust aux côtés d'Eric Clapton et de Ringo Starr, donnant les premiers signes d'un retour imminent à une production musicale plus visible. Cloud Nine en est la conséquence puisqu'il apparaît en fin d'année[9].
Enregistrement
Le travail pour Cloud Nine débute dès 1985/1986 dans l'optique du film Shanghai Surprise puisque deux des chansons qui sont composées pour sa bande originale, Someplace Else et Breath Away From Heaven sont réutilisées par la suite, dans de nouvelles versions, sur l'album[10]. Pour produire avec lui son futur disque, Harrison choisit Jeff Lynne, leader de l'Electric Light Orchestra, qu'il côtoie régulièrement depuis 1985 dans ce but[11]. Dans une interview, le guitariste précise : « Je pensais qu'il serait parfait, ce qu'il a été[12]. » De fait, la patte de Lynne se ressent clairement sur l'album et contribue à ses qualités aux yeux de la critique[13].
Participent également les musiciens qui ont accompagné Harrison lors de ses quelques apparitions sur scène, notamment Eric Clapton, des célébrités avec qui il est en bons termes comme Elton John, et plusieurs des musiciens qui l'accompagnent en studio depuis de nombreuses années comme le batteur Jim Keltner, le percussionniste Ray Cooper et le saxophoniste Jim Horn[14]. Ringo Starr joue pour sa part de la batterie sur plusieurs chansons, notamment When We Was Fab, clin d'œil de Harrison à son passé de Beatle[15].
Les sessions d'enregistrement se déroulent dans le studio privé de Harrison dans sa demeure de Friar Park. Elles débutent le 5 janvier 1987 par l'enregistrement de P2 Vatican Blues, chanson non conservée pour l'album et finalement réenregistrée pour Brainwashed au début des années 2000[16]. Elles se terminent au cours du mois d'août[17].
Le travail autour de l'album ne s'arrête pas pour autant. Après sa sortie, Harrison et Lynne réfléchissent, à Los Angeles, à l'enregistrement d'une face B pour un single tiré de l'album. C'est ainsi que naît Handle with Care et le supergroupe Traveling Wilburys qui comporte, outre les deux musiciens, Bob Dylan, Tom Petty et Roy Orbison[18].
Parution et réception
Cloud Nine sort le 2 décembre 1987. C'est rapidement un grand succès commercial pour Harrison qui, après de nombreuses années de chute dans les classements, et les résultats désastreux de Gone Troppo, atteint la dixième place des charts britanniques, et la huitième des classements américains[19]. Le disque est accompagné de plusieurs singles : publié en octobre, Got My Mind Set On You, reprise d'une chanson de Rudy Clark enregistrée dans les années 1950, connaît un succès énorme et parvient en tête des charts aux Etats-Unis, et en deuxième place des classements britanniques. Il s'agit du premier numéro 1 de Harrison depuis 1973 avec Give Me Love (Give Me Peace on Earth) et de son meilleur classement britannique depuis My Sweet Lord en 1970. Ce succès inatendu contribue au score de l'album qu'il annonce[20]. Deux autres singles suivent : When We Was Fab, en janvier 1988, entre dans les top 30 des deux côtés de l'Atlantique[21] ; tandis que This Is Love arrive en 55e position dans les charts britanniques[22].
D'un point de vue critique, l'album connaît un grand succès. Les journalistes y voient des points communs avec ce que faisait Harrison du temps des Beatles, ce à quoi il fait par ailleurs plusieurs fois allusions dans l'album[23]. Il est ainsi noté que Harrison a délaissé les notes très personnelles, et parfois plaintives, de la plupart de ses anciens albums au profit de rocks plus vifs typiques de ce que faisait le groupe, notamment à ses débuts[24]. Stephen Thomas Erlewine du site Allmusic déclare ainsi que c'est « un de ses tout meilleurs albums[25] ». Pour David Wild, de Rolling Stone, il s'agit du meilleur album du guitariste depuis All Things Must Pass, en 1970. Le journaliste reconnaît l'importance jouée par Jeff Lynne en jugeant que son intérêt pour les Beatles, qui avait contribué à forger le style de l'Electric Light Orchestra, se ressent dans son travail pour Harrison[26]. Dans les regards divergents, Daniel Brogan, du Chicago Tribune, trouve pour sa part que l'album « erre sans espoir » et juge que, si Harrison a une grande part de responsabilité, le problème vient également de la trop grande implication de Lynne qui fait sonner certaines chansons comme l'ELO[27].
En 2004, l'album fait partie des six qui sont réédités dans le coffret The Dark Horse Years/1976 - 1992 et de façon séparée[28]. Les chansons Shanghai Surprise et Zig Zag, tirées de la bande originale du film Shanghai Surprise et jusque là jamais publiées y figurent comme pistes bonus[29].
Analyse musicale
Plus que ses prédécesseurs, Cloud Nine fait appel aux guitares sur plusieurs chansons. Ainsi, Cloud 9 et That's What It Take donnent une grande place à la technique de slide de Harrison ainsi qu'aux solos de guitare d'Eric Clapton[30]. Clapton se lance également dans plusieurs solos sur Wreck of the Hesperus, autre morceau particulièrement teinté rock du disque. Empruntant son titre à un poème de Henry Longfellow, la chanson est teintée d'humour et d’auto-dérision de la part du guitariste[31]. Dans la même veine et les mêmes tons de rock, Devil's Radio est une charge acide contre les médias, vis-à-vis desquels Harrison a souvent cherché à se tenir à l'écart[32].
Le disque contient également des chansons plus calmes comme Just For Today, qui traite de l'idée de vivre sa vie au jour le jour sans penser aux malheurs. Il s'agit également d'une allusion aux multiples addictions qui ont touché nombre de célébrités des décennies précédentes, et aux façons de les dépasser[33]. Le titre est inspiré d'un tract ds Alcooliques Anonymes[34]. Deux chansons sont des rescapées de la bande originale de Shanghai Surprise, les ballades Someplace Else et Breath Away From Heaven[35]. Cette dernière se caractérise par ses tonalités chinoises[36].
Cloud Nine a également des tonalités rappelant les Beatles, accentuées par la présence de Ringo Starr à la batterie sur plusieurs chansons. Celle qui s'approche le plus du style du groupe est Fish On the Sand, notamment par l'usage d'une Rickenbacker à 12 cordes. Pourtant, le texte de la chanson est beaucoup plus proche du travail en solo de Harrison, et évoque la crise spirituelle qu'il traverse (se comparant à « un poisson sur le sable »)[37]. La plus grande allusion aux Beatles est cependant When We Was Fab, au texte ironique et aux parties de batteries inspirées de celles d'I Am the Walrus, enregistrée vingt ans plus tôt[38]. La chanson est coécrite avec Jeff Lynne, de même que This Is Love qui, s'y elle fait écho aux sonorités des Beatles, est surtout teintée du son de l'Electric Light Orchestra[39].
That's What It Takes est une autre chanson de l'album à ne pas être composée uniquement par Harrison, puisqu'il est aidé de Lynne et de Gary Wright, qui avait travaillé avec lui sur All Things Must Pass[35]. Une autre chanson, qui clôt l'album, n'est pas de Harrison. Got My Mind Set On You est un rock composé dans les années 1960 par Rudy Clark pour James Ray. Rehaussé de cuivres et remis au goût du jour, le morceau devient un des plus grands succès de Harrison qui le fait connaître au grand public[40].
La pochette est également un clin d'oeil à la période Beatles : Harrison y porte sa Gretsch 6128 Duo Jet, qu'il utilisait durant les premières années du groupe, et qu'il vient alors de la faire restaurer, après l'avoir prêtée vingt ans durant à son ami Klaus Voormann[41].
Fiche technique
Liste des chansons
Toutes les chansons sont écrites et composées par George Harrison, sauf mention contraire.
No | Titre | Durée |
---|---|---|
1. | Cloud 9 | 3:17 |
2. | That's What It Takes (Harrison, Lynne, Wright) | 4:01 |
3. | Fish on the Sand | 3:24 |
4. | Just for Today | 4:06 |
5. | This Is Love (Harrison, Lynne) | 4:25 |
6. | When We Was Fab (Harrison, Lynne) | 4:00 |
7. | Devil's Radio | 3:54 |
8. | Someplace Else | 3:53 |
9. | Wreck of the Hesperus | 3:34 |
10. | Breath Away From Heaven | 3:36 |
11. | Got My Mind Set on You (Rudy Clark) | 3:55 |
Pistes bonus (2004) | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
No | Titre | Durée | |||||||
12. | Shanghai Surprise | 5:09 | |||||||
13. | Zig Zag | 2:38 |
Interprètes
- George Harrison : chant, guitare acoustique,guitare solo et synthétiseur
- Jeff Lynne : guitare acoustique, guitare solo, basse et synthétiseur
- Eric Clapton : guitare acoustique, guitare solo
- Elton John : piano
- Gary Wright : piano
- Ringo Starr : batterie
- Jim Keltner : batterie
- Ray Cooper : percussions
- Jim Horn : trompettes
- Bobby Kok : violoncelle
Notes et références
- François Plassat 2011, p. 82
- Bill Harry 2003, p. 212
- Bill Harry 2003, p. 272 - 274
- Bill Harry 2003, p. 217 - 218
- Simon Leng 2006, p. 239
- Simon Leng 2006, p. 240 - 241
- Bill Harry 2003, p. 338
- François Plassat 2011, p. 66
- Bill Harry 2003, p. 304
- Bill Harry 2003, p. 332
- Bill Harry 2003, p. 257 - 258
- Bill Harry 2003, p. 126
- François Plassat 2011, p. 88
- Simon Leng 2006, p. 246
- Bill Harry 2003, p. 289
- Bill Harry 2003, p. 92
- (en) « Cloud Nine », George Harrison. Consulté le 11 mars 2012
- Simon Leng 2006, p. 259
- Bill Harry 2003, p. 125
- Bill Harry 2003, p. 200
- François Plassat 2011, p. 96
- (en) « This Is Love », Graham Calkin's Beatles Pages. Consulté le 15 mars 2012
- François Plassat 2011, p. 89
- Simon Leng 2006, p. 256
- (en) « Cloud Nine », Allmusic. Consulté le 15 mars 2012
- (en) David Wild, « Cloud Nine », Rolling Stone. Consulté le 15 mars 2012
- (en) « A More Down-to-earth Approach For Earth, Wind And Fire », Chicago Tribune. Consulté le 15 mars 2012
- François Plassat 2011, p. 137
- (en) « Cloud Nine », Graham Calkin's Beatles Pages. Consulté le 15 mars 2012
- Simon Leng 2006, p. 248
- Simon Leng 2006, p. 253
- Simon Leng 2006, p. 251 - 252
- Simon Leng 2006, p. 259
- Bill Harry 2003, p. 127
- Erreur de référence : Balise
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesGC
- Simon Leng 2006, p. 254
- Simon Leng 2006, p. 248 - 249
- Simon Leng 2006, p. 251
- Simon Leng 2006, p. 250
- Simon Leng 2006, p. 254 - 255
- (en) « Harrison's Guitars Part 3 », Fab Guitars of the Beatles. Consulté le 16 mars 2012
Bibliographie
- (en) Bill Harry, The George Harrison Encyclopedia, Virgin Books, , 400 p. (ISBN 0-7535-0822-2)
- (en) Simon Leng, While My Guitar Gently Weeps : The Music of George Harrison, Hal Leonard, , 342 p. (ISBN 1423406095)
- (fr) François Plassat, The Beatles Discomania, Hugo et Compagnie, , 191 p. (ISBN 2755608552)