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Il devient également une tête de Turc de l'humoriste [[Alphonse Allais]], qui ne se prive pas de dénoncer ses sophismes économiques, en particulier dans le domaine du [[protectionnisme]] :
Il devient également une tête de Turc de l'humoriste [[Alphonse Allais]], qui ne se prive pas de dénoncer ses sophismes économiques, en particulier dans le domaine du [[protectionnisme]] :


« Paul Leroy-Beaulieu, un garçon remarquablement intelligent, est d'avis qu'on mette un gros impôt sur les produits agricoles étrangers. Les campagnards français pourraient alors augmenter leurs prix de vente et, d'après le savant économiste, leurs bénéfices s'accroîtraient d'autant.
« Nos boulangers ont des difficultés à vendre leur pain parce que les Allemands en font du moins cher. Paul Leroy-Beaulieu, un garçon intelligent, a eu une idée ingénieuse : il suffit, explique-t-il, de rendre le pain allemand plus cher par des droits de douane afin que les boulangers français puissent continuer à vendre le leur à un prix inchangé. »

Le pain à vingt sous la livre, voilà l'idéal de P. L.-B. ! »<ref>Alphanse Allais, ''Le Bec en l'air'', L'Ecole Scarron, ''Oeuvres anthumes'', Laffont-Bouquins, page 742</ref>


Paul Leroy-Beaulieu est le frère de l'historien [[Anatole Leroy-Beaulieu]] et le père du député [[Pierre Leroy-Beaulieu (1871-1915)|Pierre Leroy-Beaulieu]]
Paul Leroy-Beaulieu est le frère de l'historien [[Anatole Leroy-Beaulieu]] et le père du député [[Pierre Leroy-Beaulieu (1871-1915)|Pierre Leroy-Beaulieu]]

Version du 2 juillet 2012 à 15:20

Paul Leroy-Beaulieu

Pierre Paul Leroy-Beaulieu, né à Saumur le 9 décembre 1843 et mort à Paris le 9 décembre 1916, est un économiste et essayiste français.

Biographie

Issu d'une famille parlementaire et orléaniste, fils de Pierre Leroy-Beaulieu, il fait de brillantes études au lycée Bonaparte à Paris. Licencié en droit de la faculté de Paris, il poursuit ses études à Bonn et à Berlin. De retour en France, il se consacre à l'étude des sciences économiques et sociales. Représentant d'une nouvelle génération d'économistes, il est fidèle aux principes libéraux tout en étant soucieux de préoccupations sociales.

Il publie un certain nombre d'études sur les salaires ouvriers, l'administration locale en France et en Angleterre, et le travail des femmes employées dans les travaux d'industries.

En 1870, il remporte un prix de l'Institut avec un mémoire sur le Système colonial des peuples modernes, qu'il augmente et publie en 1874 sous le titre De la colonisation chez les peuples modernes. Avec cet ouvrage, Leroy-Beaulieu devient l'un des porte-parole de la colonisation, inspirant les discours de Jules Ferry, et invitant la Troisième République à une nouvelle expansion coloniale. Ce livre lui vaudra le désaveu de certains économistes libéraux. Là, est l'originalité de Leroy-Beaulieu : c'est le seul économiste libéral qui est favorable à l'expansion coloniale.

Il reprend en 1873 le titre L'Économiste français fondé par Jules Duval. De 1879 à 1881, il est titulaire de la chaire de science financière à l'École libre des sciences politiques. En 1878, il succède à son beau-père Michel Chevalier à la chaire d'économie politique du Collège de France et il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il fut également membre de la Fédération nationale des Jaunes de France.

Il devient également une tête de Turc de l'humoriste Alphonse Allais, qui ne se prive pas de dénoncer ses sophismes économiques, en particulier dans le domaine du protectionnisme :

« Paul Leroy-Beaulieu, un garçon remarquablement intelligent, est d'avis qu'on mette un gros impôt sur les produits agricoles étrangers. Les campagnards français pourraient alors augmenter leurs prix de vente et, d'après le savant économiste, leurs bénéfices s'accroîtraient d'autant.

Le pain à vingt sous la livre, voilà l'idéal de P. L.-B. ! »[1]

Paul Leroy-Beaulieu est le frère de l'historien Anatole Leroy-Beaulieu et le père du député Pierre Leroy-Beaulieu

Principales publications

  • De l'État moral et intellectuel des populations ouvrières et de son influence sur le taux des salaires (1868)
  • Les Guerres contemporaines (1853-1866), recherches statistiques sur les pertes d'hommes et de capitaux (1868)
  • L'Administration locale en France et en Angleterre (1872)
  • La Question ouvrière au XIXe siècle (1872)
  • Le Travail des femmes au XIXe siècle (1873) Texte en ligne
  • De la colonisation chez les peuples modernes (1874) Réédition de 1882 lire en ligne sur Gallica
  • Traité de la science des finances (2 volumes, 1877) Texte en ligne 1 2
  • Essai sur la répartition des richesses et sur la tendance à une moindre inégalité des conditions (1881) Texte en ligne
  • Le Collectivisme, examen critique du nouveau socialisme (1884) Texte en ligne
  • L'Algérie et la Tunisie (1887) Texte en ligne
  • Précis d'économie politique (1888)
  • Des causes qui influent sur le taux de l'intérêt et des conséquences de la baisse du taux de l'intérêt, mémoires lus dans les séances des 6 et 20 novembre 1886 (1888) Texte en ligne
  • L'État moderne et ses fonctions (1890) Texte en ligne
  • Traité théorique et pratique d'économie politique (4 volumes, 1896 ; 2 volumes, 1914) Texte en ligne 1 2
  • Le Sahara, le Soudan et les chemins de fer transsahariens (1904)
  • L'Art de placer et gérer sa fortune (1905)
  • La Question de la population (1913) Texte en ligne
  • La Guerre de 1914 vue en son cours chaque semaine (1916)

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Alphanse Allais, Le Bec en l'air, L'Ecole Scarron, Oeuvres anthumes, Laffont-Bouquins, page 742