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Cette chanson est une parodie de ''Back in the U.S.A.'' de [[Chuck Berry]] et de ''[[California Girls]]'' des [[The Beach Boys|Beach Boys]], et contient également une référence à ''Georgia on My Mind'' de [[Hoagy Carmichael]]. Mais alors que ''Georgia on My Mind'' fait référence indifféremment à une femme appelée ''Georgia'' ou à l'État américain de [[Géorgie (État)|Géorgie]], [[Paul McCartney]], lui, parle de la [[République socialiste soviétique de Géorgie]].
Cette chanson est une parodie de ''Back in the U.S.A.'' de [[Chuck Berry]] et de ''[[California Girls]]'' des [[The Beach Boys|Beach Boys]], et contient également une référence à ''Georgia on My Mind'' de [[Hoagy Carmichael]]. Mais alors que ''Georgia on My Mind'' fait référence indifféremment à une femme appelée ''Georgia'' ou à l'État américain de [[Géorgie (État)|Géorgie]], [[Paul McCartney]], lui, parle de la [[République socialiste soviétique de Géorgie]].


D'après Ian MacDonald, un critique britannique, le titre pourrait aussi être un jeu de mot parodiant la campagne « ''I’m Backin’ Britain'' » (« je soutiens le Royaume-Uni ») de 1968 du [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre britannique]] [[Harold Wilson]], déformé en « ''I’m back in (''backin’'') the U.S.S.R.'' » dans la chanson<ref>Ian MacDonald, ''Revolution in the Head : les Enregistrements des Beatles et les Sixties'', Éd. Le Mot et le Reste (novembre 2010), p. 440 {{ISBN|978-2-36054-008-2}}</ref>.
D'après Ian MacDonald, critique britannique, le titre pourrait aussi être un jeu de mot parodiant la campagne « ''I’m Backin’ Britain'' » (« je soutiens le Royaume-Uni ») de 1968 du [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre britannique]] [[Harold Wilson]], déformé en « ''I’m back in (''backin’'') the U.S.S.R.'' » dans la chanson<ref>Ian MacDonald, ''Revolution in the Head : les Enregistrements des Beatles et les Sixties'', Éd. Le Mot et le Reste (novembre 2010), p. 440 {{ISBN|978-2-36054-008-2}}</ref>.


Dans une interview de [[1984]] pour le magazine ''[[Playboy]]'', Paul McCartney revient sur ''Back in the U.S.S.R.'', en l'évoquant comme une « main tendue » ; {{Citation|parce que les gens nous aiment là-bas, même si les dirigeants du [[Kremlin de Moscou|Kremlin]] peuvent ne pas être d'accord, les gosses nous aiment}}<ref name="extraits_itw">{{en}} Notes sur ''The Beatles (album blanc)'' sur [http://www.beatlesinterviews.org/ The Beatles Interview Database] {{lire en ligne|lien=http://www.beatlesinterviews.org/dba09white.html}}</ref>. Pourtant, même si, officiellement, les [[communisme|communistes]] considèrent les Beatles comme représentatifs de la décadence du [[capitalisme]]<ref name="turner" />, le titre déclenche rapidement l’hostilité des milieux conservateurs [[États-Unis|américains]] qui y voient une preuve de propagande communiste par le groupe. Un autre titre de l'« album blanc » est jugé « communiste » ; ''[[Piggies]]'' de [[George Harrison]], qui se moque de l'''[[Establishment]]''<ref name="turner" />.
Dans une interview de [[1984]] pour le magazine ''[[Playboy]]'', Paul McCartney revient sur ''Back in the U.S.S.R.'', en l'évoquant comme une « main tendue » ; {{Citation|parce que les gens nous aiment là-bas, même si les dirigeants du [[Kremlin de Moscou|Kremlin]] peuvent ne pas être d'accord, les gosses nous aiment}}<ref name="extraits_itw">{{en}} Notes sur ''The Beatles (album blanc)'' sur [http://www.beatlesinterviews.org/ The Beatles Interview Database] {{lire en ligne|lien=http://www.beatlesinterviews.org/dba09white.html}}</ref>. Pourtant, même si, officiellement, les [[communisme|communistes]] considèrent les Beatles comme représentatifs de la décadence du [[capitalisme]]<ref name="turner" />, le titre déclenche rapidement l’hostilité des milieux conservateurs [[États-Unis|américains]] qui y voient une preuve de propagande communiste par le groupe. Un autre titre de l'« album blanc » est jugé « communiste » ; ''[[Piggies]]'' de [[George Harrison]], qui se moque de l'''[[Establishment]]''<ref name="turner" />.

Version du 5 juillet 2012 à 21:40

Back in the U.S.S.R.
Description de l'image The White Album.svg.
Chanson de The Beatles
extrait de l'album The Beatles
Sortie
Enregistré 23 et 23 août 1968
aux studios EMI
Durée 2:43
Genre Rock 'n' roll
Auteur John Lennon et Paul McCartney
Producteur George Martin
Label Apple

Pistes de The Beatles

Back in the U.S.S.R. est une chanson du groupe britannique The Beatles. Entièrement écrite par Paul McCartney[1] mais créditée Lennon/McCartney, elle ouvre l'album The Beatles, sorti en .

Composition

Lors de leur stage de méditation en Inde, les Beatles côtoient d'autres artistes en vogue, dont Mike Love des Beach Boys. Celui-ci fait un jour une remarque à Paul McCartney : « Tu ne crois pas qu'il serait plutôt amusant de faire une version soviétique de Back in the U.S.A. ? ». McCartney a finalement suivi son conseil, puisqu'il écrit Back in the U.S.S.R.[2].

Dans cette chanson, Paul McCartney raconte à la première personne l’histoire d’un homme qui rentre en U.R.S.S. à bord d’un avion de la compagnie aérienne BOAC, en provenance de Miami Beach. Il évoque la beauté des femmes soviétiques, le son du balalaïka et le plaisir de revenir sur sa terre natale.

Cette chanson est une parodie de Back in the U.S.A. de Chuck Berry et de California Girls des Beach Boys, et contient également une référence à Georgia on My Mind de Hoagy Carmichael. Mais alors que Georgia on My Mind fait référence indifféremment à une femme appelée Georgia ou à l'État américain de Géorgie, Paul McCartney, lui, parle de la République socialiste soviétique de Géorgie.

D'après Ian MacDonald, critique britannique, le titre pourrait aussi être un jeu de mot parodiant la campagne « I’m Backin’ Britain » (« je soutiens le Royaume-Uni ») de 1968 du Premier ministre britannique Harold Wilson, déformé en « I’m back in (backin’) the U.S.S.R. » dans la chanson[3].

Dans une interview de 1984 pour le magazine Playboy, Paul McCartney revient sur Back in the U.S.S.R., en l'évoquant comme une « main tendue » ; « parce que les gens nous aiment là-bas, même si les dirigeants du Kremlin peuvent ne pas être d'accord, les gosses nous aiment »[1]. Pourtant, même si, officiellement, les communistes considèrent les Beatles comme représentatifs de la décadence du capitalisme[2], le titre déclenche rapidement l’hostilité des milieux conservateurs américains qui y voient une preuve de propagande communiste par le groupe. Un autre titre de l'« album blanc » est jugé « communiste » ; Piggies de George Harrison, qui se moque de l'Establishment[2].

Enregistrement

Durant les sessions de l'« album blanc », les quatre Beatles travaillent la plupart du temps séparément, ce qui permet de maintenir à un minimum les tensions au sein du groupe. Cependant, les choses s'enveniment le , pendant l'enregistrement de la chanson, et Ringo Starr s'en va, excédé, estimant qu'il ne parvient pas à jouer de la bonne façon[1], et se sentant isolé par rapport à ses trois camarades[4]. Starr décide de partir en vacances en Sardaigne, et c'est à ce moment qu'il compose Octopus's Garden, qui paraîtra sur Abbey Road en 1969[4].

Back in the U.S.S.R. est ainsi enregistrée sans lui[5], les 22 et [6]. Les parties de batterie sont essentiellement assurées par Paul McCartney, bien que John Lennon et George Harrison aient également joué de l'instrument sur ce morceau (audibles dans le canal gauche du mix stéréo). Lennon joue aussi de la basse à six cordes[1]. Enfin, des bruitages d'avions sont ajoutés.

Ringo Starr revient le pour le tournage des vidéos promotionnelles de Hey Jude et Revolution, les deux chansons du 45 tours. Le lendemain, le groupe est au complet pour enregistrer While My Guitar Gently Weeps. Ringo Starr, qui découvre sa batterie couverte de fleurs dans le studio 2, avait précédemment reçu un télégramme des autres Beatles : « Tu es le meilleur batteur du monde, reviens ! »[4].

Interprètes

Reprises

Paul McCartney l'interprète également en solo et s'en est inspiré pour le titre de ses deux albums live Back in the U.S. et Back in the World.

Notes et références

  1. a b c et d (en) Notes sur The Beatles (album blanc) sur The Beatles Interview Database [lire en ligne]
  2. a b et c (fr) Steve Turner, L’Intégrale Beatles: les secrets de toutes leurs chansons [« A Hard Day’s Write »], Hors Collection, (ISBN 2-258-06585-2), p. 150-151
  3. Ian MacDonald, Revolution in the Head : les Enregistrements des Beatles et les Sixties, Éd. Le Mot et le Reste (novembre 2010), p. 440 (ISBN 978-2-36054-008-2)
  4. a b et c (fr) Collectif, The Beatles Anthology, Seuil, (ISBN 2-02-041880-0)
  5. Dear Prudence, la seconde piste de l'album, est également enregistrée sans Ringo Starr.
  6. « Back in the USSR », sur Yellow-sub.net (consulté le )