« Exposition (photographie) » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Dhatier (discuter | contributions)
m ortho
RobotQuistnix (discuter | contributions)
m r2.6.4) (robot Ajoute: nl:Belichting (fotografie)
Ligne 74 : Ligne 74 :
[[lt:Ekspozicija (fotografija)]]
[[lt:Ekspozicija (fotografija)]]
[[lv:Ekspozīcija (fotogrāfija)]]
[[lv:Ekspozīcija (fotogrāfija)]]
[[nl:Belichting (fotografie)]]
[[no:Eksponering]]
[[no:Eksponering]]
[[pl:Ekspozycja (fotografia)]]
[[pl:Ekspozycja (fotografia)]]

Version du 9 août 2012 à 19:18

La même scène photographiée selon un temps de pose compris entre 1,3 et 15 secondes et une ouverture constante.

En photographie, l’exposition désigne la quantité totale de lumière reçue par la surface sensible (pellicule argentique ou capteur numérique) pendant la prise de vue. L’exposition est mesurée en lux.seconde et peut être calculée à partir de l’indice de lumination et de la luminance de la scène.

Exposition photométrique et radiométrique

L’exposition photométrique est la quantité physique totale de lumière visible (pondérée de l’efficacité lumineuse spectrale) appliquée à une surface pendant un temps d’exposition donné. Elle est notée

où:

  • correspond à l’exposition lumineuse (exprimée en lux.seconde);
  • correspond à l’éclairement lumineux (exprimé en lux);
  • correspond au temps de pose (exprimé en secondes).

De nombreux supports photographiques sont également sensibles à la lumière invisible, ce qui peut être un inconvénient ou un effet recherché, comme en photographie infrarouge.

Exposition optimale

D’un point de vue artistique, l’exposition “correcte” est celle qui restitue au mieux l’effet recherché par le photographe.

Gamme dynamique

D’un point de vue plus technique, une surface sensible a une latitude de pose, ou gamme dynamique, limitée. Si la luminosité d’une partie de la scène est au-delà ou en deçà de cette gamme, elle ne peut pas être restituée et la portion d’image sera uniformément noire (sous-exposition) ou blanche (surexposition), sans rendu des détails.

Si la luminosité dépasse la gamme dynamique du support à une seule extrémité (scène très sombre ou très claire), le photographe peut choisir de corriger l’exposition par le boîtier afin de la ramener à l’intérieur de la gamme. Si la scène est très contrastée, ses valeurs extrêmes seront respectivement inférieures au minimum et supérieures au maximum que la surface sensible est capable d’enregistrer. Le photographe devra alors choisir de privilégier les ombres ou les hautes lumières au détriment les unes des autres. Pour pallier le problème, il peut aussi réduire le contraste à l’aide d’un filtre gris gradué (pour diminuer la luminosité des hautes lumières), employer le flash en fill-in ou encore multiplier les prises de vue en variant l’exposition (bracketing) pour les combiner et obtenir ainsi une image à grande dynamique.

Surexposition et sous-exposition

Image fortement surexposée

Une image surexposée présente un manque de détails dans les hautes lumières. Ces dernières apparaissent uniformément blanches, ou “percées”. Une image sous-exposée présente quant à elle un manque de détail dans les ombres, qui apparaissent noires ou “bouchées”. En référence à l’aspect de l’histogramme, on parle également de décalage à droite, respectivement à gauche.

Il s’agit de termes techniques, sans incidence sur la qualité de l’image produite. L’effet peut être involontaire ou, au contraire, recherché, comme dans les techniques du high key ou du low key.

Modes d’exposition

Exposition automatique

En mode automatique, l’exposition est calculée par le boîtier, qui tentera de rendre une image d’une luminosité équivalente à un gris moyen, soit du blanc contenant 18% de noir.

Sur la plupart des boîtiers reflex ainsi que sur certains compacts, le photographe peut choisir de régler lui-même l’ouverture du diaphragme ou la vitesse d’obturation, le boîtier se chargeant de déterminer l’autre paramètre afin de conserver l’exposition visée.

Exposition manuelle

Triangle d'exposition expliqué en un graphique (cliquez pour zoomer)

En mode manuel, le photographe choisit lui-même l’ouverture et la vitesse et détermine ainsi seul l’exposition de la scène. Il peut s’aider pour cela d’un posemètre ou d’autres méthodes de mesure de la lumière telles que le système APEX, le Zone system ou la règle de f/16.

Correction d’exposition

Les scènes enneigées sont souvent sous-exposées par les cellules intégrées aux boîtiers, ce qui peut être résolu en décalant l’exposition.

Le posemètre intégré au boîtier est réglé pour, par défaut, tenter de restituer une image dont la luminance correspond à un gris moyen, parce qu’il s’agit du cas de figure le plus fréquent. Il peut cependant arriver qu’une scène soit naturellement plus ou moins lumineuse, ce qui occasionnera une sous-exposition ou une surexposition indésirable. La plupart des boîtiers reflex et certains compactes permettent de décaler les valeurs d’exposition vers la gauche ou la droite pour restituer la scène avec plus de fidélité. Exprimée en stops ou en Ev (pour exposure value), une unité supplémentaire double la quantité de lumière qui imprimera la surface, tandis qu’une unité retranchée la divise par deux.

Réciprocité

L’exposition fonctionne selon le principe de réciprocité: augmenter la durée de l’exposition nécessite de fermer le diaphragme pour que la quantité de lumière atteignant la surface sensible reste identique.

En réalité, les caractéristiques de la plupart des émulsions photosensibles ne sont pas linéaires, surtout en-dehors de la plage située entre une seconde et 1/1000 s. Il est alors nécessaire d’appliquer une correction d’exposition propre à chaque émulsion.

Voir aussi