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'''Joseph Varin de Solemont''', né le 7 février 1769 à [[Besançon]], dans le [[Doubs (département)|Doubs]] ([[France]]) et décédé le 19 avril 1850 à [[Paris]], était un prêtre [[jésuite]] français. Avec son groupe des [[Pères du Sacré-Cœur]], puis comme '[[Pères de la Foi|Père de la Foi]]' il contribue à garder vive une tradition jésuite en France au début du [[XIXe siècle]]. Entré dans la [[Compagnie de Jésus]] dès sa restauration en [[1814]] il contribue à sa renaissance à Paris et en France.
'''Joseph Varin de Solemont''', né le 7 février 1769 à [[Besançon]], dans le [[Doubs (département)|Doubs]] ([[France]]) et décédé le 19 avril 1850 à [[Paris]], était un prêtre [[jésuite]] français. Avec son groupe des [[Pères du Sacré-Cœur]], puis comme '[[Pères de la Foi|Père de la Foi]]' il contribue à garder vive une tradition jésuite en France au début du {{XIXe siècle}}. Entré dans la [[Compagnie de Jésus]] dès sa restauration en [[1814]] il contribue à sa renaissance à Paris et en France.


== Biographie ==
== Biographie ==

Version du 10 octobre 2012 à 18:39

Le père Joseph Varin

Joseph Varin de Solemont, né le 7 février 1769 à Besançon, dans le Doubs (France) et décédé le 19 avril 1850 à Paris, était un prêtre jésuite français. Avec son groupe des Pères du Sacré-Cœur, puis comme 'Père de la Foi' il contribue à garder vive une tradition jésuite en France au début du XIXe siècle. Entré dans la Compagnie de Jésus dès sa restauration en 1814 il contribue à sa renaissance à Paris et en France.

Biographie

Le père de Joseph, Joseph Varin d'Ainvelle, était de famille noble et conseiller au parlement de Besançon. Sa mère, née 'de Boursières', sera guillotinée en 1794. Joseph entre au séminaire de Saint-Sulpice en 1788 souhaitant devenir prêtre. Le séminaire étant fermé d’autorité il part en Suisse où il s’engage d’abord dans le métier des armes.

Père du Sacré-Cœur

Rencontrant plus tard en Belgique les abbés Charles de Broglie et Léonor de Tournély qui viennent de s’associer pour fonder la ‘Compagnie du Sacré-Cœur’ (en vue de préparer la restauration de la Compagnie de Jésus) il se joint au groupe et reprend des études de théologie en Bavière. Cela le mène à l’ordination sacerdotale qu’il reçoit à Augsbourg, le 12 mars 1796.

Il passe quelque temps à Vienne puis à Hagenbrunn où, à la mort inopinée de l’abbé Léonor de Tournély, il est élu supérieur des ‘Pères du Sacré-Cœur ‘ (1797). Bientôt il ouvre à Vienne un petit collège (1798).

Père de la Foi

Vers juillet 1798, Nicolas Paccanari, fondateur en Italie d’un groupe de prêtres également inspiré de l’idéal ignacien, les ‘Pères de la Foi’, propose à Varin (comme à lui suggéré par le pape Pie VI) que leurs deux sociétés apostoliques fusionnent. Cela se fait le 18 avril 1799, et Joseph Varin en est le supérieur pour l’Allemagne.

Envoyé en France en mars 1800 il se dépense au service des malades de la Salpêtrière, un grand hôpital qui n’avait plus vu d’aumônier depuis dix ans. Le groupe se développe rapidement: Varin y reçoit quelques personnalités éminentes, tels Louis Barat (1768-1845), frère de Sainte Sophie Barat, Jean Loriquet, Pierre Ronsin et d’autres. Il est en contact avec Adelaïde de Cicé qui avec Pierre de Clorivière tente de relancer la vie religieuse féminine sous de nouvelles formes. Il ouvre un pensionnat pour garçons à Lyon en 1802, bientôt suivi d’un autre à Amiens.

À la demande de Paccanari, Varin et Jean de Rozaven se rendent à Rome en juillet 1802, mais à leur retour, en automne, ils sont surpris de ce que Paccanari refuse l’union des ‘Pères de la Foi’ avec la Compagnie de Jésus, dont l’existence en Russie est depuis peu reconnue. Apprenant que Rozaven, avec l’approbation de Pie VII, était parti rejoindre les jésuites de Russie, Varin décide à son tour de quitter le groupe des Pères de la Foi (21 juin 1804). Il annonce la refondation des ‘Pères du Sacré-Cœur’ toujours avec le but de rejoindre la Compagnie de Jésus dès que sa restauration, perçue comme imminente, serait officialisée.

Activités apostoliques

Dans l’entre-temps il reste apostoliquement très actif, organisant un groupe qui donne des missions paroissiales dans les grandes villes de France, et assistant Julie Billiart dans la rédaction des constitutions de sa nouvelle congrégation religieuse, les ‘Sœurs de Notre-Dame’. Entre 1804 et 1807 il ouvre ou reprend plusieurs collèges: à Belley[1], à l'Argentière (près de Lyon), Montmorillon, Marvejols, mais le succès de ces collèges crée de l’animosité. Contraint par la police napoléonienne il doit en fermer plusieurs (1er novembre 1807), et ses prêtres sont dispersés. Varin passe quelque temps en prison, mais rapidement libéré il est assigné à résidence dans sa ville natale de Besançon.

Ces loisirs forcés il les passe à composer les constitutions religieuses de la congrégation des Dames du Sacré-Cœur, fondée par Sophie Barat, qu’il dirige vers un engagement dans l’éducation féminine. Il donne des orientations à une autre congrégation religieuse, les sœurs de la Sainte-Famille, fondée à Amiens (par Jeanne-Claude Jacquet) pour donner un enseignement aux jeunes filles de condition modeste.

Dans la Compagnie de Jésus

Le rétablissement universel de la Compagnie de Jésus, promulguée par Pie VII le 7 août 1814 à Rome, est pour lui une grande joie. Il demande immédiatement son admission et y fait sa profession religieuse définitive le 15 août 1818, à Paris. Il est quelque temps assistant de Pierre de Clorivière chargé de la réorganisation des jésuites en France, puis, par deux fois, est supérieur de la nouvelle résidence, rue des postes, à Paris (1818-1821 et 1825-1829), et ouvre le collège de Dole en 1823. De retour à Paris il est guide spirituel à la résidence de la rue de Sèvres où il résidera jusqu'à sa mort, le 19 avril 1850.

Durant ces dernières années à Paris il est fort recherché comme guide spirituel, particulièrement par les congrégations religieuses renaissantes : ainsi les Augustines du Sacré-Cœur et les sœurs de Notre-Dame. Parmi les nombreux prêtres qui le choisissent comme guide spirituel se trouvent Dom Prosper Guéranger et le futur évêque de Perpignan Philippe Gerbet. Vrai ‘contemplatif dans l’action’ il anima toujours ses multiples activités d’une profonde vie intérieure.

Bibliographie

  • Achille Guidée: Vie du R.P.Joseph Varin, religieux de la Compagnie de Jésus (suivie de notices sur quelques-uns de ces confrères), Paris, Mme Vve Poussielgue-Rusand, 1854, 415pp.
  • Joseph Varin: Lettres à sainte Madeleine-Sophie Barat (1801-1849) (Texte intégral avec notes et index analytique par Jeanne de Charry RSCJ), Rome, 1982, 396pp.

Notes et références

  1. Alphonse de Lamartine y fait ses classes, de 1803 à 1807, alors que le collège de Belley (aujourd’hui ‘Lycée Lamartine’) est sous la direction des 'Pères de la Foi'