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Version du 2 mars 2013 à 16:23

Le chaos initial par Wenceslas Hollar.

Dans la mythologie grecque, Chaos (en grec ancien Χαος / Khaos, littéralement « Faille, Béance », du verbe χαινω / kainô, « béer, être grand ouvert ») est l'élément primordial de la théogonie hésiodique.

Théogonie

Selon Hésiode, il précède non seulement l'origine du monde, mais celle des dieux. Chaos précède ainsi Gaïa (la Terre), Éros (l'Amour), le Tartare (les Enfers), l'Érèbe (les ténèbres des Enfers) et Nyx (la Nuit).

« Donc, au commencement, fut Chaos, et puis la Terre au vaste sein, siège inébranlable de tous les immortels qui habitent les sommets du neigeux Olympe, et le Tartare sombre dans les profondeurs de la vaste terre, et puis Amour, le plus beau des immortels, qui baigne de sa langueur et les dieux et les hommes, dompte les cœurs et triomphe des plus sages vouloirs. De Chaos naquirent l'Érèbe et la sombre Nuit. De la Nuit, l'Éther et le Jour naquirent, fruits des amours avec l'Érèbe. À son tour, Gaïa engendra d'abord son égal en grandeur, le Ciel étoilé qui devait la couvrir de sa voûte étoilée et servir de demeure éternelle aux Dieux bienheureux. Puis elle engendra les hautes Montagnes, retraites des divines nymphes cachées dans leurs vallées heureuses. Sans l'aide d'Amour, elle produisit la Mer au sein stérile, aux flots furieux qui s'agitent. » (Hésiode)

Dès le début de son récit, Hésiode énumère des divinités correspondant à chaque élément que l'homme rencontre. Il commence par les éléments primordiaux : la Terre, le Ciel étoilé, les hautes Montagnes, la Mer.

Caractéristiques

Mais ce fut Ovide dans ses Métamorphoses qui donna au Chaos la signification en usage jusqu'à ce jour, en le décrivant comme une masse grossière inorganisée et informe.

Le Chaos se caractérise dès lors par deux éléments principaux :

  • le gouffre sans fond où l'on fait une chute sans fin : la Terre apparaît ensuite, offrant une assise stable, qui s'oppose radicalement au Chaos ;
  • le milieu sans orientation possible où l'on chute dans tous les sens.

Selon Ovide, Janus disait de lui-même : « les anciens m'ont appelé Chaos »[1].

Références

  1. Ovide, les Fastes (I, 89).

Sources

Voir aussi

Bibliographie

  • Reynal Sorel, Chaos et éternité. Mythologie et philosophie grecques de l'Origine, Les Belles Lettres, collection « Vérité des mythes », Paris, 2006 (ISBN 2-251-32439-9).