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== Le militaire ==
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Sous son nom initial Félix Malloum NGakoutou Bey-Ndi, il est né le 10 septembre 1932 à [[Fort-Archambault]], actuel Sarh, fils de Ngakoutou et de Toudjoum. Après ses études primaires, il est admis en 1947 au Centre pédagogique de Bongor, mais son goût précoce pour le métier des armes l'amène à passer le concours d’entrée à l'École des Enfants de troupe Général-Leclerc de Brazzaville où il est admis.
Sous son nom initial Félix Malloum NGakoutou Bey-Ndi, il est né le {{date|10|septembre|1932}} à [[Sarh|Fort-Archambault]], actuel Sarh, fils de Ngakoutou et de Toudjoum. Après ses études primaires, il est admis en 1947 au Centre pédagogique de Bongor, mais son goût précoce pour le métier des armes l'amène à passer le concours d’entrée à l'École des Enfants de troupe Général-Leclerc de Brazzaville où il est admis.
Titulaire d'un BEPC en 1949, il fait son entrée en service dans l'armée française le 9 juillet 1951 comme engagé volontaire et affecté au Bataillon Congo-Océan.
Titulaire d'un BEPC en 1949, il fait son entrée en service dans l'armée française le 9 juillet 1951 comme engagé volontaire et affecté au Bataillon Congo-Océan.
En 1952, le sergent Malloum embarque de [[Pointe-Noire (Congo)|Pointe-Noire]] pour le Centre de formation des troupes de marine de [[Fréjus]] en France.
En 1952, le sergent Malloum embarque de [[Pointe-Noire (Congo)|Pointe-Noire]] pour le Centre de formation des troupes de marine de [[Fréjus]] en France.
En janvier 1953, c’est le départ pour l’Indochine où la France s'enfonce dans le bourbier.
En janvier 1953, c’est le départ pour l’Indochine où la France s'enfonce dans le bourbier.
De 1953 à 1955, il a servi aux confins du Nord Vietnam et notamment à Phong Yeng, Vietri et Hanoï où se déroulèrent les combats les plus meurtriers du Delta de Tonkin.
De 1953 à 1955, il a servi aux confins du Nord Viêt Nam et notamment à Phong Yeng, Vietri et Hanoï où se déroulèrent les combats les plus meurtriers du Delta de Tonkin.
Après un congé de fin de Campagne, Malloum est affecté à [[Abéché]] où il sert d'octobre 1955 à janvier 1957, puis en zone d'outre mer 2 de l'[[Afrique-Équatoriale française]] - Cameroun.
Après un congé de fin de Campagne, Malloum est affecté à [[Abéché]] où il sert d'octobre 1955 à janvier 1957, puis en zone d'outre mer {{numéro|2}} de l'[[Afrique-Équatoriale française]] - Cameroun.
Promu au grade de sergent-chef, il est reçu au concours d’entrée à l'école des officiers de Fréjus. Après deux ans de formation, il en sort en juillet 1959 major de sa promotion.
Promu au grade de sergent-chef, il est reçu au concours d’entrée à l'école des officiers de Fréjus. Après deux ans de formation, il en sort en juillet 1959 major de sa promotion.
Nommé sous-lieutenant le 1er octobre 1959, il entre la même année à l'École d'application de Saint-Maixent.
Nommé sous-lieutenant le {{date|1|octobre|1959}}, il entre la même année à l'École d'application de Saint-Maixent.
Major des officiers étrangers à la sortie, il opte pour l’arme de choc : les parachutistes.
Major des officiers étrangers à la sortie, il opte pour l’arme de choc : les parachutistes.
En 1962, il est reversé dans la jeune armée tchadienne avec le grade de capitaine. Dès lors, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie militaire.
En 1962, il est reversé dans la jeune armée tchadienne avec le grade de capitaine. Dès lors, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie militaire.
C’est ainsi qu’il est promu au grade de colonel, le 1{{er}} octobre 1968 et à celui de général le 1{{er}} janvier 1973.
C’est ainsi qu’il est promu au grade de colonel, le {{date|1|octobre|1968}} et à celui de général le {{date|1|janvier|1973}}.


Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs postes de responsabilité. Il a été successivement :
Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs postes de responsabilité. Il a été successivement :
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*Chef du Cabinet militaire à la Présidence de la République
*Chef du Cabinet militaire à la Présidence de la République
*Chef d'état-major de l'Armée nationale tchadienne
*Chef d'état-major de l'Armée nationale tchadienne
*Commandant en chef des Forces armées tchadiennes le 1{{er}} septembre 1972.
*Commandant en chef des Forces armées tchadiennes le {{date|1|septembre|1972}}.


Il a été décoré, entre autres, des distinctions suivantes :
Il a été décoré, entre autres, des distinctions suivantes :
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Accusé de « complot », le général Malloum est arrêté le 24 juin 1973 et libéré le 13 avril 1975 à la suite d'un coup d'État militaire, à la faveur duquel il est désigné président du Conseil supérieur militaire (CSM), organe suprême chargé de diriger le pays, puis chef de l'État quelques mois plus tard.
Accusé de « complot », le général Malloum est arrêté le 24 juin 1973 et libéré le 13 avril 1975 à la suite d'un coup d'État militaire, à la faveur duquel il est désigné président du Conseil supérieur militaire (CSM), organe suprême chargé de diriger le pays, puis chef de l'État quelques mois plus tard.


Face aux tournures politico militaires imprévisibles et dramatiques qu'a connu le pays à partir du 12 février 1979, le président Malloum se retira définitivement de la scène politique en s’exilant au Nigeria. Le 31 mai 2002 le général Malloum regagne le pays où il jouera son rôle de sage aux côtés d'[[Idriss Déby Itno]], président de la République.
Face aux tournures politico militaires imprévisibles et dramatiques qu'a connu le pays à partir du 12 février 1979, le président Malloum se retira définitivement de la scène politique en s’exilant au Nigeria. Le 31 mai 2002 le général Malloum regagne le pays où il jouera son rôle de sage aux côtés d'[[Idriss Déby|Idriss Déby Itno]], président de la République.


Il est décédé le vendredi 12 juin 2009 à l'[[Hôpital américain de Neuilly]] en France, laissant après lui une veuve et onze orphelins.
Il est décédé le vendredi {{date|12|juin|2009}} à l'[[Hôpital américain de Paris|Hôpital américain de Neuilly]] en France, laissant après lui une veuve et onze orphelins.


== Le président ==
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[[Catégorie:Naissance au Tchad]]
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[[Catégorie:Décès en 2009]]
[[Catégorie:Décès en 2009]]
[[Catégorie:Décès à Neuilly-sur-Seine]]


[[ar:فليكس معلوم]]
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Version du 2 mars 2013 à 18:39

Félix Malloum
Illustration.
Fonctions
2e président de la République du Tchad[1]
Élection (par un collège électoral)
Premier ministre Hissène Habré
Prédécesseur Noël Milarew Odingar (intérim)
François Tombalbaye
Successeur Goukouni Oueddei (président du gouvernement d'union nationale de transition)
Biographie
Lieu de naissance Fort-Archambault
Lieu de décès Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité tchadienne
Parti politique PPT
MNRCS
Profession Enseignant

Félix Malloum
Présidents de la République du Tchad

Félix Malloum (né le à Fort-Archambault — actuellement Sarh — et décédé le à Neuilly-sur-Seine) est un ancien militaire et homme politique tchadien. Il est d'ethnie Sara, Sara Mbaye.

Il a été président de la République entre 1975 et 1979.

Le militaire

Sous son nom initial Félix Malloum NGakoutou Bey-Ndi, il est né le à Fort-Archambault, actuel Sarh, fils de Ngakoutou et de Toudjoum. Après ses études primaires, il est admis en 1947 au Centre pédagogique de Bongor, mais son goût précoce pour le métier des armes l'amène à passer le concours d’entrée à l'École des Enfants de troupe Général-Leclerc de Brazzaville où il est admis. Titulaire d'un BEPC en 1949, il fait son entrée en service dans l'armée française le 9 juillet 1951 comme engagé volontaire et affecté au Bataillon Congo-Océan. En 1952, le sergent Malloum embarque de Pointe-Noire pour le Centre de formation des troupes de marine de Fréjus en France. En janvier 1953, c’est le départ pour l’Indochine où la France s'enfonce dans le bourbier. De 1953 à 1955, il a servi aux confins du Nord Viêt Nam et notamment à Phong Yeng, Vietri et Hanoï où se déroulèrent les combats les plus meurtriers du Delta de Tonkin. Après un congé de fin de Campagne, Malloum est affecté à Abéché où il sert d'octobre 1955 à janvier 1957, puis en zone d'outre mer no 2 de l'Afrique-Équatoriale française - Cameroun. Promu au grade de sergent-chef, il est reçu au concours d’entrée à l'école des officiers de Fréjus. Après deux ans de formation, il en sort en juillet 1959 major de sa promotion. Nommé sous-lieutenant le , il entre la même année à l'École d'application de Saint-Maixent. Major des officiers étrangers à la sortie, il opte pour l’arme de choc : les parachutistes. En 1962, il est reversé dans la jeune armée tchadienne avec le grade de capitaine. Dès lors, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie militaire. C’est ainsi qu’il est promu au grade de colonel, le et à celui de général le .

Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs postes de responsabilité. Il a été successivement :

  • Commandant de Groupement et d'Instruction
  • Commandant de compagnie
  • Chef de bureau emploi
  • Commandant des opérations au Kanem, au Guéra et au Chari Baguirmi
  • Chef du Cabinet militaire à la Présidence de la République
  • Chef d'état-major de l'Armée nationale tchadienne
  • Commandant en chef des Forces armées tchadiennes le .

Il a été décoré, entre autres, des distinctions suivantes :

  • Croix du mérite militaire avec palme d’or
  • Commandeur dans l'Ordre du mérite civique
  • Commandeur de l'Ordre national

Accusé de « complot », le général Malloum est arrêté le 24 juin 1973 et libéré le 13 avril 1975 à la suite d'un coup d'État militaire, à la faveur duquel il est désigné président du Conseil supérieur militaire (CSM), organe suprême chargé de diriger le pays, puis chef de l'État quelques mois plus tard.

Face aux tournures politico militaires imprévisibles et dramatiques qu'a connu le pays à partir du 12 février 1979, le président Malloum se retira définitivement de la scène politique en s’exilant au Nigeria. Le 31 mai 2002 le général Malloum regagne le pays où il jouera son rôle de sage aux côtés d'Idriss Déby Itno, président de la République.

Il est décédé le vendredi à l'Hôpital américain de Neuilly en France, laissant après lui une veuve et onze orphelins.

Le président

L'exilé et le retour

Il est rentré le 31 mai 2002 à Ndjamena après 23 ans d'exil au Nigeria.

Note

  1. Président du Conseil militaire suprême du 15 avril au 12 mai 1975 puis chef de l'État du 12 mai 1975 au 29 août 1978.

Lien externe