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Version du 4 mars 2013 à 10:08

Très haute montagne : le K2, Karakoram à la frontière sino-pakistanaise, second sommet après l'Everest (Himalaya)
Paysage de moyenne montagne au premier plan et Augstmatthorn (2 137 m) à l'arrière plan (canton de Berne, Suisse)
Le mont Blanc du Tacul vu depuis l'aiguille du Midi (Haute-Savoie, France)
Le Chimborazo (El Taita Chimborazo, 6 310 m), Équateur, le plus haut sommet du monde, en le considérant comme le sommet le plus éloigné du centre de la Terre : relief volcanique de région équatoriale, avec une morphologie glaciaire, étages nival et des pelouses d’altitude avec une vigogne

Une montagne est une forme topographique de relief positif, à la surface de planètes telluriques (comme la Terre, Mars ou un satellite comme la Lune), et faisant partie d'un ensemble – une chaîne de montagnes – ou formant un relief isolé.

L'appellation de montagne est un terme général utilisé comme toponyme (jusque des volumes parfois proches de ceux d'une colline), comme relief énergique (défini par l'altitude et l'énergie – dénivelé – et, les termes de colline ou de plateau sont réservés à des formes de relief d'énergie plus faible et de mise en place différente (voir forme structurée par la tectonique). Il existe en effet une grande diversité de structures géologiques appelées «montagne» dans un langage commun (plissements, volcans actifs ou éteints, reliefs sous-marin, etc.). Pour définir un relief montagneux, selon son énergie et son âge, les formules petites, moyennes et hautes montagnes ou encore de montagnes jeune ou ancienne sont fréquemment employées (héritages des premières qualifications des géographes).

Les termes comme massif, mont, sommet, pic, aiguille, crête, hauteurs, etc. sont employés comme synonymes.

Définir la plus haute montagne terrestre dépend du système de référence choisi : l'Everest (Himalaya) avec 8 848 mètres est le plus haut relief actuel en considérant la distance entre son sommet et le niveau de la mer[réf. souhaitée], le volcan Mauna Kea (Hawaï) totalise 9 170 mètres en se référant à la différence entre son sommet et sa base sous-marine[1],[2], et le Chimborazo (Andes) en calculant la distance au centre de la Terre[réf. souhaitée].

Étymologie et linguistique

Evolution et héritages

L'approche géotechnique n'exclut pas les trois sens que lègue la tradition indo-européenne au mot montaigne, apparu vers 1020 en ancien français, par altération du latin vulgaire montanea, adjectif substantivé au féminin et à son évolution, le terme montagne qui n'apparaît finalement qu'au XIIe siècle écrit dans le Voyage de Charlemagne :

  • le sens descriptif suppose la vision d'une forme topographique immobile, donc d'un lieu élevé pour un voyageur. Le latin mons, montem ou sa forme dérivée mont en ancien français dès le Xe siècle est resté un rival. Les formations toponymiques conservent cette dernière forme. Il faut attendre 1265 pour que Jean de Meung utilise en ce sens le qualificatif montagneux ;
  • le sens de mouvement et d'activité (en début ou fin de période) est sans doute influencé par le verbe latin populaire montare qui a engendré en ancien français le verbe (re)monter ou la montée au XIIe siècle, éliminant au passage la forme plus noble issue de ascendere, laissant seulement le substantif français ascension. Les montagnes sont définies ici comme un espace géographique de migration. La montagne est le lieu où l'on monte, de manière saisonnière par exemple pour l'estive des éleveurs ou un hivernage de bûcheron, ou occasionnellement sur le chemin d'une fuite ou d'un voyage. Au XIIe siècle, montain et montanier qualifient la faune qui vit sur un mont ou des monts selon le fauconnier. Les verbes enmontagner ou démontagner' sont employés pour décrire l'activité de déménagement des montignons ou montagnards au XVIe siècle ;
  • le sens figuré indique un amoncellement, selon le point de vue subjectif, une montagne d'objet, de richesse, de difficultés. C'est un des sens du mot ancien-français monte en 1180, il désigne selon le lieu ou la relation engagée, la valeur, le prix, le nombre, la valeur morale, l'intérêt, le taux d'emprunt. En ce sens, les formes verbales se sont mieux préservées en français, à l'instar du verbe surmonter attesté par Philippe de Thaun au XIIe siècle, dans l'expression « le montant d'une somme » ou « monter un budget » lorsque cela paraît délicat.

Oronymes

En onomastique, un oronyme est un toponyme de montagne. Les oronymes sont parfois utilisés pour de simples hauteurs (escarpements, collines, etc.)[3].

Les vocables de la montagne se caractérisent par l'importance des variantes et synonymes ; cette richesse est issue des observations nombreuses des hommes qui vivent dans la montagne avec la nature et de la variété linguistique. Outre les couches successives de populations à travers les âges qui ont colonisé le domaine montagnard, dont on retrouve les traces et les racines linguistiques dans les cartes anciennes et les cadastres, il y a les déformations successives des noms en particulier à une époque où l’orthographe n’était pas fixée et lors de transcriptions dans un mouvement général de francisation. Certains toponymes de la carte d'État-Major (1818-1881) ont été collectés par des officiers cartographes plus préoccupés par les formes et accidents de terrain que par les questions linguistiques[4].

L’occitan serre correspond à un mamelon, une croupe, un relief allongée, une pointe rocheuse voire un contrefort et viendrait d'un terme pré-indo-européen ou prélatin serra : montagne allongée ou crête en dos d'âne. L’usage en géographie du mot désigne une forme de relief : crêtes étroites et allongées, dénudées, gazonnées ou boisées. La moitié méridionale de la France est très riche en toponymes formés sur serre[5]. Tête et soubeyran avec ses variantes, comme barre et chaux (chau, chalp, chaup, chaume) ou encore cime et berg se réfèrent à des hauteurs ou des sommets[6]. Puy est fréquent en toponymie, pour désigner des lieux-dits situés en hauteur (du latin podium : hauteur, lieu élevé) en particulier dans le Massif central. Le terme mendi, montagne en basque, constitutif de nombreux toponymes, s'applique à toute hauteur, même peu élevée. Hegi correspond à une crête, monho à la colline, gain aux hauteurs[7]. Par-delà les mots qui indiquent la montagne précisément, il existe un ensemble de termes relatifs aux détails du paysage montagnard comme adret et ubac ou encore moraine pour ne prendre que des exemples alpins. Les termes évoquant la végétation, naturelle ou aménagée, sont particulièrement fréquents tant en montagne qu’en plaine et renseignent sur les qualités du milieu ou leur histoire.

Caractéristiques

Définitions

Le relief peut se définir comme l’ensemble des formes, de volumes saillants ou en creux (« une famille de formes topographiques » selon l’expression d’E. de Martonne). L’altitude, cette troisième dimension de l’espace géographique, est évidente et on ne s’attarde guère à définir les montagnes autrement que pas une mesure, par rapport au niveau de la mer, et éventuellement un volume. En fait, les tentatives pour donner une définition générale et universelle de la montagne sont très vite confrontées à l’imprécision (une masse au dessus des terres environnantes) et aux exceptions (hauts plateaux, volcanisme insulaire, etc.). Ainsi, selon Raoul Blanchard, « une définition même de la montagne, qui soit claire et compréhensible, est à elle seule à peu près impossible à fournir »[8]. La pente et l’altitude (énergie) définissent la topographie mais la montagne est aussi un cortège de spécificités où certains phénomènes sont amplifiés et où des limites aux facteurs altitudinaux peuvent essayer d'être définies.

Les définitions administratives et législatives insistent sur :

  • des seuils (pente, énergie) : plus de 700 mètres d’altitude moyenne communale et une pente supérieure à 20 % pour la Loi montagne française (1985)[9] ;
  • les difficultés face à la réduction de la saison végétative (production et mécanisation agricoles, Cf. fonds structurels européens). La perception des conditions locales de développement nécessite des mesures compensatrices (Cf. la politique de la « zone montagne » (1961) et l'Indemnité spéciale Montagne des années 1970)[10].

10 % de l'humanité[réf. souhaitée] vit dans des régions montagneuses. La plupart des cours d'eau du monde sont nourris par des glaciers et les sources de montagne et, plus de la moitié de l'humanité dépend de cette eau[11],[12].

Topographie et répartition

L'altitude d'une montagne terrestre est la hauteur de son sommet par rapport au niveau de la mer[réf. souhaitée]. L'importance d'une montagne peut également se mesurer par la différence d'altitude entre son sommet et les terres environnantes.

Les reliefs montagneux couvrent 54 % de l'Asie, 36 % de l'Amérique du Nord, 26 % de l'Europe, 22 % de l'Amérique du Sud, 17 % de l'Australie, et 3 % de l'Afrique. En tout, 24 % des paysages continentaux sont montagneux[13].

Échelles

Il convient de considérer à quelle échelle on observe l'objet « montagne », celle du massif, de la montagne, du mont.[pas clair]

Plus hauts sommets terrestres

La montagne la plus haute sur la Terre est le mont Everest dans l'Himalaya (8 848 mètres au-dessus du niveau de la mer) ou le volcan Mauna Kea à Hawaii qui émerge de 4 207 mètres au-dessus de la mer, avec sa base 6 000 mètres sous le niveau de la mer (soit plus de 10 000 mètres de commandement). La plus haute montagne en Europe est le mont Elbrouz dans le Caucase, le mont Blanc est le plus haut sommet de l'Europe occidentale.

Quelques monts célèbres : le K2, l'Annapurna, le mont Blanc, le Cervin, Ben Nevis, le mont Fuji, le Kilimandjaro, le mont McKinley, le mont Rose, le mont Whitney, l'Aconcagua, le mont Erebus, etc.

Montagnes du Système solaire

La plus haute montagne connue du Système solaire est Olympus Mons, volcan bouclier de la planète tellurique Mars ; l'édifice volcanique de presque 22 km de haut pour un diamètre de 600 km[14]. L'ensemble des planètes telluriques (Vénus, Mars, etc.) et les satellites comme la Lune, Io présente des systèmes montagneux.

Formation

Une montagne désigne strictement en géophysique[réf. souhaitée] une formation actuelle de grandes masses rocheuses dont l'élévation est provoquée par des forces provenant de la tectonique des plaques, en particulier la rencontre frontale de plaques terrestres avec suture ou subduction d'une plaque de densité plus grande, le coulissement de plaques avec création de failles responsables de surélévation ou subduction/relèvement des différents bords en frottement. À ces premières montagnes en croissance ou activité permanentes, les géologues continuent d'inclure les formations anciennes des bassins sédimentaires qui ont été portées en altitude avec leur socle primitif, parfois continûment à plus de 3 000 mètres d'altitude[réf. souhaitée]. Les bombements tectoniques provoqués par des épaississements progressifs de la croûte corrélatifs à des amincissements sous-jacents de la partie du manteau inclus dans la plaque, créateurs de zones chaudes permanentes, en sont la cause principale. Dans ce registre, ils admettent les diverses montagnes volcaniques en formation sous les points chauds délimités de l'écorce terrestre et leurs reliques transportées par la dérive des plaques[réf. souhaitée].

Une montagne est formée d'un sommet mais aussi d'une base et d'une racine dû aux plissements des couches géologiques : cette base et cette racine sont plus imposantes que le sommet, la profondeur de la racine pouvant être estimée par l'anomalie gravitationnelle qu'elle engendre (pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilomètres de profondeur)[réf. souhaitée].

Une montagne se forme toujours grâce à des forces qui modifient l'équilibre gravitaire (géoïde, ou champs d'égale pesanteur) en déplaçant (ou en ajoutant) des roches vers le haut. Le déséquilibre ainsi créé provoque un relief positif, et par compensation isostatique (flottaison de la croûte terrestre sur le manteau) un épaississement de la croûte (qui peut passer d'une épaisseur habituelle de 30 km à plus de 60 km). Deux mécanismes principaux permettent de retrouver un état d'équilibre (relief nul) :

  • l'extension, observée dans les Alpes, dans les Andes, au Tibet, dans la chaîne hercynienne il y a 300 millions d'année, et même dans la province géologique de Basin and Range de l'Ouest des États-Unis. Les failles transformantes déjà visibles au voisinage des massifs centraux en croissance expliquent la rapidité de l'effondrement d'une gigantesque chaîne en quelques millions d'années lorsque les forces tectoniques qui lui ont donné naissance s'amoindrissent ;
  • l'érosion-sédimentation : arrachage de matériaux rocheux par action mécanique (gel, différence thermique, action des glaciers, vent, etc) ou par altération chimique (dissolution de composés minéraux dans l'eau comme pour les paysages karstiques) puis transport de ceux-ci par action gravitationnelle simple (chute de pierres), glaciaire (moraines) ou fluviale (charriage). Les sédimentologues estiment que l'Himalaya a perdu ainsi depuis sa formation par érosion plus de trois fois son volume actuel, transporté essentiellement sous formes de sables et de limons fins vers le delta du Bengale et sa mer bordière qui les accumulent[réf. nécessaire].

Ces deux mécanismes provoquent un amincissement crustal, et provoquent généralement une diminution du relief (absolu et relatif).

Il existe d'autres mécanismes comme pour les montagnes qui sont des volcans (explosion du sommet comme pour celle du Mont Saint Helens en 1980), les processus magmatiques, les tremblements de terre de forte magnitude qui peuvent redéfinir le paysage.

Orogénèse

L'orogénèse (littéralement « naissance du relief ») peut avoir plusieurs causes mais la principale est due aux mouvements tectoniques. La subduction d'une plaque océanique sous une plaque océanique ou continentale forme une cordillère (la cordillère des Andes, les montagnes Rocheuses). La collision de deux plaques continentales peut suivre et créer une chaîne de collision (les Alpes, le Caucase, l'Himalaya). La croûte terrestre est épaissie par des failles et des plis s'exprimant à toutes les échelles (de l'échelle continentale à l'échelle microscopique).

La présence d'une anomalie thermique peut également provoquer la formation d'un relief par l'apport de matériel (volcan) et/ou par la modification de la densité (et donc la flottabilité) de la croûte ou de la lithosphère (plus chaud/moins dense). La croûte continentale étant plus légère que le manteau lithosphérique sous-jacent, la plus grande partie de l'épaississement crustal est absorbé à l'interface croûte/manteau (le Moho est plus profond). Cet épaississement provoque une augmentation du relief et, généralement une augmentation locale de l'érosion. L'érosion peut également être responsable de la création de relief par réponse isostatique[réf. souhaitée].

Une chaîne de montagnes peut également être créée sur une frontière de plaque transformante (décrochante), ou extensive (bordure de rift ; le relief est créé par effet thermique)

Morphologie des montagnes

Le Matterhorn (ou Cervin en français), sommet emblématique de Suisse (4 478 m)

Processus morphologiques

La morphologie d'une chaîne de montagnes dépend de différents facteurs :

Une ancienne classification départageait les chaînes de montagnes tectoniquement actives présentant généralement des pentes fortes et des formes acérées, « jeunes », et les chaînes de montagnes « inactives » avec généralement des formes plus douces, érodés (Cf. notion de massif ancien, voir cycle davisien).

Tectonique

Isostasie et gravité

À l'échelle d'une chaîne de montagne, l'érosion est un puissant agent de répartition des masses ; en particulier, la réponse isostatique à l'érosion provoque un mouvement vertical vers le haut des formations, et éventuellement un soulèvement des sommets (si le rapport entre l'érosion des sommets et l'érosion des vallées le permet[15]).

Érosion en montagne

Croquis simplifié d'un paysage glaciaire de montagne

Les Appalaches ont donné leur nom à un type de relief, le relief appalachien, qui désigne les vestiges d'une ancienne montagne fortement arasée. De longs couloirs s'étendent parallèlement à des échines rectilignes. Les cluses appalachiennes forment des passages étroits à travers les chaînons de la montagne.

Formes glaciaires et périglaciaires
  • L'action de la neige et du gel sont majeures sur les versants des plus hauts sommets en domaine tempéré et tropical mais également aux hautes latitudes, sur des versants moins élevés. L'effet de la pente se conjugue à celui de la nature, plus ou moins gélive, de la roche (phénomène de gélifraction).
  • L'action des glaciers : une vallée glaciaire est une vallée qui a été creusée ou approfondie par une langue glaciaire (Cf. vallée en « U »). Sous l'effet de son propre poids, le glacier glisse, se déplace (jusqu'à un mètre par jour pour le glacier des Bossons (Alpes)) et abrase, broie et déloge la roche. Le domaine de plasticité de la glace étant particulièrement étendu, la masse de glace d'un glacier s'écoule plus ou moins lentement sous l'effet de la gravité. Elle entraîne avec elle les débris de l'érosion : des moraines frontales, latérales et de fond (till). La nature des moraines a fait débat parmi les spécialistes : les ultraglacialistes estiment qu'elles sont produites par l'érosion du glacier. Les antiglacialistes pensent qu'elles ne sont que transportées par le glacier[16]. Après le retrait du glacier, il ne reste que des bourrelets morainiques parfois recouverts de forêt. À l'échelle d'un massif montagneux, ce sont plusieurs langues glaciaires qui modèlent le relief ; elles peuvent se rejoindre et constituer une calotte, les sommets autant que les versants et les épaulements (cols) sont soumis à l'abrasion, au transport des débris et au dépôt ne laissant que quelques éventuels nunataks à l'érosion du gel.

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Avec la fin de la dernière période glaciaire, les glaciers se sont largement retirés et ont modelé le fond des vallées glaciaires en laissant des formes morainiques, des terrasses glaciaires et des formes en creux (ombilics). Le gel parvient à débiter des blocs à partir de la moindre fissure de la roche (voir degré de gélivité de la roche).

Les formes du relief en montagne :

Formes fluviales

Les massifs montagneux sont entrecoupés par les vallées.

Les torrents emportent et produisent des blocs, des galets, des graviers et, des sables grossiers, des sables fins (voir classifications granulométriques).

Histoire de l'étude de la montagne

Reconstruction du monde avec les massifs montagneux décrit par Hérodote dans son Enquête (Ve siècle av. J.-C.)
Les peintres de la Renaissance introduisent fréquemment en arrière plan des paysages de montagne dans leurs compositions : La Vierge aux rochers (1483-1486) de Léonard de Vinci
Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland au pied du volcan Chimborazo, peint par Friedrich Georg Weitsch (1810)

Les premières explorations de la montagne recensées (des grecs Hérodote ou Anaximandre ou de l'italien Pétrarque) sont le fait d'érudits motivés par le souci de connaissance et de soi-même[18].

La géographie médiévale (auteurs chrétiens et arabes comme le géographe Ibn Hawqal) conçoit les montagnes comme l'œuvre de Dieu qui a souhaité procurer à la Terre une « charpente ». Avicenne donne deux causes géologiques aux montagnes : les tremblements de terre qui soulèvent le sol et dans une moindre mesure l'érosion qui laisse les reliefs les plus durs intacts[19]. Restoro d'Arezzo émet lui aussi une théorie sur l'origine des montagnes : elle serait une forme d'attraction de la part des étoiles[20].

Pour les auteurs de la Renaissance, les montagnes sont soit le résultat de l'érosion (Léonard de Vinci, Agricola[Lequel ?], Palissy) ou bien sont des reliefs dont l'existence remonte à la création de la Terre[21].

L'histoire naturelle des XVIIe et XVIIIe siècles inaugure l'approche scientifique avec les « théories de la Terre ». Le naturaliste Jean-Louis Giraud-Soulavie décrit en 1780 le climat montagnard dans Histoire naturelle de la France méridionale, Philippe Buache cartographie les montagnes du monde entier dans Essai de géographie physique en 1752. Alexandre de Humboldt apporte la contribution majeure : voyageur amoureux des montagnes, il gravit plusieurs sommets remarquables (notamment le Chimborazo). Il détermine notamment des « tables des hauteurs » pour les associations végétales et dépasse les causalités linéaires des naturalistes précédents pour faire de la montagne un milieu que l'on ne cherche pas à étudier dans sa particularité régionale mais selon les principes de géographie générale[22].

L'Himalaya est connu des Occidentaux depuis Alexandre le Grand (voir Plutarque, Diodore de Sicile, etc.)[réf. nécessaire] mais l'exploration géographique et le relevé cartographique commencent véritablement au XIXe siècle avec notamment la cartographie de sir George Everest (1830-1843). Les tentatives de conquête des hauts sommets se développent après la Première Guerre mondiale. Entre les deux guerres, grâce aux progrès techniques les expéditions gagnent, avec la tribu des Sherpa, l’Everest (Chomolungma), le K2 (Chogori), le Kangchenjunga et le Nanga Parbat.

La géographie vidalienne du XIXe siècle siècle concentre les études sur les interactions entre les hommes et les milieux naturels. Les géographes du XXe siècle siècle de l'École française que ce soit à l'occasion de traités ou de manuels de géographie physique générale ou d'articles (de De Martonne, 1909 à Pierre Pech et Hervé Regnauld, 1994 en passant par Jules Blache, 1933 ; Pierre Deffontaines, 1947) considèrent désormais la montagne comme un agencement de processus et de facteurs qui deviennent les objets même de la recherche scientifique.

La connaissance de la montagne a été longtemps marquée par le recours à des stéréotypes : les Alpes en particulier comme stéréotype de chaîne ou de région de montagne ; par exemple l'étage alpin comme prototype d'étage écologique, la transhumance comme type de mode de vie montagnard. Puis les recherches comparatives dépassent les monographies et les ouvrages généraux sont plus rares. Par ailleurs, quelques scientifiques ont appelé à fonder une « montologie » et à développer une réflexion sur les paradigmes de la montagne[23],[24],[25].

La montagne est devenue un objet de recherche qui mobilise la communauté scientifique internationale. Le programme international biologique (en) des années 1970 porte sur la modélisation des processus naturels et le programme sur l'homme et la biosphère intitulé « Study of the impact of human activities on mountain »[26] mobilisent des spécialistes d'aires géographiques très différentes pour tenter une analyse comparative des systèmes montagnards. Dans les années 1990, à la faveur de la conférence de Rio et de l'agenda 21, la montagne, identifiée comme un écosystème fragile, devient l'objet d'une attention internationale de la communauté scientifique, des organisations non-gouvernementales et des institutions[27]. Désormais, la recherche mondiale sur les montagnes est conditionnée par l'analyse des problèmes rencontrés et la mise en œuvre de solutions concrètes en matière de protection de l'environnement et de conservation des cultures locales, c’est-à-dire de développement durable (Cf. les enjeux pour les sociétés et les économies en aval : gestion des ressources en eau, limitation des risques environnementaux), etc.[28]

Chaînes de montagnes

Vignemale depuis la vallée de l’Ordiso, Pyrénées espagnoles
Five Finger Mountain, Azerbaïdjan
Mont Damavand (Elbourz) en hiver, sommet volcanique semi-actif le plus élevé (5 671 m) de l'Iran
Volcan Peulik et lac glaciaire Becharof, Becharof National Wildlife Refuge, Alaska
Le mont Fuji, montagne emblématique du Japon

Du point de vue des grands ensembles morphostructuraux (voir géomorphologie), trois grands groupes sont définis classiquement : les chaînes plissées, les boucliers et massifs anciens (plates-formes antéclises).

Les chaînes plissées se répartissent en trois ensembles :

  • le complexe Rocheuses-Andes ;
  • les Alpes–Zagros–Himalaya ;
  • l'Altaï-Verkhoïansk.

Les boucliers (antéclises), érodés jusqu'aux roches primaires (boucliers fennoscandien, canadien, amazonien, australien, indien, africain).

Les massifs anciens (antéclises) sont d'âge primaire (Cf. orogénèses calédonienne et hercynienne) rajeunis au Tertiaire et d'échelle régionale :

  • région Nord-Est américaine (Appalaches) ;
  • Europe (Massif central, Vosges, Écosse, Scandes, etc.) ;
  • Asie.

Ces formes continentales ou régionales sont réparties en (non exhaustif) :

Système hercynien

Plusieurs montagnes se sont formées durant l'hercynien :

Ceinture alpine

Les montagnes de la ceinture alpine sont issues de la fermeture, dès le Crétacé, de l'océan Téthys, principalement par collision des plaques africaine et indienne avec l'Eurasie depuis l'Éocène.

Chaînes alpines

L'ouverture de bassins océaniques en Méditerranée (mer Ligure entre la Corse et la Provence ; mer Tyrrhénienne entre Corse, Sicile, Sardaigne et Italie ; mer d'Alboran entre Espagne et Maroc ; mer Égée entre Grèce et Turquie ; etc.) rend plus complexe la géologie et la répartition géographique de ces chaînes.

Chaîne des Pyrénées

Les Pyrénées sont une chaîne montagneuse s'allongeant du cap de Creus (en mer Méditerranée) au golfe de Gascogne (de l’océan Atlantique), définissant la frontière politique et souvent hydrographique entre la France et l'Espagne et accueillant la principauté d'Andorre. La chaîne des Pyrénées en versant nord forme la limite méridionale de trois régions françaises : l’Aquitaine, le Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon. Elle traverse les communautés autonomes espagnoles de Catalogne, d’Aragon, de Navarre et d’Euskadi (Pays basque espagnol).

Chaînes du Moyen-Orient

Chaînes péri-himalayennes

Système de la cordillère américaine

La cordillère américaine est issue de la subduction depuis le Crétacé de la plaque pacifique sous les plaques nord-américaine (montagnes Rocheuses et chaînes côtières du Pacifique, de l'Alaska au Mexique) et sud-américaine (Andes, de l'Équateur au Sud du Chili).

Montagnes Rocheuses

Les montagnes Rocheuses s'étendent du Canada aux États-Unis :

Chaînes côtières du Pacifique

Mont Hood, Chaîne des Cascades, États-Unis

Les Chaînes côtières du Pacifique s'étendent de l'Alaska au Mexique :

Cordillère des Andes

La cordillère des Andes s'étend sur plusieurs pays d'Amérique du Sud : Chili, Pérou, Équateur, Argentine, Colombie, Bolivie et Venezuela.

Elle se subdivise en plusieurs grandes unités :

Système antarctique

Systèmes péri-pacifique et de la ceinture de feu

Faune et flore

Aconcagua, le « colosse des Andes », Argentine : étages nival et alpin, glaciers, éboulis périglaciaires et moraine colonisée par la pelouse

Économie de montagne

Randonnée à ski dans le massif du Mercantour (Alpes françaises)
Alpinistes sur le mont Alpamayo, Pérou

La présence de l’homme en montagne

La construction des territoires montagnards commence à la Préhistoire ancienne avec l’exploration de territoire de chasse et de cueillette et se transforme au Néolithique avec l’exploitation plus grande et plus diversifiée des ressources et la mobilité des pratiques[29].

Agriculture et élevage

Les pratiques traditionnelles d’agriculture et d’élevage comme l'abandon des espaces montagnards ont façonné les paysages de montagne. La montagne est le lieu de nombreuses activités économiques du secteur primaires et de subsistance tel le pastoralisme transhumant qui consiste à amener ovins, bovins, caprins, lamas, alpagas, vigognes ou yak vers les alpages durant l'estive, pour la production de fromage, de lait, de viande et de laine (comme le célèbre cachemire). Le pastoralisme est établi généralement dans l'étage alpin, où se trouvent des biotopes de pelouses alpines, la puna, le páramo, etc. L'élevage s'est établi dans ces étages ou sur certains versants en raison d'un environnement trop aride, trop froid, trop peu ensoleillé ou trop pentu, pour une agriculture possible ou rentable[30],[31].

Systèmes himalayen et andin

Les cultures montagnardes ont aussi une importante agriculture traditionnelle, centrée sur la pomme de terre, l'orge et le sarrasin qui peuvent être cultivés jusqu'à des altitudes de 4 000 à 4 500 m[32] dans les Andes et l'Himalaya. L'orge était la culture la plus courante à ces altitudes dans l'Himalaya avant l'introduction de la pomme de terre, alors que cette dernière l'était dans les Andes, avec notamment la culture de la coca. D'autres plantes ont des capacités d'adaptation altitudinales moindres comme le maïs, le blé, la luzerne qui peuvent tout de même être cultivés dans les meilleurs secteurs andins et himalayens à des altitudes supérieures à 3 000 m[33]. Des espèces et variétés originellement de climats tropicaux de basse et moyenne altitudes comme riz, le café ou le thé présentent des aires de cultures à moyenne altitude (jusqu'à environ 2 000 m).

Système alpin

Artisanats et industries

Les milieux montagneux sont aussi connus pour être un espace d'exploitation du bois et de gisements miniers.

Les ressources naturelles

La forêt
Les minerais

Tourisme et loisirs

Des structures économiques se créent par combinaison de branches économiques ne s'accordant pas forcément, comme le tourisme et l’industrie, et qui engendrent à partir des spécificités du territoire montagnard de nouveaux potentiels.

La montagne est un espace de plus en plus parcouru (sport, agrément, tourisme, etc.). Jadis, aux hautes altitudes, le domaine des pionniers de l'alpinisme, elle est de plus de plus largement fréquentée : randonnées à pied ou à skis et raquettes, équitation, vélo tout terrain, vol libre, activités en eaux vives ou spéléologiques. La montagne n'est cependant pas un espace de loisirs banalisé et sécurisé ; les risques se caractérisent par de fortes pentes, des terrains instables (tabliers d’éboulis, plaques de neiges susceptibles d’évoluer en avalanches, coulées de boue, etc.) où les phénomènes météorologiques y évoluent très vite et souvent avec intensité[34].

Sports de montagne

Hiver
Été

Notes et références

  1. Hawaï center for volcanology [1]
  2. USGS [2]
  3. Marcellin Bérot, La vie des hommes de la montagne racontée par la toponymie, Éd. Milan, 1998, 388 p.
  4. Robert Luft, Vocabulaires et toponymie des pays de Montagne, Club alpin français, 2006, 124 p. lire en ligne
  5. Jules Ronjat, « Les noms de lieux dans les montagnes françaises », La montagne, revue du Club alpin français, 1908
  6. Paul Guichonnet, « La toponymie savoyarde et les nouvelles cartes de l'Institut Géographique National », Revue de géographie alpine, 39, 1[Quoi ?], 1951, pages 201-211
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  27. Yvette Veyret (dir.), Les montagnes : discours et enjeux géographiques, SEDES, 2001
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  30. Isabelle Sacareau, La montagne : une approche géographique, Belin Sup, 2003
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Bibliographie

Atlas

  • Atlas des plus beaux sites de montagne, Gléant, Grenoble, 2007, (ISBN 9782723461191)

Généralités

  • E. Bordessoule, Les montagnes, Éditions du Temps
  • Yvette Veyret (dir.), Les montagnes : discours et enjeux géographiques, éd. SEDES, Paris, 2001

Géodynamique (aspects géologiques et géophysiques de l'orogenèse) et Géomorphologie

  • Yvonne Battiau-Queney, Le relief de la France. Coupes et croquis, éd. Masson (1re éd.), 1993, 251 p.
  • Monique Fort, La terre, des ressources en creux et en bosses., éd. Rageot, 1992
  • Genest Claude G., Dictionnaire de géomorphologie. Ed. Société de Géographie de la Mauricie, Trois-Rivières (Québec), 2003 Université du Québec.
  • Laurent Jolivet, Comment poussent les montagnes ?, Les petites pommes du savoir, éditions Le Pommier, Paris, 2011, 64 pages. ISBN 978 2 7465 0547 6
  • Fernand Joly, Glossaire de géomorphologie, éd. A. Colin, 1997, 325 p.
  • Jean-Pierre Peulvast, Jean-René Vanney, Géomorphologie structurale. Terre, corps planétaires solides. éd SGF, BRGM, CPI, CB Sc. Publ., 2001, 2 tomes, 505 et 524 p., ISBN : 2- 88449-063-9 et 2-84703-010-7
  • Jean Tricart, Le modelé des régions périglaciaires. Traité de géomorphologie, tome II. Ed. SEDES, Paris, 1967, 512 p.
  • Jean Tricart, Précis de géomorphologie. Tome 2 : géomorphologie dynamique générale. Ed. SEDES/CDU, Paris, 1977, 345 p.

Biogéographie et géographie humaine

  • B. Debarbieux et M.-C. Robic (dir.), 2001, Les Géographes inventent les Alpes, Numéro spécial, Revue de Géographie alpine, 89, 4, 223 p.
  • Rémi Knafou, 1994, Les Alpes, PUF, coll. QSJ 1493, 128 p.

  • Charles Le Cœur, J.-P. Amat, L. Dorize, Éléments de géographie physique, Éd. Bréal, coll. « Grand Amphi Géographie », 1996, 416 p., réed. 2008, 465 p. ISBN 2749502055
  • B. Messerli, J.D. Ives, Les montagnes dans le monde, Ed. Glénat, 1999
  • Henri Rougier, Gabriel Wackermann, Gérard Mottet, Géographie des montagnes, éd. Ellipses, Paris, 2001, (ISBN 2729808051)
  • Gabriel Rougerie, Les montagnes dans la biosphère, Éd. A. Colin, coll U., 1990, 221 p.
  • Isabelle Sacareau, La montagne : une approche géographique, Éd. Belin Sup Géographie, Paris, 2003, 288 p.
  • Yvette Veyret, J.-P. Vigneau et al., Géographie physique. Milieux et environnement dans le système Terre., Éd. Armand Colin, coll. U, 2002, 368 p.
  • G. Wackermann, Montagnes et civilisations montagnardes, Éd. Ellipses, Paris, 2001
  • Revue de Géographie alpine, Quelle spécificité montagnarde ? Numéro spécial 67, 1989

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes