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Né dans une [[:Catégorie:Famille Monod|famille protestante connue]], Richard Monod est le fils du graphiste et typographe [[Maximilien Vox]], le frère de l'angliciste et universitaire [[Sylvère Monod]] et le neveu du naturaliste, humaniste et explorateur [[Théodore Monod]].
Né dans une [[:Catégorie:Famille Monod|famille protestante connue]], Richard Monod est le fils du graphiste et typographe [[Maximilien Vox]], le frère de l'angliciste et universitaire [[Sylvère Monod]] et le neveu du naturaliste, humaniste et explorateur [[Théodore Monod]].


Richard Monod manifeste très tôt un intérêt pressant pour le cinéma et les arts du spectacle, au point de consigner ses notes et réflexions sur les films et spectacles auxquels il assiste dans des cahiers soigneusement tenus. Ses études le mènent à l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm — Paris)|École normale supérieure de la rue d'Ulm]] et à l'agrégation de lettres classiques. Il est pendant quelques années professeur dans l'enseignement secondaire, à Caen d'abord, puis arrive à Nice en 1963 dans le défunt Collège Littéraire Universitaire, prémices à la création de l'Université, enseigne une année dans une classe de [[Classes préparatoires littéraires| Lettres supérieures]], avant d'entrer à l'[[Université de Nice]] naissante. Il fonde en 1964 le [[Théâtre Universitaire de Nice]], acteur alors important dans une ville qui commence à s'éveiller à la vie universitaire et à la culture, dans un contexte ouvert aux débats sur le sens du théâtre dans la cité, une troupe d'amateurs dont plusieurs membres continueront une carrière professionnelle dans le spectacle. Sous son impulsion, cette troupe produit plusieurs spectacles et en invite de nombreux autres.
Richard Monod manifeste très tôt un intérêt pressant pour le cinéma et les arts du spectacle, au point de consigner ses notes et réflexions sur les films et spectacles auxquels il assiste dans des cahiers soigneusement tenus. Ses études le mènent à l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm — Paris)|École normale supérieure de la rue d'Ulm]] et à l'agrégation de lettres classiques. Il est pendant quelques années professeur dans l'enseignement secondaire, à Caen d'abord, puis arrive à Nice en 1963 dans le défunt Collège Littéraire Universitaire, prémices à la création de l'Université, enseigne une année dans une classe de [[Classes préparatoires littéraires|Lettres supérieures]], avant d'entrer à l'[[Université de Nice]] naissante. Il fonde en 1964 le [[Théâtre Universitaire de Nice]], acteur alors important dans une ville qui commence à s'éveiller à la vie universitaire et à la culture, dans un contexte ouvert aux débats sur le sens du théâtre dans la cité, une troupe d'amateurs dont plusieurs membres continueront une carrière professionnelle dans le spectacle. Sous son impulsion, cette troupe produit plusieurs spectacles et en invite de nombreux autres.


En 1970, il retourne à Paris, sa ville natale et de sa vie d'étudiant, où il enseigne à l'Institut d'Études Théâtrales, à [[Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle|Paris III]]. Il y exercera plusieurs mandats de directeur. Avec[[ Miguel Demuynck]], une grande figure des [[Centre d'entraînement aux méthodes d'éducation active|CEMEA]] et fondateur en 1949 du [[Théâtre de la Clairière]], dont il fut le président à partir de 1969<ref>Voir l'étude de [[Christiane Page]] : [http://coursenligne.univ-artois.fr/Arts/fichiers/hist-jd.pdf ''Histoire du Jeu Dramatique'', Arras, 2004]. Consulté le 27 août 2009.</ref>, il animera, à partir de 1978 le ''Groupe de Recherche: Jeu dramatique et Pédagogie'' (J.D.P.), avec [[Jean-Pierre Ryngaert]], [[Pierre Voltz]] et [[Gisèle Barret]].
En 1970, il retourne à Paris, sa ville natale et de sa vie d'étudiant, où il enseigne à l'Institut d'Études Théâtrales, à [[Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle|Paris III]]. Il y exercera plusieurs mandats de directeur. Avec [[Miguel Demuynck]], une grande figure des [[Centre d'entraînement aux méthodes d'éducation active|CEMEA]] et fondateur en 1949 du [[Théâtre de la Clairière]], dont il fut le président à partir de 1969<ref>Voir l'étude de [[Christiane Page]] : [http://coursenligne.univ-artois.fr/Arts/fichiers/hist-jd.pdf ''Histoire du Jeu Dramatique'', Arras, 2004]. Consulté le 27 août 2009.</ref>, il animera, à partir de 1978 le ''Groupe de Recherche: Jeu dramatique et Pédagogie'' (J.D.P.), avec [[Jean-Pierre Ryngaert]], [[Pierre Voltz]] et [[Gisèle Barret]].
D'une façon plus générale, il accompagne dans cet Institut l'éclosion de nombreuses vocations théâtrales, favorise la naissance de troupes, mène de multiples expériences pédagogiques sur le terrain de l'école primaire, participe activement au mouvement du ''Théâtre de l'Opprimé'' et des techniques de [[Théâtre forum]] d'[[Augusto Boal]].
D'une façon plus générale, il accompagne dans cet Institut l'éclosion de nombreuses vocations théâtrales, favorise la naissance de troupes, mène de multiples expériences pédagogiques sur le terrain de l'école primaire, participe activement au mouvement du ''Théâtre de l'Opprimé'' et des techniques de [[Théâtre forum]] d'[[Augusto Boal]].


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== Bibliographie succincte ==
== Bibliographie succincte ==
Dès sa jeunesse et tout au long de sa vie, il donne des contributions approfondies à d'importantes revues théâtrales, comme la revue du [[Théâtre national populaire]] [[Théâtre Populaire]]<ref>Voir [[Marco Consolini]], « Théâtre Populaire ''1953-1964, histoire d’une revue engagée'' », IMEC, Collection L'édition contemporaine, 2000. Consulté le 27 août 2009.</ref> (1953-1964) en compagnie de [[Roland Barthes]], [[Antoine Vitez]] ou [[Bernard Dort]], ou dans [[Travail Théâtral]] (1970-1979)<ref>Voir [[Jean-Pierre Sarrazac]], [http://books.google.com/books?id=BPyZeCZFVoUC&pg=PA9&lpg=PA9&dq=revue+travail+théâtral&source=bl&ots=cKB2ygh_o4&sig=YgkkGjs4Ie-aZvv4yWv73Ab87KE&hl=fr&ei=Gp2TSvreKtWfjAfa2angDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1#v=onepage&q=&f=false| "Travail Théâtral,'' une revue de théâtre à l'époque de la fragmentation''", 1996]. Consulté le 27 août 2009.</ref> et à des revues linguistiques et didactiques comme [http://www.pratiques-cresef.com/|''Pratiques'']. On peut même dire que la réflexion de Richard Monod s'est surtout développée dans de nombreuses revues, en des articles de longueur importantes et souvent en plusieurs livraisons. Une recherche universitaire devait un jour faire le difficile travail de recensement de cette production.
Dès sa jeunesse et tout au long de sa vie, il donne des contributions approfondies à d'importantes revues théâtrales, comme la revue du [[Théâtre national populaire]] [[Théâtre Populaire]]<ref>Voir [[Marco Consolini]], « Théâtre Populaire ''1953-1964, histoire d’une revue engagée'' », IMEC, Collection L'édition contemporaine, 2000. Consulté le 27 août 2009.</ref> (1953-1964) en compagnie de [[Roland Barthes]], [[Antoine Vitez]] ou [[Bernard Dort]], ou dans [[Travail Théâtral]] (1970-1979)<ref>Voir [[Jean-Pierre Sarrazac]], [http://books.google.com/books?id=BPyZeCZFVoUC&pg=PA9&lpg=PA9&dq=revue+travail+théâtral&source=bl&ots=cKB2ygh_o4&sig=YgkkGjs4Ie-aZvv4yWv73Ab87KE&hl=fr&ei=Gp2TSvreKtWfjAfa2angDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1#v=onepage&q=&f=false "Travail Théâtral,'' une revue de théâtre à l'époque de la fragmentation''", 1996]. Consulté le 27 août 2009.</ref> et à des revues linguistiques et didactiques comme [http://www.pratiques-cresef.com/ ''Pratiques'']. On peut même dire que la réflexion de Richard Monod s'est surtout développée dans de nombreuses revues, en des articles de longueur importantes et souvent en plusieurs livraisons. Une recherche universitaire devait un jour faire le difficile travail de recensement de cette production.


Parmi les ouvrages édités, citons :
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Version du 5 juin 2013 à 05:57

Richard Monod (Paris, - ) est un universitaire français et une personnalité importante du monde du théâtre.

Biographie

Né dans une famille protestante connue, Richard Monod est le fils du graphiste et typographe Maximilien Vox, le frère de l'angliciste et universitaire Sylvère Monod et le neveu du naturaliste, humaniste et explorateur Théodore Monod.

Richard Monod manifeste très tôt un intérêt pressant pour le cinéma et les arts du spectacle, au point de consigner ses notes et réflexions sur les films et spectacles auxquels il assiste dans des cahiers soigneusement tenus. Ses études le mènent à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm et à l'agrégation de lettres classiques. Il est pendant quelques années professeur dans l'enseignement secondaire, à Caen d'abord, puis arrive à Nice en 1963 dans le défunt Collège Littéraire Universitaire, prémices à la création de l'Université, enseigne une année dans une classe de Lettres supérieures, avant d'entrer à l'Université de Nice naissante. Il fonde en 1964 le Théâtre Universitaire de Nice, acteur alors important dans une ville qui commence à s'éveiller à la vie universitaire et à la culture, dans un contexte ouvert aux débats sur le sens du théâtre dans la cité, une troupe d'amateurs dont plusieurs membres continueront une carrière professionnelle dans le spectacle. Sous son impulsion, cette troupe produit plusieurs spectacles et en invite de nombreux autres.

En 1970, il retourne à Paris, sa ville natale et de sa vie d'étudiant, où il enseigne à l'Institut d'Études Théâtrales, à Paris III. Il y exercera plusieurs mandats de directeur. Avec Miguel Demuynck, une grande figure des CEMEA et fondateur en 1949 du Théâtre de la Clairière, dont il fut le président à partir de 1969[1], il animera, à partir de 1978 le Groupe de Recherche: Jeu dramatique et Pédagogie (J.D.P.), avec Jean-Pierre Ryngaert, Pierre Voltz et Gisèle Barret. D'une façon plus générale, il accompagne dans cet Institut l'éclosion de nombreuses vocations théâtrales, favorise la naissance de troupes, mène de multiples expériences pédagogiques sur le terrain de l'école primaire, participe activement au mouvement du Théâtre de l'Opprimé et des techniques de Théâtre forum d'Augusto Boal.

Il meurt le , à Paris.

Bibliographie succincte

Dès sa jeunesse et tout au long de sa vie, il donne des contributions approfondies à d'importantes revues théâtrales, comme la revue du Théâtre national populaire Théâtre Populaire[2] (1953-1964) en compagnie de Roland Barthes, Antoine Vitez ou Bernard Dort, ou dans Travail Théâtral (1970-1979)[3] et à des revues linguistiques et didactiques comme Pratiques. On peut même dire que la réflexion de Richard Monod s'est surtout développée dans de nombreuses revues, en des articles de longueur importantes et souvent en plusieurs livraisons. Une recherche universitaire devait un jour faire le difficile travail de recensement de cette production.

Parmi les ouvrages édités, citons :

  • Les Textes De Théâtre, Textes Et Non Textes, 1977.
  • Jeux dramatiques et pédagogie, Edilig 1983.

Notes et références

  1. Voir l'étude de Christiane Page : Histoire du Jeu Dramatique, Arras, 2004. Consulté le 27 août 2009.
  2. Voir Marco Consolini, « Théâtre Populaire 1953-1964, histoire d’une revue engagée », IMEC, Collection L'édition contemporaine, 2000. Consulté le 27 août 2009.
  3. Voir Jean-Pierre Sarrazac, "Travail Théâtral, une revue de théâtre à l'époque de la fragmentation", 1996. Consulté le 27 août 2009.