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Version du 5 juin 2013 à 06:25

Gwenaëlle Aubry
Naissance (53 ans)
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français

Gwenaëlle Aubry est une romancière et philosophe française née le .

Biographie

Ancienne élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm et du Trinity College de Cambridge, Gwenaëlle Aubry est agrégée et docteur en philosophie[1] ; elle a été l'élève de Pierre Hadot. Maître de conférences (philosophie ancienne et générale) à l'université Nancy-II de 1999 à 2002, chargée de recherche au CNRS depuis 2002, elle est aussi membre associé du Centre International d'Étude de la Philosophie Française Contemporaine (ENS-Ulm), dans le cadre duquel elle co-anime, avec Saverio Ansaldi et Didier Debaise, le séminaire «Actualités de la puissance». Elle est la sœur de la journaliste Émilie Aubry de La Chaîne parlementaire et d'Arte, et l'épouse du philosophe Quentin Meillassoux.

Œuvre

Traductrice de Plotin, elle a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur la philosophie antique (Aristote, le néoplatonisme) et ses réceptions contemporaines. Ses recherches actuelles portent plus particulièrement sur la construction de l'ontologie de la puissance, et sur la définition d'une voie tierce entre le Dieu tout-puissant de la métaphysique et le Dieu sans puissance de la théologie d'après la Shoah.

Elle est l'auteur de six romans : Le Diable détacheur est le récit, hanté par la figure de Perséphone, de la passion d'une adolescente pour un homme mûr, ancien soixante-huitard devenu publicitaire ; L'Isolée fait entendre la voix d'une jeune femme, Margot, sœur lointaine de Florence Rey, depuis la prison où elle est incarcérée. Elle dit son amour pour Pierre, sa lutte à ses côtés pour les sans-papiers, l'expérience de la révolte et du refus radical. C'est la voix de cette détenue, enfermée dans son huis-clos intérieur, qui résonne encore dans L'Isolement, un récit sur la prison, le deuil et la dépossession.

Pensionnaire de la villa Médicis en 2005, Gwenaëlle Aubry y écrit un roman-variation sur la laideur, Notre vie s'use en transfigurations, qui confronte le monologue intérieur d'une femme laide au discours esthétique de l'indifférence du beau et du laid. À la suite de cela, elle compose une anthologie, Le (dé)goût de la laideur.

Elle a aussi réalisé, pour France Culture, une adaptation radiophonique de La Mort de Virgile d'Hermann Broch, et écrit de courtes études littéraires notamment sur Yves Bonnefoy et sur W.G. Sebald dans le volume que lui ont consacré les éditions Inculte.

En 2009, Personne, un roman-abécédaire sur la mélancolie et l'absence à soi, obtient le prix Femina[2],[3]. Il figurait aussi sur la dernière sélection des prix Médicis et de l'Académie française et sur la liste des prix Novembre et de Flore. Il a été traduit dans plusieurs langues et a paru aux États-Unis avec une préface de Rick Moody. Il a donné lieu à des lectures musicales avec Theo Hakola et Marcial di Fonzo Bo.

Romans

  • 1999 : Le Diable détacheur, Actes Sud, bourse Cino del Duca
  • 2002 : L'Isolée, Stock
  • 2003 : L'Isolement, Stock (L'isolée/L'isolement, rééd. Mercure de France 2010)
  • 2007 : Notre vie s'use en transfigurations, Actes Sud
  • 2009 : Personne, Mercure de France - Prix Femina
  • 2012 : Partages, Mercure de France

Essais

  • 2004 : Plotin. Traité 53 (I, 1) Introduction, traduction, commentaire et notes, Cerf, Collection Les Écrits de Plotin
  • 2007 : Dieu sans la puissance : Dunamis et Energeia chez Aristote et chez Plotin, Vrin
  • 2007 : Le (Dé)Goût de la laideur, Mercure de France
  • 2008 : G. Aubry et F. Ildefonse (dir.), Le moi et l'intériorité, Vrin.
  • 2010 : G. Aubry (dir.), L'impuissance de Dieu, Revue philosophique de la France et de l'Etranger, no 3, juillet-septembre 2010.

Divers

  • Personne n'y marcherait comme sur terre étrangère: présences de Plotin chez Yves Bonnefoy», dans D. Lançon et P. Née (éd.), Yves Bonnefoy. Poésie, recherche et savoirs, Actes du colloque de Cerisy, Hermann, 2007.
  • «Le journal», dans Le roman: tout dire?, Actes des Assises du roman 2010, éd. Christian Bourgois, 2010.
  • «Le page blanc», dans WGS Face à Sebald, Éditions Inculte, 2011.
  • L'extase de l'archive, dans «Le lieu de l'archive» (Supplément à la Lettre de l'IMEC), 2012.
  • «Défigurations du réel» Entretien pour Le Matricule des anges, juillet-août 2011

Notes et références

  1. Sa thèse, De l'en-puissance à la toute-puissance. Aspects de la puissance d'Aristote à Leibniz, a été soutenue le 19 décembre 1998, à l'université de Paris-Sorbonne
  2. Christine Rousseau, Gwenaëlle Aubry obtient le Femina avec "Personne", Le Monde, 9 novembre 2009
  3. Marie-Laure Delorme, Gwenaëlle Aubry: Au nom du père, Le Journal du Dimanche, 9 novembre 2009