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Le lieutenant-général '''Aman Mikael Andom''' ([[1924]] – [[23 novembre]] [[1974]]) était un militaire et un homme politique [[Éthiopie|éthiopien]]. Après la chute du [[Titres de noblesse éthiopiens|Niguse Negest]] [[Hailé Sélassié Ier|Hailé Sélassié I{{er}}]], il devient le premier chef d'État post-monarchie. Il sera assassiné par ses anciens soutiens, des membres du [[Derg]].
Le lieutenant-général '''Aman Mikael Andom''' ([[1924]] – [[23 novembre]] [[1974]]) est un militaire et homme politique [[Éthiopie|éthiopien]]. Après la chute d'[[Hailé Sélassié Ier|Hailé Sélassié I{{er}}]], il devient le premier chef d'État de la nouvelle République. Il meurt assassiné par des membres du [[Derg]].


==Biographie==
==Biographie==
[[Érythrée]]n de naissance, il a été éduqué à l’école américaine de [[Khartoum]], au Soudan, où il apprend après l'anglais et le français. Il va participer à la [[résistance éthiopienne]] dans le mouvement des ''[[Arbegnoch]]'' (patriotes). Après la Libération en 1941, il devint un soldat régulier et intégra le Cadet College de Khartoum) puis le Camberlay and the Royal Military College (Sandhurst) où il va acquérir une réputation de bon commandant. Il se retrouve à la tête de la Troisième division lors des conflits militaires opposant l’[[Éthiopie]] aux [[Forces armées somaliennes|forces somaliennes]] dans l’[[Ogaden]] (1963-1964). Suite à ses victoires, il sera surnommé "le Lion de l’Ogaden" ou encore "le Lion du Désert". Toutefois, [[Hailé Sélassié Ier|Hailé Sélassié I{{er}}]] décide de renvoyer Aman, celui-ci avait initié plusieurs attaques en territoire somalien alors qu’un ordre l’interdisait. De mai 1964 à juillet 1965, il travaille comme attaché militaire éthiopien à [[Washington D.C.]] ; à son retour en Éthiopie, le [[Negusse Negest]] le nomma au Sénat. Il adressera de nombreuses critiques à l’encontre du gouvernement et en juillet 1974, Hailé Selassié nomma Aman chef des forces armées et par la suite Ministre de la Défense. Cette nomination s’explique par la volonté de mettre en avant une personnalité plus "libérale" afin d’atténuer la colère croissante de la population et des militaires. La [[révolution éthiopienne]] va finalement renverser la monarchie et le 12 septembre 1974, Aman devint le président du [[Derg|Conseil militaire administratif provisoire]], il est promu au rang de lieutenant général et devint président du Conseil des ministres. En même temps, il gardait les postes de chef des forces armées et de ministre de la Défense. Alors que le Derg espérait contrôler les actes d’Aman, celui-ci parvint à s’affirmer à travers son charisme et sa personnalité. Le Derg décida alors, seulement trois mois et demi après l’avoir nommé, de renvoyer Aman sous prétexte qu’il était un chef radical et "dictatorial". Le 23 novembre 1974, Aman est assassiné à son domicile par des membres du Derg.
Né en [[Érythrée]] en 1924, Aman Mikael Andom suit les cours de l’école américaine de [[Khartoum]], au Soudan, où il apprend l'anglais et le français. {{refnec|Il participe à la [[résistance éthiopienne]] contre l'occupation italienne entre 1936 et 1941 dans le mouvement des ''[[Arbegnoch]]'' (patriotes)}}. Après 1941, il intègre le Cadet College de Khartoum, puis le Camberlay and the Royal Military College (Sandhurst) où il acquiert une réputation de bon commandant. Il se retrouve à la tête de la Troisième division lors du conflit entre l’[[Éthiopie]] et la [[Somalie]] en [[Ogaden]] (1963-1964). Suite à ses victoires, il est surnommé «le Lion de l’Ogaden» ou encore «le Lion du désert». Toutefois, [[Hailé Sélassié Ier|Hailé Sélassié I{{er}}]] décide de sanctionner Aman, pour avoir engagé des attaques en territoire somalien malgré des ordres contraires.


De mai 1964 à juillet 1965, il est attaché militaire éthiopien à [[Washington D.C.]] ; à son retour en Éthiopie, le [[Negusse Negest]] le nomme au Sénat. En juillet 1974, Hailé Selassié le nomme chef des forces armées puis ministre de la Défense. Cette nomination s’explique par la volonté de mettre en avant une personnalité «libérale» afin d’atténuer la colère croissante de la population et des militaires. La [[révolution éthiopienne]] entraîne la chute de la monarchie et le 12 septembre 1974, Aman devint le président du [[Derg|Conseil militaire administratif provisoire]]. Il est promu au rang de lieutenant général et devint président du Conseil des ministres. En même temps, il gardait les postes de chef des forces armées et de ministre de la Défense. Alors que le Derg espérait contrôler Aman, il parvint à s’affirmer à travers son charisme et sa personnalité. Le Derg décida alors, seulement trois mois et demi après l’avoir nommé, de renvoyer Aman estimant qu'il était radical et «dictatorial». Le 23 novembre 1974, Aman est assassiné à son domicile par des membres du Derg.
==Voir aussi==

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===Liens internes===
===Liens internes===
*[[Liste des chefs d'État de l'Éthiopie]]
*[[Liste des chefs d'État de l'Éthiopie]]
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===Sources===
===Sources===
*''Historical Dictionary of Ethiopia'', David Hamilton Shinn et Thomas P. Ofcansky, Scarecrow Press, 2004, page 26.
* ''Historical Dictionary of Ethiopia'', David Hamilton Shinn et Thomas P. Ofcansky, Scarecrow Press, 2004, page 26.
* Lefort (René) [1981], ''Ethiopie, la révolution hérétique'', Paris, Maspero, Cahiers libres 362, 420 p.



{{Palette Chef d'État Éthiopie}}
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Version du 6 juillet 2013 à 09:44

Aman Andom
Biographie
Chefs d'État de l'Éthiopie

Le lieutenant-général Aman Mikael Andom (192423 novembre 1974) est un militaire et homme politique éthiopien. Après la chute d'Hailé Sélassié Ier, il devient le premier chef d'État de la nouvelle République. Il meurt assassiné par des membres du Derg.

Biographie

Né en Érythrée en 1924, Aman Mikael Andom suit les cours de l’école américaine de Khartoum, au Soudan, où il apprend l'anglais et le français. Il participe à la résistance éthiopienne contre l'occupation italienne entre 1936 et 1941 dans le mouvement des Arbegnoch (patriotes)[réf. nécessaire]. Après 1941, il intègre le Cadet College de Khartoum, puis le Camberlay and the Royal Military College (Sandhurst) où il acquiert une réputation de bon commandant. Il se retrouve à la tête de la Troisième division lors du conflit entre l’Éthiopie et la Somalie en Ogaden (1963-1964). Suite à ses victoires, il est surnommé «le Lion de l’Ogaden» ou encore «le Lion du désert». Toutefois, Hailé Sélassié Ier décide de sanctionner Aman, pour avoir engagé des attaques en territoire somalien malgré des ordres contraires.

De mai 1964 à juillet 1965, il est attaché militaire éthiopien à Washington D.C. ; à son retour en Éthiopie, le Negusse Negest le nomme au Sénat. En juillet 1974, Hailé Selassié le nomme chef des forces armées puis ministre de la Défense. Cette nomination s’explique par la volonté de mettre en avant une personnalité «libérale» afin d’atténuer la colère croissante de la population et des militaires. La révolution éthiopienne entraîne la chute de la monarchie et le 12 septembre 1974, Aman devint le président du Conseil militaire administratif provisoire. Il est promu au rang de lieutenant général et devint président du Conseil des ministres. En même temps, il gardait les postes de chef des forces armées et de ministre de la Défense. Alors que le Derg espérait contrôler Aman, il parvint à s’affirmer à travers son charisme et sa personnalité. Le Derg décida alors, seulement trois mois et demi après l’avoir nommé, de renvoyer Aman estimant qu'il était radical et «dictatorial». Le 23 novembre 1974, Aman est assassiné à son domicile par des membres du Derg.

Notes et références

Liens internes

Sources

  • Historical Dictionary of Ethiopia, David Hamilton Shinn et Thomas P. Ofcansky, Scarecrow Press, 2004, page 26.
  • Lefort (René) [1981], Ethiopie, la révolution hérétique, Paris, Maspero, Cahiers libres 362, 420 p.