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'''Dorje Tseten''' ({{Bo-twzi|t=རྡོ་རྗེ་ཚེ་བརྟན་|w=rdo rje tshe brtan|z=Doje Cedain|l=|lang=yes}}) aussi appelé '''Duojie Caidan''', (多杰才旦) (né en {{Date de naissance||octobre|1925}}, [[Xian de Huangzhong|Huangzhong]] - mort le 6 juillet 2013 à [[Beijing]]<ref>{{zh}} [http://news.xinhuanet.com/politics/2013-07/11/c_116501377.htm Mort du camarade Dorje Caidan], Xinhua, 11 juillet 2013</ref>) est un érudit, [[Histoire|historien]] et [[Homme politique|politicien]] chinois d'ethnie [[Tibet|tibétain]]e<ref>{{en}} [http://books.google.fr/books?id=B6_FKtkYhdgC&pg=PA225 Authenticating Tibet: Answers to China's "One Hundred Questions"] p. 225 : {{Citation étrangère|langue=en|Its general secretary (in 1989) is the Tibetan scholar Dojie Caidan}}</ref>.
'''Dorje Tseten''' ({{Bo-twzi|t=རྡོ་རྗེ་ཚེ་བརྟན་|w=rdo rje tshe brtan|z=Doje Cedain|l=|lang=yes}}) aussi appelé '''Duojie Caidan''', (多杰才旦) (né en {{Date de naissance||octobre|1925}}, [[Xian de Huangzhong|Huangzhong]] - mort le 6 juillet 2013 à [[Beijing]]<ref name="Xinhua">{{zh}} [http://news.xinhuanet.com/politics/2013-07/11/c_116501377.htm Mort du camarade Dorje Caidan], Xinhua, 11 juillet 2013</ref>) est un érudit, [[Histoire|historien]] et [[Homme politique|politicien]] chinois d'ethnie [[Tibet|tibétain]]e<ref>{{en}} [http://books.google.fr/books?id=B6_FKtkYhdgC&pg=PA225 Authenticating Tibet: Answers to China's "One Hundred Questions"] p. 225 : {{Citation étrangère|langue=en|Its general secretary (in 1989) is the Tibetan scholar Dojie Caidan}}</ref>.


==Biographie==
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En 1991, paraissait son ouvrage sur l'[[éducation au Tibet]] où il décrit l'éducation en [[Tibétain|langue tibétaine]] comme une question critique sur laquelle il existe de « fortes divergences d'opinion »<ref>{{en}} [[Catriona Bass]], ''[http://books.google.fr/books?id=cMg9W9NqjiUC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false Education in Tibet: Policy and Practice Since 1950]'' Zed Books, 1998, {{ISBN|1856496740|9781856496742}} p. 229</ref>. Il fustige l'absence d'éducation en tibétain durant la [[révolution culturelle au Tibet|révolution culturelle]]<ref>Catriona Bass, {{opcit}} : p. 230</ref>. Dorje Tseten mis l'accent sur l'importance du tibétain dans le développement de l'éducation et de l'économie<ref>Catriona Bass, {{opcit}} : p. 232</ref>. Selon Dorje Tseten, les étudiants formés dans les classes tibétaines à [[Gyantsé]] ont obtenu en moyenne des résultats 2 fois meilleurs aux examens que les étudiants tibétains formés dans les classes chinoises<ref>Catriona Bass, {{opcit}} : p. 235</ref>. Il recommanda que le chinois ne soit pas appris du tout dans les écoles primaires en milieu rural et que l'usage du tibétain dans l'éducation soit graduellement appliqué jusqu'au niveau tertiaire, des suggestions qui ne furent pas appliquées<ref>Catriona Bass, {{opcit}} : p. 242</ref>.
En 1991, paraissait son ouvrage sur l'[[éducation au Tibet]] où il décrit l'éducation en [[Tibétain|langue tibétaine]] comme une question critique sur laquelle il existe de « fortes divergences d'opinion »<ref>{{en}} [[Catriona Bass]], ''[http://books.google.fr/books?id=cMg9W9NqjiUC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false Education in Tibet: Policy and Practice Since 1950]'' Zed Books, 1998, {{ISBN|1856496740|9781856496742}} p. 229</ref>. Il fustige l'absence d'éducation en tibétain durant la [[révolution culturelle au Tibet|révolution culturelle]]<ref>Catriona Bass, {{opcit}} : p. 230</ref>. Dorje Tseten mis l'accent sur l'importance du tibétain dans le développement de l'éducation et de l'économie<ref>Catriona Bass, {{opcit}} : p. 232</ref>. Selon Dorje Tseten, les étudiants formés dans les classes tibétaines à [[Gyantsé]] ont obtenu en moyenne des résultats 2 fois meilleurs aux examens que les étudiants tibétains formés dans les classes chinoises<ref>Catriona Bass, {{opcit}} : p. 235</ref>. Il recommanda que le chinois ne soit pas appris du tout dans les écoles primaires en milieu rural et que l'usage du tibétain dans l'éducation soit graduellement appliqué jusqu'au niveau tertiaire, des suggestions qui ne furent pas appliquées<ref>Catriona Bass, {{opcit}} : p. 242</ref>.

Il a pris sa retraite en avril 2004, à l'âge de 78 ans<ref name="Xinhua"/>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 14 juillet 2013 à 21:24

Dorje Tseten (tibétain རྡོ་རྗེ་ཚེ་བརྟན་, Wylie : rdo rje tshe brtan, pinyin tibétain : Doje Cedain) aussi appelé Duojie Caidan, (多杰才旦) (né en , Huangzhong - mort le 6 juillet 2013 à Beijing[1]) est un érudit, historien et politicien chinois d'ethnie tibétaine[2].

Biographie

Dorjé Tseten, jeune homme originaire de la région de Kumbum, était un des quelques communistes tibétains, membres du groupe composé de chercheurs en sciences, d'idéologues du parti communiste chinois et d'enseignants, envoyé au Tibet y vanter les avantages du marxisme-léninisme. Le groupe arriva à Chamdo en hivers 1951[3].

Dorjé Tseten appartient à la première génération de dirigeants communistes tibétains depuis l'intervention militaire chinoise au Tibet, une génération provenant principalement des régions tibétaines orientales du Kham et de l'Amdo, où la présence chinoise préexistait. Ce groupe était composé d'aristocrates et d'autres Tibétains cooptés à des postes officiels, et de Tibétains du Tibet oriental qui ont rejoint le Parti communiste dans les premiers jours et sont venu à occuper des postes importants dans la région autonome du Tibet (RAT). La plupart des responsables de ce groupe subi plus tard de graves persécutions pendant la révolution culturelle[4].

En 1948, Tseten était étudiant à l'Université de Pékin, où il reçut la direction de quelques fonctions dans le domaine des affaires tibétaines.

En 1981, pendant 6 mois, il fut vice-président de l'Assemblée populaire de la région autonome du Tibet[5].

Dorje Tseten, fut un des secrétaires du Parti communiste au Tibet[4] de mars 1983 à juin 1985[5].

D'avril 1983 à 1985, il fut président du comité populaire de la région autonome du Tibet[6],[5].

Dorje Tseten a été déplacé, mais pas rétrogradé, de son poste au Tibet au début des années 1990, suite au changement de la position du Parti communiste sur le Tibet après les manifestations de 1987-1989. Au début des années 1990, Dorje Tseten, qui avait au moins à une occasion, exprimé sa préoccupation au sujet de l'afflux de migrants chinois qui résulteraient de l'ouverture économique de la RAT, a été envoyé à Pékin en tant que directeur du Centre de recherche tibétologique de Chine[4].

De 1986 à 2000, il fut directeur général du Centre de recherche tibétologique de Chine.

En 1991, paraissait son ouvrage sur l'éducation au Tibet où il décrit l'éducation en langue tibétaine comme une question critique sur laquelle il existe de « fortes divergences d'opinion »[7]. Il fustige l'absence d'éducation en tibétain durant la révolution culturelle[8]. Dorje Tseten mis l'accent sur l'importance du tibétain dans le développement de l'éducation et de l'économie[9]. Selon Dorje Tseten, les étudiants formés dans les classes tibétaines à Gyantsé ont obtenu en moyenne des résultats 2 fois meilleurs aux examens que les étudiants tibétains formés dans les classes chinoises[10]. Il recommanda que le chinois ne soit pas appris du tout dans les écoles primaires en milieu rural et que l'usage du tibétain dans l'éducation soit graduellement appliqué jusqu'au niveau tertiaire, des suggestions qui ne furent pas appliquées[11].

Il a pris sa retraite en avril 2004, à l'âge de 78 ans[1].

Notes et références

  1. a et b (zh) Mort du camarade Dorje Caidan, Xinhua, 11 juillet 2013
  2. (en) Authenticating Tibet: Answers to China's "One Hundred Questions" p. 225 : « Its general secretary (in 1989) is the Tibetan scholar Dojie Caidan »
  3. Patrick French, Tibet, Tibet Une histoire personnelle d'un pays perdu, traduit de l'anglais par William Oliver Desmond, Albin Michel, 2005, (ISBN 978-2-226-15964-9), p. 245-246
  4. a b et c (en) Kate Saunders, Third generation of Tibetan leaders appointed, 20 mai 2003
  5. a b et c (en) Robert Barnett, Resistance And Reform In Tibet, 1996 , (ISBN 8120813715), p. 298 « April 1983-1985 Dorje Tseten. Chairman of the TAR. Deputy Party Secretary, March 1983 to June 1985. Director of the China Institute of Tibetology, Beijing from 1985. Vice-Chairman of the TAR People's Congress for six months in 1981. »
  6. Xiaoming Zhang, Récits sur le Tibet, 五洲传播出版社, 2003, 160 pages, p. 104.
  7. (en) Catriona Bass, Education in Tibet: Policy and Practice Since 1950 Zed Books, 1998, (ISBN 1856496740 et 9781856496742) p. 229
  8. Catriona Bass, op. cit. : p. 230
  9. Catriona Bass, op. cit. : p. 232
  10. Catriona Bass, op. cit. : p. 235
  11. Catriona Bass, op. cit. : p. 242