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« Alternative pour l'Allemagne » : différence entre les versions

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== Fondation ==
== Fondation ==

Version du 18 septembre 2013 à 09:56

Alternative für Deutschland
Image illustrative de l’article Alternative pour l'Allemagne
Logotype officiel.
Présentation
Les porte-parole Bernd Lucke
Frauke Petry
Konrad Adam
Fondation
Siège Schillstraße 9-10
10785 Berlin
Idéologie Euroscepticisme
Conservatisme
Souverainisme
Patriotisme
Adhérents 15 000 (17 juillet 2013)
Couleurs Rouge et Bleu
Site web https://www.alternativefuer.de

Alternative pour l'Allemagne (en allemand : Alternative für Deutschland, initiales AfD), est un parti politique eurosceptique allemand, créé le 6 février 2013 et lancé officiellement le 14 avril suivant à Berlin.

Considéré comme un parti « anti-establishment » et classé plutôt du côté de la droite conservatrice, son appartenance à la tendance populiste est discutée, même si l'AfD elle-même rejette cette classification et déclare n'être « ni de gauche ni de droite ».

Le parti, qui regrouperait près de 15 000 membres depuis sa création, est en lice pour les élections législatives de septembre 2013[1].

Fondation

Konrad Adam, Frauke Petry et Bernd Lucke au premier congrès de l'AfD, le 14 avril 2013.

En 2012, plusieurs personnalités conservatrices font savoir qu'elles se lancent dans la création d'un parti démocrate et résolument anti-euro. Les principaux instigateurs de cette initiative sont Bernd Lucke[2], un économiste de l'université de Hambourg qui a claqué la porte de la CDU en 2011 en raison de la politique européenne de la chancelière Angela Merkel, Konrad Adam, ancien journaliste à la FAZ, et Alexander Gauland[3], ex-responsable politique de la Hesse[4]. L'AfD est Issue des classes aisées, l'AfD a pour créateurs des essayistes, des professeurs d'économie et des hauts fonctionnaires à la retraite ; elle a clairement pris ses distances avec les mouvances d'extrême droite[5].

Cette alliance collective, issue de l'Association pour soutenir l'alternative électorale (Verein zur Unterstützung der Wahlalternative 2013), est fondée à la mi-septembre 2012, puis se transforme dès le 6 février 2013 en un parti politique. Le 11 mars suivant, l'AfD se lance dans la politique à Oberursel, près de Francfort[1]. Le congrès fondateur se tient le 14 avril à Berlin afin d'élire ses dirigeants et ses candidats pour les législatives de septembre. Bernd Lucke est élu comme l'un des trois porte-parole du nouveau parti[6],[7].Parmi leurs soutiens, Joachim Starbatty, un juriste qui attaque régulièrement la politique européenne du gouvernement devant le Tribunal constitutionnel fédéral de Karlsruhe et, surtout, Hans-Olaf Henkel, ancien président de la BDI (Bundesverband der Deutschen Industrie), la fédération allemande des industries et d'IBM, de 2000 à 2005[8], s'affirment comme les plus médiatiques.

Les membres du parti sont unis par le sentiment que l'Allemagne a trop payé pour les autres, notamment dans les fonds de secours pour la zone euro, et réclament le retour du Deutsche Mark, qui était jusqu'à l'adoption de l'euro la seule expression de fierté nationale ou de patriotisme acceptée en Allemagne. Le parti anti-euro affirme en avril 2013 compter dans ses rangs quelque 7 500 adhérents.

Composition et orientations

L'AfD affirme avoir accueilli 600 membres de la CDU, 130 membres de sa branche bavaroise, la CSU, 372 militants du FDP, 346 sympathisants du SPD, 91 Pirates et 67 Verts.

Le parti est présenté de diverses manière par les chercheurs et les commentateurs. Il est ainsi régulièrement présenté comme un parti « anti-establishment »[9], classé à droite[10] et d'inspiration conservatrice[11]. Son appartenance à la tendance populiste est débattue[12], parfois considéré comme un populisme « bon teint »[13] mais plus fréquemment un « populisme de droite » (en allemand Rechtspopulismus), notamment par ses détracteurs de gauche mais se différencie cependant des partis populistes européens, à divers titres[9].

L'AfD rejette pour sa part ces classifications et, à travers Bernd Lucke, déclare n'être « ni de gauche ni de droite »[14]. Si le parti préconise la sortie de l'Euro dans une rhétorique aux slogans « accrocheurs » et « populistes »[10], il n'entend cependant pas renoncer à l'intégration européenne[15] affirmant ne pas être « anti-Europe » mais « anti-Euro »[16].

Impact électoral

Si, selon un sondage Infratest d'avril 2013 pour Die Welt, 24 % des Allemands peuvent s'imaginer voter pour ses candidats en septembre[17], la plupart des observateurs sont sceptiques sur une véritable percée du nouveau mouvement[18] et les sondages électoraux jusqu'en mai 2013 ne le créditent pas de plus de 3%[19]

Objectifs

  • La suppression de l'euro et son remplacement par les devises nationales.
  • Il se prononce contre les « plans de sauvetage » (Rettungsschirme) qui coûteraient des milliards et contre l'union bancaire.
  • Il se donne également pour but la « débureaucratisation de l'UE » par la restitution des compétences aux niveaux nationaux.
  • L'État de droit (pas de nouvelles violations des critères de Maastricht, l'interdiction de financement de l'État par le biais des banques ou des clauses de non-assistance)[20].

Références

  1. a et b http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/03/05/les-eurosceptiques-allemands-se-lancent-en-politique_1842823_3214.html
  2. http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202626511361-en-allemagne-un-nouveau-parti-demande-la-sortie-de-l-euro-544916.php
  3. http://www.liberation.fr/monde/2013/04/10/les-eurosceptiques-allemands-font-leur-parti_895291
  4. http://www.latribune.fr/bourse/devises-forex/20130305trib000752331/l-allemagne-aussi-cede-a-l-euro-scepticisme-avec-l-aggravation-de-la-crise.html
  5. Patrick Saint-Paul, « L'Allemagne peut-elle se passer de l'Europe », in Le Figaro, lundi 22 avril 2013, p. 15.
  6. http://www.dw.de/surprise-surprise/a-16744603/
  7. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/l-allemagne-et-merkel-doivent-compter-avec-un-nouveau-parti-anti-euro_1233030.html
  8. http://www.euractiv.fr/institutions/analyse/euroscepticisme-touche-t-il-allemagne-18344.html
  9. a et b « What is the alternative ? Europe waits as Angela Merkel faces a new anti-establishment party. », The Economist, 18 mai 2013
  10. a et b Martin Walker, « Spring in Europe », United Press International, 13 mai 2013
  11. voire « bourgeois-conservateur », cf. Oskar Niedermayer cité par Anna Jikhareva, « Grosse Sympathien für die Anti-Euro-Partei », Der Bund, 9 avril 2013
  12. Voir à ce sujet, par exemple, les opinions contradictoires des chercheurs Alexander Häusler (« Die Gefahr liegt in der Verrohung der Politik », Tagesschau.de, 12 mars 2013) ou Oskar Niedermayer (« Grosse Sympathien für die Anti-Euro-Partei », Der Bund, 9 avril 2013])
  13. Patrick Saint-Paul, « L’Allemagne se dote d'un parti eurosceptique », Le Figaro, 12 avril 2013
  14. [http://www.zeit.de/politik/deutschland/2013-04/parteitag-alternative-deutschland « AfD gegen Verletzung demokratischer Grundsätze », Zeit.de, 14 avril 2013
  15. Katinka Barysch, « Populism making euro crisis 'more combustible' », Public Service Europe, 22 avril 2013
  16. Quentin Peel, « German elections: Merkel has more Europe in mind », Financial Times, 8 mai 2013
  17. http://www.lefigaro.fr/international/2013/04/12/01003-20130412ARTFIG00613-l-allemagne-se-dote-d-un-parti-eurosceptique.php
  18. http://www.challenges.fr/monde/20130414.CHA8345/ce-nouveau-parti-qui-veut-seduire-les-allemands-hostiles-a-l-euro.html
  19. Voir par exemple les études du même institut de sondage Infratest.
  20. http://www.allemagne-au-max.com/forum/alternative-fur-deutschland-vt11954.html

Liens externes