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Le {{Date|3|janvier|1984}}, Aboubacar Sangoulé Lamizana est jugé par un Tribunal populaire de la révolution. On lui reproche sa gestion de 400 millions de francs CFA de fonds spéciaux. Il est acquitté, après plusieurs témoignages qui plaideront en sa faveur.
Le {{Date|3|janvier|1984}}, Aboubacar Sangoulé Lamizana est jugé par un Tribunal populaire de la révolution. On lui reproche sa gestion de 400 millions de francs CFA de fonds spéciaux. Il est acquitté, après plusieurs témoignages qui plaideront en sa faveur.


Aboubacar Sangoulé Lamizana décède le {{date|26|mai|2005}} à l'hôpital Notre Dame de la Paix.
Aboubacar Sangoulé Lamizana décède le {{date|26|mai|2005}} à la clinique Notre-Dame-de-la-Paix.


== Sources ==
== Sources ==

Version du 20 septembre 2013 à 17:27

Le général Aboubacar Sangoulé Lamizana a été le deuxième chef d’État de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), né le à Dianra (province du Sourou, Burkina Faso) et décédé à Ouagadougou le des suites d'une courte maladie.

Biographie

Né en 1916 à Dianra, Aboubacar Sangoulé Lamizana fait ses études primaires en Haute-Volta et à l’école primaire supérieure Blanchot au Sénégal. Élève à l’école des officiers africains à Saint-Louis (Sénégal), il est incorporé contre son gré le dans l’armée française comme « tirailleur sénégalais ». Il gravit les différents grades de l’armée française avec qui il a combattu en Indochine et en Algérie. Après l’indépendance de la Haute-Volta le , il est chargé de créer l’armée nationale, avec le concours d’autres officiers tel le colonel Yorian Gabriel. Le , il est nommé chef d'état-major général des forces armées.

Après le soulèvement populaire du qui a amené à la démission du premier président Maurice Yaméogo, il devient chef d'État au nom de l’armée.

Le , il fait adopter une nouvelle constitution qui précise que « les charges et prérogatives de la République seront assumées par la personnalité militaire la plus ancienne dans le grade le plus élevé », c'est-à-dire lui-même. Des élections législatives sont organisées en décembre 1970.

Le , il nomme comme premier ministre Gérard Kango Ouédraogo.

Des querelles entre le premier ministre et le président de l’assemblée nationale Joseph Ouédraogo entraîne une paralysie de l’État. Le , Aboubacar Sangoulé Lamizana suspend la constitution. Un gouvernement de Renouveau national est nommé, composée en majorité de militaires, dont Saye Zerbo, nommé ministre des Affaires étrangères.

Le , une nouvelle constitution est adoptée, créant la troisième république. En mai 1978, une élection présidentielle est organisée. Mis en ballottage au premier tour, il est élu au second tour avec 56,27 % des voix face à Macaire Ouédraogo.

En 1980, des grèves, déclenchées par le syndicat des enseignants, se généralisent. Pendant deux mois, plusieurs secteurs du pays sont paralysés. Le 25 novembre, un coup d’État militaire est perpétré par le Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN). Aboubacar Sangoulé Lamizana est renversé et le colonel Saye Zerbo, ancien ministre des affaires étrangères, devient le chef de l’État.

Le , Aboubacar Sangoulé Lamizana est jugé par un Tribunal populaire de la révolution. On lui reproche sa gestion de 400 millions de francs CFA de fonds spéciaux. Il est acquitté, après plusieurs témoignages qui plaideront en sa faveur.

Aboubacar Sangoulé Lamizana décède le à la clinique Notre-Dame-de-la-Paix.

Sources

  • L'Hebdo du Burkina du 3 au d’après Histoire politique du Burkina Faso, 1919-2000 de Roger Bila Kaboré.
  • Panapress
  • Sanfinna du 30 mai au 5 juin