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« Logo » : différence entre les versions

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Un '''logotype''', plus couramment appelé « '''logo''' », est une représentation graphique carré qui sert à identifier de manière unique et immédiate les sociétés, associations, institutions, produits, services, événements, ou toute autre sorte d'organisations dans le but de différencier le propriétaire du logotype des autres entités. Un logotype est en général une [[marque déposée|marque]] écrite à l'aide d'une [[fonte de caractères]] spéciale, et disposée d'une manière particulière, mais lisible.
Un '''logotype''', plus couramment appelé « '''logo''' », est une représentation graphique qui sert à identifier de manière unique et immédiate les sociétés, associations, institutions, produits, services, événements, ou toute autre sorte d'organisations dans le but de différencier le propriétaire du logotype des autres entités. Un logotype est en général une [[marque déposée|marque]] écrite à l'aide d'une [[fonte de caractères]] spéciale, et disposée d'une manière particulière, mais lisible.


== Origine ==
== Origine ==

Version du 8 novembre 2013 à 18:53

Un logotype, plus couramment appelé « logo », est une représentation graphique qui sert à identifier de manière unique et immédiate les sociétés, associations, institutions, produits, services, événements, ou toute autre sorte d'organisations dans le but de différencier le propriétaire du logotype des autres entités. Un logotype est en général une marque écrite à l'aide d'une fonte de caractères spéciale, et disposée d'une manière particulière, mais lisible.

Origine

Exemple : Logo de la Wikimedia Foundation.

Les marques d’imprimeurs sont sans doute les premiers logos modernes. Les imprimeurs étant souvent à la fois éditeurs et libraires, l’enseigne de la boutique devient l’image qui figure sur la page de titre. Au début du XIXe siècle, les logotypes sont des caractères d’imprimerie regroupant en un seul plusieurs caractères formant des syllabes courantes : tentatives pour faciliter la composition manuelle, qui n’aura pas de suite du fait de la complication du système.

L'essor du logo coïncide avec l'industrialisation, le développement de l'économie de marché et l'environnement concurrentiel du XIXe siècle. La publicité se développe et les entreprises ont besoin de créer des identités pour se démarquer et communiquer sur le marché. De plus en plus de fabricants commencèrent donc à inclure un symbole, signe ou emblème sur leurs produits et emballages, pour que tous les acheteurs puissent aisément reconnaître le produit qu'ils voulaient. Les fabricants ajoutent ensuite le nom de la compagnie ou du produit sur leur signe. Le nom prend une forme spécifique chez chaque manufacturier.

Depuis de nombreuses années, quand un nouveau logo est dessiné, des entreprises font appel à des publicitaires et des designers graphiques pour créer un signe ou un emblème qui apparaîtra comme un logotype, accompagné du nom de la compagnie, du produit ou du service. C'est également à cette époque que les sociétés commencent à associer leur nom ou celui de leur produit à leur signe. Le nom prend alors une forme spécifique chez chaque manufacturier. On parle de logos combinés, c'est la première fois que le signe et le nom étaient associés.

Le logo a une place importante dans la publicité d'aujourd'hui. Certaines sociétés ont une identité visuelle tellement forte et ancrée dans la culture de masse que le nom de la marque n'a pas besoin de figurer à côté du logo lors des campagnes publicitaires.

Différenciation entre logo et insigne

L'insigne existe dès que l’homme ressent le besoin et la nécessité de marquer son bien ou sa production, à des fins de reconnaissance pour se faire payer, par exemple : les tailleurs de pierre ont chacun leur marque distinctive, les propriétaires de bétail marquent leurs bêtes, etc. Le logotype s’institutionnalise avec l’invention de l’imprimerie puisque par définition, on dispose d’un type, un dessin en relief réutilisable à l’infini pour distinguer sa production.

La réelle définition d'un logo est non pas l'aspect graphique adjoint à un nom, qui en fait un « insigne », mais bel et bien le nom dans un graphisme typographique spécial. Exemple : le losange Renault n'est pas le logo, mais l'insigne de Renault. Le véritable logo de Renault est le nom « RENAULT » écrit avec une typographie spécifique ou bien avec une police de caractère particulière, ou encore le nom écrit avec un certain style pour en rendre l'aspect original. Aujourd'hui sous l'appellation « logo », on regroupe ces deux idées en une seule, mais ce n'est pas la définition réelle.

Quand dans les années 1970, ont commencé à fleurir des ventes de tee-shirt par correspondance où étaient sérigraphiés des groupes musicaux, les choses étaient bel et bien spécifiées pour différencier une commande. Ainsi par exemple, pour le groupe Scorpions, si on ne voulait que le tee-shirt avec le nom et pas autre chose, il fallait commander le tee-shirt option « logo ». Et effectivement, dans ce cas précis, c'est bel et bien le nom du groupe avec ce graphisme propre, qui est le logo du groupe.

Pour prendre un dernier exemple, dans le cadre de la propriété industrielle, le nom « Alain Afflelou ». Si une personne porte le même nom et veut ouvrir un magasin dans le même secteur activité, il le peut, mais pas avec le même graphisme.

Cette différence souvent oubliée, rappelle que logo désigne le nom, et l'insigne ou le signe désigne un graphisme associé.

Quand la marque est suffisamment forte, il arrive que le nom de la marque disparaisse, laissant ainsi place à l'insigne seul sans être associé au nom comme les marques internationales Apple, Mercedes-Benz, McDonald's ou Nike.

Création d'un logotype

Emblèmes de la la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au musée de Genève, en Suisse.

La création d'un logotype peut être considérée comme une création de graphisme. De nombreux éléments sont à prendre en compte afin de transmettre le message souhaité, tant au niveau des formes que des couleurs.

Ainsi, un logotype structuré sur une forme ronde, par sa référence à la Terre, à la nature en général véhicule une image de sécurité, de bien-être et d'apaisement. À l'inverse, le choix de formes triangulaires assure l'idée d'innovation, de progression et de techniques de pointes. Les formes carrées quant à elles font référence à la stabilité et la robustesse. Ces quelques formes de base se retrouvent dans de nombreux logos, et véhiculent ainsi des notions qu'un simple nom ne pourrait parfois suffire à transmettre.

La croix rouge (croissant rouge dans les pays musulmans) est un exemple d'un emblème si connu, qui n'a pas besoin d'être accompagné d'un texte pour être compris. Il protège le personnel médical en temps de guerre ainsi que les victimes des conflits armés et ceux qui tentent de les aider. Les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et leur Fédération, ainsi que le Comité international de la Croix-Rouge incluent ces symboles dans leurs logos.

Dans cette optique le logo se conforme aux codes admis dans un champ d'activité donné afin d'être immédiatement reconnu comme se situant dans ce champ d'activité. Mais dans ce champ, le logo doit aussi se distinguer le plus possible afin d'être identifié parmi ses pairs. Un travers commun est de se conformer aux modèles préexistants au point de diluer le message et l'identité de l'objet dans un environnement diffus. Les collectivités territoriales ont par exemple multiplié les poncifs dans les années 1970 et 1980 en basant leur logo sur : leur initiale / un code couleur associant le bleu (pour l'eau, mer ou rivière) et le vert (pour la campagne) / des hachures façon Renault « pour faire moderne ».

Le choix du recours au logo par rapport à d'autres modes d'identification est aussi à mettre en balance, notamment pour une collectivité territoriale qui dispose d'autres signes.

Quelques éléments qui peuvent faire un bon logo[1] :

  • Être unique, et non sujet à confusion avec d'autres logos
  • Être fonctionnel et pouvoir être utilisé dans différents contextes tout en conservant son intégrité
  • Rester efficace reproduit en grand ou en petit
  • Fonctionner en couleurs, mais aussi en une seule couleur (noir sur blanc), ton direct, ou en trames de demi-teintes
  • Être capable de maintenir son intégrité quand il est imprimé sur divers matériaux et objets (la forme du produit peut déformer le logo)
  • Utiliser les principes de base du graphisme (espace, couleur, forme, consistance, et clarté)
  • Représenter la marque ou l'entreprise de manière appropriée.
  • Sans oublier de débusquer les artefacts possibles (le logo retourné dit le contraire de l'intention initiale).

Les règles essentielles énoncées ci-avant sont reprises de l'art plus ancien de l'héraldique (le blason pouvant être considéré comme l'ancêtre du logo), à savoir :

  • Un code couleur simplifié à l’extrême (6 couleurs de base) en suivant une règle de bon sens qui est de combiner couleurs claires et couleurs foncées
  • Une construction à base de combinaisons de formes géométriques
  • Une grande stylisation des éléments graphiques.

Années 2000 : une nouvelle génération de logos

En France

Les logos du début des années 2000 gagnent en stylisation et en simplification (parfois à l'extrême, comme le logo de la région des Pays de la Loire). Les formes géométriques et très figuratives disparaissent laissant place à des formes plus rondes, tout comme les typographies qui vont laisser de côté les capitales.

Les valeurs à faire passer sont désormais celles de la proximité, de l'environnement (le vert et le bleu évoquant respectivement la nature et l'eau) et du caractère humain des institutions qu'ils représentent. Des couleurs plus vives et chaudes (jaune, orange, rouge) sont plus largement utilisées donnant ainsi place au dynamisme, à la modernité, comme par exemple les logos de EDF, GDF (version 2002), SNCF, etc. ainsi que beaucoup de collectivités.

De nombreux logos créés à la fin des années 2000 s'adaptent aux spécificités dites du « web 2.0 », par exemple avec des effets de transparence et de reflets, avec deux grandes stratégies : soit les marques font le choix de conserver leur logo, et d'appliquer ces effets pour lifter leur logo c'est le cas de Elf, France Télévisions (et l'ensemble des logos des chaînes du groupe), La Poste, le Loto, LG, NRJ, TF1, etc. ou bien, lors du changement de logo, ces effets sont appliqués c'est le cas de RFF par exemple. La simplification est toujours là. En 2013 on constate depuis quelques années, que de nombreuses marques reviennent à plus de simplicité en éliminant les effets de reliefs, de reflets, d'ombrage...

Concernant les « logos environnementaux » qui accompagnent les assertions environnementales et la tendance à la normalisation, à la certification et à l'écocertification, face à certaines ambiguïté ou au risque de greenwashing, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a produit en 2013 un guide analysant 50 logos environnementaux[2].

Notes et références

  1. Pierre-Emmanuel Fardin et Jean-Jacques Urvoy, Créer un logotype, Design&Marques, Ed. Eyrolles, 2009 (ISBN 978-2-212-54243-1), 96 pages [présentation en ligne]
  2. Ademe (2013), http://ecocitoyens.ademe.fr/sites/default/files/guide_ademe_logos_environnementaux_produits.pdf Guide Les logosenvironnementaux sur les produits (PDF, 21 pages), présenté dans un communiqué intitulé 50 logos environnementaux passés à la loupe du 22 avril 2013

Annexes

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Articles connexes