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Version du 15 novembre 2013 à 03:13

La doctrine Brejnev est la doctrine soviétique de politique étrangère qui servit à justifier a posteriori l'intervention de 1968 à Prague. Elle prône une souveraineté limitée des États satellites de l'Union soviétique en ce que le caractère conforme au communisme de leur politique est apprécié à l'échelon supra-national de tous les États socialistes, de fait par l'URSS.

La doctrine Brejnev est formulée le à Bratislava, lors d'une réunion du Pacte de Varsovie:

« Chaque parti communiste est libre d'appliquer les principes du marxisme-léninisme et du socialisme dans son pays, mais il n'est pas libre de s'écarter de ces principes s'il entend rester un parti communiste. [...] L'affaiblissement d'un maillon quelconque du système socialiste mondial affecte directement tous les pays socialistes, et ils ne sauraient y rester indifférents. »[1]

Elle visait essentiellement à préserver l'attachement des pays satellites au bloc soviétique et à éviter toute évolution libérale ou anti-communiste. Plus généralement, Léonid Brejnev voulait défendre le monopole du pouvoir du parti communiste partout où il était menacé. Il considérait que la sauvegarde du socialisme ne serait possible que si l'URSS pouvait intervenir préventivement et militairement dans les États satellites.

L'intervention des troupes du Pacte de Varsovie deux semaines plus tard, le 21 août 1968 pour mettre fin au Printemps de Prague, illustre le principe de la « souveraineté limitée ». Cette disposition affichée de Moscou de recourir si nécessaire à la force renforça considérablement la stabilité intérieure du bloc soviétique[2]. Elle trouva toutefois ses limites dans le refus de la Roumanie de participer à l'opération et dans la décision de l'Albanie de se retirer à la fin de l'année du pacte de Varsovie et du Comecon.

Cette doctrine est abandonnée vingt ans plus tard : dans un discours prononcé le 7 décembre 1988 à l'ONU, Mikhaïl Gorbatchev annonce que « La liberté de choix est un principe universel. Il ne devrait pas y avoir d'exception[3]. »

Références

  1. Tony Judt, Après-guerre : une histoire de l'Europe depuis 1945, Éd. Grand Pluriel, 2005, p. 526 (ISBN 978-2-01-279460-3)
  2. Judt, p. 530.
  3. Judt, p. 707.

Voir aussi

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