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=== Zone d'expérimentations nucléaires ===
=== Zone d'expérimentations nucléaires ===
Occupée épisodiquement durant le {{XXe siècle}}, l'Assemblée territoriale le cède en 1964 à l'État français alors à la recherche de site destiné à prendre la succession de [[Reggane]] dans le [[Sahara]] [[algérie]]n. Le {{1er}} octobre [[1963]], la [[15e régiment du génie de l'air|115{{e}} Compagnie de Bataillon Marche du Génie de l'Air]], est mise à la disposition du Commandement interarmées en vue de son emploi au centre d’expérimentations du Pacifique (CEP), dans le cadre des [[essais nucléaires français]], en [[Polynésie française]]. En [[1968]], la compagnie a exécuté les grands chantiers de terrassement, à Fangataufa avec l’extension de l’infrastructure aérienne et routière : {{unité|90000|m|2}} de revêtement de la piste d’aviation et des servitudes<ref>[http://gadper.free.fr/public/Polynesie/les_anciens_racontent/HISTOIRE_DE_LA_115eme_COMPAGNIE_DE_MARCHE_DU_GENIE_DE_L_AIR.html Histoire de la 115e CMGA].</ref>. Quatre explosions nucléaires aériennes y ont été effectuées entre [[1966]]<ref>Les atolls de [[Moruroa]] et Fangataufa sont cédés par délibération du Territoire de Polynésie {{numéro}}64-27 du 6 février [[1964]], rendue exécutoire par arrêté {{numéro}}290/AA/DOM du 8 février [[1964]]</ref> et [[1970]] dont le {{Date|24|août|1968}}, le premier essai français de [[bombe H]] ([[Canopus (essais nucléaires)|opération Canopus]]), et 10 explosions souterraines de 1988 à 1996.
Occupé épisodiquement durant le {{XXe siècle}}, l'atoll est en 1964 cédé par l'Assemblée territoriale polynésienne à l'État français alors à la recherche de site destiné à prendre la succession de celui de [[Reggane]] dans le [[Sahara]] [[algérie]]n. Le {{1er}} octobre [[1963]], la [[15e régiment du génie de l'air|115{{e}} Compagnie de Bataillon Marche du Génie de l'Air]], est mise à la disposition du Commandement interarmées en vue de son emploi au centre d’expérimentations du Pacifique (CEP), dans le cadre des [[essais nucléaires français]], en [[Polynésie française]]. En [[1968]], la compagnie a exécuté les grands chantiers de terrassement, à Fangataufa avec l’extension de l’infrastructure aérienne et routière : {{unité|90000|m|2}} de revêtement de la piste d’aviation et des servitudes<ref>[http://gadper.free.fr/public/Polynesie/les_anciens_racontent/HISTOIRE_DE_LA_115eme_COMPAGNIE_DE_MARCHE_DU_GENIE_DE_L_AIR.html Histoire de la 115e CMGA].</ref>. Quatre explosions nucléaires aériennes y ont été effectuées entre [[1966]]<ref>Les atolls de [[Moruroa]] et Fangataufa sont cédés par délibération du Territoire de Polynésie {{numéro}}64-27 du 6 février [[1964]], rendue exécutoire par arrêté {{numéro}}290/AA/DOM du 8 février [[1964]]</ref> et [[1970]] dont le {{Date|24|août|1968}}, le premier essai français de [[bombe H]] ([[Canopus (essais nucléaires)|opération Canopus]]), et 10 explosions souterraines de 1988 à 1996.


L'île aujourd'hui inhabitée par l'homme fait l'objet, depuis 1998, d'une surveillance radiologique avec une campagne annuelle de prélèvements d'échantillons dans l'environnement menées par des personnels de la [[ministère de la Défense (France)|Défense]], du [[Commissariat à l'énergie atomique]] (CEA) et de Polynésiens.
L'île aujourd'hui inhabitée par l'homme fait l'objet, depuis 1998, d'une surveillance radiologique avec une campagne annuelle de prélèvements d'échantillons dans l'environnement menées par des personnels de la [[ministère de la Défense (France)|Défense]], du [[Commissariat à l'énergie atomique]] (CEA) et de Polynésiens.

Version du 4 décembre 2013 à 15:10

Fangataufa
vue satellite de la NASA
vue satellite de la NASA
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Tuamotu
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 22° 15′ S, 138° 45′ O
Superficie km2
Géologie Atoll
Administration
Collectivité d'outre-mer Polynésie française
District Tuamotu
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Découverte 1826
Fuseau horaire UTC-10
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
(Voir situation sur carte : Polynésie française)
Fangataufa
Fangataufa
Atolls de France

Fangataufa est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Celui-ci a servi, comme un autre site du Pacifique, l'atoll de Moruroa distant de 45 kilomètres, de terrain d'expérimentation pour les essais nucléaires français.

Géographie

Fangataufa est un atoll trapézoïdal de 9,5 km de longueur et 9,5 km de largeur maximales, pour une surface de terres émergées de 5 km2 et avec un lagon de 45 km2 accessible par une passe navigable située au nord. Il est situé à 37 km au sud de Mururoa, l'atoll le plus proche et auquel il est administrativement rattaché, à 197 km à l'est de Tematangi, à environ 240 km au sud-ouest des îles Gambier et à 1 190 km au sud-est de Tahiti.

D'un point de vue géologique, l'atoll est l'excroissance corallienne (de 345 mètres) du sommet du mont volcanique sous-marin homonyme, qui mesure 3 250 mètres depuis le plancher océanique, formé il y a entre 33,3 et 34,7 millions d'années[1].

Histoire

La première mention de cet atoll par un Européen est faite le 27 janvier 1826 par le capitaine britannique Frederick William Beechey[2],[3]. Fangataufa, comme tous les atolls de Polynésie française, devient territoire français en 1841.

Zone d'expérimentations nucléaires

Occupé épisodiquement durant le XXe siècle, l'atoll est en 1964 cédé par l'Assemblée territoriale polynésienne à l'État français alors à la recherche de site destiné à prendre la succession de celui de Reggane dans le Sahara algérien. Le 1er octobre 1963, la 115e Compagnie de Bataillon Marche du Génie de l'Air, est mise à la disposition du Commandement interarmées en vue de son emploi au centre d’expérimentations du Pacifique (CEP), dans le cadre des essais nucléaires français, en Polynésie française. En 1968, la compagnie a exécuté les grands chantiers de terrassement, à Fangataufa avec l’extension de l’infrastructure aérienne et routière : 90 000 m2 de revêtement de la piste d’aviation et des servitudes[4]. Quatre explosions nucléaires aériennes y ont été effectuées entre 1966[5] et 1970 dont le , le premier essai français de bombe H (opération Canopus), et 10 explosions souterraines de 1988 à 1996.

L'île aujourd'hui inhabitée par l'homme fait l'objet, depuis 1998, d'une surveillance radiologique avec une campagne annuelle de prélèvements d'échantillons dans l'environnement menées par des personnels de la Défense, du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et de Polynésiens.

Le 15 octobre 2006, l'Assemblée de Polynésie adopte un rapport sur les conséquences des essais nucléaires qui conclut que les essais nucléaires ont eu un impact majeur sur la santé, l’environnement, la société et l’économie polynésienne[6]. Le Conseil économique, social et culturel à l'origine de ce rapport recommande que l’État reconnaisse le fait nucléaire et assume en conséquence sa pleine responsabilité.

Notes et références

  1. (en) Fangataufa Seamount sur le catalogue Seamount de earthref.org
  2. Les Atolls des Tuamotu par Jacques Bonvallot, éditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), pp.275-282.
  3. Tahiti et ses archipels par Pierre-Yves Toullelan, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p.61.
  4. Histoire de la 115e CMGA.
  5. Les atolls de Moruroa et Fangataufa sont cédés par délibération du Territoire de Polynésie no 64-27 du 6 février 1964, rendue exécutoire par arrêté no 290/AA/DOM du 8 février 1964
  6. [PDF] Rapport sur la reconnaissance par l’État des droits des victimes des essais nucléaires français et leurs impacts sur l’environnement, l’économie, le social et la santé publique en Polynésie française du Conseil économique, social et culturel de Polynésie Française

Annexe

Articles connexes

Liens externes