Citation d'auteurs en botanique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 septembre 2006 à 17:15 et modifiée en dernier par Brya (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

En nomenclature botanique la citation d'auteurs ce refere à les nom(s) personelle(s) suivant un nom botanique. C'est-à dire le nom de l'auteur (ou des auteurs) ayant publié le premier la nom (en description original ou la recombinaison). Cette citation etait habituellement donné en textes taxonomiques, même si elle est souvent omise dans les textes de vulgarisation.

En effet, différents auteurs peuvent avoir utilisé le même nom botanique pour des taxons identiques ou différentes. Et des deux nômes botaniques identiques, seulement une peut ètre correcte: la règle de priorité trouve sa raison d'être, et se reflète dans la citation d'auteurs. Un texte de vulgarisation utilise seulement les noms botaniques correctes et la citation d'auteurs n'est pas d'importance.

La citation d'auteurs peut être simple ou plus ou moins complexe selon le passif nomenclatural du taxon: recombinaison dans un autre genre ou un autre rang, validation ou sanctionnement ultérieur du basionyme ou de sa recombinaison, etc.

Pour les nom botaniques (incluant les noms mycologiques) c'est recommendé d'abréger les noms d'auteurs, suivant une liste de abréviations standardisé. Une petit liste des abréviations utilisées dans les sciences naturelles pour savoir comment abréger un auteur est inclus en Wikipedia, mais une database complet est à consulter à IPNI

Par exemple, pour l'abricotier, on pourra écrire (le premier est recommendé) :

  • Prunus armeniaca L.
  • Prunus armeniaca Linnaeus.

Le « L. » ou le mot « Linnaeus » font référence à Linné, qui le premier a donné une description de cette plante sous ce nom.

Exemples

division Magnoliophyta Cronquist & al. (1966)
sous-division Magnoliophytina Frohne & U.Jensen ex Reveal (1996)
classe Magnoliopsida Brongn. (1843)
sous-classe Rosidae Takht. (1967)
super-ordre Rosanae Takht. (1967)
ordre Rosales Perleb (1826)
sous-ordre Rosineae Rchb. (1841)
famille Rosaceae Adans. (1763)
sous-famille Rosoideae Arn. (1832)
tribu Roseae Lam. & DC. (1806)
sous-tribu Rosinae J. Presl. (1846)
genre Rosa L. (1753)
species Rosa damascena Mill. (1768)


Comment rédiger la citation d'auteurs ?

Il y a quatre catégories d'auteurs :

  • L'auteur du taxon d'origine ou basionyme.
  • L'auteur d'une nouvelle combinaison à partir de ce basionyme (changement de genre ou changement de rang taxinomique). Chaque recombinaison créant autant de synonymes.
  • L'auteur sanctionnant un basionyme invalide.
  • L'auteur sanctionnant une recombinaison invalide.

Lorsque le taxon est publié pour la première fois, la citation est toujours simple : le nom est suivi du nom de l'auteur qui le publie. Ce nom de personne peut être donné au long, mais on utilise souvent une abréviation plus ou moins passée dans l'usage à la place. L'auteur peut être un collectif d'auteurs (l'ensemble des auteurs publiant conjointement le nom et qui en assument la responsabilité).

Pourquoi ces parenthèses dans la citation d'auteurs ?

Lorsqu'un systématicien estime que le genre choisi n'est pas le meilleur pour cette espèce (notamment suite à la création d'un nouveau genre), il peut décider de transférer l'espèce dans un autre genre. Dans ce cas, le nom de l'auteur de la combinaison princeps demeure, mais il est placé entre parenthèses.

En botanique et en mycologie, chaque fois qu'une espèce été transférée dans un autre genre, on doit obligatoirement mentionner à la suite de la parenthèse fermante, le nom de celui qui, le premier, à publié cette nouvelle combinaison (abrégée comb. nov.).

Autrement dit, chaque fois que le taxon auquel le nom (supposé publié de manière valide) s'applique initialement a été changé de genre et que l'épithète est conservée (ce qui n'est pas toujours possible), on procède comme suit :

  • Le nom de l'auteur initial (ou son abréviation) est cité entre parenthèses et l'on fait suivre cette parenthèse du nom de l'auteur du transfert au genre d'accueil.
  • Ceci s'applique aussi s'il y a changement de rang (transfert entre les rangs d'espèce, de sous-espèce, de variété etc.).

La règle s'applique même si au lieu d'un seul auteur, la publication ou le transfert est le fait de plusieurs auteurs conjointement dans la même publication (publications signées par plusieurs auteurs).

Que signifie « : »

On trouve parfois aussi le signe typographique « : » ou « ex », encadrés d'un espace, entre deux noms d'auteurs. Cela signifie que l'auteur cité à gauche du signe est bien le premier auteur du binôme (ou de l'une de ses composantes, s'il est à l'intérieur des parenthèses éventuelles), mais que sa publication est jugée invalide par le code de nomenclature. Il peut en rester l'auteur si un autre scientifique (ou lui-même) opére la validation par la suite (par exemple fournit la diagnose latine manquante dans la description, ou l'indication obligatoire de l'holotype, etc.).

C'est le cas dans l'exemple de la trompette des morts, Craterellus cornucopioides (Linnæus : Fries) Persoon.

La liste de ces auteurs ou la date limite de validité sont fixés par le Code de nomenclature de chaque discipline concernée. Par exemple, le Mycologue Persoon, n'est pas un auteur sanctionnant pour les Agaricomycètes, mais il l'est pour les Gastéromycètes.

Que signifie « ex » ?

La mention « ex », quant à elle, signale que le nom est attribué à une autre botaniste. Ce peut ètre derivé à une publication trop ancienne (par example une planche accompagnée d'une description trop succinte) nécessitant la sanction d'un autre auteur qui la reprend en considération, en la complètant (il la récupère). Mais aussi le nom peut être derivé d'une herbaire.


Pourquoi y a-t-il parfois une date ?

Cette date est l'année de publication effective du livre ou de la revue dans laquelle l'espèce a été décrite la première fois sous ce binôme. Cette date est indispensable pour retrouver, notamment quand on consulte des ouvrages anciens (plus de cinq ans dans certaines disciplines), une espèce citée même si elle a changé de genre. Sa présence est obligatoire.

Chaque fois que la rigueur est nécessaire, on doit faire suivre le binôme de la citation d'auteurs et de la date de publication (l'année suffit) de la description originale. Par exemple, toujours pour le guépard :

nom binomial