Poussin d'un jour

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De nombreux poussins jaunes
Des poussins d'un jour

On appelle « poussin d'un jour » de jeunes poussins de l'espèce Gallus gallus domesticus de 24 heures à quelques jours, livrés en masse par un accouveur à des éleveurs qui en feront des poules pondeuses ou plus souvent des poulets de chair. Il existe aussi des canetons d'un jour produits industriellement, de même que des dindes. En France la définition légale est « toute volaille âgée de moins de 72 heures et n'ayant pas encore été nourrie. Toutefois, les canards de Barbarie (Cairina moschata) ou leurs croisements âgés de moins de 72 heures et ayant été nourris sont également considérés comme des poussins d'un jour »[1].

Cette étape « amont » de l’élevage intensif a contribué à l’énorme accroissement de la productivité avicole des dernières décennies, mais pose plusieurs problèmes, économiques, sanitaires, zootechniques et éthiques.

L'élevage

L’avènement d’une aviation rapide a permis la mondialisation en quelques années du commerce de ces poussins jusque dans les pays en développement.

L'accouvage en élevage

Pour les techniques non-naturelles, le succès de l'incubation commence par la collecte méticuleuse des œufs dans les nids, par une bonne conservation des œufs avant l'incubation et enfin par le maintien de la température durant toute la durée de l'incubation. Du fait de la durée de couvaison, les œufs doivent être stockés en chambre froide et doivent régulièrement être retournés. Cette durée de stockage influe grandement sur l'éclosabilité des œufs. Une fumigation, protégeant l'œuf des agents pathogènes présents sur sa coquille augmente la chance de survie de l'œuf. Enfin, ils sont préchauffés avant d'être à proprement parler incubés. Les producteurs de poussins utilisent deux types d'appareillage pour l'incubation, les appareils d'incubation ventilé, et les appareils d'incubation statique, ces derniers étant plus rudimentaires. Les œufs sont éventuellement mirés par les aviculteurs afin d'écarter les œufs non fécondés ou dont le développement s'est arrêté.

Manipulation après éclosion

Une fois le sexage effectué, les individus peuvent être bagués, vaccinés, et, du moins pour certaines espèces volantes comme les cailles, les canards ou les oies domestiques, éjointés.

Sexage

Il est vital pour cette industrie de pouvoir déterminer le sexe des poulets, par exemple les poussins destinés à devenir des poules pondeuses doivent évidemment être des femelles. Ce sexage doit être effectué avant l'envoi, avant même leur premier repas. Les poussins ne correspondant pas au bon sexe sont tués immédiatement (broyage, gazage, enterrés vivants...). Le métabolisme des poules pondeuses et des poulets de chair est en effet très différent : chaque espèce a été manipulée et "optimisée" pour répondre au mieux au dessein qu'on lui a fixé[2].

Déterminer le sexe d'un poussin est difficile car les oiseaux ne possèdent pas d'organes sexuels externes et que les caractères sexuels secondaires (plumes, crête...) n'apparaissent souvent qu'après quatre à six semaines[3].

Le sexage par le cloaque se fait en examinant le cloaque de l'oiseau. Les sexeurs doivent identifier le sexe en se référant à une quinzaine de schémas possibles. S'ils mettent quelques secondes à déterminer le sexe avec un taux d'erreur en général faible, un œil non averti aura beaucoup de mal puisque cette technique est très difficile à maitriser[3]. Cette technique a été découverte au Japon et transmise en occident en 1933 par la publication Sexing baby chicks des Professeurs Masui et à Hashimoto. Durant les années 1950, plusieurs machines ont été mise au point pour faciliter l'opération, mais elles n'ont pas remplacé l'efficacité d'un humain.

Le sexage par les plumes est possible pour certaines races où le marquage sexuel des plumes est apparent dès l'éclosion (races auto-sexables). Le sexage des poussins par les ailes peut se faire quelques heures à peine après l'éclosion. Au bout des ailes, on peut observer 2 rangées de plumes: les primaires et les secondaires. Chez le mâle, l'extrémité des 2 rangées de plumes se terminent au même niveau. Chez la femelle, l'extrémité des plumes primaires se termine plus loin que l'extrémité des plumes secondaires.

Cette méthode peut notamment s'appliquer à la poule de Marans, à l'Araucana et pour certains croisements entre souches en poule de Bresse : notamment les lots de poulardes et de chapons.

Problèmes éthiques

Certains élevages font peu de cas de la souffrance animale, notamment chez les poussins.[réf. nécessaire]

Biodiversité

L'aviculture moderne a encouragé une production standardisée.[réf. nécessaire]

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Arrêté du 29 octobre 2007 fixant des mesures techniques et administratives relatives à la lutte contre l'influenza aviaire, NOR: AGRG0769497A, paru au JO du 9 novembre 2007
  2. « Choisir ses œufs pour éviter les massacres de poussins » (consulté le )
  3. a et b (en) « Poultry: Sexing of day-old chicks », Mississippi State University