Hang Thun Hak

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Hang Thun Hak
ហង្ស ធុនហាក់
Fonctions
26e Premier ministre du Cambodge

(6 mois et 21 jours)
Président Lon Nol
Prédécesseur Son Ngoc Thanh
Successeur In Tam
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Stoeng Treng,
Drapeau du Cambodge Cambodge
Date de décès (à 48 ans)
Lieu de décès Phnom Penh,
Drapeau du Cambodge Cambodge

Hang Thun Hak
Premiers ministres du Cambodge

Hang Thun Hak (né le 2 août 1926 à Stoeng Treng et mort le 18 avril 1975 à Phnom Penh tué par les Khmers rouges), est un homme politique cambodgien, premier ministre du Cambodge du 15 octobre 1972 au 6 mai 1973.

Biographie

Il part étudier en France dans les années 1950 et participe aux réunions de l'Association des étudiants khmers de France (AEK) où il côtoiera de futurs dirigeants du parti communiste du Kampuchéa tels Saloth Sâr (le futur Pol Pot), Rath Samoeun ou Ieng Sary[1].

À son retour, après avoir un temps enseigner à l'école du théâtre national de Phnom Penh, il devient le premier directeur de l'université royale des beaux-arts (en), fondée en 1965[2].

Le 15 octobre 1972, lorsqu'il remplace Son Ngoc Thanh comme premier ministre, il est considéré comme un représentant de la gauche modéré. Son ministère sera surtout marqué par la mise à l’écart d’In Tam, Sisowath Sirik Matak et Cheng Heng, les principaux adversaires républicains à la politique du président Lon Nol[3].

Malgré les demandes américaines d'ignorer Norodom Sihanouk, alors chef de la guérilla opposé au régime de Phnom Penh, Hak le sonde pour trouver un accord de sortie de crise; dans le même temps, il prend aussi contact avec Hou Yuon, un des dirigeants de la faction khmère rouge mais les deux tentatives se solderont par des échecs et il ne pourra pas empêcher la situation de la république khmère de se dégrader[4].

En avril 1973, à la demande des Américains, Lon Nol reprend les négociations avec Sirik Matak, In Tam et Cheng Heng afin de former un Conseil politique qui, à partir de mai, allait diriger le pays par décrets et qui partagerait le pouvoir entre les différentes factions en lieu et place du gouvernement et de l'assemblée nationale[5].

Hang Thun Hak réapparaîtra sur le devant de la scène politique à la mi-avril 1975, lorsqu'une semaine avant la prise de Phnom Penh par les troupes khmères rouges, le gouvernement est dissous et remplacé par un « comité suprême » de sept membres dirigé par Lon Boret et dont il fait partie[6]. Néanmoins les pourparlers avec les futurs vainqueurs échoueront et Hak, en tant que dirigeant de la république khmère, sera l'une des premières victimes du régime khmer rouge[7].

Notes et références

  1. Philip Short (trad. Odile Demange), Pol Pot : Anatomie d'un cauchemar [« Pol Pot, anatomy of a nightmare »], Denoël éditions, , 604 p. (ISBN 9782207257692), p. 63-72
  2. (en) Gabrielle H. Cody et Evert Sprinchorn, The Columbia Encyclopedia of Modern Drama, vol. 1, Columbia University Press, , 1744 p. (ISBN 9780231140324), p. 583
  3. (en) David L. Anderson, The Columbia History of the Vietnam War, Columbia University Press, , 480 p. (ISBN 9780231134804, présentation en ligne), p. 373-376
  4. (en) Kenton Clymer, The United States and Cambodia, 1969-2000 : A Troubled Relationship, Routledge, coll. « Routledge Studies in the Modern History of Asia » (no 18), , 240 p. (ISBN 9780415326025), p. 95
  5. (en) Elizabeth Becker, « The mosquito catcher », Far Eastern Economic Review,‎
  6. Kham Vorapheth, Asean de A à Z : Histoire Géopolitique Concepts Personnages, L'Harmattan, , 417 p. (ISBN 9782296556768), p. 243
  7. (en) Robert Carmichael, « Grave of 800 Khmer Republic officials cited », Phnom Penh Post,‎ (lire en ligne, consulté le )