Fouillouse (hameau)

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Fouillouse est situé à 1 900 m d'altitude, dans un petit vallon sud-est, drainé par la Baragne.

Le village fut très cher à l’abbé Pierre car ses ancêtres en sont originaires. Il y venait en vacances régulièrement.

Le vallon du Vallonet débouche vers Larche et deux vallées du Piémont Italien (Val Stura et Val Maira).

Le village est depuis 1900 un accès fréquenté pour profité des randonnées d'altitudes surtout rayonnant du refuge du Chambeyron. Ce vallon est bien axé aux cheminements principaux de franchissement du massif, il était donc très important de le surveiller (douanes, militaires, gendarmes). Anciennement, en période estivale, l'accès au Piémont, Stura, par Larche, se faisait aussi par le col de Mirandole et St Ours. Le stationnement de troupes militaires au cours des siècles, sur le vallon, est perceptible.

Accès

L'accès au village, se fait depuis seulement 1883 par la route actuelle. En effet c'est cette importance stratégique du vallon qui a rendu possible ce tracé très délicat et pittoresque actuel dont l'atout majeur est lié à l'exposition solaire de sa pente. Il y a deux ouvrages carrossables typiques impressionnants et renommés, à voie unique : le pont du Châtelet qui traverse une gorge très abrupte, surplombant l'Ubaye de plus de 100 mètres et il est suivi juste après d'un petit tunnel tout aussi étroit dans une roche très dur de 35 m. Pour validé ce tracé, il fallut aussi imaginé deux lacets dans une pente à la déclivité marquée.

Si vous décidez de vous y rendre, vous devez être un conducteur aguerrie! Il faut tenir compte que cette voie est très peu bordée de glissières de sécurité (10% au plus), comme aussi des 4 épingles-à-cheveux. Il faut donc redoubler de prudence (et bien plus à la descente). Au cœur de l'hiver, les possibilités de croisement y sont remarquablement réduites. Depuis 2007, la circulation dans le hameau est interdite et un grand parking d'environ cent places est disponible 200 m avant.

L'ancien accès principale (jusqu'en 1883) du village était seulement muletier et il passait rive gauche alors que le village est rive droite. C'est donc de l'Ubac de Serenne qu'il parvenait sur la rive opposée du village par le chemin qui passe par Prat-Chouvenc (les grands prés d'en face)(le toponyme vient-il de le la "Bêilère" = canal d'eau)?. En effet au long de celui-ci, sur ces prés de fauche restant humide et frais, ont cultivait les choux (ces alignements de culture de choux étaient nommés "les choulières"). Le village était donc très difficile d'accès en hiver (accessible à ski pendant au minimum 5 mois de l'année comme Maurin). Le point de surveillance principale de cet accès antique s'appelle d'ailleurs "Les Vistes"(un peu plus haut que le très grand parking nouveau). Cette toponymie souligne l'importance du point-de-vue. Un sentier bien entretenu en fait d'ailleurs le tour en surplombant le village.

Le franchissement de la Baragne devant le village était donc nécessaire pour l'accès. Le pont se trouvait en contre-bas de l'église. Il y avait là aussi un moulin dont les traces sont quasi invisible depuis la crue de 1957 alors qu'il était encore debout à la fin de la dernière guerre.

L'accès antique secondaire, particulièrement pratique au printemps, empruntait la rive droite de la Baragne en passant par "Champs-rond bas" puis la "Meyre de Champs-rond" pour rejoindre en suite "Les vistes" au dessus de Fouillouse. C'est le dégel précoce de cette pente, permettant de circuler à pied sec qui rendait cet axe de cheminement essentiel pour rejoindre Serenne.

Le village

Le village est longiligne, avec plus ou moins deux quartiers (le Serret et les Granges) séparés par une zone avalancheuse de 200 m. Dans ces pentes de terrain calcaire sensible au phénomène lent de glissement du terrain, le bâti a souffert au cours des siècles. Tous les habitants s'accordent à dire qu'un troisième quartier, plus haut, de bâtisses resserrées, aurait été ruiné par plusieurs avalanches de roches et partiellement enfoui, il y a environ 300 ans (cette information n'est pas recoupé par des observations précises).

Hydrographie

Le torrent de la Baragne vient du pied ouest du Brec du Chambeyron, alors que l'affluent plus dans l'axe du vallon s'appelle le riou du Vallonnet.

L'hydronyme "Baragne" a deux hypothèses étymologiques:

  1. L'une vient du Provençale signifiant: terrain broussailleux aux buissons piquants venant de "baragno" = haie [1].
  2. L'autre vient de la barre rocheuse d'où provient la source[2]. Dans son livre, il le nomme "Béal de las Baragnasses" en indiquant la signification qui accréditerait cette thèse. François Arnaud rajoute qu'il y a un débit permanent, qui provient par les éboulis rocheux, de l'eau d'infiltration provenant des lacs du cirque du massif du Chambeyron.

Géographie

Les différents quartiers

Géologie

Activités

Associations

Une association les amis de Fouillouse s'occupe principalement de fédérer les énergies pour préserver l'église qui était menacée.

Loisirs

Randonné pédestre sans escalades

Massif de Chambeyron ***** Aiguille de Chambeyron

Montagne avec équipement supplémentaire

Brec de Chambeyron

Pêche

Refuges

Refuge gardé

REFUGE DU CHAMBEYRON

Refuges non-gardés
Abris ou air de camping sommaires

Agriculture

Actuellement il ne reste qu'une activité pastorale par des troupeaux non-autochtone qui rapporte donc des revenus de location de pâturage.

Les quartiers d'été (estives) étaient un peu Mirandole, mais surtout le Valonnet et Pratchouvenc. Vu son altitude ce hameau n'avait pas comme les autres de la communes de véritables "Meyres" (granges et bergeries d'estives) mais plutôt des cabanes bergeries.

Fouillouse a semble-t'il l'ancien plus haut canal artisanal d'arrosage gravitaire de toute la région. Depuis environ 1970 il est en désuétude:

  1. le plus haut démarrait au-dessus du lac premier, à 2 748 m d'altitude [3].
  2. Un très long démarrait dans le vallonnet, vers 2 100 m d'altitude pour arrosé les prés en face et a niveau du village puis plus bas rive gauche "Pra-Chouvenc". Comme tout les quartiers de la commune, les zones agricoles étaient parcourues de très nombreux canaux d'irrigation.

Commerces

  1. Gite auberge les granges: Jean-Marc Bourillon l'a animé jusqu'au printemps 2014 et a trouvé un jeune couple à la carrure approprié Odilon et Ines Ferrant (Guide).
  2. Le bar-auberge chez Bourillon fut très animé par cette forte personnalité locale, Jean Bourillon (1924 Fouillouse, dcd 89ans le 12.03.2013). Pendant environ 50ans, il a maintenu un accueil toute saison et permettait un bon casse-croute. Il a été guide jeune et renseignait les alpinistes. Il a eu le mérite de tenir le coup tout les hivers la haut!
  3. Pour 2015 une structure "aire de camping" s'annonce (panonceau affiché en 2014).

Industriels

  • Depuis l'année 1980 une société a créé une centrale hydrau-électrique qui récupère de l'eau de la Baragne (à 1 850 m d'altitude) sous Fouillouse et turbine à 1 500 m sous 350 m de dénivelé (Environ 2MW installé).
  • Deux moulins existaient sur la Baragne, visibles sur la carte de Cassini. Celui qui se trouvait en contre-bas de l'église est visible sur les anciennes photos du lieu.

Lieux, monuments et éléments artistiques

Religieux

Historiquement toujours isolé et peu peuplé, il est intéressant de remarquer que le hameau a été malgré tout érigé en paroisse en 1534 [4]. Elle pourrait-être la plus petite paroisse qui fut jamais créé. La procédure de création d'une nouvelle paroisse était toujours un événement majeur aux conséquences multiples:

  1. Elle imposait une instruction de dossier et de s'assurer préalablement des revenus, rémunérant le curé nommé. Il est possible que l'archiprêtré, et l’évêché s'était engagé à apporter des revenus complémentaires, convenus avec les paroissiens; mais la question peut-être posé de la raison d'une décision si exceptionnelle?
  2. Il fallait améliorer la chapelle pour quelle devienne église, créer un presbytère et un cimetière !
  3. Autre point important, comment trouver un curé volontaire? En générale, il fallait qu'il y ai là des vocations dans le village pour que l'évêque consente a ce genre de décision!
  4. Celui-ci, un notable, allait forcément être associé intimement au cœur de la vie villageoise. A cette époque les paroissiens étaient aussi dynamisés par un chapitre paroissiale. Son équipe était le plus souvent au cœur des décisions de tout les domaines collectifs, de la vie courante.

Les édifices et lieux marqués:

  1. L’église Saint-Jean-Baptiste se situe entre les hameaux de Fouillouse et plus près du Serret (partie haute). Elle est reconstruite en 1549, avec une voûte en berceau brisé plus tardive[5],[6]. Le clocher-mur, à trois baies, est de belle taille[6]. Elle possède quelques statues, un Christ en poutre de gloire (classée[7]) et saint Jean-Baptiste, du XVIIe siècle mais d’un style extrêmement fruste[8]. Les bustes reliquaires (dont un de saint Jacques) sont raides et archaïques, bien qu’eux aussi du XVIIe[9]. Elle possède un antependium très rare, en tapisserie du XVIIe ou du XVIIIe siècle[10], classé[11]. Une association prend en mains la restauration de l'édifice, depuis 2009 (cloche, drainage, tirants, terrain, enduit, fresques). Cette association collecte des dons pour continuer sa mission "les amis de Fouillouse".
  2. Une chapelle des Pénitents, contiguë à l'église, a été ruinée par un incendie assez récemment (1955). Elle était juste au-dessus du chemin [12]. Sa dimension était assez conséquente (dans les mêmes proportions qu'à Saint-Paul et Maurin : la moitié de la surface de l'édifice principal). Une partie des décors ont été sauvés avant que les flammes progressent; particulièrement deux statues, mais aussi la bannières et quelques ornements.
  3. Le presbytère fut la maison cadastrée 499 au quartier Le Serret.
  4. Oratoires:....
  5. Croix de chemin ou de sommets:....

Cadrans solaires

  • le plus ancien date de 1805 et porte une légende courante « Mortel sais-tu à quoi je sers ? À marquer les heures que tu perds », œuvre d’Armand Peloux ;
  • également d’Armand Peloux, de 1808 avec la même devise ;
  • un autre datant de 1860, et un dernier de 1992.

Militaire

  • l’ouvrage d’infanterie de la Plate Lombarde (Fouillouse) (1932-1935), appartenant à la ligne Maginot des Alpes ;
  • le blockhaus du Châtelet (1938-1939), construit sur un éperon déjà fortifié au XVIIIe siècle.

Biens gérés en commun

Personnalités liées au hameau

  • Le patronyme « Grouès », est un patronyme du département : on le trouve aussi à Maurin, Larche, Fouillouse, et Barcelonnette. Antoine Grouès est le fils de Joseph Grouès, berger de Fouillouse et fut le père de Henry Grouès dit l'abbé Pierre : Joseph Grouès venant vendre la laine de son troupeau à Lyon devient drapier et vendeur de tissus et s'y installe définitivement. La "fondation Abbé pierre" qui est très dynamique en réinsertion émane de lui.
  • Apparenté, proche parent de l'abbé, le Docteur Pierre GROUES est très connue dans la vallée. Il a reçu de très nombreuses décorations. L’hôpital de Barcelonnette porte son nom. Il est né le 7 décembre 1909 à BARCELONNETTE et est décédé en déc 1966.

Histoire du hameau

Festivités

La fête traditionnelle est celle de la Saint-Jean-Baptiste en juin.

Notes et références

  1. VOCABULAIRES et TOPONYMIE des pays de MONTAGNE Robert LUFT Club Alpin Français de Nice – Mercantour page 23
  2. François Arnaud Notaire 1906 Toponyme Ubaye page 54
  3. François Arnaud Notaire 1906 Toponyme Ubaye page 56
  4. « Paysans des Alpes / Les communautés montagnardes au Moyen Âge » Presses universitaires de Rennes; Nicolas Carrier et Fabrice Mouthon
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  12. L'église de Fouillouse 07/2008 Sabenca page 16