Ashram

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Entrée de l'ashram Sabarmati, une des résidences de Gandhi

Dans l'Inde ancienne, un āshram ou āshrama — un mot sanskrit — était un ermitage en un lieu isolé, dans la forêt ou la montagne, où, dans une grand austérité de vie, un sage vivait et cherchait l'union à Dieu dans la solitude et la paix intérieure, loin des distractions et agitation du monde. Si le lieu servait à la pénitence, il était aussi utilisé pour la formation religieuse. En effet, le même mot est employé pour une institution animée par un guru où des élèves, petits et grands, séjournent pour suivre les enseignements d'un maître. On utilise alors souvent, dans ce cas, le mot gurukula — de guru, (enseignant, professeur) et kula, (famille) — pour désigner tant la famille biologique du gourou que le groupe de ses élèves.

Des āshram sont présents en Inde depuis au moins 4 000 ans av. J.-C.[1]. Concernant le XXe siècle, on se souviendra de l'Āshram de Sabarmati à Ahmedabad qui servit de quartier général au Mahatma Gandhi durant la lutte pour l'indépendance et celui fondé par le bengali Aurobindo Ghose, le révolutionnaire devenu philosophe à Pondichéry, qui est à l'origine d'Auroville.

Les quatre stades de la vie : les Ashramas

Le mot désigne aussi les quatre stades de la vie qu'un brahmane doit traverser selon la tradition védique[2]. Ces quatre périodes sont les suivantes :

  1. Le brahmacharya : le jeune hindou, en présence de son maître ou guru, observe une période de formation aussi bien académique que spirituelle. Il y développera son savoir et sa vertu.
  2. Le grihastha ou gārhasthya : l'hindou entre dans la vie mondaine, il se marie et fonde une famille, qui est aussi un devoir religieux. Durant cette période, il a le droit de profiter de la vie tout en apprenant à se maîtriser.
  3. Le vānaprastha ou vānaprasthya : après avoir accompli son devoir social, l'hindou quitte sa famille, à qui il a laissé les moyens de sa subsistance, et va vivre une période d'étude des écritures sacrées dans le « séjour dans la forêt ». Il y pratiquera la méditation et le jeûne.
  4. Le sannyāsa ou samnyāsa  : l'hindou réalise l'état de renoncement, en se désintéressant du monde, c'est alors qu'il devient un sannyasi (sannyas ou sannyasin). Détaché du monde, il peut retourner auprès des siens puisqu'il ne craint plus les tentations matérielles. Il pourra alors faire profiter son entourage de son expérience et de son savoir.

Références

  1. Une étude anthropologique des traditions de l'Inde
  2. Encyclopedia of Hinduism par C.A. Jones et J.D. Ryan publié par Checkmark Books, page 50, (ISBN 0816073368)