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Hachemi Rafsandjani

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Ali Akbar Hachemi Rafsandjani est président de la république iranienne de 17 août 1989 jusqu'en 1997.

Il est né en 1935 dans une famille d'agriculteurs aisés et suivit des cours religieux à Qom, la ville sainte du chiisme, pendant une douzaine d'années, dont six sous l'enseignement de l'ayatollah Khomeiny.

En réalité, peu passionné par l'étude des commentaires du Coran, il réussit par la suite à mener de front une carrière d'agitateur politique, pour laquelle il sera arrêté à quatre reprises et d'homme d'affaires, grâce à laquelle il réalise, entre 1960 et 1976, des opérations immobilières à Qom qui lui rapportent de beaux profits. Il devient également l'un des plus importants grossiste en pistaches d'Iran et fut considéré comme l'homme le plus riche d'Iran.

En 1980, en tant que fidèle de l'ayatollah Khomeiny dont il a toute la confiance, il est élu président du majlis (parlement iranien). Malgrè sa particularité d'avoir un visage glabre et poupin -- il a comme surnom "l'eunuque" -- il a réussi à s'imposer aux mollahs barbus.

De mars 1983 à juin 1986, il entreprend avec la France un jeu subtil entre négociations secrètes et pressions terroristes, comme l'attentat de Beyrouth en 1983 qui a tué 60 militaires français, qui aboutira à faire plier le gouvernement français. celui-ci finira par livrer, à partir de juin 1986, 100 000 obus par l’intermédiaire de la Société Luchaire, expulsera en novembre Massoud Radjavi qui ira se réfugier en Irak, et versera au gouvernement iranien, un chèque de 330 millions de US dollars, en guise d'acompte sur les avoirs iraniens gélés par le commissariat à l’Energie Atomique (CEA).

En mars 1988, Khomeiny le nomme commandant en chef des Armées iraniennes, et en avril il impose le cessez-le-feu avec l'Irak. Début août 1989, il a aussi offert son "aide" pour accélérer la libération des otages occidentaux au Liban, après avoir négocié un "geste" avec les États-Unis directement au téléphone avec le président américain Georges Bush -- les avoirs iraniens aux États-Unis, bloqués depuis la mort du chah en 1980, se montent à 12 milliards de US dollars --, il ordonne au Hezbollah de suspendre toute exécution d'otages.

Le 28 juillet (Juillet 1989|1989]], il est élu président de la République irannienne puis réélu jusqu'en 1997.

Il est actuellement chef du Conseil de Consultation pour l'intérêt supérieur du régime iranien.