Révolution iranienne

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En 1953, le Shah renverse Mossadegh. Les partis politiques sont dissouts, une police politique et des tribunaux militaires sont mis en place. Cependant, le Shah connait quelques problèmes de légitimité, et cherche un soutient dans le clergé chiite.

Il engage la "Révolution blanche", entreprise de modernisation de l'Etat grâce aux revenus pétroliers et au soutient des USA. Une série de mesure est alors prise : réforme agraire, participation des salariés aux bénéfices des entreprises, droit de vote des femmes, alphabétisation, création de l'"Armée du savoir", mais également de l'"Armée de la Religion" afin de promouvoir un islam moderne et soutenant le régime.

Cependant, la condition de vie d'une partie de la population va en s'aggravant, tandis que le Shah et sa cour connaissent un enrichissement phénoménal. Le clergé chiite engage une résistance sociale et religieuse; les changements de valeurs imposés par le Shah stigmatise l'affrontement entre la modernité occidentale et les tradition islamiques.

Dans les années 70, trois oppositions laïques coéxistent.

  • Le Front National, composé de notables mossadeghistes et d'intellectuels libéraux urbains
  • L'extrême gauche urbaine, groupusculaire
  • Le PC iranien (TOUDEH), qui a de grands succès auprès des ouvriers du pétrole.

Cependant, la seul opposition réelle est celle du clergé chiite. Il a une base de masse, puisque 80% des iraniens sont de confession chiite. Il est structuré de façon hiérarchique, un peu à la façon catholique : en bas les "sayyeds", puis les "mollahs", les "ayatollahs", et tout en haut une poignée de "Grands ayatollahs".

En 1963, le Shah exile l'ayatollah Khomeyni, qui se réfugie en Irak. Les manifestations de soutient organisées en Iran sont réprimées violamment. Un cycle de 40 jours se met alors en place : manifestation-repression-deuils-manifestation-repression-deuils... etc. Le 10 octobre 1978, le Shah est expulsé d'Irak. Il s'installe alors en France, ce qui lui permet d'avoir accès aux médias occidentaux. Il peut ainsi fédérer autour de lui toutes les oppositions au Shah. Le 16 janvier 1979, le Shah quitte l'Iran; le 1er février, c'est Khomeyni qui revient à Téhéran. Le régime imperial s'effondre sous le poids des manifestations. Les 30 & 31 mars, le référendum sur l'installation d'un régime islamiste en Iran remporte 98% de "oui".


Merci à J.P. Burdy, professeur d'Histoire Contemporaine à [[httpl'