Nuit des deltaplanes

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Le 25 novembre 1987, une attaque dite de la nuit des deltaplanes (hébreu : ליל הגלשונים, Leil HaGilshonim) a eu lieu en Israël, à proximité de Kiryat Shmona à la frontière avec le Liban. Deux attaquants palestiniens se sont infiltré depuis le Liban du Sud en Israël à l'aide de deltaplanes dans le but de procéder à des attaques surprise en territoire ennemi contre l'armée israélienne. L'un des deux infiltrés a été pourchassé et éliminé avant qu'il puisse mener à bien son attaque, mais l'autre a réussi à s'introduire dans une base israélienne tuant six soldats et en blessant huit autres avant d'être abattu.

Contexte

En 1987, Israël occupe une zone de sécurité au sud du Liban. L'une des organisations opérant au Liban contre Israël est le Front populaire de Libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) dirigé par Ahmed Jibril, une faction palestinienne basée à Damas en Syrie et présente au Liban depuis les années 1960, territoire à partir duquel elle lançait des attaques contre Israël.

La barrière le long de la frontière israélo-libanaise rend dès cette époque les infiltrations terrestres en territoire israélien très difficiles. C'est pour cela quela voie des airs est retenue pour cette opération. Déjà en mars 1981, une tentative du même type avait eu lieu. Un attaquant palestinien, utilisant un deltaplane motorisé, était parvenu jusquà la baie de Haïfa lançant quelques bombes, mais avait été forcé d'atterrir, par manque de carburant, et avait été arrêté[1].

L'attaque

La nuit du 25 novembre 1987, deux membre du FPLP-CG, Khaled Akar et Melod Najah décollent du Liban du Sud, peut être à partir d'une zone sous contrôle syrien. Tous deux sont armés d'un fusil d'assaut AK-47, d'une arme de poing munie d'un silencieux et de plusieurs grenades à main. Leurs deltaplanes étaient équipés d'un moteur de la taille d'une tondeuse à gazon et d'un petit propulseur[2][3]. Le bruit des moteurs a été entendu par des soldats israéliens et à 22h30, le commandement militaire du Nord d'Israël a été alerté du danger d'une infiltration. L'alarme a retenti, des fusées éclairantes tirées et des hélicoptères ont été envoyés à la recherche des intrus, mais sans succès, les deltaplanes se déplaçant très bas, au niveau des arbres. Dans le camp militaire de Gibor, à environ trois kilomètres à l'est de Kiryat Shmona, aucune mesure de sécurité n'avait été prise trente minutes après le déclenchement de l'alarme[2]. Il a par la suite été déterminé qu'une première alerte avait été, sauf au kibboutz Ma'ayan Barou'h, partout négligée par manque d'attention[4].

Le deltaplane de Khaled Akar a atterri dans la zone de sécurité, ce dernier ayant été aveuglé par les projecteurs du kibboutz Ma'ayan Barou'h, il a ensuite été pourchassé et tué par des soldats israéliens[2]. Le second a atterri à proximité du camp Gibor. Melod Najah a tout d'abord repéré un camion de l'armée à l'extérieur de la base contre lequel il a ouvert le feu, tuant l'officier le conduisant et blessant une soldate l'accompagnant[5]. Il s'est ensuite dirigé vers le campement tout proche de la brigade Nahal. Il a tout d'abord lancé des grenades et tiré des rafales contre la sentinelle. Cette dernière, prise de panique à alors pris la fuite, laissant ainsi le champ libre à l'attaquant qui a ainsi réussi à s'introduire à l'intérieur du camp. Il a alors tiré avec son AK-47 en direction des tentes des soldats et lancé des grenades. Cinq Israéliens ont été tués dans l'attaque et sept autres blessés. Il a finalement été tué par un soldat blessé, le cuisinier du bataillon[2][3][5].

Aftermath

Israeli reactions

A monument near Kiryat Shmona commemorating the victims of the attack.

The IDF was heavily criticized by the Israeli press. The headline of Maariv read "Foul-Up in the North - A Blow to the Army". The press also called for an investigation as to how the infiltration was possible.[6] Israeli Prime Minister Yitzhak Shamir blamed Syria for the attack, saying "It is clear that they could not have done it without the patronage and the help of the Syrians", and stated that Israel held Syria responsible.[2] Deputy Chief of Staff (Ramatkal) Ehud Barak vowed that the PFLP-GC "will in due time pay the price".[3] Speaking before the Knesset on 30 November, Israeli Defense Minister Yitzhak Rabin sent his condolences to the families of the casualties. He assured the residents of the Galilee that the IDF will do the best they can to prevent similar raids. However, he admitted that "all the steps required by orders and procedures were not taken in this camp, which led to the grave consequences."[1]

At first, the only soldier indicted was the sentry, who was sentenced to a six months imprisonment.[7] Only following public pressure did Chief of Staff Dan Shomron decide to take further proceedings and transfer the brigade operations officer from his position.[4][8] This gave birth to the phrase "The sentry syndrome" (Tismonet HaShin-Gimel), meaning that a system is trying to shake off responsibility for a failure by putting all the blame on the lowest possible rank.[9][10]

A monument commemorating the casualties of the incident was raised near Kiryat Shmona.[11]

Réactions

Le FPLP-CG a revendiqué cette attaque qui a été perçue comme une victoire psychologique[12]. Le 3 décembre, le représentant de l'OLP, Yasser Arafat, s'est félicité des attaques indiquant qu'elles avait démontré "qu'il ne peut y avoir ni barrières, ni obstacles pour empêcher une guerilla ayant fait le choix du martyre."

On 3 December, PLO chairman Yasser Arafat praised the attack, saying "The attack demonstrated that there could be no barriers or obstacles to prevent a guerrilla who has decided to become a martyr."[8] Palestinian newspapers in the West Bank placed the story on their front headlines and in colored ink, but were prevented from printing anything but the barest details of the incident by the Israeli Military Censor.[6] Palestinians began taunting Israeli troops, crying "six to one", and the writing "6:1" appeared on walls in Gaza.[13] On 9 December, riots broke in the Gaza Strip, marking the beginning of the First Intifada. The incident is often seen as a catalyst for the riots.[4][12][14]

See also

  • Night of the Pitchforks

References

  1. a et b « 292 Statement in the Knesset by Defense Minister Rabin », Israel Ministry of Foreign Affairs, (consulté le )
  2. a b c d et e (en) Thomas L. Friedman, « Syria-Based Group Says It Staged Israel Raid », New York Times,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c (en) « Death from the Skies », Time,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c (en) Amir Oren, « Secrets of the Ya-Ya brotherhood », Haaretz,‎ (lire en ligne)
  5. a et b Night of the Gliders (Hebrew) short summary at the Israeli Defence Forces site.
  6. a et b (en) Thomas L. Friedman, « Israeli Army Assailed Over Glider Raid », New York Times,‎ (lire en ligne)
  7. (he) Vered Luvitch, « From the Night of the Gliders to Marganit », Ynet,‎ (lire en ligne)
  8. a et b (en) Reuters, « Israelis Face Charges Over Raid », New York Times,‎ (lire en ligne)
  9. (he) Noam Sharvit, « This time the sentry isn't guilty », Globes,‎ (lire en ligne)
  10. (he) Hadas Shteif, « Apparent: The sentry Syndrome in rapist investigation », msn,‎ (lire en ligne)
  11. (he) Yifat Gadot, « Night of the Gliders », nfc,‎ (lire en ligne)
  12. a et b Donald Neff, « The Intifada Erupts, Forcing Israel to Recognize Palestinians », Washington Report on Middle East Affairs, vol. December 1997, {{Article}} : paramètre « date » manquant, p. 81–83 (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) Benny Morris, Righteous Victims: A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881-1999, 1st, , 561 p. (ISBN 0-679-42120-3)
  14. (en) Shaul Shai, The Axis of Evil: Iran, Hizballah, and the Palestinian Terror, Transaction Publishers, , 74 p. (ISBN 0-7658-0255-4)

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