Aller au contenu

Isthme de Catanzaro

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 juin 2015 à 15:47 et modifiée en dernier par Michelvincenzo (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

L’isthme de Catanzaro ou isthme de Marcellinara est un isthme situé en Calabre séparant la Mer Ionienne de la Mer Tyrrhénienne. C'est l'isthme le plus étroit de la péninsule italienne étant délimité à l'ouest par le Golfe de Sainte-Euphémie et à l'est par le Golfe de Squillace.

Géographie physique

Panorama de l'isthme depuis le nord de Catanzaro.

L'isthme de Catanzaro est large de presque 30 kilomètres et correspond à la dépression géographique entre la partie à l'extrême méridionale de l’Apennin calabrais et la partie à l'extrême septentrionale des Serre calabraises, deux chaînes de montagnes de la partie méridionale des Apennins. La vallée situé entre les deux massifs montagneux est large de 2 kilomètres à l'endroit le plus étroit puis s'élargit en direction du Golfe de Sainte-Euphémie, à l'ouest, et du Golfe de Squillace, à l'est. Au sud de la commune de Marcellinara se trouve la Sella, l'endroit le moins élevé et le plus étroit de l’Apennin calabrais (250 mètres).

Depuis certains endroits des communes de Marcellinara, Tiriolo et Catanzaro il est possible d'observer à la fois la Mer Ionienne et la Mer Tyrrhénienne. L'isthme est traversé par deux fleuves, l’Amato et le Corace. Ils prennent tous deux leur source dans la Sila, à environ deux kilomètres de distance, puis s'écoule parallèlement jusqu'aux environs de Gimigliano où ils se séparent : le premier part vers l'ouest en direction du Golfe de Sainte-Euphémie tandis que le second descend vers l'est et se jette dans le Golfe de Squillace.

Mythologie et légendes

Le royaume des Phéaciens

À l'origine de l'Italie

Le territoire initiale de l'Italie.

Il existe divers mythes sur Italos qui aurait vécu, d'après la légende, 16 générations avant la guerre de Troie et qui fut le roi des Œnotres. C'est de son prénom que dériverait l'actuel nom de l'Italie qui servait à l'origine à désigner le territoire des Œnotres (plus tard Italiotes), soit approximativement l'isthme de Catanzaro avec le Golfe de Sainte-Euphémie, à l'ouest, et le Golfe de Squillace, à l'est. Peu à peu, ce nom s'étendit à toute la Calabre et successivement à toute la péninsule italienne (jusqu'aux actuelles régions de Toscane et des Marches) comme le narrent les savants grecs Thucydide, Aristote, Antiochos de Syracuse et Strabon.

Selon Antiochos de Syracuse, le successeur du roi Italos fut Morgete qui gouverna l'Italie (donc la Calabre) jusqu'à ce que celle-ci fut envahi par les Bruttiens qui transférèrent la capitale de Acri à Cosenza.

Selon Strabon, un des premiers à définir les frontières de l'Italie fut Antiochos de Syracuse qui, dans son œuvre Sull’Italia écrite au Ve siècle av. J.-C.[1], l'identifiait à l'Œnotrie et donc à l'isthme de Catanzaro puis, peu de temps après, à une aire s'étendant du Détroit de Messine au Golfe de Tarente (à l'est) et au Golfe de Salerne (à l'ouest)[2]. Avec la conquête romaine de l'Italie, le terme d’Italia s'étend jusqu'aux Alpes en comprenant aussi la Ligurie (jusqu'au fleuve français du Var) et l'Istrie (jusqu'à la ville croate de Pula)[2]. C'est ainsi que les Romains furent aussi appelés Italiens[2].

Histoire

Références

  1. Strabon, Géographie, « VI », p. 1,4.
  2. a b et c Strabon, Géographie, « V », p. 1,1.

Sources