Antoine Coypel
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(à 60 ans) Paris |
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François Dumont (beau-frère) Edme Dumont (neveu) |
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Antoine Coypel, né le à Paris, et mort dans la même ville le , est un peintre français.
Biographie
Antoine Coypel est le fils de Noël Coypel, auprès duquel il se forma. Il accompagne son père à Rome, qui y dirige l'Académie de France de 1673 à 1675, et il y achève sa formation, se révélant un élève très précoce et doté d'un grand talent. À Rome, il étudie l'art des grands maîtres de la Renaissance et la statuaire antique. Il est fortement influencé par l’école baroque locale et par l'art du Corrège qu'il admire sur le chemin du retour vers la France. Ses premiers tableaux, perdus mais dont certains sont connus par des gravures, témoignent d'une virtuosité tout à fait exceptionnelle pour un peintre qui n'a pas encore vingt ans. En 1681, il devient membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture avec, pour morceau de réception, une Allégorie des victoires de Louis XIV (Montpellier, musée Fabre) grande composition maîtrisée où les figures sont placées en grappes, adoptant des attitudes très expressives inspirées de Charles Le Brun, et où les coloris vifs s'allient à la finesse du dessin.
Il connaît alors le succès et reçoit de nombreuses commandes pour les demeures royales de Marly, Versailles ou encore Meudon. Il devient le peintre officiel de la maison d'Orléans. Il est alors sensible à l'art de Rubens, influence qui se retrouve notamment dans son Démocrite (Paris, musée du Louvre). Au tournant du siècle, il peint des œuvres célèbres, Bacchus et Ariane et le Triomphe de Galatée, aujourd'hui perdues mais copiées à maintes reprises, qui auront une influence durable sur l'art du XVIIIe siècle et son goût pour les sujets mythologiques légers et aimables. Il est nommé directeur de l'Académie en 1714, devient Premier peintre du Roi en 1716 et est anobli en 1717.
Son œuvre majeure est la décoration du plafond de la chapelle du château de Versailles (1716), réalisé dans un style baroque qui rappelle les exemples romains qu le peintre a admirés dans sa jeunesse, notamment Baciccio. Il réalise aussi de 1714 à 1717 des tableaux de grandes tailles sur le thème de l’Énéide, pour les murs du Palais-Royal à Paris. Plusieurs sont aujourd'hui au musée du Louvre, tandis quÉnée et Anchise et la Mort de Didon sont au musée Fabre, Énée et Achate apparaissant à Didon étant conservé au musée des beaux-arts d'Arras.
Antoine Coypel travailla également en étroite collaboration avec différents graveurs à l'interprétation de son œuvre : Charles et Louis Simonneau, Girard Audran, Louis Desplaces, Gaspard Duchange, etc. Il a fourni quelques dessins préparatoires pour l'illustration.
En 1721, il publia d'intéressants Discours sur son art. Il meurt un an plus tard.
Son fils Charles-Antoine ainsi que son demi-frère Noël Nicolas furent aussi peintres. Son beau-frère est le sculpteur François Dumont.
Collections publiques
- Dallas Museum of Art : L'Alliance de Bacchus et de Cupidon (vers 1702), huile sur toile 86 x 94 cm
- Musée des beaux-arts et d'archéologie de Châlons-en-Champagne : Jésus servi par les Anges
- Épinal, Musée départemental d'Art ancien et contemporain : Le Repos de Diane
- Montpellier, musée Fabre : La Mort de Didon, entre 1714 et 1717
- Paris, musée du Louvre :
- Eliézer et Rébecca, 1701, huile sur toile, 125 × 106 cm
- Portrait de Démocrite, 1692, huile sur toile, 69 × 57 cm
- L'évanouissemnt d'Esther, vers 1704, huile sur toile, 105 × 137 cm
- Athalie chassée du temple, avant 1697
Galerie
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L'Alliance de Bacchus et de Cupidon (vers 1702) Dallas Museum of Art, huile sur toile 86 x 94 cm
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L'Évanouissement d'Esther (vers 1704), Paris, musée du Louvre.
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Dieu-le-Père Tout Puissant (vers 1715), détail du plafond de la chapelle royale du château de Versailles.
Voir aussi
Bibliographie
- Nicole Garnier, Antoine Coypel 1661-1722, éd. Arthena, Paris, 1989, (ISBN 978-2-90323-910-7).
- Anne Nadeau, « Antoine Coypel (1661-1722) : interprètes et interprétation(s) de son œuvre », dans Les Cahiers du Gerhico, no 11, Poitiers, 2007.