Émotion

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 novembre 2015 à 18:44 et modifiée en dernier par 83.114.213.220 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Roue des émotions de Robert Plutchik

L'émotion (du latin motio « action de mouvoir, mouvement ») est une expérience psychophysiologique complexe de l'état d'esprit d'un individu lorsqu'il réagit aux influences biochimiques (interne) et environnementales (externe). Chez les humains, l'émotion inclut fondamentalement "un comportement physiologique, des comportements expressifs et une conscience"[1]. L'émotion est associée à l'humeur, au tempérament, à la personnalité et à la disposition et à la motivation. Le mot "émotion" provient du mot français "émouvoir". Il est basé sur le latin emovere, dont e- (variante de ex-) signifie "hors de" et movere signifie "mouvement"[2]. Le terme lié "motivation" est également dérivé du mot movere.

Une taxonomie non-définitive des émotions existe. Certaines catégorisations incluent :

  • émotions "cognitives" par opposition aux émotions "non cognitives" ;
  • émotions instinctives (des amygdales), par opposition aux émotions cognitives (du cortex préfrontal).

Il faut distinguer, entre l'émotion et les résultats d'émotions, principalement les expressions et les comportements émotionnels. Chaque individu agit (réagit) généralement d'une manière déterminée par son état émotionnel, sa réponse se situant généralement dans l'un des axes combattre - fuir - subir (pleurs, voire rire).

Définition générale

Huit types d'émotions tirées d'un manga, incluant (de gauche à droite) : neutralité, euphorie, joie, tristesse, férocité, déception, gêne et perplexité.

L'un des premiers traités sur les émotions est dû au philosophe René Descartes. Dans son traité Les Passions de l'âme, Descartes identifie six émotions simples : "l'admiration, l'amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse" et toutes les autres en sont composées de quelques de ces six ou bien en sont des espèces.

Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation. Elle a d'abord une manifestation interne et génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l'interprétation de la réalité. En cela, une émotion est différente d'une sensation, laquelle est la conséquence physique directe (relation à la température, à la texture...). La sensation est directement associée à la perception sensorielle. La sensation est par conséquent physique. Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ci réside dans le fait que le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle. Néanmoins, une accumulation de sentiments peut générer des états émotionnels.

L'émotion peut se définir comme une séquence de changements intervenant dans cinq systèmes organiques (cognitif, psychophysiologique, moteur, dénotationnel, moniteur), de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l’évaluation de la pertinence d’un stimulus externe ou interne par rapport à un intérêt central pour l’organisme.

Difficulté de définition

La définition de toute entité psychologique représente habituellement des difficultés de taille, et le concept d’émotion est loin de faire exception à la règle. Un problème particulier dans la quête de la définition de l’émotion vient du fait que, souvent, les énoncés ne se rapportent qu’à un aspect de l’émotion. En effet, le concept d’émotion est utilisé de manière différente selon qu’il est envisagé en référence à l’aspect stimulus, à l’expérience subjective, à une phase d’un processus, à une variable intermédiaire ou à une réponse.

Un autre problème qui nuit aux progrès vers une meilleure précision dans la définition de l’émotion concerne le langage par lequel on l’exprime. En effet, le langage de tous les jours et le langage scientifique ne visent pas les mêmes objectifs. De plus, actuellement les avancées scientifiques dans ce domaine n’offrent pas de meilleure terminologie.

Certains auteurs ont fait remarquer qu’il peut être intéressant de ne pas avoir de définition trop stricte de « l’émotion », compte tenu du stade de développement dans ce domaine. Une définition précise aurait pour conséquence d’élever des frontières entre les phénomènes. On prendrait ainsi le risque d’exclure de l’analyse des aspects qui pourraient ultérieurement se révéler essentiels à la compréhension de l’ensemble du processus.

Émotions, perspective évolutionniste

Le courant évolutionniste, en psychologie des émotions, tire son origine des travaux de Charles Darwin et de la publication en 1872 de son livre : The expression of the Emotions in Man and Animals. Dans cet ouvrage, Darwin va poser les fondements de l’expression des émotions. Il va les décrire comme innées, universelles et communicatives.

Les émotions seraient un héritage de nos ancêtres. Pourquoi et comment les émotions se seraient-elles développées ?

Comme le rappellent Orians et Heerwagen (1992), à l’époque des chasseurs-cueilleurs, les Hommes devaient se déplacer constamment pour trouver de quoi se nourrir. Ces déplacements les confrontaient à des phénomènes inattendus (changements climatiques, prédateurs, par exemple) demandant une réponse adaptative rapide. Selon Tobby et Cosmides (1990), les émotions vont donc se développer en réponse à différents ensembles de situations récurrentes. À cela, l’on peut ajouter le premier principe de Darwin, permettant d’expliquer comment une réaction tout d’abord volontaire va, au fil des générations, devenir innée et réflexe.

Une autre particularité des émotions est leur expression, faciale et vocale. Ici, nous n’aborderons que brièvement le chapitre des expressions faciales en laissant de côté celui des expressions vocales, bien que ce dernier soit aussi important (Scherer 1986). Dans un livre en hommage à Darwin (Ekman, 1973), les recherches présentées, portant sur les expressions faciales, confirment son hypothèse sur leur utilité communicative. Ekman dira même que : « l’expression faciale est le pivot de la communication entre hommes » (Rimé et Scherer, 1989). En effet, savoir lire sur le visage facilite nos relations sociales ; de même, une interprétation erronée d’une mimique faciale peut nous faire adopter un comportement mal adapté à la situation. Par exemple, chez les singes, lorsqu’un mâle dominant chasse un autre mâle et que ce dernier fait une grimace (expression de peur), le mâle dominant arrêtera de le chasser. À l’inverse, si le mâle dominant fait la même grimace, il s’attend à ce que le mâle subordonné vienne l’embrasser. En ce sens, l’expression faciale permet d’informer l’individu de nos intentions mais également du comportement que l’on attend de lui.

Enfin, le dernier principe de Darwin va établir le lien entre émotion et système nerveux. Il ne restera que très descriptif sur le sujet et il faudra attendre la théorie du physiologiste Walter Cannon, dans les années 1920, pour remettre le système nerveux au centre des émotions (Cannon, 1927). Divers auteurs étudieront aussi les liens discrets et complexes entre odorat, hormones, phéromones et émotions[3].

Théories psychologiques

L’émotion est une notion floue et elle est difficilement définissable (Alvarado et al., 2002). Elle présente la particularité d’être idiosyncrasique, c'est-à-dire particulière et propre à chaque individu (Picard, 2003). De ce fait, plusieurs définitions et rôles ont été donnés à l’émotion (Francois et al., 2001; O'Regan, 2003).

Déjà en 1879, Charles Darwin, fondateur de la théorie de l’évolution, la définit comme cette faculté d’adaptation et de survie de l’organisme vivant. Il la voit comme innée, universelle et communicative. D’un point de vue comportemental, l’émotion est perçue comme un « motivateur », une entité qui influence le choix d’un individu en réponse à un stimulus externe ou interne. D’un point de vue socioculturel, les sentiments sont cette réponse donnée à une interaction avec nous-mêmes et/ou avec les autres. Une émotion existe à la fois dans la dimension personnelle et sociale de l’individu. Elle serait cette capacité d’adaptation et de changement, ce lien qui forme nos relations et nous met en interaction avec l’autre. De récentes études en neurobiologie ont démontré que les émotions sont un mélange de plusieurs facteurs biochimiques, socioculturels et neurologiques (O'Regan, 2003). Elles se traduisent par des réactions spécifiques : motrices (tonus musculaire, tremblements...), comportementales (incapacité de bouger, agitation, fuite, agression...), et physiologiques (pâleur, rougissement, accélération du pouls, palpitations, sensation de Malaise...). Elles seraient à la base de nos réactions physiologiques et comportementales.

Au regard de ces définitions, le concept d’émotion apparaît comme polysémique. Il est, en effet, difficile de donner une définition claire et univoque de l’émotion. Cependant, les spécialistes s’accordent à dire que la pluralité des définitions de l’émotion n’altère en rien son rôle central dans toute analyse comportementale. Elle est en rapport étroit et permanent avec nos décisions et nos actions.

Les émotions agissent sur nos comportements quotidiens, sur nos choix et nos perceptions. Elles rendent la communication plus efficace et lui confèrent un haut niveau d’impact. En outre, les émotions jouent un rôle clé dans tous processus d’apprentissage en agissant sur la capacité de mémorisation de l’apprenant, sur sa rétention de l’information et sur son attention (Alvarado, 2002). Lors de l’acquisition des connaissances, les émotions agissent à différents niveaux sur l’esprit humain. De récentes études ont démontré que les émotions et la cognition sont intimement liés (Adam et al., 2005 ; Chaffar et al., 2006 ; Ahn et al., 2005). C’est pourquoi, il est difficile d’aborder l’aspect cognition sans faire référence aux émotions.

La théorie de William James & Carl Lange Choquart (1887) énonce une différenciation des émotions selon les modifications corporelles : à chaque émotion correspond telles modifications. La théorie de Cannon-Bard réfute cette théorie[4]. Selon cette théorie, c'est l'activation physiologique qui va déterminer l'émotion. L'émotion ici apparait donc avant qu'il y ait une évaluation cognitive. La théorie de Walter Cannon et Philip Bard (1929) explique que l'émotion est d'abord un phénomène cognitif. Nous ressentons l'émotion cérébralement avant d'en avoir les effets physiologiques et somatiques[5]. La théorie de Stanley Schachter et Jerome Singer (1975), elle, interprète une émotion en fonction des conditions environnementales. Les individus interprètent l'activation viscérale en fonction des stimuli de la situation environnementale et de leur état cognitif.

Tous les sentiments possibles d'avoir

A

à bout

à bout

à cran

  1. à crin
  2. à l’aise
  3. à la noce
  4. à plat
  5. abasourdi
  6. abattu
  7. abattu
  8. abruti
  9. absent
  10. absorbé
  11. acariâtre
  12. accablé
  13. accablé
  14. acerbe
  15. acrimonieux
  16. admiratif
  17. Admiration
  18. adouci
  19. affaibli
  20. affecté
  21. affermi
  22. affligé
  23. affolé
  24. agacé
  25. agité
  26. agité
  27. ahuri
  28. aimant
  29. alangui
  30. alarmé
  31. alerte
  32. allégé
  33. allègre
  34. aller au coeur
  35. altier
  36. amadoué
  37. amer
  38. amoindri
  39. Amour
  40. amoureux
  41. amusé
  42. anesthésié
  43. anesthésié
  44. anesthésié
  45. Angoisse
  46. angoissé
  47. animé
  48. anxieux
  49. apaisé
  50. apathique
  51. apeuré
  52. apitoyé
  53. appesanti
  54. ardent
  55. assommé
  56. assommé
  57. assourdi
  58. assouvi
  59. asticoté
  60. atone
  61. atrabilaire
  62. atteint
  63. attendri
  64. attentif
  65. atterré
  66. attiré
  67. attristé
  68. au bout du rouleau
  69. au septième ciel
  70. aux abois
  71. aux anges
  72. aux cent coups
  73. Aversion
  74. avide
  75. avoir de la peine
  76. avoir des sueurs froides
  77. avoir du vague à l’âme
  78. avoir la frousse
  79. avoir la hantisse
  80. avoir la pétoche
  81. avoir la trouille
  82. avoir le bourdon
  83. avoir le cafard
  84. avoir le coeur au bord des
  85. avoir le coeur brisé
  86. avoir le coeur dans la
  87. avoir le coeur gros
  88. avoir le coeur lourd
  89. avoir le coeur percé
  90. avoir le coeur serré
  91. avoir le souffle coupé
  92. avoir les foies
  93. avoir les grelots
  94. avoir les jetons
  95. avoir les nerfs à fleur de
  96. avoir les nerfs en boule
  97. avoir les nerfs en pelote
  98. avoir quelque chose sur le
  99. avoir quelque chose sur le
  100. avoir un coup de sang
  101. B
  102. baisser les bras
  103. baisser les bras
  104. ballotté
  105. battre sa coulpe
  106. béat
  107. bien disposé
  108. bienheureux
  109. blasé
  110. blessé
  111. blindé
  112. blindé
  113. bloqué
  114. bloqué
  115. bluffé
  116. bouillonnant
  117. bouillonnant
  118. bouleversé
  119. bouleversé
  120. broyer du noir
  121. C
  122. cafardeux
  123. calme
  124. captivé
  125. centré
  126. Chagrin
  127. chagriné
  128. chancelant
  129. charmé
  130. chaviré
  131. chaviré
  132. chaviré
  133. choqué
  134. choqué
  135. circonspect
  136. claqué
  137. coeur
  138. coeur
  139. Colère
  140. coléreux
  141. comblé
  142. comblé
  143. comme une âme en peine
  144. Compatissant
  145. compatissant
  146. compréhensif
  147. concentré
  148. concerné
  149. conciliant
  150. Confiance
  151. confiant
  152. confondu
  153. confondu
  154. confortable
  155. conforté
  156. Confus
  157. confus
  158. confus
  159. consolé
  160. consolidé
  161. consterné
  162. content
  163. contracté
  164. contrarié
  165. contrarié
  166. Contrariété
  167. contristé
  168. contrit
  169. cool
  170. coupable
  171. coupable
  172. coupé
  173. courir sur le haricot
  174. courroucé
  175. Crainte
  176. craintif
  177. crevé
  178. crispé
  179. curieux
  180. D
  181. d’humeur acariâtre
  182. d’humeur allègre
  183. d’humeur amicale
  184. d’humeur aventureuse
  185. d’humeur badine
  186. d’humeur bougonne
  187. d’humeur bourrue
  188. d’humeur câline
  189. d’humeur chagrine
  190. d’humeur enjouée
  191. d’humeur espiègle
  192. d’humeur expansive
  193. d’humeur exubérante
  194. d’humeur folâtre
  195. d’humeur guillerette
  196. d’humeur hostile
  197. d’humeur insouciante
  198. d’humeur jubilatoire
  199. d’humeur massacrante
  200. d’humeur noire
  201. d’humeur noire
  202. d’humeur pétillante
  203. d’humeur querelleuse
  204. d’humeur réprobatrice
  205. d’humeur revêche
  206. d’humeur rieuse
  207. d’humeur ronchonneuse
  208. d’humeur voluptueuse
  209. dans des affres
  210. dans des transes
  211. dans des transes
  212. dans l’indicible
  213. dans l’indicible
  214. dans l’unité
  215. dans l’unité
  216. dans la béatitude
  217. dans la plénitude
  218. dans tous ses états
  219. dans tous ses états
  220. dans tous ses états
  221. de bonne humeur
  222. de flan
  223. de mauvaise humeur
  224. débordé
  225. débordé
  226. déboussolé
  227. déchargé
  228. décharger sa bile
  229. déchiré
  230. déchiré
  231. déchiré
  232. déconcerté
  233. déconfit
  234. déconnecté
  235. décontenancé
  236. décontracté
  237. découragé
  238. décrispé
  239. déçu
  240. dédaigneux
  241. défait
  242. défiant
  243. Dégoût
  244. dégoûté
  245. dégrisé
  246. délassé
  247. délesté
  248. délivré
  249. démobilisé
  250. démonté
  251. démoralisé
  252. démotivé
  253. démuni
  254. dépassé
  255. dépaysé
  256. dépité
  257. dépourvu
  258. déprimé
  259. déprimé
  260. dérangé
  261. dérangé
  262. déréglé
  263. déridé
  264. dérouté
  265. désabusé
  266. désappointé
  267. Désappointement
  268. désarçonné
  269. désarmé
  270. désemparé
  271. désenchanté
  272. désespéré
  273. désespéré
  274. désillusionné
  275. désoeuvré
  276. désolé
  277. désorienté
  278. déstabilisé
  279. détaché
  280. détendu
  281. déterminé
  282. détraqué
  283. devenir chèvre
  284. diminué
  285. disponible
  286. dispos
  287. distant
  288. distrait
  289. distrait
  290. diverti
  291. divisé
  292. dubitatif
  293. E
  294. ébahi
  295. éberlué
  296. ébloui
  297. ébranlé
  298. ébranlé
  299. écartelé
  300. échauffé
  301. écoeuré
  302. écœuré
  303. effaré
  304. effarouché
  305. effondré
  306. effrayé
  307. égal
  308. égaré
  309. égayé
  310. électrisé
  311. emballé
  312. embarrassé
  313. embarrassé
  314. embarrassé
  315. embêté
  316. embrasé
  317. embrouillé
  318. embrouillé
  319. émerveillé
  320. emmêlé
  321. emmêlé
  322. émotionné

émoustillé

empli de bienveillance

empli de tendresse

emporté

empressé

empressé

ému

ému

ému

en alerte

en avoir assez

en avoir gros sur le coeur

en avoir marre

en avoir par-dessus la tête

en avoir plein le dos

en avoir ras le bol

en avoir sa claque

en avoir sec

en boucher un coin

en colère

en confiance

en désarroi

en désarroi

en détresse

en détresse

en effervescence

en expansion

en extase

en harmonie avec

en liesse

en manque

en paix

en pétard

en plein désarroi

en pleine forme

en rester comme deux

en retrait

en rogne

en suspens

en suspens

enchanté

encouragé

endormi

Endormissement

énergétisé

énervé

enflammé

engoué

engourdi

engourdi

enivré

enjoué

enlevé

Ennui

ennuyé

ennuyé

enragé

ensorcelé

entêté

enthousiaste

envieux

envieux

envoûté

épanoui

épanoui

épaté

épaté

éperdu

éperdu

éperonné

éperonné

éploré

épouvanté

épris

éprouvé

épuisé

équilibré

éreinté

essoufflé

estomaqué

éteint

éteint

étiolé

étiolé

étonné

Etonnement

étourdi

étourdi

être à bout de nerf

euphorique

éveillé

exalté

exalté

exaspéré

excédé

excité

excité

Extase

extatique

exténué

exultant

F

fâché

faire endêver

faire tourner les sangs

faire tourner les sangs

fasciné

Fatigue

fatigué

fébrile

fendre le coeur

fier

figé

flageolant

flapi

flegmatique

fortifié

fou de joie

fou furieux

foudroyé

fourbu

frappé

frappé

frappé de stupeur

frémissant

frétillant

froissé

frustré

furax

furibond

furieux

G

gai

galvanisé

garder rancune

gavé

gêné

glacé de peur

gonflé à bloc

gorge

grincheux

grisé

grognon

guilleret

H

haineux

harassé

hargneux

hébété

hérissé

hérissé

hésitant

hésitant

heureux

heurté

hilare

honteux

Horreur

horrifié

horripilé

hors de ses gonds

hors de soi

I

impassible

impatient

impatient

impavide

imperturbable

impliqué

impressionné

impuissant

inattentif

incertain

incommodé

incommodé

inconfortable

inconfortable

incrédule

incrédule

indécis

indécis

indéterminé

indifférent

indigné

indolent

inébranlable

inerte

inquiet

Inquiétude

insatisfait

insensibilisé

insouciant

inspiré

instable

interdit

intéressé

Intérêt

interloqué

interpellé

intimidé

intimidé

intrigué

intrigué

irascible

irrésolu

irrésolu

irrité

ivre de rage

J

jaloux

jaloux

Joie

joyeux

jubilant

K

K.-O.

L

languissant

las

lassé

léger

léthargique

lèvres

libéré

libre

lourd

lourd

lugubre

M

mal à l’aise

mal à l’aise

mal à l’aise

mal assuré

mal assuré

mal disposé

malheureux

marri

maussade

mécontent

mécontent

médusé

méfiant

méfiant

mélancolique

Mépris

mi-figue, mi-raisin

misérable

miséricordieux

mobilisé

morne

morose

morose

mortifié

moulu

N

n’en pouvoir plus

navré

ne pas en mener large

ne pas savoir sur quel

ne pas savoir sur quel

nerveux

neurasthénique

nonchalant

nostalgique

nourri

nourri

O

Obstination

offusqué

ombrageux

Optimisme

optimiste

Outré

outré

ouvert

P

paisible

paniqué

pantelant

pantelant

pantois

partagé

passionné

paumé

paumé

peau

peinard

peiné

penaud

pensif

perdre la boussole

perdre pied

perdu

perplexe

perplexe

perturbé

perturbé

Pessimisme

pessimiste

pessimiste

pétilant

pétrifié

pétulant

Peur

pied danser

pied danser

piqué au vif

piteux

piteux

placide

plein

plein

plein d’acharnement

plein d’acharnement

plein d’affection

plein d’aigreur

plein d’amour

plein d’amour

plein d’animosité

plein d’aplomb

plein d’application

plein d’appréciation

plein d’appréhension

plein d’ardeur

plein d’assurance

plein d’atermoiement

plein d’aversion

plein d’effervescence

plein d’effroi

plein d’élan

plein d’émoi

plein d’empathie

plein d’énergie

plein d’énergie

plein d’entrain

plein d’équanimité

plein d’espoir

plein d’exécration

plein d’hardiesse

plein d’inclination

plein d’ire

plein d’opiniâtreté

plein de bénignité

plein de bile

plein de chaleur

plein de commisération

plein de compassion

plein de convoitise

plein de courage

plein de douceur

plein de doute

plein de félicité

plein de ferveur

plein de feu

plein de fiel

plein de fièvre

plein de fièvre

plein de fougue

plein de frénésie

plein de frousse

plein de gratitude

plein de gratitude

plein de hâte

plein de hâte

plein de hâte

plein de liesse

plein de mansuétude

plein de persévérance

plein de pétulance

plein de pitié

plein de prévenance

plein de pudeur

plein de quiétude

plein de rancoeur

plein de rancune

plein de récrimination

plein de regret

plein de réprobation

plein de répugnance

plein de ressentiment

plein de révérence

plein de scrupules

plein de sympathie

plein de ténacité

plein de tendresse

plein de tergiversation

plein de torpeur

plein de trac

plein de véhémence

plein de vénération

plein de vertige

plein de vie

plein de vivacité

plein de zèle

plombé

plombé

plus mort que vif

plus mort que vif

plus mort que vif

pondéré

porter sur les nerfs

posé

poussé à bout

prendre feu

prendre feu

prendre la mouche

prendre ombrage

préoccupé

préoccupé

présent

Prétention

pris au dépourvu

pris de court

proche

prostré

prostré

prudent

Q

quiet

R

radieux

radouci

raffermi

rafraîchi

ragaillardi

ramolli

rassasié

rasséréné

rassuré

ravi

ravigoté

rayonnant

rebêqué

rebuté

rebuté

réchauffer le coeur

réconforté

reconnaissant

récréé

recru

réduit au désespoir

refroidi

régénéré

regonflé

réjoui

relâché

relax

relaxé

relié

rembruni

rembruni

remonté

remonté

remonté

Remords

rempli de bonheur

rempli de répulsion

rendu

renfermé

renforcé

renforcé

renversé

repentant

reprendre haleine

repu

réservé

résigné

résigné

résolu

rester bouche bée

rester de marbre

réticent

rétif

retourné

rêveur

revigoré

révolté

révulsé

riant

rieur

rompu

ronds

roué de fatigue

S

s’échauffer la bile

saisi

saisi

sans élan

sans élan

sans entrain

sans entrain

satisfait

satisfait

saturé

saturé

scandalisé

sceptique

sceptique

scotché

se faire de la bile

se faire du mauvais sang

se faire du mouron

se faire un sang d’encre

se fendre la gueule

se foutre en bombe

se mettre en boule

se retourner les sangs

se ronger les moelles

se ronger les poings

se ronger les sangs

secoué

secoué

sécurisé

séduit

sensibilisé

sensible

serein

Sérénité

seul

sidéré

sombre

sombre

somnolent

Songerie

soucieux

soucieux

soufflé

souffrant

soulagé

soûlé

soulever le coeur

Soumission

soupçonneux

soupçonneux

sous pression

stable

stimulé

stimulé

stoïque

Stress

stupéfait

submergé

submergé

submergé de joie

suffoqué

sûr de soi

sur des braises

sur des charbons ardents

sur la défensive

sur la réserve

sur la retenue

sur le qui-vive

sur les dents

sur les nerfs

sur ses gardes

surexcité

surexcité

surmené

surmené

surpris

Surprise

survolté

survolté

susceptible

suspicieux

suspicieux

T

tanné

taper sur les nerfs

tendu

tenir au cœur

tenté

terrassé

terrassé

Terreur

terrifié

terrorisé

tiède

timide

timoré

tiraillé

titillé

titillé

titubant

tomber de haut

tomber des nues

tonifié

touché

touché

tourmenté

tourmenté

tracassé

tracassé

tranquille

transi

transi

transi

transporté

traumatisé

traumatisé

traumatisé

tremblant

trémulant

triste

Tristesse

troublé

troublé

troublé

U ulcéré

usé

V

vacant

vacillant

vanné

vaseux

vaseux

vexé

vibrant

vide

vidé

vif

Vigilance

vivant

vivifié

vulnérable

vulnérable

Z

zen

Théories dites « émotions de base »

Fichier:1942G03701.jpg
Tract largué au-dessus de l'Allemagne par la Royal Air Force en 1942 et ridiculisant les émotions du Ministre de l’armée de l'Air Hermann Göring au fil des bombardements aériens durant la guerre.

Les émotions secondaires, la nostalgie par exemple, sont des mélanges des émotions de base. On parle également parfois d'émotions mixtes pour nommer les émotions secondaires. Par exemple, d'après Paul Ekman la honte est une émotion mixte, à la base un mélange de peur et de colère (bloqué ou retournée contre soi)[6].

Théories de l'évaluation cognitive

Selon les théories de l'évaluation cognitive, aussi appelées théories de l'appraisal, l'émotion est le fruit des évaluations cognitives que l’individu fait au sujet de l’événement, qu’il soit externe ou interne, ou de la situation, qui initie l’émotion.

Ces théories se distinguent des théories des émotions de base en ce qu’elles supposent des mécanismes de genèse communs à toutes les émotions. Cette approche suppose que, pour comprendre les émotions, il est tout d’abord nécessaire de comprendre les évaluations que l’individu fait au sujet des événements de son environnement. Une évaluation cognitive est définie comme un processus cognitif, rapide, automatique, inconscient, dont la fonction est d’évaluer les stimuli perçus sur la base de critères particuliers (Magda Arnold, 1960).

Le modèle des composantes proposé par Klaus Scherer (1984, 1988, 2001) fournit une définition précise de la nature des émotions. En effet, il définit une émotion comme une séquence de changements d’état intervenant dans cinq systèmes organiques de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l’évaluation d’un stimulus externe, ou interne, par rapport à un intérêt central pour l’individu. Il propose de définir l'émotion comme une séquence de changements d’état intervenant dans cinq systèmes organiques : cognitif (activité du système nerveux central), psychophysiologique (réponses périphériques), motivationnel (tendance à répondre à l'événement), moteur (mouvement, expression faciale, vocalisation), sentiment subjectif.

La plupart des théories de l’émotion soutiennent l’idée que la nature spécifique de l’expérience émotionnelle dépend du résultat d’une évaluation d’un évènement en termes de significativité pour la survie et le bien être de l’individu. Dans la théorie de Scherer, le set de critères permettant d’évaluer l’évènement est appelé « stimulus evaluation checks (SEC’s) ». Suite au résultat de cette évaluation, il sera possible de prédire le type et l’intensité de l’émotion élicité par l’événement. Les SEC’s sont organisés autour de quatre objectifs principaux qui se subdivisent encore en objectifs secondaires. Les SEC’s majeurs correspondent aux types d’informations les plus importantes dont a besoin l’organisme pour avoir une réaction appropriée. Il s’agit de :

  1. Est-ce que cet évènement est pertinent pour moi ? Est-ce qu’il affecte directement ma personne ou mon groupe social ? (pertinence)
  2. Quelles sont les implications ou les conséquences de cet évènement et à quel point vont-elles affecter mon bien-être ou mes buts à court et long terme ? (implications)
  3. À quel point suis-je capable de faire face à ces conséquences ? (potentiel de coping)
  4. Quelle significativité a cet évènement par rapport à mes convictions personnelles ainsi que face aux normes et valeurs sociales ? (significativité normative)

L’évaluation de ces checks se fait toujours de manière subjective. Elle dépend donc des perceptions et des inférences que peut faire un individu d’une situation. De plus, comme déjà suggéré par Lazarus et Folkman (1984), l’évaluation n’a pas lieu qu’une seule fois, elle se répète dans un processus nommé réévaluation (« reappraisal ») qui permet de se réadapter progressivement à l’événement.

Contrairement aux théories des émotions discrètes, le modèle des composants ne se limite pas à un nombre restreint d’émotions (colère, joie, peur, tristesse, dégoût...). Au contraire, le processus émotionnel est considéré comme un pattern de fluctuations constantes de changements dans différents sous systèmes de l’organisme permettant de faire ressortir un très large spectre d’états émotionnels. Cependant, la théorie ne rejette pas le fait qu’il existe des patterns d’adaptation plus fréquents chez les organismes qui reflètent des résultats récurrents d’évaluation de l’environnement. Par exemple, des réactions comme le combat ou la fuite sont universelles et il n’est pas étonnant de constater que les émotions qui leur sont associées, la colère et la peur, se retrouvent chez toutes les espèces. Selon le modèle, il paraît très vraisemblable que d’une même combinaison de résultats aux checks d’évaluation l’on puisse aboutir à des patterns réguliers de changements d’états spécifiques. C’est pour cette raison que Scherer parle d’émotions modales pour décrire ces résultats prédominants aux SEC’s qui sont dus à des conditions de vie générales, des contraintes de l’organisation sociale et des similarités dans l’équipement génétique et que l’on retrouve donc dans presque tous les langages sous le terme d’une expression verbale courte, comme un simple mot. Cependant, l’avantage que possède les SEC’s est de pouvoir fournir un grand nombre de différents états émotionnels d’intensités différentes ce qui semble mieux correspondre aux ressentis des individus.

Théorie du système interruptif

Herbert Simon, prix nobel d'économie et spécialiste de la psychologie cognitive développe une théorie en 1967 du système interruptif de la décision linéaire. Il définit trois groupes de besoins en temps réel d'un individu :

  1. Besoins surgissant face à des évènements incertains (stimuli de bruits ou visuels soudains) qui pourraient signaler un danger
  2. Besoins physiologiques qui sont des stimuli internes par exemple la faim, la soif, l'épuisement
  3. Associations cognitives qui sont des stimuli forts provenant d'associations mnésiques, par exemple, le souvenir d'une peur.

Il a dit « Quand les hommes utilisent de l'information, ils consomment de l'attention. La fonction d'émotion est de contrôler l'attention ».

Bibliographie

Ouvrages

  • Le sujet des émotions au Moyen Age, Damien Boquet, Piroska Nagy, Beauchesne, 2009
  • Le langage social des émotions. Études sur les rapports au corps et à la santé, Fabrice Fernandez, Samuel Lézé, Hélène Marche, Anthropos-Economica, Coll. Sociologiques, Paris, 2008.
  • Fabrice FERNANDEZ,Samuel LEZE,Hélène MARCHE (dir.), Les émotions. Une approche de la vie sociale, Paris, Les Editions des Archives Contemporaines, 2014[7].
  • La Force des émotions, François Lelord et Christophe André, Odile Jacob, 2001
  • Les Émotions, Robert Dantzer, PUF, Coll. Que sais-je?, Paris, 2002
  • Émotions et sentiments : une construction sociale, Charmillot, Dayer, Farrugia, Schurmans (dir.), L'Harmattan, série Sociologie de la connaissance, 2008
  • (en) The Psychology of emotions: The allure of human face, Freitas-Magalhaes. Oporto: University Fernando Pessoa Press.
  • Les états d'âme, un apprentissage de la sérénité, Christophe André 2011 chez Odile Jacob

Revues

  • Revue Sciences Humaines :
    • « Les émotions donnent-elles sens à la vie ? », n°171, 2006
    • « La force des passions », n°141, 2003

Articles

Références

  1. plupart des théories de l’émotion soutiennent l’idée que la nature spécifique de l’expérience émotionnelle dépend d
  2. résulta
  3. d’une évaluation d’un évènement en termes de significativité pour la survie et le bien être de l’individu.
  4. ans la théorie de Scherer, le set de c
  5. tères permettant d’évaluer l’évènement est appelé «
  6. timulus evaluation
  7. ecks (SEC’s) ». Suite au résultat de cette éva

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes