Émotion
L'émotion (du latin motio « action de mouvoir, mouvement ») est une expérience psychophysiologique complexe de l'état d'esprit d'un individu lorsqu'il réagit aux influences biochimiques (interne) et environnementales (externe). Chez les humains, l'émotion inclut fondamentalement "un comportement physiologique, des comportements expressifs et une conscience"[1]. L'émotion est associée à l'humeur, au tempérament, à la personnalité et à la disposition et à la motivation. Le mot "émotion" provient du mot français "émouvoir". Il est basé sur le latin emovere, dont e- (variante de ex-) signifie "hors de" et movere signifie "mouvement"[2]. Le terme lié "motivation" est également dérivé du mot movere.
Une taxonomie non-définitive des émotions existe. Certaines catégorisations incluent :
- émotions "cognitives" par opposition aux émotions "non cognitives" ;
- émotions instinctives (des amygdales), par opposition aux émotions cognitives (du cortex préfrontal).
Il faut distinguer, entre l'émotion et les résultats d'émotions, principalement les expressions et les comportements émotionnels. Chaque individu agit (réagit) généralement d'une manière déterminée par son état émotionnel, sa réponse se situant généralement dans l'un des axes combattre - fuir - subir (pleurs, voire rire).
Définition générale
L'un des premiers traités sur les émotions est dû au philosophe René Descartes. Dans son traité Les Passions de l'âme, Descartes identifie six émotions simples : "l'admiration, l'amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse" et toutes les autres en sont composées de quelques de ces six ou bien en sont des espèces.
Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation. Elle a d'abord une manifestation interne et génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l'interprétation de la réalité. En cela, une émotion est différente d'une sensation, laquelle est la conséquence physique directe (relation à la température, à la texture...). La sensation est directement associée à la perception sensorielle. La sensation est par conséquent physique. Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ci réside dans le fait que le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle. Néanmoins, une accumulation de sentiments peut générer des états émotionnels.
L'émotion peut se définir comme une séquence de changements intervenant dans cinq systèmes organiques (cognitif, psychophysiologique, moteur, dénotationnel, moniteur), de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l’évaluation de la pertinence d’un stimulus externe ou interne par rapport à un intérêt central pour l’organisme.
Difficulté de définition
La définition de toute entité psychologique représente habituellement des difficultés de taille, et le concept d’émotion est loin de faire exception à la règle. Un problème particulier dans la quête de la définition de l’émotion vient du fait que, souvent, les énoncés ne se rapportent qu’à un aspect de l’émotion. En effet, le concept d’émotion est utilisé de manière différente selon qu’il est envisagé en référence à l’aspect stimulus, à l’expérience subjective, à une phase d’un processus, à une variable intermédiaire ou à une réponse.
Un autre problème qui nuit aux progrès vers une meilleure précision dans la définition de l’émotion concerne le langage par lequel on l’exprime. En effet, le langage de tous les jours et le langage scientifique ne visent pas les mêmes objectifs. De plus, actuellement les avancées scientifiques dans ce domaine n’offrent pas de meilleure terminologie.
Certains auteurs ont fait remarquer qu’il peut être intéressant de ne pas avoir de définition trop stricte de « l’émotion », compte tenu du stade de développement dans ce domaine. Une définition précise aurait pour conséquence d’élever des frontières entre les phénomènes. On prendrait ainsi le risque d’exclure de l’analyse des aspects qui pourraient ultérieurement se révéler essentiels à la compréhension de l’ensemble du processus.
Émotions, perspective évolutionniste
Le courant évolutionniste, en psychologie des émotions, tire son origine des travaux de Charles Darwin et de la publication en 1872 de son livre : The expression of the Emotions in Man and Animals. Dans cet ouvrage, Darwin va poser les fondements de l’expression des émotions. Il va les décrire comme innées, universelles et communicatives.
Les émotions seraient un héritage de nos ancêtres. Pourquoi et comment les émotions se seraient-elles développées ?
Comme le rappellent Orians et Heerwagen (1992), à l’époque des chasseurs-cueilleurs, les Hommes devaient se déplacer constamment pour trouver de quoi se nourrir. Ces déplacements les confrontaient à des phénomènes inattendus (changements climatiques, prédateurs, par exemple) demandant une réponse adaptative rapide. Selon Tobby et Cosmides (1990), les émotions vont donc se développer en réponse à différents ensembles de situations récurrentes. À cela, l’on peut ajouter le premier principe de Darwin, permettant d’expliquer comment une réaction tout d’abord volontaire va, au fil des générations, devenir innée et réflexe.
Une autre particularité des émotions est leur expression, faciale et vocale. Ici, nous n’aborderons que brièvement le chapitre des expressions faciales en laissant de côté celui des expressions vocales, bien que ce dernier soit aussi important (Scherer 1986). Dans un livre en hommage à Darwin (Ekman, 1973), les recherches présentées, portant sur les expressions faciales, confirment son hypothèse sur leur utilité communicative. Ekman dira même que : « l’expression faciale est le pivot de la communication entre hommes » (Rimé et Scherer, 1989). En effet, savoir lire sur le visage facilite nos relations sociales ; de même, une interprétation erronée d’une mimique faciale peut nous faire adopter un comportement mal adapté à la situation. Par exemple, chez les singes, lorsqu’un mâle dominant chasse un autre mâle et que ce dernier fait une grimace (expression de peur), le mâle dominant arrêtera de le chasser. À l’inverse, si le mâle dominant fait la même grimace, il s’attend à ce que le mâle subordonné vienne l’embrasser. En ce sens, l’expression faciale permet d’informer l’individu de nos intentions mais également du comportement que l’on attend de lui.
Enfin, le dernier principe de Darwin va établir le lien entre émotion et système nerveux. Il ne restera que très descriptif sur le sujet et il faudra attendre la théorie du physiologiste Walter Cannon, dans les années 1920, pour remettre le système nerveux au centre des émotions (Cannon, 1927). Divers auteurs étudieront aussi les liens discrets et complexes entre odorat, hormones, phéromones et émotions[3].
Théories psychologiques
L’émotion est une notion floue et elle est difficilement définissable (Alvarado et al., 2002). Elle présente la particularité d’être idiosyncrasique, c'est-à-dire particulière et propre à chaque individu (Picard, 2003). De ce fait, plusieurs définitions et rôles ont été donnés à l’émotion (Francois et al., 2001; O'Regan, 2003).
Déjà en 1879, Charles Darwin, fondateur de la théorie de l’évolution, la définit comme cette faculté d’adaptation et de survie de l’organisme vivant. Il la voit comme innée, universelle et communicative. D’un point de vue comportemental, l’émotion est perçue comme un « motivateur », une entité qui influence le choix d’un individu en réponse à un stimulus externe ou interne. D’un point de vue socioculturel, les sentiments sont cette réponse donnée à une interaction avec nous-mêmes et/ou avec les autres. Une émotion existe à la fois dans la dimension personnelle et sociale de l’individu. Elle serait cette capacité d’adaptation et de changement, ce lien qui forme nos relations et nous met en interaction avec l’autre. De récentes études en neurobiologie ont démontré que les émotions sont un mélange de plusieurs facteurs biochimiques, socioculturels et neurologiques (O'Regan, 2003). Elles se traduisent par des réactions spécifiques : motrices (tonus musculaire, tremblements...), comportementales (incapacité de bouger, agitation, fuite, agression...), et physiologiques (pâleur, rougissement, accélération du pouls, palpitations, sensation de Malaise...). Elles seraient à la base de nos réactions physiologiques et comportementales.
Au regard de ces définitions, le concept d’émotion apparaît comme polysémique. Il est, en effet, difficile de donner une définition claire et univoque de l’émotion. Cependant, les spécialistes s’accordent à dire que la pluralité des définitions de l’émotion n’altère en rien son rôle central dans toute analyse comportementale. Elle est en rapport étroit et permanent avec nos décisions et nos actions.
Les émotions agissent sur nos comportements quotidiens, sur nos choix et nos perceptions. Elles rendent la communication plus efficace et lui confèrent un haut niveau d’impact. En outre, les émotions jouent un rôle clé dans tous processus d’apprentissage en agissant sur la capacité de mémorisation de l’apprenant, sur sa rétention de l’information et sur son attention (Alvarado, 2002). Lors de l’acquisition des connaissances, les émotions agissent à différents niveaux sur l’esprit humain. De récentes études ont démontré que les émotions et la cognition sont intimement liés (Adam et al., 2005 ; Chaffar et al., 2006 ; Ahn et al., 2005). C’est pourquoi, il est difficile d’aborder l’aspect cognition sans faire référence aux émotions.
La théorie de William James & Carl Lange Choquart (1887) énonce une différenciation des émotions selon les modifications corporelles : à chaque émotion correspond telles modifications. La théorie de Cannon-Bard réfute cette théorie[4]. Selon cette théorie, c'est l'activation physiologique qui va déterminer l'émotion. L'émotion ici apparait donc avant qu'il y ait une évaluation cognitive. La théorie de Walter Cannon et Philip Bard (1929) explique que l'émotion est d'abord un phénomène cognitif. Nous ressentons l'émotion cérébralement avant d'en avoir les effets physiologiques et somatiques[5]. La théorie de Stanley Schachter et Jerome Singer (1975), elle, interprète une émotion en fonction des conditions environnementales. Les individus interprètent l'activation viscérale en fonction des stimuli de la situation environnementale et de leur état cognitif.
Tous les sentiments possibles d'avoir
A
à bout
à bout
à cran
- à crin
- à l’aise
- à la noce
- à plat
- abasourdi
- abattu
- abattu
- abruti
- absent
- absorbé
- acariâtre
- accablé
- accablé
- acerbe
- acrimonieux
- admiratif
- Admiration
- adouci
- affaibli
- affecté
- affermi
- affligé
- affolé
- agacé
- agité
- agité
- ahuri
- aimant
- alangui
- alarmé
- alerte
- allégé
- allègre
- aller au coeur
- altier
- amadoué
- amer
- amoindri
- Amour
- amoureux
- amusé
- anesthésié
- anesthésié
- anesthésié
- Angoisse
- angoissé
- animé
- anxieux
- apaisé
- apathique
- apeuré
- apitoyé
- appesanti
- ardent
- assommé
- assommé
- assourdi
- assouvi
- asticoté
- atone
- atrabilaire
- atteint
- attendri
- attentif
- atterré
- attiré
- attristé
- au bout du rouleau
- au septième ciel
- aux abois
- aux anges
- aux cent coups
- Aversion
- avide
- avoir de la peine
- avoir des sueurs froides
- avoir du vague à l’âme
- avoir la frousse
- avoir la hantisse
- avoir la pétoche
- avoir la trouille
- avoir le bourdon
- avoir le cafard
- avoir le coeur au bord des
- avoir le coeur brisé
- avoir le coeur dans la
- avoir le coeur gros
- avoir le coeur lourd
- avoir le coeur percé
- avoir le coeur serré
- avoir le souffle coupé
- avoir les foies
- avoir les grelots
- avoir les jetons
- avoir les nerfs à fleur de
- avoir les nerfs en boule
- avoir les nerfs en pelote
- avoir quelque chose sur le
- avoir quelque chose sur le
- avoir un coup de sang
- B
- baisser les bras
- baisser les bras
- ballotté
- battre sa coulpe
- béat
- bien disposé
- bienheureux
- blasé
- blessé
- blindé
- blindé
- bloqué
- bloqué
- bluffé
- bouillonnant
- bouillonnant
- bouleversé
- bouleversé
- broyer du noir
- C
- cafardeux
- calme
- captivé
- centré
- Chagrin
- chagriné
- chancelant
- charmé
- chaviré
- chaviré
- chaviré
- choqué
- choqué
- circonspect
- claqué
- coeur
- coeur
- Colère
- coléreux
- comblé
- comblé
- comme une âme en peine
- Compatissant
- compatissant
- compréhensif
- concentré
- concerné
- conciliant
- Confiance
- confiant
- confondu
- confondu
- confortable
- conforté
- Confus
- confus
- confus
- consolé
- consolidé
- consterné
- content
- contracté
- contrarié
- contrarié
- Contrariété
- contristé
- contrit
- cool
- coupable
- coupable
- coupé
- courir sur le haricot
- courroucé
- Crainte
- craintif
- crevé
- crispé
- curieux
- D
- d’humeur acariâtre
- d’humeur allègre
- d’humeur amicale
- d’humeur aventureuse
- d’humeur badine
- d’humeur bougonne
- d’humeur bourrue
- d’humeur câline
- d’humeur chagrine
- d’humeur enjouée
- d’humeur espiègle
- d’humeur expansive
- d’humeur exubérante
- d’humeur folâtre
- d’humeur guillerette
- d’humeur hostile
- d’humeur insouciante
- d’humeur jubilatoire
- d’humeur massacrante
- d’humeur noire
- d’humeur noire
- d’humeur pétillante
- d’humeur querelleuse
- d’humeur réprobatrice
- d’humeur revêche
- d’humeur rieuse
- d’humeur ronchonneuse
- d’humeur voluptueuse
- dans des affres
- dans des transes
- dans des transes
- dans l’indicible
- dans l’indicible
- dans l’unité
- dans l’unité
- dans la béatitude
- dans la plénitude
- dans tous ses états
- dans tous ses états
- dans tous ses états
- de bonne humeur
- de flan
- de mauvaise humeur
- débordé
- débordé
- déboussolé
- déchargé
- décharger sa bile
- déchiré
- déchiré
- déchiré
- déconcerté
- déconfit
- déconnecté
- décontenancé
- décontracté
- découragé
- décrispé
- déçu
- dédaigneux
- défait
- défiant
- Dégoût
- dégoûté
- dégrisé
- délassé
- délesté
- délivré
- démobilisé
- démonté
- démoralisé
- démotivé
- démuni
- dépassé
- dépaysé
- dépité
- dépourvu
- déprimé
- déprimé
- dérangé
- dérangé
- déréglé
- déridé
- dérouté
- désabusé
- désappointé
- Désappointement
- désarçonné
- désarmé
- désemparé
- désenchanté
- désespéré
- désespéré
- désillusionné
- désoeuvré
- désolé
- désorienté
- déstabilisé
- détaché
- détendu
- déterminé
- détraqué
- devenir chèvre
- diminué
- disponible
- dispos
- distant
- distrait
- distrait
- diverti
- divisé
- dubitatif
- E
- ébahi
- éberlué
- ébloui
- ébranlé
- ébranlé
- écartelé
- échauffé
- écoeuré
- écœuré
- effaré
- effarouché
- effondré
- effrayé
- égal
- égaré
- égayé
- électrisé
- emballé
- embarrassé
- embarrassé
- embarrassé
- embêté
- embrasé
- embrouillé
- embrouillé
- émerveillé
- emmêlé
- emmêlé
- émotionné
émoustillé
empli de bienveillance
empli de tendresse
emporté
empressé
empressé
ému
ému
ému
en alerte
en avoir assez
en avoir gros sur le coeur
en avoir marre
en avoir par-dessus la tête
en avoir plein le dos
en avoir ras le bol
en avoir sa claque
en avoir sec
en boucher un coin
en colère
en confiance
en désarroi
en désarroi
en détresse
en détresse
en effervescence
en expansion
en extase
en harmonie avec
en liesse
en manque
en paix
en pétard
en plein désarroi
en pleine forme
en rester comme deux
en retrait
en rogne
en suspens
en suspens
enchanté
encouragé
endormi
Endormissement
énergétisé
énervé
enflammé
engoué
engourdi
engourdi
enivré
enjoué
enlevé
Ennui
ennuyé
ennuyé
enragé
ensorcelé
entêté
enthousiaste
envieux
envieux
envoûté
épanoui
épanoui
épaté
épaté
éperdu
éperdu
éperonné
éperonné
éploré
épouvanté
épris
éprouvé
épuisé
équilibré
éreinté
essoufflé
estomaqué
éteint
éteint
étiolé
étiolé
étonné
Etonnement
étourdi
étourdi
être à bout de nerf
euphorique
éveillé
exalté
exalté
exaspéré
excédé
excité
excité
Extase
extatique
exténué
exultant
F
fâché
faire endêver
faire tourner les sangs
faire tourner les sangs
fasciné
Fatigue
fatigué
fébrile
fendre le coeur
fier
figé
flageolant
flapi
flegmatique
fortifié
fou de joie
fou furieux
foudroyé
fourbu
frappé
frappé
frappé de stupeur
frémissant
frétillant
froissé
frustré
furax
furibond
furieux
G
gai
galvanisé
garder rancune
gavé
gêné
glacé de peur
gonflé à bloc
gorge
grincheux
grisé
grognon
guilleret
H
haineux
harassé
hargneux
hébété
hérissé
hérissé
hésitant
hésitant
heureux
heurté
hilare
honteux
Horreur
horrifié
horripilé
hors de ses gonds
hors de soi
I
impassible
impatient
impatient
impavide
imperturbable
impliqué
impressionné
impuissant
inattentif
incertain
incommodé
incommodé
inconfortable
inconfortable
incrédule
incrédule
indécis
indécis
indéterminé
indifférent
indigné
indolent
inébranlable
inerte
inquiet
Inquiétude
insatisfait
insensibilisé
insouciant
inspiré
instable
interdit
intéressé
Intérêt
interloqué
interpellé
intimidé
intimidé
intrigué
intrigué
irascible
irrésolu
irrésolu
irrité
ivre de rage
J
jaloux
jaloux
Joie
joyeux
jubilant
K
K.-O.
L
languissant
las
lassé
léger
léthargique
lèvres
libéré
libre
lourd
lourd
lugubre
M
mal à l’aise
mal à l’aise
mal à l’aise
mal assuré
mal assuré
mal disposé
malheureux
marri
maussade
mécontent
mécontent
médusé
méfiant
méfiant
mélancolique
Mépris
mi-figue, mi-raisin
misérable
miséricordieux
mobilisé
morne
morose
morose
mortifié
moulu
N
n’en pouvoir plus
navré
ne pas en mener large
ne pas savoir sur quel
ne pas savoir sur quel
nerveux
neurasthénique
nonchalant
nostalgique
nourri
nourri
O
Obstination
offusqué
ombrageux
Optimisme
optimiste
Outré
outré
ouvert
P
paisible
paniqué
pantelant
pantelant
pantois
partagé
passionné
paumé
paumé
peau
peinard
peiné
penaud
pensif
perdre la boussole
perdre pied
perdu
perplexe
perplexe
perturbé
perturbé
Pessimisme
pessimiste
pessimiste
pétilant
pétrifié
pétulant
Peur
pied danser
pied danser
piqué au vif
piteux
piteux
placide
plein
plein
plein d’acharnement
plein d’acharnement
plein d’affection
plein d’aigreur
plein d’amour
plein d’amour
plein d’animosité
plein d’aplomb
plein d’application
plein d’appréciation
plein d’appréhension
plein d’ardeur
plein d’assurance
plein d’atermoiement
plein d’aversion
plein d’effervescence
plein d’effroi
plein d’élan
plein d’émoi
plein d’empathie
plein d’énergie
plein d’énergie
plein d’entrain
plein d’équanimité
plein d’espoir
plein d’exécration
plein d’hardiesse
plein d’inclination
plein d’ire
plein d’opiniâtreté
plein de bénignité
plein de bile
plein de chaleur
plein de commisération
plein de compassion
plein de convoitise
plein de courage
plein de douceur
plein de doute
plein de félicité
plein de ferveur
plein de feu
plein de fiel
plein de fièvre
plein de fièvre
plein de fougue
plein de frénésie
plein de frousse
plein de gratitude
plein de gratitude
plein de hâte
plein de hâte
plein de hâte
plein de liesse
plein de mansuétude
plein de persévérance
plein de pétulance
plein de pitié
plein de prévenance
plein de pudeur
plein de quiétude
plein de rancoeur
plein de rancune
plein de récrimination
plein de regret
plein de réprobation
plein de répugnance
plein de ressentiment
plein de révérence
plein de scrupules
plein de sympathie
plein de ténacité
plein de tendresse
plein de tergiversation
plein de torpeur
plein de trac
plein de véhémence
plein de vénération
plein de vertige
plein de vie
plein de vivacité
plein de zèle
plombé
plombé
plus mort que vif
plus mort que vif
plus mort que vif
pondéré
porter sur les nerfs
posé
poussé à bout
prendre feu
prendre feu
prendre la mouche
prendre ombrage
préoccupé
préoccupé
présent
Prétention
pris au dépourvu
pris de court
proche
prostré
prostré
prudent
Q
quiet
R
radieux
radouci
raffermi
rafraîchi
ragaillardi
ramolli
rassasié
rasséréné
rassuré
ravi
ravigoté
rayonnant
rebêqué
rebuté
rebuté
réchauffer le coeur
réconforté
reconnaissant
récréé
recru
réduit au désespoir
refroidi
régénéré
regonflé
réjoui
relâché
relax
relaxé
relié
rembruni
rembruni
remonté
remonté
remonté
Remords
rempli de bonheur
rempli de répulsion
rendu
renfermé
renforcé
renforcé
renversé
repentant
reprendre haleine
repu
réservé
résigné
résigné
résolu
rester bouche bée
rester de marbre
réticent
rétif
retourné
rêveur
revigoré
révolté
révulsé
riant
rieur
rompu
ronds
roué de fatigue
S
s’échauffer la bile
saisi
saisi
sans élan
sans élan
sans entrain
sans entrain
satisfait
satisfait
saturé
saturé
scandalisé
sceptique
sceptique
scotché
se faire de la bile
se faire du mauvais sang
se faire du mouron
se faire un sang d’encre
se fendre la gueule
se foutre en bombe
se mettre en boule
se retourner les sangs
se ronger les moelles
se ronger les poings
se ronger les sangs
secoué
secoué
sécurisé
séduit
sensibilisé
sensible
serein
Sérénité
seul
sidéré
sombre
sombre
somnolent
Songerie
soucieux
soucieux
soufflé
souffrant
soulagé
soûlé
soulever le coeur
Soumission
soupçonneux
soupçonneux
sous pression
stable
stimulé
stimulé
stoïque
Stress
stupéfait
submergé
submergé
submergé de joie
suffoqué
sûr de soi
sur des braises
sur des charbons ardents
sur la défensive
sur la réserve
sur la retenue
sur le qui-vive
sur les dents
sur les nerfs
sur ses gardes
surexcité
surexcité
surmené
surmené
surpris
Surprise
survolté
survolté
susceptible
suspicieux
suspicieux
T
tanné
taper sur les nerfs
tendu
tenir au cœur
tenté
terrassé
terrassé
Terreur
terrifié
terrorisé
tiède
timide
timoré
tiraillé
titillé
titillé
titubant
tomber de haut
tomber des nues
tonifié
touché
touché
tourmenté
tourmenté
tracassé
tracassé
tranquille
transi
transi
transi
transporté
traumatisé
traumatisé
traumatisé
tremblant
trémulant
triste
Tristesse
troublé
troublé
troublé
U ulcéré
usé
V
vacant
vacillant
vanné
vaseux
vaseux
vexé
vibrant
vide
vidé
vif
Vigilance
vivant
vivifié
vulnérable
vulnérable
Z
zen
Théories dites « émotions de base »
Les émotions secondaires, la nostalgie par exemple, sont des mélanges des émotions de base. On parle également parfois d'émotions mixtes pour nommer les émotions secondaires. Par exemple, d'après Paul Ekman la honte est une émotion mixte, à la base un mélange de peur et de colère (bloqué ou retournée contre soi)[6].
Théories de l'évaluation cognitive
Selon les théories de l'évaluation cognitive, aussi appelées théories de l'appraisal, l'émotion est le fruit des évaluations cognitives que l’individu fait au sujet de l’événement, qu’il soit externe ou interne, ou de la situation, qui initie l’émotion.
Ces théories se distinguent des théories des émotions de base en ce qu’elles supposent des mécanismes de genèse communs à toutes les émotions. Cette approche suppose que, pour comprendre les émotions, il est tout d’abord nécessaire de comprendre les évaluations que l’individu fait au sujet des événements de son environnement. Une évaluation cognitive est définie comme un processus cognitif, rapide, automatique, inconscient, dont la fonction est d’évaluer les stimuli perçus sur la base de critères particuliers (Magda Arnold, 1960).
Le modèle des composantes proposé par Klaus Scherer (1984, 1988, 2001) fournit une définition précise de la nature des émotions. En effet, il définit une émotion comme une séquence de changements d’état intervenant dans cinq systèmes organiques de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l’évaluation d’un stimulus externe, ou interne, par rapport à un intérêt central pour l’individu. Il propose de définir l'émotion comme une séquence de changements d’état intervenant dans cinq systèmes organiques : cognitif (activité du système nerveux central), psychophysiologique (réponses périphériques), motivationnel (tendance à répondre à l'événement), moteur (mouvement, expression faciale, vocalisation), sentiment subjectif.
La plupart des théories de l’émotion soutiennent l’idée que la nature spécifique de l’expérience émotionnelle dépend du résultat d’une évaluation d’un évènement en termes de significativité pour la survie et le bien être de l’individu. Dans la théorie de Scherer, le set de critères permettant d’évaluer l’évènement est appelé « stimulus evaluation checks (SEC’s) ». Suite au résultat de cette évaluation, il sera possible de prédire le type et l’intensité de l’émotion élicité par l’événement. Les SEC’s sont organisés autour de quatre objectifs principaux qui se subdivisent encore en objectifs secondaires. Les SEC’s majeurs correspondent aux types d’informations les plus importantes dont a besoin l’organisme pour avoir une réaction appropriée. Il s’agit de :
- Est-ce que cet évènement est pertinent pour moi ? Est-ce qu’il affecte directement ma personne ou mon groupe social ? (pertinence)
- Quelles sont les implications ou les conséquences de cet évènement et à quel point vont-elles affecter mon bien-être ou mes buts à court et long terme ? (implications)
- À quel point suis-je capable de faire face à ces conséquences ? (potentiel de coping)
- Quelle significativité a cet évènement par rapport à mes convictions personnelles ainsi que face aux normes et valeurs sociales ? (significativité normative)
L’évaluation de ces checks se fait toujours de manière subjective. Elle dépend donc des perceptions et des inférences que peut faire un individu d’une situation. De plus, comme déjà suggéré par Lazarus et Folkman (1984), l’évaluation n’a pas lieu qu’une seule fois, elle se répète dans un processus nommé réévaluation (« reappraisal ») qui permet de se réadapter progressivement à l’événement.
Contrairement aux théories des émotions discrètes, le modèle des composants ne se limite pas à un nombre restreint d’émotions (colère, joie, peur, tristesse, dégoût...). Au contraire, le processus émotionnel est considéré comme un pattern de fluctuations constantes de changements dans différents sous systèmes de l’organisme permettant de faire ressortir un très large spectre d’états émotionnels. Cependant, la théorie ne rejette pas le fait qu’il existe des patterns d’adaptation plus fréquents chez les organismes qui reflètent des résultats récurrents d’évaluation de l’environnement. Par exemple, des réactions comme le combat ou la fuite sont universelles et il n’est pas étonnant de constater que les émotions qui leur sont associées, la colère et la peur, se retrouvent chez toutes les espèces. Selon le modèle, il paraît très vraisemblable que d’une même combinaison de résultats aux checks d’évaluation l’on puisse aboutir à des patterns réguliers de changements d’états spécifiques. C’est pour cette raison que Scherer parle d’émotions modales pour décrire ces résultats prédominants aux SEC’s qui sont dus à des conditions de vie générales, des contraintes de l’organisation sociale et des similarités dans l’équipement génétique et que l’on retrouve donc dans presque tous les langages sous le terme d’une expression verbale courte, comme un simple mot. Cependant, l’avantage que possède les SEC’s est de pouvoir fournir un grand nombre de différents états émotionnels d’intensités différentes ce qui semble mieux correspondre aux ressentis des individus.
Théorie du système interruptif
Herbert Simon, prix nobel d'économie et spécialiste de la psychologie cognitive développe une théorie en 1967 du système interruptif de la décision linéaire. Il définit trois groupes de besoins en temps réel d'un individu :
- Besoins surgissant face à des évènements incertains (stimuli de bruits ou visuels soudains) qui pourraient signaler un danger
- Besoins physiologiques qui sont des stimuli internes par exemple la faim, la soif, l'épuisement
- Associations cognitives qui sont des stimuli forts provenant d'associations mnésiques, par exemple, le souvenir d'une peur.
Il a dit « Quand les hommes utilisent de l'information, ils consomment de l'attention. La fonction d'émotion est de contrôler l'attention ».
Bibliographie
Ouvrages
- Le sujet des émotions au Moyen Age, Damien Boquet, Piroska Nagy, Beauchesne, 2009
- Le langage social des émotions. Études sur les rapports au corps et à la santé, Fabrice Fernandez, Samuel Lézé, Hélène Marche, Anthropos-Economica, Coll. Sociologiques, Paris, 2008.
- Fabrice FERNANDEZ,Samuel LEZE,Hélène MARCHE (dir.), Les émotions. Une approche de la vie sociale, Paris, Les Editions des Archives Contemporaines, 2014[7].
- La Force des émotions, François Lelord et Christophe André, Odile Jacob, 2001
- Les Émotions, Robert Dantzer, PUF, Coll. Que sais-je?, Paris, 2002
- Émotions et sentiments : une construction sociale, Charmillot, Dayer, Farrugia, Schurmans (dir.), L'Harmattan, série Sociologie de la connaissance, 2008
- (en) The Psychology of emotions: The allure of human face, Freitas-Magalhaes. Oporto: University Fernando Pessoa Press.
- Les états d'âme, un apprentissage de la sérénité, Christophe André 2011 chez Odile Jacob
Revues
- Revue Sciences Humaines :
- « Les émotions donnent-elles sens à la vie ? », n°171, 2006
- « La force des passions », n°141, 2003
Articles
- "Le syndrome narratif : théorie et terrain", in CAHIERS INTERNATIONAUX DE SOCIOLOGIE, (Farrugia Francis), Vol. CXXVII (269-289), PUF, 2009, http://www.cairn.info/revue-cahiers-internationaux-de-sociologie-2009-2-p-269.htm
- « Socio-anthropologie de la connaissance », SOCIOLOGIES [En ligne], Dossiers, Émotions et sentiments, réalité et fiction, (Farrugia Francis), mis en ligne le 1er juin 2010, URL : http://sociologies.revues.org/index3140.html
- "Le syndrome narratif : une « inquiétante étrangeté » ", SOCIOLOGIES [En ligne], Dossiers, Émotions et sentiments, réalité et fiction, (Farrugia Francis), mis en ligne le 1er juin 2010, URL : http://sociologies.revues.org/index3152.html
Références
- plupart des théories de l’émotion soutiennent l’idée que la nature spécifique de l’expérience émotionnelle dépend d
- résulta
- d’une évaluation d’un évènement en termes de significativité pour la survie et le bien être de l’individu.
- ans la théorie de Scherer, le set de c
- tères permettant d’évaluer l’évènement est appelé «
- timulus evaluation
- ecks (SEC’s) ». Suite au résultat de cette éva
Voir aussi
Articles connexes
- Acte gratuit
- Biais émotionnel
- Communication non verbale
- Détecteur de mensonge
- Humeur
- Intelligence émotionnelle
- Liste des concepts de la philosophie
- Narcolepsie (les émotions sont inductrices de l'un des symptômes appelé Cataplexie)
- Olfaction
- Sexualité
- Sociologie des émotions
- Travail émotionnel
Liens externes
- Le cerveau émotionnel, par Françoise Lotstra, neurologue. Consacré aux liens entre le cerveau et les émotions.
- Un dossier d'articles sur les émotions
- Site spécialisé sur la honte
- Vidéo sur Antonio Damasio, neurologue
- Guide des émotions