Kim Wilde

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Kim Wilde, de son vrai nom Kimberley Smith, née le 18 novembre 1960 à Chiswick, dans l'ouest de Londres, est une chanteuse et une icône de la culture populaire anglaise.

Son père est le rocker des années 1950 Marty Wilde (de son vrai nom Reginald Smith) et sa mère est Joyce Baker, ancien membre des chanteuses et danseuses The Vernons Girls. Kim Wilde achève ses études au St Albans College of Art and Design en 1980. Elle débute sa carrière de chanteuse en janvier 1981 avec le titre Kids in America, qui est instantanément un succès : numéro 2 dans les charts britanniques, dans le top 5 de tous les pays d'Europe et même, 25e du classement Hot 100 aux États-Unis. Sur la couverture de son premier album, Kim Wilde, la chanteuse apparaît aux côtés de ses musiciens, Ricky Wilde, James Stevenson et Calvin Hayes, ce qui sera interprété par certains comme une tentative de récupérer l'esthétique et le succès du groupe Blondie.

Parmi ses succès ultérieurs, notons : Chequered Love et Cambodia, toujours en 1981, View From A Bridge et Love Blonde en 1982, ou encore You Keep Me Hangin' On en 1986 (reprise des Supremes). En Grande-Bretagne, Kim Wilde est détentrice du record du plus grand nombre de disques vendus pour une chanteuse.

Kim Wilde produit toujours plus ou moins régulièrement des disques (son dernier album, Never say never, est sorti en septembre 2006). Mais parallèlement à la musique, elle mène avec succès une carrière d'horticultrice et a dessiné de nombreux jardins. Elle a d'ailleurs publié deux livres sur le jardinage et figure avec son collègue Dave Fontain au Livre Guinness des records pour avoir effectué avec succès la transplantation du plus gros arbre.

Ses albums studio

Kim Wilde (1981)

Le premier album de Kim Wilde est sorti alors qu'elle avait vingt ans, et fit d'elle la popstar féminine la plus populaire d'Europe en quelques mois à peine. La plupart de la musique de cet album était interprétée par le groupe de rock symphonique The Enid, et les chansons étaient toutes écrites par Marty Wilde et Ricky Wilde, ce dernier se chargeant de la production de l'album. Sur le plan musical, l'album est surtout orienté vers le rock, ce qui n'est pas surprenant compte tenu de la participation de Enid, mais il contient également un morceau reggae ("Everything We Know") et des arrangement aux cuivres sur "2 6 5 8 0". Au niveau des paroles, Marty Wilde amena quelques surprises : en dehors des chansons d'amours évidentes, il y a aussi une chanson sur ce petit nombre de personnes qui souffrent en permanence de la sensation de bruit dans leur tête ("Water On Glass"), sur la dégradation des villes ("Our Town") et une chanson sur une théorie selon laquelle le son est vivant ("Tuning In Tuning On"). Les simples "Kids In America" et "Chequered Love" furent de grands succès dans toute l'Europe, le premier étant devenu depuis une pop song classique.

L'album entra dans les charts britanniques en 10e position, progressant dans le Top 3 la semaine suivante. Pendant la promotion de l'album, le groupe de Kim Wilde était formé de Ricky Wilde, James Stevenson et son futur petit ami Calvin Hayes, ceux-ci apparaissant sur la pochette de l'album. Kim Wilde précisa plus tard qu'à cette époque, il était difficile pour une femme de lancer toute seule une carrière sérieuse dans la musique pop, et que le groupe était affiché sur la pochette pour donner de la crédibilité à l'album. Elle fut pourtant accusée de tenter de copier l'allure du groupe américain Blondie, alors très connu.

Select (1982)

Le premier simple de cet album, Cambodia, sortit en décembre 1981 et indiqua alors une nouvelle orientation sonore du clan Wilde. Les Enid n'étaient plus présents, tandis que les synthétiseurs et la musique électronique faisaient leur entrée. A nouveau, les chansons étaient écrites par Marty et Ricky Wilde, produites par Ricky Wilde. Ceci donna du grain à moudre à la presse musicale dite "sérieuse" : Kim Wilde n'était-elle qu'une poupée dirigée par sa famille ? En réalité, Kim ne faisait que profiter du talent de son père et de son frère. Les textes sont aussi inspirés que sur le premier album : le second simple View From A Bridge et le morceau "Wendy Sadd" semblent aborder le suicide, "Chaos At The Airport" décrit un cauchemar impliquant des avions et "Ego" est tout le contraire d'une chanson d'amour. Musicalement, les années 80 avaient vraiment commencé : synthétiseurs et boîtes à rythmes dominent sur l'album. Une chanson rock à l'ancienne apparaît vers la fin de l'album : "Can You Come Over" enregistrée chez les Wilde. La pochette est une photographie de Gered Mankowitz.

Cet deuxième album très attendu de Kim Wilde connut un grand succès dans la plupart des charts européens, sans toutefois surpasser le succès du premier album.

Catch as Catch Can (1983)

La tournée européenne de Kim Wilde dura de novembre à décembre 1982, et fut suivie d'un silence de six mois. Kim Wilde revint alors avec le simple Love Blonde, une chanson de style jazz/swing, dont le texte ironise sur l'image de bombe blonde à laquelle des médias avaient associé Kim Wilde les années précédentes. C'est le seul morceau de ce type de l'album 'Catch As Catch Can' qui reste dominé par la musique électronique comme c'était le cas sur l'album 'Select'. Toutes les chansons sont une nouvelle fois écrites par Marty et Ricky Wilde, sauf le deuxième simple Dancing In The Dark, écrit par Nicky Chinn et Paul Gurvitz. L'album est produit par Ricky Wilde. Quelques chansons semblent raconter une histoire ("House Of Salome", qui fut un simple dans quelques pays, "Sing It Out For Love") tandis que "Dream Sequence" est l'un des textes les plus fantaisistes de Marty Wilde, décrivant ce qui semble être une suite aléatoire d'images. La photographie d'une bleu froid sur la pochette de l'album est de Sheila Rock.

L'album souffra de critiques mitigées dans la presse et du manque de succès des simples. Même la nouvelle tournée accompagnant cet album ne put empêcher des ventes déclinantes, bien que rétrospectivement, cet album n'a pas si mal vieilli. Des bruitages électroniques pittoresques et une atmosphère musicale magnifiquement élaborée font de cet album l'un des plus intéressants du répoertoire de Kim Wilde.

Teases & Dares (1984)

C'est le premier album de Kim Wilde pour MCA, après qu'elle ait quitté RAK, qui avait publié ses trois premiers albums. L'album est produit par Ricky et Marty Wilde, qui y ont également signé la plupart des chansons. Cependant, on y trouve également deux chansons composées et écrites par Kim : "Fit In" et "Shangri-la", aux textes très personnels. "Fit In" est inspirée par l'anecdote de voisins de Kim frappant leur plafond alors qu'elle écoutait un Maxi-45 tours de Frankie Goes To Hollywood, "Shangri-la" semble décrire l'aspiration a être en un endroit où il n'y aurait pas le moindre souci. Au début, les simples extraits de l'album semblèrent confirmer le déclin des ventes des albums précédents, puisque The Second Time et The Touch ne rencontrèrent pas vraiment le succès. Malgré tout, "The second time" entra dans le Top 10 en Allemagne et fut considéré là-bas comme le simple marquant le grand retour de Kim Wilde. Vers la fin de 1984, Kim Wilde fut élue pour la troisième fois "Popstar féminine la plus populaire" par le magazine allemand "Bravo", alors que Madonna se trouvait nettement moins bien placée dans le classement. Le troisième simple, Rage To Love (remixé par Dave Edmunds), fut le premier de Kim Wilde en trois ans à entrer au Top 20 des simples. A ce moment, Kim avait entamé sa troisième tournée européenne, jouant partout à guichets fermés.

Kim Wilde fut relookée pour The Second Time par XL Design, passant d'une fille aux cheveux décolorés portant des vêtements élimés à une sorte de déesse de science-fiction inspirée de Barbarella, ce qui brouilla son image auprès de certains fans, qui la voyaient toujours comme la fille de la porte d'à-côté. La pochette de l'album fut citée comme l'un des facteurs explicatifs des ventes médiocres, en cela qu'elle pouvait détourner des acheteurs. Kim Wilde revint alors à une image qui lui convenait mieux pour les deux simples suivants : Pour la promo de Rage To Love, elle porta un blouson Teddy Boy de son père, assorti au thème rétro et rockabilly de la chanson. La prise de contrôle de son image par Kim Wilde sembla un choix pertinent, comme le succès de l'album suivant devait le démontrer.

Another Step (1986)

Le cinquième album de Kim Wilde propose 12 à 13 morceaux (selon les éditions) et rassemble un panel hétéroclite d'auteurs/compositeurs. Another Step fut un triomphe artisitique pour Kim Wilde, qui co-signe ici plus de la moitié des chansons, mais il n'en fut pas de même au niveau commercial. La plupart des morceaux sont produits par Ricky Wilde, mais sur d'autres on note la participation de Reinhold Heil, Richard James Burgess, Rod Temperton, Dick Rudolph et Bruce Swedien.

La première moitié des chansons (la face A de l'édition originelle vinyle) est plutôt rythmée, tandis que l'ex-"face B" contient des ballades. Le premier morceau de l'album est une reprise du tube des Supremes, You Keep Me Hangin' On. Extrait en simple, il est n°1 aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et fait presqu'aussi bien en Grande-Bretahgne où il est n°2. Le deuxième simple est Another Step (Closer To You), un duo avec le chanteur de soul britannique Junior Giscombe. Il est le premier simple co-signé par Kim et atteint le Top 10. Le troisième et dernier simple, Say You Really Want Me, agite la controverse quand le vidéo clip est censuré dans les programmes pour enfants : il montre Kim Wilde se contorsionner sur un lit en s'musant avec un collier de perles. Malgré l'image lascive et la publicité l'accompagnant, cette chanson remixée pour l'occasion ne perça pas dans les charts et il n'y eut pas d'autres simples extraits de l'album.

Tous les morceaux d' Another Step marquent une prise de distance avec le son synthétique des albums précédents. Il y a plus de guitares sur beaucoup de chansons : "The Thrill Of It" et "I've Got So Much Love" ont une tonalité 'rock' marquée. Les ballades sont émouvantes et bien produites, la plus notable étant la chanson concluant l'album : "Don't Say Nothing's Changed", écrite et produite par Kim elle-même.

Une nouvelle édition de cet album fut éditée quelques mois après la première, avec une nouvelle pochette et des morceaux supplémentaires, mais cela ne permit pas de relancer le disque. C'est aujourd'hui devenu une pièce de collection pour les fans. Kim Wilde confirma sa réputation d'artiste à singles avec cet album, puisqu'encore une fois les ventes de l'album furent décevantes malgré le très gros succès des chansons qui en étaient extraites. Kim Wilde précisa quelques fois que c'était probablement une erreur de sa part de ne pas avoir fait plus d'efforts pour percer le marché américain par des tournées après qu'elle y ait fait son premier numéro un.

Close (1988)

Produit par Ricky Wilde et Tony Swain, Close est le dernier album sur lequel Marty Wilde est crédité en tant que co-auteur, et le premier sur lequel Kim Wilde en a beaucoup, puisqu'elle a ici co-écrit huit des dix morceaux de l'album. Le sixième Kim Wilde est considéré comme son album le plus varié par les fans, les critiques et Kim Wilde elle-même. Chaque morceau possède sa propre ambiance, et beaucoup de genres de la musique pop sont représentés sur l'album : dance, ballades, rock et midtempo. Commercialement parlant, chacun des morceaux aurait pu faire l'objet d'une sortie en simple.

Ce n'est donc pas une surprise que cinq simples furent extraits de l'album : Hey Mister Heartache, le premier, comprend de nouveau des choeurs de Junior Giscombe, You Came, un hommage à Marty, premier enfant de Ricky et neveu de Kim, fut le premier succès de ces cinq simples en combinant des paroles émouvantes et une mélodie très percutante, et reste la composition la plus forte de Kim Wilde. "You Came" manqua de peu de le Top 40 américain en culminant en 41e place au Billboard. Never Trust A Stranger était un retour en arrière au anciennes chansons de Kim Wilde, un sujet mélodramatique traité à grands renforts de guitares. Four Letter Word, la dernière chanson écrite par Marty et Ricky Wilde pour Kim, est une ballade émouvante sur un amour perdu, et Love In The Natural Way est une ballade pop. Parmi les autres morceaux, "Stone", est une chanson dynamique accusant les leaders mondiaux de ne rien faire pour traiter les problèmes environnementaux auxquels la planète fait face, "Lucky Guy" est une reprise de Todd Rundgren, et "European Soul" est une chanson sur le peintre Marc Chagall. Sorti pendant l'été 1988, l'album restera dans les charts britanniques pendant 38 semaines, aidé en cela par le fait que Kim Wilde fit la première partie de la tournée européenne de Michael Jackson. Il a également atteint le Top 10 de presque tous les pays scandinaves, l'Autriche et l'Allemagne et ses ventes ont dépassé les 2 millions d'exemplaires.

Love Moves (1990)

Love Moves contient six chansons écrites par Ricky et Kim Wilde et quatre autres par Kim Wilde et Tony Swain. Le tout est produit par Ricky Wilde.

La promotion du premier album de Kim Wilde des années 90 commença avec la sortie du simple "It’s Here" au printemps 1990, une chanson mélodieuse, légère et rythmée avec des guitares espagnoles au goût estival, où Kim décrit sa quête d'un endroit à elle dans un monde livré à la compétition. Evidemment, cet album visait de retrouver le succès de l'album Close, mais malheureusement, ce ne fut pas le cas. Il n'a pas de raisons claires pour cela : les textes étaient aussi sentimentaux qu'ils avaient pu l'être avant et la musique mélodieuse comme jamais, en particulier les chansons extraites en simple (aussi solides que les simples de l'album précédent). Des critiques dénigraient le genre pop excessivement classique de l'album et l'utilisation des mêmes arrangements sur tout l'album. Peut-être était-ce là le coeur du problème, car contrairement à l'hétérogénéité et la variété de Close, Love Moves était plus homogène avec des chansons cohérentes et légères. Comme d'habitude, tout avait été fait pour en faire un album marquant. Il y avait des invités, tels que Jaki Graham au chant ou Deon Estus à la basse. C'est le premier projet de Kim Wilde qui n'atteint aucun Top 40 en Grande-Bretagne ("Time", le second simple, est le plus mal classé des simples de toute sa carrière). Pourtant, cinq singles sont sortis dans toute l'Europe et seul "Can't Get Enough" reçut un peu d'écho eu dura un peu dans les classements français. Kim déclara dans plusieurs interviews récentes que cet album correspondant à un moment assez dépressif de sa vie, mais qu'il reste un de ses préférés.

Love Is (1992)

Pour son huitième album, Kim Wilde s'adjoignit les talents de Rick Nowels, compositeur qui avait déjà travaillé avec Belinda Carlisle parmi d'autres. Trois des onze chansons sont produites apr Nowels, tandis que les autres sont toutes produites par Ricky Wilde. La majorité des morceaux de cet album sont co-écrites par Kim. Elle avait fait une longue introspection, conduisant à la chanson "Who Do You Think You Are?", dans laquelle elle analyse son comportement tout au long de sa carrière. Il y a plus de chansons d'amour sur ce album qu'il n'y en a jamais au sur aucun autre précédent, des titres tels que "Touched by your magic" et "Heart Over Mind" sont représentatifs des thèmes abordés par les paroles.

Nowels apporta "Love Is Holy", une chanson qui toucha Kim Wilde dès qu'elle l'entendit en studio et qui devint le premier simple à entrer dans le Top 20 britannique en près de quatre ans. Les deux simples suivants ne purent faire aussi bien, l'ensemble fut bien accueilli par les critiques, qui remarquèrent les similitudes avec Belinda Carlisle dans quelques chansons. Le reste de l'album était plus en phase avec le son "Kim Wilde" : des riffs de guitare sur des synthés. Dans l'ensemble, le ton est plus introspectif et organique que dans la pop commerciale de Love Moves, et la chanson finale, "Too late", qui dépeint de façon très triste la perte de l'amour, est particulièrement marquante.

Now & Forever (1995)

Never Say Never (2006)

Collaborations

  • Le chanteur français Laurent Voulzy, fasciné par le personnage de Kim Wilde, a sorti en 1985 le titre Mes nuits sans Kim Wilde. Après l'avoir entendu, Kim Wilde a accepté d'y ajouter quelques phrases parlées : « Laurent, il est l'heure de dormir maintenant... Enlève tes lunettes... Play the game, Laurent... ».
  • Kim Wilde a enregistré en 2003 le duo Anyplace, anywhere, anytime avec la chanteuse allemande Nena.

Discographie

En comptant les compilations et les remix, Kim Wilde a sorti une cinquantaine d'albums.
Les albums les plus importants (contenant des chansons originales) sont :

Liens externes