Constitution du Sénégal

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Modèle:Palette Politique/Sénégal La Constitution de la République du Sénégal adoptée par référendum en 2001 est la quatrième que connaît le pays.

Constitution de 1959

Un référendum portant sur l'évolution des territoires d'outre-mer et la création d'une communauté franco-africaine est organisé par la France le 28 septembre 1958. Entre le choix ou le rejet d'une telle communauté, le Sénégal opte pour le OUI et devient une République membre de la Fédération du Mali, aux côtés du Soudan français.

La mise en place des institutions est dictée par la Constitution du , suivie par l'organisation des élections législatives le .

Comme dans d'autres pays d'Afrique subsaharienne, ce texte de 1959 s'inspire fortement de la Constitution française de 1958.

Constitution de 1960

C'est après l'éclatement de la Fédération du Mali que la constitution du est adoptée. Celle-ci réaffirme l'option d'un régime parlementaire avec Mamadou Dia comme chef du gouvernement en sa qualité de président du conseil et Senghor comme président de la république. Cette constitution restera en vigueur jusqu'après la crise de décembre 1962 entre les deux hommes. Elle sera remplacée par la constitution du 7 mars 1963 qui institue un régime présidentiel.

Constitution de 1963

Une nouvelle constitution est adoptée le 7 mars 1963. Elle établit un régime présidentiel. Le poste de Premier ministre est supprimé.

Ce nouveau texte subira une série de révisions en date du 20 juin 1967, du 26 février 1970, des 19 mars et 6 avril 1976, du 28 décembre 1978 et du 24 avril 1981.

Ces modifications successives permettent de passer progressivement d'un système de parti dominant, marquée par la personnalité charismatique de Senghor, à un régime multipartite intégral lors de l'élection d'Abdou Diouf.

Constitution de 2001

Elle est adoptée à la suite du référendum constitutionnel du 7 janvier 2001 qui recueille 94 % de votes positifs.

Les prérogatives du président de la République sont élargies. Il peut dissoudre l'Assemblée nationale du Sénégal. Le nombre de députés est de 150. Le Sénat du Sénégal est supprimé – il sera rétabli en 2007 de même que le Conseil économique et social.

En mars 2016, un référendum constitutionnel est prévu pour réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans[1].

Constitution du 20 mars 2016

Les Sénégalais ont voté OUI au projet de Constitution soumis au référendum le 20 mars 2016. Ce projet prévoit notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux (de 5 ans). Il sera également mis en place un Haut Conseil des Collectivités Territoriales en remplacement du Sénat qui a été supprimé dès l’accession du Président Macky Sall à la Présidence de la République. Les Sénégalais de l’extérieur éliront également leurs député à l'Assemblée Nationale.

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. « Sénégal: Macky Sall renonce à réduire la durée de son mandat en cours - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )

thiagua

  • (fr) « Constitution de la République du Sénégal du 24 janvier 1959 », dans P. F. Gonidec, Constitutions des États de la Communauté, etc., 1959, p. 103-113
  • (fr) « Loi sénégalaise du 26 août 1960 portant révision de la Constitution de la République du Sénégal », dans Les Constitutions des États africains d’expression française, 1960, p. 124-134
  • (fr) « Constitution de la République du Sénégal. Loi constitutionnelle no 63.22 du 7 mars 1963, modifiée par les lois constitutionnelles no 67.32 du 20 juin 1967, 68.04 du 14 mars 1968, et 70.15 du 26 février 1970 », dans Jean C. Gautron et M. Rougevin-Baville, Droit public du Sénégal, 1970, p. 423-438
  • (fr) Bruno Cheramy, « Une révision constitutionnelle au Sénégal », dans Éthiopiques, no 7, 1976, p. 13-21
  • (fr) Ismaïla Madior Fall (dir.), Textes constitutionnels du Sénégal : de 1959 à 2007 (réunis et commentés), Centre de recherches, d'étude et de documentation sur les institutions et les législations africaines (CREDILA), Dakar, 2007, 248 p.
  • (fr) Ismaïla Madior Fall, Évolution constitutionnelle du Sénégal : de la veille de l'indépendance aux élections de 2007, CREDILA, CREPOS, Dakar, 2007, 181 p.
  • (fr) Jean Pierre Hoss, « La révision constitutionnelle du 6 mai 1981 au Sénégal », dans Éthiopiques, no 27, juillet 1981, p. 21-31
  • (fr) D. G. Lavroff, « Sénégal : La constitution du 3 mars 1963 », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, 1963, no 2, p. 207-228
  • (fr) Mouhamadou Mounirou Sy, La protection constitutionnelle des droits fondamentaux en Afrique. L'exemple du Sénégal, Paris, L'Harmattan, 2007, 564 p. (ISBN 978-2-296-03271-2)
  • (fr) L. Muracciole, « La constitution de la république du Sénégal du 7 mars 1963 », Revue juridique et politique : Indépendance et coopération, 1963, no 17, p. 138-160
  • (fr) Doudou Ndoye, La Constitution du Sénégal commentée, complétée par Le règlement intérieur de l'Assemblée nationale, Le conseil constitutionnel et sa jurisprudence, La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, La déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, La charte africaine des droits de l'homme et des peuples, 1996, Éditions juridiques africaines, 1996, 146 p. (ISBN 2878380320)
  • (fr) J. M. Nzouankeu, La constitution sénégalaise commentée, Dakar, Bibliothèque de l'autodidacte, 1980
  • (fr) G. de Robillard de Beaurepaire, Le régime constitutionnel du Sénégal, Paris, Centre d'Études des problèmes politiques et juridiques du Tiers monde, 1964 (Thèse)

Liens externes