Jean Marc Dalpé
Nom de naissance | Jean Marc Dalpé |
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Naissance |
Ottawa ( |
Activité principale |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Poésie, théâtre, télévision |
Jean Marc Dalpé, né à Ottawa (Ontario, Canada) en 1957, est un écrivain et comédien franco-ontarien. Il est principalement dramaturge, scénariste et poète.
Biographie
Jean Marc Dalpé est membre fondateur du Théâtre de la Vieille 17 où il participe en 1979 à la création collective de Les murs de nos villages[1]. En 1981, Jean Marc Dalpé commence sa carrière au Théâtre du Nouvel-Ontario de Sudbury alors que Brigitte Haentjens y est nommée directrice. Ce théâtre est alors moribond. Un groupe de jeunes y développe un « projet de théâtre populaire (voire politique) et qui se veut également un élément dynamique dans la vie culturelle de la ville et du Nord ontarien». Il passe sept ans à vivre cette expérience essentiellement collective, intense et effervescente. Jean Marc Dalpé se considère dramaturge avant d'être poète[2]. Il y coécrit avec Brigitte Heantjens les pièces Hawkesbury Blues (1982) et 1932, la ville du Nickel, une histoire d'amour sur fond de mines (1984). Il écrit ensuite la pièce Le chien (1987), qui lui vaut le Prix du Gouverneur général en 1988[1],[3].
Thématique et esthétique
Les premières œuvres de Jean Marc Dalpé au début des années 1980 traduisent son identité ontaroise. Celles-ci s'inscrivent dans la transformation de la littérature franco-ontarienne au cours de la période 1970-1990 où une nouvelle génération d'auteurs, souvent du Nord de l'Ontario, expriment l'identité franco-ontarienne. Ses trois recueils poétiques écrits entre 1980 et 1984 abordent avec une forte émotion la patrie ontaroise distincte du milieu anglais, même si une langue mal parlée et des divisions intestines la menacent. Par exemple, dans son premier recueil Les murs de nos villages (1980) :
« Les murs de nos villages
nous hurlent comme les chiens enragés :
Prenez-le, Prenez-le, Prenez-le,
Prenez-le le pays
Prenez-le dans vos mains
Prenez-le dans vos bras
dans vos ventres
dans vos cœurs
Dansez avec le pays
--- Jean Marc Dalpé, Les murs de nos villages, 1980[4] »
Dans son second recueil Gens d'ici (1981), il exprime l'aliénation franco-ontarienne. Ensuite, dans le troisième recueil intitulé Et d'ailleurs, il magnifie l'attachement à Sudbury, tout en exprimant l'indifférence pour une ville comme New York ou encore le fossé culturel avec Paris, ainsi :
« La langue pour dire Paris n'est pas la mienne...
Je demeure l'étranger...
Je ne chanterai pas Paris...
--- Jean Marc Dalpé, Et d'ailleurs[5] »
Les pièces Hawkesbury Blues et 1932, la ville du Nickel, une histoire d'amour sur fond de mines s'inspirent de l'histoire de la classe ouvirère franco-ontarienne[1]. La pièce de théâtre Le chien, marquante de la littérature franco-ontarienne de l'époque, qui au contexte historique ontarois superpose le désarroi universel, connaît une diffusion ontarienne, québécoise et européenne. Jay, jeune dans la vingtaine, revient à la maison, ce qui amène une confrontation avec son père. La mère, la sœur et le grand-père, qui sont présents, témoignent de l'échec du mythe de la colonisation franco-ontarienne. Le patricide marque la rupture avec cette idéologie du passé. Il témoigne toutefois de la « décadence de l'homme moderne en perte de valeurs qui donne sens à sa vie »[3]. Cette pièce polysémique traduit des préoccupations identiaitres collectives en m¸eme temps que des interprétations plus psychologiques[1].
Le roman de Dalpé publié en 2001, Un vent se lève qui éparpille, lui vaut le Prix du Gouverneur général. Cette œuvre traite d'inceste entre un oncle et sa nièce.
Œuvres
Télévision
Théâtre
Roman
Traduction
Poésie
Documents audio
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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