Armée populaire de Corée

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Modèle:Ébauche militaire L'Armée populaire de Corée, créé le 8 février 1948, l'Armée populaire de Corée est la cinquième plus importante armée du monde en nombre de militaires (1 106&nbsp000 d'active et 4 700 000 de reserve) et la première en nombre de militaires pour 1 000 habitants (49,03).

La CIA estime que le pays consacre entre 20% et 25% de son PIB à l'armée, soit des taux comparables aux pays les plus armés au monde, comme la Syrie. La Corée du Nord justifie l'importance de l'effort militaire par la volonté de maintenir une parité militaire avec la Corée du Sud et les forces américaines qui y sont stationnées. Les dépenses militaires sud-coréennes représentent ainsi une part nettement plus faible de l'économie sud-coréenne (2,5% du PIB).

Néanmoins, selon Selig Harrison, directeur du programme Asie au Center for International Policy et chercheur au Woodrow Wilson International Center for Scholars à Washington, « la présence américaine permet à la Corée du Sud de minimiser les sacrifices qui seraient autrement nécessaires afin de maintenir ses hauts niveaux actuels de dépenses pour la défense. De même, le retrait des forces américaines obligerait Séoul à décider s’il recherche le même niveau de sécurité que celui aujourd’hui fourni par la présence américaine en augmentant ses dépenses de défense, ou si, à la place, l’objectif d’un compromis et d’une réunification avec le Nord serait mieux servi par la négociation avec ce dernier d’une réduction mutuelle des forces. » (source : The Korea Policy Review, février 2006, repris sur le site Korea is One [1]).

Il faut cependant noter que la contribution américaine n'est que de 22 500 hommes, alors que l'armée sud-coréenne compte environ 600 mille hommes sous les drapeaux. La Corée du Nord, quant à elle, consacre 25% de son PIB à l'armée et compte 49 militaires pour 1000 habitants[1], soit un niveau nettement supérieur à un pays comme Israël (33 pour 1000 habitants, source:http://factsofisrael.com/en/stats.shtml), bien moins peuplé, et qui malgré un état de guerre latent ne consacre que 7,7% de son PIB à l'armée.

La comparaison des seuls effectifs des troupes présentes au nord et au sud de la péninsule coréenne ne doit toutefois pas masquer les différences technologiques entre les deux camps ni le fait que la présence des forces américaines en Corée du Sud s'inscrit dans le « dispositif général de défense américain ». Ainsi, « en plus des coûts directs engendrés par leurs forces en Corée, 2 milliards de dollars par an en moyenne, les États-Unis dépensent plus de 40 milliards de dollars chaque année afin de maintenir le dispositif général de défense américain en Asie orientale et dans l’ouest du Pacifique, duquel dépend leur capacité à intervenir en Corée. » Et, toujours selon Selig Harrison : « Tout comme le complexe militaro-industriel s’oppose au Sud à des réductions mutuelles des forces, il y a aussi un complexe militaro-industriel au Nord, allié aux tenants de la ligne dure au sein du Parti du travail. Les réductions de forces ne sont pas appréciées par cette faction de la ligne dure à Pyongyang. » (source : The Korea Policy Review, février 2006, repris sur le site Korea is One [2]).

Le rôle majeur des forces armées en Corée du Nord (Armée populaire de Corée, APC) reflète la politique de songun : selon les mots de Kim Jong Il, "l'Armée d'abord". Pour Alexander Vorontsov, chercheur au Centre d'études politiques sur l'Asie du nord-est de la Brookings Institution, la politique de songun ne devrait cependant pas être réduite à une « impasse idéologique ». En effet, comme le démontre l'expérience de la Corée du Sud dirigée par le dictateur Park Chung-hee, une orientation militaire peut, sous certaines conditions, avoir des effets positifs sur la société. Il n' y a donc pas lieu de s'étonner, d'après A. Vorontsov, qu'au cours des derniéres années Kim Jong-il « se soit mis à parler en termes favorables de Park Chung-hee. »

Ainsi, la mise en œuvre de la politique de Songun au milieu des années 90 a amené l'armée à participer encore plus aux prises de décision sociales et économiques, au développement d'infrastructures à grande échelle et à la production de sa propre nourriture. Même si le service militaire dure 10 ans, il est en majorité consacré à des travaux dans divers secteurs de la vie socio-économique. L'idée selon laquelle l'armée serait un fardeau pour l'économie nord-coréenne devrait donc être relativisée, en ce qu'elle pourrait être aussi, sous certaines conditions, une ressource et un catalyseur pour le développement de l'économie nationale.

Toujours selon Alexander Vorontsov, la priorité donnée à l'armée accompagne une transformation graduelle de l'économie planifiée de la Corée du Nord dans la direction d'une économie mixte. Le résultat final pourrait être un réseau de grandes sociétés sur lesquelles l'État exerce un moindre contrôle et partageant des relations étroites avec les agences gouvernementales, similaires aux chaebol créées par Park Chung-hee en Corée du Sud (source : Alexander Vorontsov, North Korea's Military-First Policy: A Curse or a Blessing, Nautilus Institute [3]).

Forces nord-coréennes

(Sources : Military Balance IISS, repris par AFP)

Missiles balistiques

  • Scud C : missile balistique à un étage, de longueur 11,25 m, à charge conventionnelle de 700 kg, de portée 500 km. (Corée du Sud, sud de la Mandchourie, Vladivostok). Opérationnel.
  • Rodong-1 : missile balistique à un étage, de longueur 15,5 m, à charge nucléaire de 1 000 kg, de portée 1 300 km (Japon, Mandchourie, Pékin, cote Nord de la Chine). Opérationnel.
  • Taepodong-1 : missile balistique à 2 ou 3 étages, de longueur 25 m, à charge nucléaire de 1 000 kg, de portée 2 500 km (est de la Chine et de la Mongolie, Taïwan, sud-est de la Sibérie). Au banc d'essai.
  • Taepodong-2 : missile balistique à charge nucléaire de très longue portée 6 700 km (cote Ouest des États-Unis, une grande partie de l'Asie). En cours de développement.

Installations nucléaires

  • Pyongyang : un réacteur de recherche.
  • Pyongsan : une usine de combustible nucléaire.
  • Sunchon : une usine de combustible nucléaire.
  • Yongbyon : deux réacteurs nucléaires, un réacteur de recherche, deux usines de combustible nucléaire.
  • Pakchon : une usine de combustible nucléaire.
  • Taechon : un réacteur nucléaire.
  • Sinpo : deux réacteurs nucléaires en construction.