Aller au contenu

Battersea Power Station

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 juillet 2017 à 19:38 et modifiée en dernier par 86.131.110.187 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

 Battersea Power Station vue depuis un Eurostar arrivant à la Gare de Londres-Austerlitz
Battersea Power Station vue depuis un Eurostar arrivant à la Gare de Londres-Waterloo

La Battersea Power Station est une des premières grandes centrales électriques au charbon d'Angleterre. La production a été arrêtée en 1983, c'est aujourd'hui un bâtiment historique londonien et, depuis 2007, un monument classé de Grade II* (niveau II)[1].

Emplacement

La Battersea Power Station se situe au sud-ouest de Londres, sur la rive sud de la Tamise, code postal : SW11, non loin des lignes ferroviaires menant à la "Victoria Station".

Historique

La centrale en 1934, avec ses deux cheminées.

Au tout début du développement de l'électricité des compagnies privées se partageaient le marché, ce qui rendait la couverture plus ou moins dense selon les endroits. Dans les années 1920, le gouvernement décida alors de créer une compagnie d'État qui gérerait l'ensemble du réseau. Cette décision souleva des réactions chez les producteurs d'électricité. La privatisation ne se fera que plus tard : en 1925, un groupe de producteurs se regroupa pour former une compagnie capable de construire de très grosses centrales pour Londres, ce sera la naissance de la London Power Company.

En 1935, la centrale thermique bénéficie du plus grand turbo-alternateur à vapeur d'Europe, d'une puissance de 105 MW, fabriqué par le motoriste de Manchester, MetroVick[2].

Le premier projet est dessiné par Giles Gilbert Scott, le même que celui de la centrale de Southwark (l'actuelle Tate Modern). Au départ, elle n'est dotée que de deux cheminées avec un intérieur art déco, sa construction dure de 1929 à 1939 et la seconde partie est rajoutée entre 1953 et 1955 dans le même style pour ce qui concerne l'extérieur. C'est le bâtiment en briques le plus grand d'Europe. La partie la plus ancienne est arrêtée en 1975 et la plus récente en 1983.

Après l'arrêt

Parkview (en)[3], propriétaire depuis 1983[4], a investi 500 millions de livres[réf. nécessaire] pour construire hôtels, appartements, restaurants panoramiques et même un théâtre et un cinéma sur le site[5] déclaré monument classé de Grade II en 1980[6],[7]. Une liaison ferroviaire avec la gare Victoria est prévue.[réf. nécessaire]

Le 4 mai 2012, devant une impossibilité d'agrandir son stade actuel de Stamford Bridge, le milliardaire russe Roman Abramovitch, propriétaire du Football club de Chelsea, annonce avoir fait une offre pour le rachat de ce site dans le but d'en faire son nouveau stade[8].

En janvier 2013, c'est finalement un consortium malaisien (Battersea Power Station Development Company) qui prend en charge, pour 520 millions de livres, l'avenir de ce site de 16 hectares. Le projet, qui prévoit un hôtel de luxe, des logements et un centre commercial, est annoncé pour 8 milliards de livres. Il est confié à l'architecte uruguayen Rafael Vinoly; la participation de Frank Gehry et Norman Foster est également annoncée[9].

Culture

Elle figure sur la pochette de l'album Animals (1977) du groupe Pink Floyd avec un ballon en forme de cochon volant[10], ainsi que dans le livret intérieur de l'album Quadrophenia (1973) des Who[10]. Elle est également visible en 1979 dans le clip de Jumpin' someone Else This Train de The Cure. En juillet 2009, la centrale a accueilli le groupe britannique Muse pour une séance photo accompagnant la sortie de leur cinquième opus, The Resistance[10].

Elle apparait dans le film Nanny McPhee et le Big Bang dont l'action se situe durant la Seconde Guerre mondiale ; on aperçoit brièvement, au milieu de ballons de barrage, un ballon en forme de cochon volant entre les deux premières tours, comme sur la pochette de l'album de Pink Floyd[11].

Elle apparait également dans Les Fils de l'Homme de Alfonso Cuarón, comme étant l'« Arche des Arts » (Ark of Arts), un bâtiment où sont entreposées des œuvres rescapées du chaos qui s'est emparé de la Terre dans un futur proche (on y aperçoit d'ailleurs le ballon en forme de cochon volant, de la pochette d'Animals de Pink Floyd).

Elle est aussi utilisée dans l'album 'Les aventures de Philip et Francis : Menace sur l'empire, comme base pour Olrik.

Notes et références

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes