Valérian et la Cité des mille planètes

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Valérian et la Cité des mille planètes
Description de l'image Valérian et la Cité des mille planètes Logo.png.
Réalisation Luc Besson
Scénario Luc Besson
Acteurs principaux
Sociétés de production EuropaCorp
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction
Durée 137 minutes
Sortie 2017

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Valérian et la Cité des mille planètes est un film de science-fiction français-chinois-belge-américain écrit, produit et réalisé par Luc Besson, sorti en 2017.

Il s'agit d'une libre adaptation de l'univers de la série de bande dessinée française Valérian et Laureline, dessinée par Jean-Claude Mézières et scénarisée par Pierre Christin. Le titre du film fait référence au deuxième album, L'Empire des mille planètes, paru en 1971, mais reprend principalement la trame du sixième album, L'Ambassadeur des Ombres, paru en 1975.

Résumé

À la suite de la rencontre historique Apollo-Soyouz en 1975, d'autres nations envoient des cosmonautes rejoindre la station spatiale. Dans les siècles suivants, de nombreux extraterrestres, de toutes formes, rejoignent la station spatiale. Rebaptisée Alpha, celle-ci devient trop vaste et risque de s'écraser sur la Terre. D'un commun accord, les dirigeants des races qui peuplent l'immense station décident de l'éloigner de la Terre. Pendant son voyage, elle continue cependant de croître jusqu'à héberger 17 millions d'êtres vivants.

En 2740, les agents spatio-temporels Valérian et Laureline accomplissent des missions à bord de leur vaisseau. Un jour, Valérian rêve d'un monde inconnu peuplé d'êtres anthropomorphes qui vivent près d'une plage idyllique où ils recueillent des perles dotées de propriétés insolites. De petits animaux répliquent ces perles, répliques qui sont versées dans un puits lors d'un rituel de remerciements pour les dons de la Nature. Quelques instants plus tard, les habitants de cette planète, appelée Mül, voient avec effroi des vaisseaux spatiaux tomber du ciel et venir s'écraser sur leur planète. Seuls quelques survivants parviennent à se protéger d'une terrifiante explosion qui ravage la planète. Valérian se réveille brusquement, ignorant quelle est la provenance de ce rêve et s'il comporte une part de vérité...

Peu après, Valérian et Laureline reçoivent la mission de retrouver un réplicateur qui se trouve dans les mains d'un extraterrestre l'offrant sur le marché noir. En route vers Alpha, Valérian demande à Laureline de l'épouser, mais celle-ci refuse à cause de son immaturité. Arrivé sur la planète, Valérian confronte le trafiquant, lui vole le petit animal ainsi qu'une perle de Mül. Il observe également deux créatures qu'il a vues dans son rêve, mais s'enfuit lorsque la situation dégénère. Lui et Laureline parviennent à rejoindre leur vaisseau, malgré le fait qu'ils soient poursuivis par un prédateur extraterrestre particulièrement rapide et agressif.

De retour sur Alpha, ils apprennent du Commandeur Filitt que la station est menacée par une zone radioactive que les instruments ne peuvent pas analyser ; également, aucun soldat n'est revenu de missions d'exploration. La Zone continue de s'étendre et atteindra l'ensemble de la station dans quelques semaines. Le Commandeur exige que Laureline lui remette le réplicateur, mais elle refuse. Pendant une réunion du conseil de sécurité de la station Alpha, des habitants de Mül font irruption dans la salle, paralysent les participants, y compris Valérian et Laureline, et kidnappent le Commandeur. Valérian parvient à ouvrir la gangue dans laquelle il était enfermé, libère Laureline et poursuit les extraterrestres à bord du vaisseau, qui se dirigent vers la zone infectée. Pendant sa poursuite, il perd contact avec Laureline.

Elle le retrouve près d'un précipice, mais Laureline est capturée par des extraterrestres anthropophages. Valérian la libère grâce à la collaboration d'un être protéiforme, qui meurt pendant leur fuite. Les deux agents pénètrent dans la zone infectée, pour découvrir qu'elle abrite les survivants Perles de la planète Mül, ainsi que le Commandeur Filitt. Les agents apprennent qu'au cours d'une attaque extraterrestre, qui s'est produit en orbite autour de Mül, Filitt a dirigé une flotte de vaisseaux à proximité de Mül et a ordonné un tir de missiles à fusion contre la flotte ennemie. Ces missiles étaient aussi des armes de destruction massive ; le Commandeur a donc condamné la planète, même s'il savait qu'elle était habitée par des millions d'êtres vivants conscients. Des survivants ont échappé à la destruction et ont acquis la technologie nécessaire à leur survie et aux voyages spatiaux, et de ce fait devenait des témoins compromettant pour le Commandeur. Valérian comprend que la zone infectée est en fait un vaisseau spatial qui permettra aux survivants de fonder une nouvelle planète.

Ils ont seulement besoin d'une perle, que Valérian possède, et du réplicateur, que Laureline possède, pour que le vaisseau puisse voyager dans l'espace. Les deux agents contactent le centre de commande et révèlent l'histoire à la hiérarchie d'Alpha. Le Commandeur Filitt ordonne alors à son escorte personnelle de robots de détruire les preuves et de tuer les témoins de son crime. Valérian et Laureline, avec l'aide d'officiers humains, stoppent l'attaque des robots, ce qui permet au vaisseau mül de quitter la station. Par la suite, Filitt est capturé et Valérian et Laureline se déclarent leur amour mutuel.

Fiche technique

Distribution

Production

Genèse et développement

Luc Besson annonce le , en même temps que la création de ses comptes Facebook, Twitter et Instagram où il donne des nouvelles du tournage, qu'il va réaliser un film inspiré de la série de bandes dessinées française Valérian et Laureline, parue en 1967, vendue à dix millions d'exemplaires et traduite dans 21 langues. Le film sera en particulier tiré du tome L'Ambassadeur des Ombres[4], qui, tout comme les autres albums, a inspiré l'univers de Star Wars dès les années 1970[5].

Ce film marque le retour du réalisateur au genre du space opera, vingt ans après Le Cinquième Élément, et confirme son attrait pour le genre de la science-fiction, notamment après le succès mondial de Lucy en 2014[6]. L'univers du Cinquième Élément s'inspirait déjà des albums Valérian.

Cela faisait des années que Luc Besson envisageait de réaliser un film inspiré de l'univers de Valérian et Laureline. Un scénario était prêt en 2009, au moment de la sortie d'Avatar de James Cameron. Après avoir vu ce film, le réalisateur reprend à zéro, insatisfait par son propre travail d'écriture[7].

Le budget de 197 millions d'euros est de loin le plus important jamais réuni pour un film français[8],[9]. Astérix aux Jeux olympiques était jusque-là le plus onéreux avec un budget de 78 000 000 , juste devant Le Cinquième Élément (75 000 000 ). Dans ce budget, Luc Besson gagne 850 000  en tant qu'adaptateur et dialoguiste, 2,2 millions en tant que réalisateur, 2,2 millions en droits d'auteur et 7 millions en tant que producteur (à partager avec sa femme Virginie Silla), ce qui représente la moitié des salaires totaux du personnel de tournage. Quant à sa société Europacorp, elle gagne 3 millions pour la location de ses plateaux de la Cité du cinéma, et sa filiale Digital Factory facture 1,8 million d'euros sa prestation de post-production[9],[10].

Fin 2015, Luc Besson organise un concours de costumes. 3 350 propositions sont faites puis étudiées par un jury composé d'Olivier Bériot et du rédacteur en chef de Yahoo Style, Joe Zee[11],[12].

Luc Besson a déposé une demande de crédit d'impôt auprès du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) pour le film, qui n'a pas reçu une réponse favorable : sur les 197 millions d'euros de budget de réalisation, seuls 74,7 millions devaient être « dépensés en France », ce qui est loin des 50 % nécessaires[9]. En effet, le film devait dès le départ être tourné en anglais, et les effets spéciaux en grande partie réalisés en Nouvelle-Zélande[9]. Le film étant français, il ne pouvait pas non plus prétendre au crédit d'impôt destiné aux productions étrangères en France. Face à cette situation, Luc Besson a expliqué qu'il serait plus intéressant financièrement pour lui de tourner en Hongrie[13], ce qu'il souhaitait cependant éviter afin que les emplois générés par le film le soient en France. Le CNC a finalement autorisé en février 2016 une dérogation[9]. Le film a pu bénéficier d'un crédit d'impôt en France.

L'acteur principal Dane DeHaan au Comic-Con 2016, pour la promotion du film.
L'actrice principale Cara Delevingne au Comic-Con 2016, pour la promotion du film.

Distribution des rôles

Dès le départ, Luc Besson cherche à réunir des acteurs anglophones. Le film sera tourné en anglais.

En mai 2015, Dane DeHaan et Cara Delevingne sont annoncés dans les rôles titres dès le dévoilement du projet du film[14]. En août 2015, Clive Owen rejoint la distribution dans le rôle du commandeur Arün Filitt[15].

La chanteuse Rihanna rejoint la distribution le [16].

En décembre 2015, Luc Besson a annoncé sur Twitter que l'acteur-chanteur sino-canadien Kris Wu rejoint la distribution du film.

Luc Besson annonce que la mannequin russe Sasha Luss participera au film en juin 2015 puis, le 5 décembre 2015, que l'acteur Ethan Hawke rejoint lui aussi la distribution[17].

Le 8 décembre, on apprend que l'acteur John Goodman rejoint lui aussi la distribution mais seulement pour prêter sa voix à un personnage.

En janvier 2016, l'acteur néerlandais Rutger Hauer rejoint la distribution[18]. Quelques jours plus tard, Matthieu Kassovitz révèle sur Twitter qu'il fera une petite apparition dans le film[19].

Le mannequin et actrice Aymeline Valade rejoint également la distribution.

Le , Luc Besson annonce que le réalisateur et metteur en scène Benoît Jacquot joue dans Valérian[20].

Tournage

Le tournage a commencé le à la Cité du cinéma à Saint-Denis[21] et s'est terminé en [22]. Les scènes de capture de mouvement sont tournées en Nouvelle-Zélande, dans les studios de Weta[23].

Musique

Valérian et la Cité des mille planètes

Bande originale de divers artistes
Sortie [24]
Enregistré février 2017[25]
Maison de la Radio[25]
Genre musique de film, rap, pop rock
Compositeur Alexandre Desplat, DJ Mustard, Pharrell Williams, Stargateetc.
Producteur Xavier Forcioli
Label IDOL / EuropaCorp

La musique du film est composée par Alexandre Desplat. C'est l'un des rares films de Luc Besson sur lequel ne travaille pas son ami Éric Serra. Les compositions d'Alexandre Desplat ont été enregistrées en février 2017 avec l'Orchestre national de France à la Maison de la Radio, chose très rare pour une musique de film[25].

L'album commercialisé par EuropaCorp est un double album, avec les chansons non originales présentes dans le film. On retrouve ainsi David Bowie, Quasimoto (alter-ego du rappeur Madlib), Cara Delevingne ou encore Alexiane Silla, nièce de la productrice Virginie Besson-Silla.

Liste des titres

Toutes les chansons sont écrites et composées par Alexandre Desplat, sauf exceptions notées[26].

CD1
NoTitreDurée
1.Pearls On Mul7:37
2.Reading the Memo1:22
3.Big Market2:05
4.Flight Above the Big Market2:43
5.Showtime2:38
6.Valerian in Trouble1:37
7.Bus Attack3:08
8.Arriving on Alpha2:06
9.Pearls Attack4:05
10.Valerian's Armor2:09
11.Spaceship Chase3:34
12.Submarine3:00
13.Medusa1:59
14.Shoot1:35
15.Fishing for Butterflies1:58
16.Le Souper du Roi1:59
17.Boulanbator Combat3:02
18.Bubble2:32
19.Pearl's World6:24
20.The City of 1000 Planets3:50
21.I Am a Soldier2:04
22.Pearls Power1:49
23.Final Combat7:08
CD2
NoTitreInterprètesDurée
1.Space Oddity (version remastérisée 2015)David Bowie5:19
2.I Feel EverythingCara Delevingne3:18
3.JammingBob Marley & The Wailers3:18
4.We Trying to Stay AliveWyclef Jean3:13
5.A Million On My Soul (Radio-Edit Version)Alexiane Silla2:59
6.Rappcats Pt. 3 (instrumentale)Quasimoto2:02
7.Bubble DanceJulien Rey2:24
8.The World (Is Going up in Flame)Charles Bradley3:22
9.A Million On My SoulAlexiane Silla4:07

Accueil

Sortie internationale

Le film est sorti en France le [27].

De nombreuses rumeurs avaient suggéré que Valérian serait présenté au Festival de Cannes 2017 en séance spéciale ou en tant que film d'ouverture (comme Le Grand Bleu et Le Cinquième Élément)[28],[29] mais Luc Besson les a finalement démenties[30]. Valérian et la Cité des mille planètes est sorti en Chine le [31].

Accueil critique

Aux États-Unis, la critique est plutôt mitigée. Elle souligne la richesse visuelle de l'ensemble et l'inventivité des propositions, mais ajoute que la faiblesse du scénario, la dynamique des personnages, le jeu des acteurs et la qualité inégale des effets spéciaux affaiblissent le résultat final. Sur Rotten Tomatoes, le film obtient un score mitigé : 54 % d'avis positifs sur un total de 131 critiques, 50 % sur la base des 42 critiques les plus influentes[32]. Le film se classe même deuxième dans le top 10 des plus mauvais films de 2017 établi par The Hollywood Reporter - le magazine américain le qualifiant de « naufrage flagrant », « obscur, pas drôle, indéchiffrable, indigeste »[33]. Même son de cloche pour Rolling Stone, qui classe le film à la septième place des plus mauvais films de l'année - la faute, selon le magazine, à son casting boiteux, à sa longueur et à son caractère brouillon[34]. A sa sortie, CNN le définit également comme un sérieux prétendant au titre de « plus mauvais film de l'année - ou du moins de gaspillage le plus ostentatoire » (si le film est « visuellement somptueux », les acteurs n'y font preuve « d'aucun charisme ni d'aucune alchimie », les twists sont prévisibles, les caméos gratuits, la tonalité retenue (« ni intelligente, ni drôle ») reste problématique en tant qu'elle minore l'action[35]. The New-York Times déplore des dialogues censés être « badins » mais en réalité sans saveur, portés par des acteurs « aussi mignons que des bébés salamandres », dans un film réalisé par quelqu'un de « tellement enchanté par son packaging criard qu'il en oublie ce qu'il doit mettre à l'intérieur »[36]. Variety se montre un peu indulgent à l'égard du film. S'il en pointe les défauts (la prestation de Dane DeHaan, les dialogues maladroits), le magazine voit dans le projet une imitation de La Guerre des étoiles délicieusement "old school", qui nous propulse d'un cliffhanger à l'autre avec une relative aisance[37].

Au Québec, la réception est du même ordre. Les critiques déplorent une romance peu convaincante entre les deux acteurs[38], un scénario et des dialogues faibles et des thèmes traités d'une manière simpliste[39], mais aussi le sexisme du film « techniquement à la fine pointe, mais sexuellement au goût d'hier »[40].

En France, l'accueil critique est un peu plus enthousiaste : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 3,1/5, et des critiques spectateurs à 3,8/5[41]. Pour Télérama, « le scénario est simpliste » mais « le spectacle est hors du commun »[42]. Première pense que « la première heure de Valérian et la Cité des mille planètes pourrait bien rester dans les annales, en associant brillamment les deux grandes tendances de la science-fiction : la prospection […] et l'imagination jusqu'au délire » mais « lorsque le carcan du scénario – déjà vu et prévisible – se referme sur Valérian, le film semble fonctionner sur les réserves, vite à court d'énergie »[43]. Le Figaro affirme qu'« on ressort de Valérian avec des ailes aux pieds, sachant que cette œuvre hors du commun, qui innove à chaque scène, est l'antiblockbuster américain »[44].

Parmi les critiques négatives, Le Monde considère que le film est « à éviter » : « Laissant ses personnages à l’état de figures, ses situations à l’état d’esquisses, Besson n’a pas su combler le vide entre les cases de la bande dessinée. Le récit, la chair, la vie, font défaut. » Le journal critique également le personnage joué par Cara Delevingne considérant qu'« elle […] est cette aventurière typiquement bessonnienne [...]. La personnalité en moins. Elle n’a pour exister que son joli minois et les quelques lignes de dialogues téléphonés dont on a bien voulu la gratifier[45]. » La critique de Libération déclare qu'« avec son blockbuster [de science-fiction] à 180 millions d’euros, Luc Besson n’a jamais joué aussi gros. Défi risqué pour un film sans originalité ni relief[46]. »

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1 050 245 entrées[47] 10
Drapeau des États-Unis États-Unis 40 479 370 $[48] 9
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 62 073 823 $[49] 6
Drapeau de la France France 4 040 253 entrées[47] 13 (fin)
Monde Monde 225 164 110 $ 11

France

En France, le film connaît un début très favorable. Diffusé sur 970 copies, il effectue à Paris le deuxième meilleur démarrage de l'année aux premières séances derrière Moi, moche et méchant 3 avec un total de 5 306 entrées[50]. Par ailleurs, sur sa première journée d'exploitation, le film établit un record national absolu pour Luc Besson en rassemblant 375 400 spectateurs, même si cette performance s'explique en partie par un nombre de salles plus élevé que d'ordinaire[51]. Le résultat cumulé de la première semaine confirme la tendance : avec 1 640 681 spectateurs, Valérian se positionne juste derrière les deux meilleurs démarrages de la carrière du réalisateur, Lucy et Le Cinquième élément[52]. Le film n'attire cependant que 834 744 spectateurs en deuxième semaine, fragilisant la possibilité de dépasser les 4 millions d'entrées sur sa durée d'exploitation[53]. Au final, 4 040 253 spectateurs vont voir le film[54]. Cela place Valérian et la Cité des mille planètes parmi les quinze films français de l'année à avoir dépassé le million d'entrées et parmi les plus gros succès du box-office hexagonal de l'année aux côtés du film d'animation américain Moi, moche et méchant 3 (5,63 millions d'entrées), du film de science-fiction Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi de Rian Johnson (un peu plus de 4 millions d'entrées jusqu'à fin 2017) et du film comique français Raid dingue de Dany Boon (4,5 millions d'entrées environ)[55].

Amérique du Nord

Valérian et la Cité des mille planètes réalise une performance en dessous des attentes en Amérique du Nord ; il rapporte 17 007 624 US$ lors de sa première fin de semaine d'exploitation[56], alors que les projections les plus précoces espéraient entre 20 et 25 millions de dollars compte tenu de la concurrence d'une autre grosse production, Dunkerque de Christopher Nolan[57], et se classe 5e à son entrée au box-office américain. La fréquentation est en fort recul dès la deuxième semaine (6 360 085 US$, -62,6 %, 8e au box-office[48]).

Chine

Face aux faibles performances du film en Amérique du Nord, la Chine apparaît très tôt comme un marché à fort potentiel qui pourrait assurer ou non la rentabilité et les suites du projet. Luc Besson y est en effet connu très favorablement[58], Lucy ayant récolté 44 millions de dollars, et Fundamental Films, investisseur chinois à hauteur 50 millions de dollars et distributeur du film, permet d'accéder à une diffusion sur 5 000 à 7 000 écrans[59]. Après un fort début avec 28,8 millions $ durant le premier week-end d'exploitation, prenant la première place du box-office aux dépens du très populaire Wolf Warrior 2[60], et 51 millions $ sur l'ensemble de la première semaine[61], les recettes chutent de 80 % en deuxième semaine, fortement affectées par Dunkerque, sorti en Chine le 1er septembre, et menacées par Spider-Man: Homecoming qui sort le 8 septembre[59] .

Bilan

Évitant finalement le résultat catastrophique que laissaient présager les premiers chiffres en Amérique du Nord, Valérian ne dégage cependant pas assez de revenus pour rentrer dans ses frais, du fait de son budget très important[62]. Luc Besson dit toutefois qu'une suite n'est pas impossible, estimant qu'une base de fans conséquente est constituée. Le directeur général adjoint d'Europa Corp, Édouard de Vésinne, cède début septembre la place à l'Américain Marc Shumger, directeur général. De plus, les projets de production américains semblent devoir être réduits et l'exercice fiscal fragile d'Europa Corp initie un changement majeur dans les actionnaires de la société[63].

Notes et références

  1. « Alexandre Desplat préfère Valérian à Star Wars », sur Allociné, (consulté le )
  2. « Valérian et la Cité des mille planètes pulvérise le record du film français le plus cher », sur Cineuropa - le meilleur du cinéma européen (consulté le )
  3. « Release info » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  4. « Luc Besson talks Valérian plans », sur Screendaily.com
  5. Olivier Lehmann, « Valérian et Laureline ont inspiré Luc Besson et Star Wars : retour sur une BD intemporelle et avant-gardiste », sur allocine.fr, .
  6. « Luc Besson adapte Valérian au cinéma », sur culturebox.francetvinfo.fr
  7. « Luc Besson prépare un Star Wars français », sur cinema.jeuxactu.com
  8. La production cinématographique en 2016, Les études du CNC, avril 2017.
  9. a b c d et e « Luc Besson patriote, mais à 40 % », Le Canard Enchaîné, no 4971,‎ .
  10. « Valérian: le jackpot de Luc Besson », sur BFM Business,
  11. « Valérian : Luc Besson révèle les gagnants du concours de costumes pour son space opera », sur Allociné (consulté le ).
  12. (en) « Announcing the Winners of Luc Besson & Yahoo Style’s ‘Valerian’ Costume Contest », sur Yahoo Style (consulté le ).
  13. « Luc Besson va-t-il tourner Valérian en France ? », sur lesinrocks.com
  14. « Luc Besson dirigera Dane DeHaan et Cara Delevingne dans Valerian ! », sur Allociné, (consulté le )
  15. « Valérian : Clive Owen dans l'espace avec Luc Besson ! », sur Allociné, (consulté le )
  16. « Valérian : Rihanna dans le nouveau Luc Besson ! », sur Allociné, (consulté le )
  17. « Valérian : Ethan Hawke rejoint le film de Luc Besson », sur Allociné, (consulté le )
  18. (nl) « Rutger Hauer in film Luc Besson », sur Allociné, (consulté le )
  19. « Valérian : après Le Cinquième Elément, Matthieu Kassovitz retrouve Luc Besson », sur Allociné, (consulté le )
  20. Publication Instagram de Luc Besson le 4 mai 2016
  21. « Valérian : Besson veut en faire un blockbuster à la française », sur lefigaro.fr
  22. (en) Tweet de Luc Besson - Twitter
  23. « Cinéma : avec "Valérian" Luc Besson se donne les moyens de rêver en grand », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ).
  24. « Valérian et la Cité des mille planètes (CD) », sur Fnac (consulté le )
  25. a b et c « Valérian : la bande originale d'Alexandre Desplat enregistrée à la Maison de la Radio », sur Le Figaro, (consulté le )
  26. (en) « Valérian et la Cité des mille planètes » (rubrique peu probable consacrée à un album : Valerian & the City of a Thousand Planets [Original Score & Soundtrack] - vérifier et adapter, SVP), sur AllMusic
  27. [1]
  28. « Cannes 2017 : de Blade Runner 2049 à Valerian, quel film pourrait faire l'ouverture ? », sur Allociné,
  29. (en) « Cannes Speculation: Payne, Coppola, Haneke & What Isn't Festival-Bound », sur Deadline,
  30. (en) « Luc Besson's Valerian Won't Screen in Cannes », sur The Hollywood Repporter,
  31. « Valerian de Luc Besson obtient une date de sortie en Chine », sur Allo Ciné,
  32. « Valerian and the City of a Thousand Planets (2017) », sur Rotten Tomatoes, Fandango (consulté le ).
  33. Hollywood Reporter Critics Pick the Worst Films of 2017 sur hollywoodreporter.com du 27 décembre 2017
  34. 10 Worst Movies of 2017 sur rollingstone.com
  35. 'Valerian' turns French comic into epic mess sur edition.cnn.com du 21 juillet 2017
  36. Review: ‘Valerian’ Is a Rave in Space (but Not Much Fun) sur nytimes.com du 20 juillet 2017
  37. Film Review: ‘Valerian and the City of a Thousand Planets’ sur variety.com du 10 juillet 2017
  38. Valerian and the City of a Thousand Planets: en apesanteur. Maud L'Archevêque, La Presse, 21 juillet 2017.
  39. Valérian et la cité des mille planètes: l'ennemi intérieur Éric Moreault, Le Soleil, 20 juillet 2017.
  40. Valérian et la cité des mille planètes, l'avis de Mediafilm, Martin Bilodeau.
  41. « Valérian et la Cité des mille planètes », sur Allociné (consulté le ).
  42. Guillemette Odicino, « Valérian de Luc Besson : un scénario simpliste, mais un spectacle hors du commun ! », Télérama,‎ (lire en ligne)
  43. Sylvestre Picard, « Critique : Valérian et la Cité des mille planètes, la Space Oddity de Luc Besson », Première,‎ (lire en ligne).
  44. Olivier Delcroix, « Avec Valérian, Luc Besson atteint son objectif », Le Figaro,‎ (résumé).
  45. Isabelle Regnier, « « Valérian », un défilé de cartes postales intergalactiques », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  46. Didier Péron, « « Valérian », navet spatial », Libération,‎ (lire en ligne)
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  52. « Valérian : un flop aux USA, au top en France », sur France Inter, .
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  55. 15 films français à plus de 1 million d'entrées en 2017, article de Fabien Lemercier sur Cineuropa le 29 décembre 2017. Page consultée le 29 décembre 2017.
  56. (en) « 'Dunkirk' Delivers $50.5M Debut, 'Girls Trip' Opens with $30M and 'Valerian' Stumbles - Box Office Mojo », sur Box Office Mojo (consulté le )
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  58. « Cinéma : «Valérian» compte sur les Chinois », leparisien.fr,‎ 2017-08-25cest10:03:32+02:00 (lire en ligne, consulté le )
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  62. Mathilde Cesbron, « La Chine ne sauvera pas Valérian au box-office », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  63. « EuropaCorp à l'heure des choix stratégiques après l'échec de Valérian », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Mark Salisbury, Tout l'art du film Valerian et la cité des mille planètes, Huginn & Muninn, , 192 p. (ISBN 978-2364805415)
  • Valérian : de Star Wars à Avatar, la BD qui a inspiré les plus grands films de science-fiction, Paris Match hors-série no 22, juillet 2017, p. 96 (ISBN 978-2-3571-0548-5)
  • « Valérian, dossier spécial », dBD, no 115,‎

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