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Hamani Diori

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Hamani Diori
Illustration.
Hamani Diori en 1968
Fonctions
Président de la République du Niger

(13 ans, 5 mois et 5 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Poste créé
Successeur Seyni Kountché
(président du Conseil militaire suprême)
Premier ministre nigerien

(1 an, 10 mois et 23 jours)
Prédécesseur Poste créé
Successeur Poste aboli
Mamane Oumarou (indirectement)
Ministre des Affaires étrangères nigérien

(1802 ans, 6 mois et 29 jours)
Président Lui-même
Prédécesseur Poste créé
Successeur Adamou Mayaki

(1 an, 6 mois et 15 jours)
Président Lui-même
Prédécesseur Adamou Mayaki
Successeur Abdou Sidikou
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Soudouré (Niger, ex AOF)
Date de décès (à 72 ans)
Lieu de décès Rabat (Maroc)
Nationalité nigérienne
Parti politique Parti progressiste nigérien
Conjoint Aïchatou Diori
Diplômé de École normale William-Ponty

Hamani Diori
Premiers ministres nigériens
Présidents de la République du Niger

Hamani Diori (1916-1989), de l'ethnie Djerma était l'une des figures nigériennes à l'indépendance du pays. Il fut le premier président de la République, et l'un des artisans de la création de la Francophonie dont l'ACCT (Agence pour la coopération culturelle et technique ; aujourd'hui OIF, Organisation internationale de la francophonie). Son régime a été renversé par le coup d'État du lieutenant-colonel Seyni Kountché le 15 avril 1974 dont la tragédie lui a coûté la personne la plus chère de sa vie : sa femme Aïchatou Diori.

Né le 6 juin 1916 à Soudouré (un village à 12 km de la ville de Niamey), il est le fils d'un fonctionnaire de santé publique dans l'administration coloniale française. Après ses études de formation de professeur à l'École normale William Ponty (École normale fédérale de l'AOF), à Dakar (Sénégal), il a travaillé en tant que professeur dans les écoles régionales de son pays 1936-1938, puis fut instructeur de langue Zarma et Haoussa à l'Institut des études d'Outre-mer à Paris.

Carrière politique

1946, il était l'un des fondateurs du Parti progressiste nigérien (PPN), branche locale du Rassemblement démocratique africain (RDA). Au cours de cette même année, il sera élu député représentant du Niger à l'Assemblée nationale française. Aux élections de 1951, Diori a connu la défaite devant son cousin et rival politique (Djibo Bakary), avant d'être réélu « haut la main » en 1956.

En 1958, au moment du référendum qui a accordé aux communautés d'outre-mer le droit de mettre en place un gouvernement responsable du territoire, Diori a fait campagne pour le « oui », et il devint président du gouvernement temporaire, puis Premier ministre en 1959. À cette époque le gouvernement français ayant interdit tous les partis politiques, le PPN-RDA, faisait office de parti unique.

Premier président de la République

Le 11 novembre 1960, l'Assemblée nationale nigérienne présidée par Boubou Hama et où ne siégeait que le parti unique PPN-RDA, donna la présidence de la République à Hamani Diori, à la suite de l'indépendance du pays le 3 août 1960. Pendant son gouvernement, Diori a favorisé les Samaria (des structures traditionnelles regroupant des jeunes filles et garçons) dans l'intérêt du parti et a conservé des liens économiques étroits avec la France. Sans opposant, il est réélu en 1965 et 1970.

Il a gagné le respect de l'Afrique pour son rôle en tant que porte-parole des affaires africaines et arbitre populaire dans les conflits impliquant d'autre nations africaines. Cependant son administration est entachée d'une forte corruption. Une famine catastrophique répandue dans tout le pays a été causée par la dégradation du Sahel au début des années 1970. Les désordres civils ont suivi des allégations à propos de détournements des stocks d'aide alimentaire par quelques ministres. En outre, le gouvernement ne pouvait pas appliquer les réformes nécessaires à l'allégement de la famine répandue. Diori a été - sans doute - victime de la trop grande importance qu'il attachait aux questions internationales qui devaient détourner son attention des questions intérieures immédiates. C'est ce qui a probablement contribué aussi à inciter les militaires à faire chuter son gouvernement.

Il cherche aussi à reprendre en main l’uranium du Niger toujours aux mains de la France[1].

Coup d'État contre le régime de Diori

Le 15 avril 1974, un coup d'État réussit contre le gouvernement de Diori, mené par le lieutenant-colonel Seyni Kountché, alors chef d'état-major. Tous les responsables du gouvernement ont été maintenus. La première dame Aïchatou Diori fut assassinée, et Diori fut emprisonné 6 ans à Zinder, puis maintenu en résidence surveillée à Niamey 1984-1987.

Libéré en 1987 par le successeur de Kountché, Ali Saïbou, peu après son accession au pouvoir, Diori a quitté son pays pour le Maroc, où il est mort le 23 avril 1989 à Rabat.

Notes et références

  1. « Niger : Hamani Diori », sur peres-blancs.cef.fr (consulté le )

Liens externes