Lion de l'Atlas
Panthera leo leo
Le Lion de l'Atlas (Panthera leo leo), également appelé Lion de barbarie, est une sous-espèce de lion, aujourd'hui éteinte à l'état sauvage[1]. On le trouvait autrefois sur toute l'Afrique du Nord. Le dernier spécimen sauvage fut vraisemblablement abattu en 1942 à Taddert (versant nord du Tizi n'Tichka)[2].
L'ours de l'Atlas et le léopard de Barbarie, les deux autres principaux prédateurs d'Afrique du Nord, sont désormais, respectivement, disparus et près de l'extinction.
Description
Il est caractérisé par une crinière beaucoup plus volumineuse que celle de ses cousins africains, très sombre voire noire et allant jusqu'au milieu du ventre.
Contrairement aux autres sous-espèces de lions, le lion de l'Atlas ne vit pas en groupe de plus de deux ou trois membres adultes. Le mâle participait donc également à la chasse.[réf. nécessaire] Vivant principalement dans les montagnes du massif de l'Atlas. Contrairement à ce qui est véhiculé sur plusieurs sites, le lion de Barbarie n'est pas plus gros que les autres sous-espèces de lions, la palme de la taille revenant aux lions qui vivent en Afrique australe.
Le nom scientifique Panthera leo leo désigne à présent le Lion d'Afrique.
Histoire
Les Romains utilisaient des lions de Barbarie dans leurs amphithéâtres pour les combats de gladiateurs[3]. Au Moyen Âge, les lions conservés dans la ménagerie de la Tour de Londres étaient des lions de Barbarie, preuve apportée par des tests ADN sur les deux crânes bien conservés dans la tour en 1937[4]. Les crânes ont été datés par le radiocarbone de 1280 à 1385 AD et AD 1420-1480. Dr Nobuyuki Yamaguchi de la Wildlife Conservation Unit (Unité de conservation de la faune) à l'Université d'Oxford, a indiqué que la croissance des civilisations le long du Nil et dans la péninsule du Sinaï au début du IIe millénaire av. J.-C., avait ainsi isolé les populations de lions. Jusqu’à il y a environ 100 ans, le lion a survécu à l'état sauvage au nord-ouest de l'Afrique, zone correspondant aux pays de l'Algérie, la Tunisie, et du Maroc[4].
Lions en captivité et descendants
Bien que cette sous-espèce soit considérée comme éteinte à l'état sauvage, quelques spécimens, environ 90 (principalement descendants des lions de la ménagerie royale de Rabat au Maroc) sont encore conservés dans certains parcs zoologiques, comme ceux de Rabat où subsistent 35 spécimens très bien entretenus et même multipliés (3 naissances en décembre 2011)[5],[6],[7] (le Jardin zoologique de Rabat détient le plus de lions de l'Atlas dans le monde), ou ceux du Port Lympne Wild Animal Park au Royaume-Uni, de Madrid, du Parc zoologique des Sables-d'Olonne, du Parc Zoologique de Paris... Tous ces derniers lions de l'Atlas pourraient être des « hybrides » comptant peut-être des lions d'Afrique (sub-saharienne) parmi leurs ascendants.
Une éventuelle réintroduction ?
Le gouvernement marocain avait pour projet de réintroduire les derniers spécimens en captivité dans la nature mais ce projet difficilement réalisable sans une volonté politique forte fut abandonné[8], les principaux obstacles a cette réintroduction sont l'occupation humaine et la dégradation de leurs milieux d'origine, des difficultés auxquelles font face de nombreux parcs naturels sub-sahariens.
Toutefois, diverses pétitions, notamment en ligne sur Internet, sont mises en place afin de tenter de faire revivre ce projet [9],[2],[10]
Concept
Nom : Lion de l’Atlas
Classe : Mammifères
Famille : Félidés
Nom scientifique : Panthera leo leo
Taille adulte
- Longueur : 3,30 - 3,60 m
- Hauteur au garrot : 1,20 m
Poids : 200-240 kg
Régime : Carnivore
Gestation : 100 à 116 jours, 2 à 4 petits.
Longévité : 30 ans
Répartition : Afrique du nord
Statut : éteint à l’état sauvage
Le lion de l’Atlas ou le Lion de Barbarie est une sous-espèce disparue du milieu naturel. Le jardin zoologique de Rabat préserve une population d’environ 22 lions depuis plusieurs années[11].
Notes et références
- (en) Référence UICN : espèce Panthera leo (Linnaeus, 1758)
- http://www.yabiladi.com/articles/details/14937/maroc-faut-il-reintroduire-lion-l-atlas.html
- (en) Bruce D. Patterson, The lions of Tsavo: exploring the legacy of Africa's notorious man-eaters, New York, McGraw-Hill Professional, (ISBN 978-0-07-136333-4, LCCN 2004272142), p. 110
- « Tower's royal lions 'from Africa' », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- http://rabatzoo.ma/deuxieme-naissance-de-lionceaux-de-latlas-au-jardin-zoologique-de-rabat/
- www.leszoosdanslemonde.com
- www.association-tiwizi-suisse.ch/lion
- L'Économiste, Édition No 4087 du 02/08/2013, Le retour du lion de l’Atlas ?
- http://www.lemag.ma/Appel-a-reintroduire-les-lions-de-l-Atlas-dans-leur-milieu-naturel_a67226.html
- http://www.lavieeco.com/news/actualites/liberez-les-lions-de-l-atlas...-les-vrais--25880.html
- « Programmes de conservation », sur rabatzoo.ma
Voir aussi
Articles connexes
- Souk Ahras, en berbère marché des lions.
- Oran, en berber wahran, signifiant les deux lions.
- Aïn el Bia, en berbère Ain N'bia, signifiant la source de la lionne.
- La montagne des lions, Les derniers lions de cette côte méditerranéenne furent chassés dans cette montagne qui est voisine d'Oran. Également connue sous les termes « Djebel Kar », le massif des amas de pierres. Le nom français « montagne des lions » laisse penser que des lions y vivaient encore au début du XIXe siècle. Plusieurs épisodes de chasses ont été rapportés, tant par les Espagnols au XVIe siècle que par les Français jusque dans les années 1840. Les derniers évènements liés à des lions près d'Oran datent de 1939.
- Babar, à Khenchela, signifiant en Chaoui : porte du lion.
Liens externes
- (fr + en) Référence ITIS : Panthera leo leo (Linnaeus, 1758)