Gouvernement Berlusconi IV

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Gouvernement Berlusconi IV
Governo Berlusconi IV

République italienne

Description de l'image defaut.svg.
Président de la République Giorgio Napolitano
Président du Conseil Silvio Berlusconi
Formation
Fin
Durée 3 ans, 6 mois et 4 jours
Composition initiale
Coalition Coalition de centre-droit
Représentation
Chambre des députés
343  /  630
Sénat
174  /  315
Drapeau de l'Italie

Le gouvernement Berlusconi IV est le 60e gouvernement de la République italienne, en fonction du au , sous la XVIe législature de la République italienne.

Chronologie

La formation du gouvernement

Le , un peu moins d'un mois après les élections générales des 13 et 14 avril, le président de la République, Giorgio Napolitano, après avoir mené les consultations nécessaires, a convoqué le chef de la coalition majoritaire à la Chambre des députés et au Sénat de la République, Silvio Berlusconi, au palais du Quirinal, le chargeant, à l'issue d'un entretien, de la formation d'un gouvernement. Le soir même, le président du parti Forza Italia présentait à la presse la liste des ministres qu'il avait précédemment proposée au président Napolitano[1],[2],[3].

Le quatrième gouvernement formé par l'ancien homme d'affaires, disposant d'une large majorité parlementaire (343 députés sur 630[N 1] ; 174 sénateurs sur 315[N 2]), prêtait serment devant le chef de l'État le lendemain de l'annonce de sa constitution.

Sa composition

Le quatrième gouvernement constitué par Silvio Berlusconi est soutenu par le Peuple de la liberté (PdL)[N 3], la Ligue du Nord (LN)[N 4] et Peuple et territoire (Pt)[N 5].

Le , un an suivant sa prestation de serment, le gouvernement était constitué du président du Conseil, de 22 ministres[N 6], de 5 vice-ministres et de 33 secrétaires d'État, soit 61 membres. Au , avec la nomination d'un ministre de la Santé de plein exercice, le nombre ne varie pas, les vice-ministres n'étant plus que 4 nommés dans le gouvernement. Le , moins d'un mois après avoir été nommé, le ministre sans portefeuille, Aldo Brancher quitta le gouvernement, sans que son départ ne puisse profondément bouleverser la composition du cabinet, puisque n'étant pas remplacé dans ses fonctions.

Ce gouvernement de 21 ministres comprenait 12 ministres de Forza Italia, 4 ministres chacun de l'Alliance nationale et de la Ligue du Nord et un ministre de la Démocratie chrétienne pour les autonomies[N 7]. En application d'une loi votée lors de la précédente législature, une fois complété par les secrétaires d'État[N 8], ce gouvernement comportait au total 60 représentants (soit 37 secrétaires d'État en sus de Gianni Letta). Au dernier instant, Silvio Berlusconi a renoncé à faire nommer des vice-ministres (vice-ministri) qui auraient dû être initialement 5 ou 7 (ils n'ont été nommés qu'en mai 2009). Un dernier (et 61e) secrétaire d'État a été nommé le 21 mai, aux Catastrophes naturelles. Après le vote serré de décembre 2010, pour récompenser les « Responsables », d'autres ministres et secrétaires d'État sont nommés, dont le très discuté Francesco Saverio Romano à l'Agriculture.

De l'investiture à la démission

Les membres du gouvernement Berlusconi IV, le , après la prestation de serment.

Le , le président du Conseil et son gouvernement se sont présentés devant la Chambre des députés ; après avoir présenté sa politique lors d'un discours de politique générale, dans lequel il salue la naissance d'un « cabinet de l'ombre », formé par la direction du Parti démocrate (PD), de l'opposition[4], le président du Conseil a sollicité la confiance de la Chambre basse, qui lui accorda, le lendemain, sa confiance (335 pour, 275 contre, 1 abstention)[5]. Le 15 mai, ce furent les sénateurs qui, par 173 voix contre 137 et deux abstentions, approuvèrent, à leur tour, le programme du gouvernement[6].

Le , Silvio Berlusconi a promu Michela Vittoria Brambilla au rang de ministre sans portefeuille, chargé du Tourisme. De même, cinq secrétaires d'État sont nommés vice-ministres. Enfin, le Conseil des ministres approuva la nomination d'un ministre de plein exercice, chargé de la Santé.

Le , sont nommés secrétaires d'État Daniela Santanché, Andrea Augello, Laura Ravetto et Guido Viceconte. Trois mois suivant ce remaniement, le président du Conseil annonce, le 4 mai, la démission du ministre du Développement économique, Claudio Scajola, mis en cause pour l'achat d'un appartement dans la capitale italienne, et dit vouloir se charger, à titre intérimaire, de ce portefeuille jusqu'à la nomination d'un nouveau ministre. Enfin, fut nommé Aldo Brancher, ministre sans portefeuille chargé de la Subsidiarité et de la Décentralisation. Mais la nomination de ce proche du chef du gouvernement a suscité la controverse ; d'autre part, le décret présentant ses compétences n'a jamais été publié au Journal officiel, et c'est dix-sept jours après sa nomination qu'il quitte le gouvernement.

Le 4 octobre, Paolo Romani, jusqu'à présent vice-ministre du Développement économique, est promu ministre de plein exercice, mettant un terme à l'intérim assumé par le président du Conseil sur ce ministère. Un mois plus tard, le 12 novembre, Giuseppe Maria Reina, secrétaire d'État au ministère des Infrastructures et des Transports et membre du MpA, annonce sa démission ; son parti déclara, par la suite, ne plus soutenir le gouvernement.

Le 15 novembre, trois jours après le retrait de ce soutien, Andrea Ronchi, Adolfo Urso, Antonio Buonfiglio et Roberto Menia, annoncent quitter le gouvernement pour rejoindre le parti Futur et liberté pour l'Italie (FLI), fondé par le président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, ouvertement opposé à Silvio Berlusconi, lequel avait demandé au président de la Chambre de quitter ses fonctions pour avoir contesté la politique du gouvernement.

Le , Daniela Melchiorre, membre des Libéraux-démocrates, est nommée secrétaire d'État au Développement économique ; elle démissionne cependant le 27 mai suivant, dénonçant les propos de Silvio Berlusconi qui dénonçait « la dictature des juges de gauche » enquêtant sur sa personne, lors du Sommet du G8, à Deauville, en France[7].

Le 9 novembre, son gouvernement n'ayant recueilli que 308 votes favorables au Budget qu'il a présenté à la Chambre basse, soit 8 voix manquantes à la majorité absolue[8],[9], le président du Conseil, Silvio Berlusconi, qui réfutait jusqu'à présent l'idée d'une démission, déclare au président Giorgio Napolitano avoir l'intention de présenter la démission du gouvernement, après l'approbation, par les parlementaires, de la loi de finances[10],[11] ; celle-ci prônait des mesures de rigueur, recommandées par la Banque centrale européenne. Le 12 novembre, la loi fut approuvée par les deux Chambres du Parlement et c'est dans la soirée que le président du Conseil se rendit au palais du Quirinal, présentant, comme promis, la démission de son cabinet, sous les huées de nombreux opposants, massés devant le palais présidentiel, sur le passage du chef du gouvernement démissionnaire[12],[13].

Membres

Titre Nom Parti
Président du Conseil des ministres Silvio Berlusconi PdL
Ministres sans portefeuille
Ministre pour les Relations avec les Régions
Ministre pour les Relations avec les Régions et la Cohésion territoriale (10/06/2010)
Raffaele Fitto PdL
Ministre pour l'Application du programme gouvernemental Gianfranco Rotondi PdL
Ministre pour la Fonction publique et de l'Innovation Renato Brunetta PdL
Ministre pour l'Égalité des chances Mara Carfagna PdL
Ministre pour les Affaires européennes Andrea Ronchi (jusqu'au 17/11/2010) PdL
Anna Maria Bernini (à partir du 27/07/2011)
Ministre pour les Relations avec le Parlement Elio Vito PdL
Ministre pour les Réformes pour le fédéralisme Umberto Bossi LN
Ministre pour la Jeunesse Giorgia Meloni PdL
Ministre pour la Simplification normative Roberto Calderoli LN
Ministre pour le Tourisme Michela Vittoria Brambilla (depuis le 08/05/2009) PdL
Ministre pour la Subsidiarité et de la Décentralisation Aldo Brancher (18/0605/07/2010) PdL
Ministres
Ministre des Affaires étrangères Franco Frattini PdL
Ministre de l'Intérieur Roberto Maroni LN
Ministre de la Défense Ignazio La Russa PdL
Ministre de la Justice Angelino Alfano (jusqu'au 27/07/2011) PdL
Nitto Francesco Palma
Ministre de l'Économie et des Finances Giulio Tremonti PdL
Ministre du Développement économique Claudio Scajola (jusqu'au 04/05/2010) PdL
Silvio Berlusconi (par intérim, du 04/05 au 04/10/2010)
Paolo Romani (à partir du 04/10/2010)
Ministre des Politiques agricoles, alimentaires et forestières Luca Zaia (jusqu'au 16/04/2010) LN
Giancarlo Galan (jusqu'au 23/03/2011) PdL
Saverio Romano Pt
Ministre du Travail, des Politiques sociales et de la Santé
Ministre du Travail et des Politiques sociales (15/12/2009)
Maurizio Sacconi PdL
Ministre de la Santé (15/12/2009) Ferruccio Fazio PdL
Ministre des Infrastructures et des Transports Altero Matteoli PdL
Ministre de l'Environnement, de la Protection du territoire et de la Mer Stefania Prestigiacomo PdL
Ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Mariastella Gelmini PdL
Ministre pour les Biens et les Activités culturels Sandro Bondi (jusqu'au 23/03/2011) PdL
Giancarlo Galan

Secrétaires d'État

À la présidence du Conseil des ministres
Au ministère des Affaires étrangères
Au ministère de l'Intérieur
Au ministère de la Justice
Au ministère de la Défense
Au ministère de l'Économie et des Finances
Au ministère du Développement économique
Au ministère des Politiques agricoles et forestières
  • Antonio Buonfiglio
  • Roberto Rosso
Au ministère de l'Environnement, la Protection du territoire et la Mer
Au ministère des Infrastructures et des Transports
Au ministère du Travail et des Politiques sociales
Au ministère de l'Éducation, l'Université et la Recherche
Au ministère des Biens et activités culturels

Notes et références

Notes
  1. En raison de 46,8 % des voix, plus la prime majoritaire de la loi électorale de 2005 dite Porcellum, ou « Porcherie », comme le ministre Roberto Calderoli l'a présentée, bien qu'il en fut l'auteur.
  2. Soit 47,3 % des voix pour la Chambre haute.
  3. Coalition politique constituée du mouvement Forza Italia (FI), dirigé par Silvio Berlusconi ; de l'Alliance nationale (AN), menée par Gianfranco Fini et de la Démocratie chrétienne pour les autonomies (DCA). Les Populaires libéraux et d'autres mouvements mineurs accordaient à la coalition leur appui.
  4. Mouvement fédéraliste, fondé et présidé par Umberto Bossi, prônant la fondation d'un État souverain, la Padanie.
  5. Ce mouvement, fondé le , est constitué de parlementaires soutenant Silvio Berlusconi depuis le vote de défiance du ayant failli renverser le quatrième cabinet du Cavaliere.
  6. Douze ministres responsables d'un portefeuille, dix ministres dit « sans portefeuille », c'est-à-dire dépendant de la présidence du Conseil.
  7. Ce qui fait un total de 17 ministres pour Le Peuple de la liberté, 4 pour la Ligue du Nord et aucun pour le Mouvement pour les autonomies à ce niveau.
  8. Le lundi 12 mai 2008.
  9. Jusqu'au .
  10. a b et c À partir du .
  11. Jusqu'au .
  12. À partir du .
  13. Nommé le , jusqu'au .
  14. Jusqu'au .
  15. Nommé ministre de la Justice le .
  16. Démissionne le , car étant le sujet de poursuites judiciaires.
  17. Promu vice-ministre le , il démissionne le après avoir été nommé président de la Consob, autorité régulatrice de la Bourse.
  18. Nommé vice-ministre le , puis ministre le .
  19. Nommé ministre adjoint le 8 mai 2009.
  20. À partir du .
  21. Nommé vice-ministre le .
Références