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Bruno Bancher

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Bruno Bancher (ou Banker) est un résistant français, communiste, originaire de la ville de Sevran, né en 1922 à Ljubljana. Il est mort en 1944, fusillé par les nazis à Sevran.

Bruno Bancher
Bruno Blancher à Sevran en 1944
Naissance
Décès
Activité principale
Résistant communiste français
Famille
Rinaldi Bancher (Banker) dit "Brazzo"

Biographie

Il s’inscrit dans une tradition de résistants communistes, comme le furent ses parents, et grand nombre de sa famille.

Son père, d’origine italienne, était un antifasciste qui péri dans une des prisons politiques de Mussolini. La mère de Bruno Bancher, d’origine yougoslave, est aussi une résistante acharnée.

La famille Bancher vivait dans la capitale slovène, Ljubljana, et faisait partie du parti communiste yougoslave. Dans les années 1930, bon nombre de la famille de Bruno Bancher moururent en Slovénie sous les balles nazies, notamment son père, sa sœur et son mari.

Après ce désastre, et de des tortures à répétition, la mère de Bruno Bancher décide de fuir la Slovénie avec les derniers membres de sa famille, uniquement ses deux enfants : Bruno et Rinaldi dit « Brazzo ». À Sevran elle travaille en tant que femme de ménage dans la clandestinité, auprès d’une famille résistante, Bruno est alors âgé de dix ans.

Bruno Bancher apprend le métier de maçon avant la Seconde guerre mondiale.

Dès l’invasion nazi il entre en résistance.

« Il fut convoqué au début de 1944, au titre de STO, par l’organisation TODT pour travailler à la Construction du mur de l’Atlantique »[1]. Cependant, n’adhérant pas à l’idéologie nazie, il s’échappe du chantier du IIIe Reich, comme beaucoup de communistes, à la suite de la rupture du pacte germano-soviétique.

Il fuit en région parisienne, mais ne rentre pas à Sevran, car trop risqué pour lui. Il est alors hébergé par une militante communiste, fiancée d’un autre résistant sevranais, résidant à Saint-Germain en Laye dans la rue des Joueries.

Il reste en contact avec les résistants sevranais. Il intègre deux grandes organisations résistantes : il est « membre des FTP garibaldiens, groupe 143, participe avec ses camarades français à de nombreuses actions pour libérer Sevran : occupation du pont de chemin de fer, assaut de la ferme Petit, du Pont Blanc et de la Marine, encerclement de l’ennemi rejeté hors du Clos Montceleux » selon Monique Roussin[2].

Durant ce temps la libération de Paris débute. Le 20 août 1944, Bruno Bancher revient à Sevran, pour aider ses camarades à la libération de la ville. Son frère retourne assez tôt en Yougoslavie, et devient frère d’arme du leader Josip Broz, et intègre une délégation de libération yougoslave de l’ONU siégeant à Paris.

Le 27 août, des coups de feu nazis sont entendus vers la place de Sevran. À ce moment il se trouvait dans une rue parallèle, l’avenue de Livry. Sa curiosité l’emmena trop près des troupes allemandes, ce qui lui valu d’être repéré et capturé. Il fut exécuté dès le lendemain, 28 août 1944, sur le pont du canal.

Références

  1. André Harlay, « Souvenirs de Bruno Bancher », Mémoires d’hier et d’aujourd’hui, Sevran, Journal de la Société de l’Histoire et de la Vie à Sevran,‎
  2. Monique Houssin, Résistants en Seine-Saint-Denis. Un nom, une rue, une histoire, Paris, Éditions de l'Atelier,