Aller au contenu

Jean Hemmen

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 26 mai 2018 à 12:11 et modifiée en dernier par Polyvonne (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Photographie de Jean Hemmen en uniforme.

Jean Hemmen (1910-1942) est un militant communiste, militant socialiste et résistant durant la seconde guerre mondiale. Il a opéré en France et en Espagne.

Biographie

Jeunesse et entrée dans le militantisme

Il est né le dans le 13e arrondissement de Paris[1], d'un père mouleur sur plâtre[1]. Il se politise très vite et devient adhérant aux jeunesses communistes à Sevran en 1927, âgé de 17 ans. Il fait sa scolarité dans une école régionale et devient instituteur permanent en 1929. Responsable du "travail illégal pour la jeunesse", il fût envoyé en qualité d'instructeur à Grenoble (Isère) puis dans le Nord, à Valenciennes, pour coordonner l’agitation antimilitariste.

En mars-avril 1931 il fut l'un des principaux meneurs de la grève des mineurs unitaires du Nord, aux côtés d'autres résistants célèbres, tels que Victor Michaut.

Il fût élu au comité central lors du congrès des jeunesses communistes, tenu du 11 au 16 juin 1932 à Montigny-en-Gohelle. après avoir infiltré illégalement, d'octobre 1932 à 1933, l'armée en qualité de permanent.

En 1934, il vécut en URSS comme référent au KIM (international communiste des jeunes), où il rencontra sa future épouse, Paulette Kérihuel (1914-1985).

Combat dans la résistance

Il s’est également engagé illégalement pour combattre au front. Il organisa l’aide matérielles aux jeunes communistes d’Espagne en faisant passer des vivres et des vêtements, à partir d'aout 1936.

L'historien J. Delpierre de Bayac lui aurait attribué l’exécution de traitres dans les rangs franco-belge.

Après avoir été blessé au front, Hemmen travailla au comité d'aide au peuple espagnol, tout en étant secrétaire de l'amicale des volontaires de l’Espagne républicaine. En 1939 il ne sera pas réélu aux jeunesse communistes.

En 1940, il est militant communiste clandestin et chargé de mener des opérations de formation, de comité populaire, de propagande et de sabotage dans les entreprises de la banlieue sud-ouest de Paris, en particulier à Boulogne-Billancourt. En 1941, la direction communiste le postera à l'OS (organisation spéciale), organisation de combat armé qui fera naître les FTPF. Il fût successivement chef de groupe, chef de détachement, chef de compagnie, puis devint commandant de la subdivision sud-ouest des FTP de la région parisienne en mars 1942, puis début avril, coordinateur de la région parisienne.

Décès et titre posthume

Capturé le à Saint-Ouen, inscrit en tant que otage le il est fusillé le (à 32 ans) par l'armée allemande au Mont-Valérien, Suresnes[2].

Il est inhumé le dans le carré militaire du cimetière de Boulogne-Billancourt. Il est intégré chef de bataillon dans l’armée régulière à titre posthume en 1946.

Affiliation

Il est l'oncle de la résistante sevranaise, Denise Albert. Il a été avec Victor Michaut lors de la grève des mineurs unitaires du Nord. Marié a Paulette Kérihuel qu’il rencontra lors de l’international communiste des jeunes (KIM) en URSS.

Sources

Notes et références

  1. a et b « HEMMEN Jean, Baptiste », sur Fusillés 1940-1944 (consulté le )
  2. « Tombé dans une souricière le 28 avril 1942 à Saint-Ouen, il fut inscrit sur la liste des otages le 7 août 1942 et fusillé par les Allemands le 11 août 1942 au Mont-Valérien après trois mois et demi de secret. »Fusillés 1940-1944

Bibliographie

  • Claude Pennetier (dir.), Jean-Pierre Besse (dir.), Thomas Pouty (dir.), Delphine Leneveu (dir.) et al., Dictionnaire des fusillés et exécutés par condamnation et comme otages (1940-1944), Éditions de l'Atelier, coll. « Maitron », (ISBN 978-2708243187, lire en ligne).

Annexes

Articles connexes