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4000 av. J.-C. Les Égyptiens utilisent l'encre (de couleur), le papyrus (rouleaux fabriqués à partir d’écorce de roseaux) et les hiéroglyphes pour noter les événements importants et administratifs pour les conserver mais aussi ceux de la vie courante[réf. souhaitée].
3500 av. J.-C. Invention de l'écriturecunéiforme en Mésopotamie (utilisée par les Babyloniens, Sumériens et Chaldéens), surtout pour noter les comptes. Le système était à l'origine pictographique, mais en s'adaptant aux autres langues de la région (akkadien, perse, etc.) il devint plus phonétique. Le nom cunéiforme signifie "forme en coins" (latin cuneus), à cause de la forme des éléments qui composent ses caractères. Il était principalement écrit avec un calame en roseau sur des tablettes d'argile. Le cunéiforme se lit de gauche à droite. Les Sumériens inventent aussi le sceau-cylindre qui constitue la première forme d’impression : des symboles sont gravés en creux sur un rouleau en pierre puis le rouleau est appliqué sur de l’argile fraîche dans laquelle il laisse l’empreinte qui constitue le sceau. Les Chaldéens inventent les premiers calendriers. Ils comportent des observations sur les 12 signes du zodiaque.
3000 av. J.-C. Invention des jeux comme la marelle, les osselets, le jeu de l’oie ou le jeu du serpent. Dès que les hommes jouent avec de l’argent, les règles sont alors fixées par écrit.
2500 av. J.-C. Premiers rouleaux en écorce de palmier ou de bouleau (Inde), en peaux (Asie occidentale) ou en lamelles de bambous (Chine). Des rouleaux de soie et des planchettes en bois (Chine) sont aussi utilisés. Plus tard, en Chine, les rouleaux furent également pliés en forme d'accordéon et brochés d'un côté pour en faire un livre, sur lequel était collée une couverture de papier ou d'étoffe. Les fonctionnaires lettrés qui ont écrit ces livres, appelés mandarins, vont déployer durant des siècles des efforts considérables pour développer différents styles de calligraphie, considérée comme un art à part entière.
1700 av. J.-C. Le Code de Hammurabi est l'un des plus anciens écrits conservés. C’est un texte de loi gravé dans un bloc de basalte de 2,5 m de haut. Il fut placé dans le temple de Sippar à Suse (Mésopotamie - actuellement l'Iran) et plusieurs autres exemplaires furent également installés à travers tout le royaume. Tous ont été réalisés sur l'initiative du roi de Babylone Hammourabi pour homogénéiser les lois sur tout le royaume. Le code d'Hammourabi est écrit en cunéiforme akkadéen.
XVIIe siècle av. J.-C.Disque de Phaistos (Crète - retrouvé en 1908). Première manifestation d’un acte imprimé. Application de symboles en relief dans la glaise fraîche, cuite après pour fixer le support. Le disque est recouvert sur ses deux faces de pictogrammes inconnus.
XIVe siècle av. J.-C. Mise au point de l’alphabet cunéiforme d’Ugarit (Phénicie - actuellement la Syrie) par les scribes désireux de se doter d’un système graphique propre. Ces signes, groupés entre eux pour composer des mots que séparaient de courts traits verticaux, tenaient beaucoup de l’écriture alphabétique proto-sinaïtique utilisée en Canaan. Il est encore variable et comporte entre 26 et 30 signes.
XIIIe siècle av. J.-C. Naissance de l’alphabet phénicien réduit à 22 signes. Il s’agit d’un alphabet consonantique, c’est-à-dire ne transcrivant pas les voyelles.
-1000 Naissance de l'alphabet grec qui est, dans l'histoire le premier alphabet utilisé pour écrire une langue indo-européenne. L’alphabet grec, appelé phoinikeia, est le premier alphabet à noter les voyelles, une nécessité pour la transcription des idiomes indo-européens, comme le Y (qui est le i grec). Il comporte 24 lettres. Le sens de lecture n’est pas fixé (de droite à gauche, de gauche à droite et parfois même en boustrophédon : une ligne de la droite vers la gauche et la suivante dans l’autre sens comme pour labourer un champ).
-700 Frappe des premières pièces de monnaie (Grèce et Asie mineure). Les pièces qui comportent à la fois un signe pour représenter une valeur et l’écriture de cette valeur sont les premiers éléments de l’utilisation en masse de l’écriture.
Vers -484Hérodote écrit le premier livre d’histoire dont le but est de raconter l’histoire des hommes et non plus celles des héros. Son traité d’histoire débute par « Hérodote d’Halicarnasse présente ici les résultats de son enquête afin que le temps n’abolisse pas les travaux des hommes ».
Vers -403Euclide fait adopter à Athènes une disposition stipulant que les textes des lois, consignés jusqu’alors dans l’alphabet local, seront réédités dans l'l’alphabet de Milet dit ionien, qui donnait sa préférence au sens gauche-droite.
Vers -339 Après la mort de Socrate en -399, qui n’avait laissé aucun écrit, Platon consacre une grande part de son œuvre aux dialogues avec Socrate pour conserver ses thèses.
-335Aristote, ancien élève de Platon, se voit confié par Philippe II de Macédoine l’éducation de son fils, Alexandre, qui deviendra plus tard Alexandre le Grand. Pour cela, Aristote fonde le "Lycée", une école dite École péripatétique car on y enseigne en se promenant comme le faisait Socrate. Les cours du Lycée constituent une première tentative de recenser et d’ordonner le savoir humain.
-332Alexandre le Grand fonde la ville d’Alexandrie (Égypte) qu’il dote de la plus grande bibliothèque du monde connu de l’époque. Elle rassemblera jusqu’à 700 000 ouvrages. Elle sera détruite en -48 lors d’un incendie lorsque César s’installe en Alexandrie.
Ier siècle av. J.-C. Les Romains introduisent le codex (feuilles pliées et assemblées par une couture) à la place du volumen (feuilles séparées et roulées). Le codex, tel qu'il a d'abord été utilisé par les Grecs et les Romains pour noter les comptes de leurs commerces ou des exercices scolaires, était un petit cahier à anneaux contenant deux ou plusieurs tablettes de bois recouvertes de cire, sur lesquelles on pouvait écrire à l'aide d'un stylet ou style et qui pouvaient être effacées et réutilisées plusieurs fois. Des feuillets de parchemin supplémentaires étaient quelquefois insérés entre les tablettes. Le codex en était alors arrivé à contenir plusieurs feuilles de papyrus ou, plus tard, de parchemin, rassemblées en petites liasses pliées en leur milieu. Ces paquets étaient posés les uns sur les autres, liés entre eux par les feuilles et attachés à des planchettes de bois par des lanières de cuir. Le codex permet au lecteur de trouver plus aisément le passage recherché et de se déplacer dans le texte vers l'avant ou l'arrière.
Début de l'ère chrétienne
Ier siècle En Europe, le parchemin, peau de mouton, de chèvre ou de veau tanné, remplace peu à peu le papyrus.
105Ts’ai Lun, ministre chinois de l'Agriculture codifie l'art de fabriquer le papier de qualité en préconisant d'utiliser un mélange des fibres issues de bambou, des écorces de mûrier et surtout du lin et du chanvre issus des vieux filets de pêches. Déjà on pense au recyclage et à la qualité.
De 200 à 650 L'alphabet runique ou Futhark - terme formé à partir du nom des six premières lettres de cet alphabet - était l'alphabet utilisé par les anciens peuples de langues germaniques (comme les Angles et les Nordiques, qui étaient appelées runes. Il était aussi utilisé en divination et en magie. Les racines indo-européennes du mot rune signifient « mystère » ou « secret ». L'alphabet original des runes nordiques, le futhark à 24 lettres, est souvent appelé la « ligne rune » et était organisé en trois groupes de 8 runes chacun, dénommés ätter (familles) s’appelant les ätts de Freyr, Hagal et Týr respectivement, le premier caractère de chaque groupe étant pris comme exemple dans son nom.
Vers 500 Les Indiens (Inde) inventent la numérotation décimale, le zéro et l’infini, c’est-à-dire la définition de ce qui ne représente rien et de ce qui est supérieur à toute quantité mesurable. Le système fut transmis à l’Occident par les Arabes à la fin du IXe siècle.
VIIe siècle Plus anciennes traces de xylographie, dans le Nord-Ouest de la Chine, sur la Route de la soie dans les grottes de Mogao, à Dunhuang. L'impression de motifs bouddhiques est effectué à l'aide de blocs de bois sculpté ou de céramique gravée, puis à Xi'an, première porte de la route de la Soie[1]
868 (11 mai) Impression du premier livre par Wan Jie en Chine. C’est une édition xylographique du "Sūtra du Diamant", un texte bouddhiste, dont il ne reste que des fragments dont certains sont conservés au British Library (Londres, Angleterre). Ce document se termine par un ours mentionnant entre autres sa date de publication (11 mai 868) et le copyright ("pour distribution universelle gratuite par Wang Jie").
IXe siècle Le Japon éprouve le besoin d’indépendance vis-à-vis de l’écriture chinoise et invente deux types d’écriture (ou kanas), issue des caractères chinois (appelés kanji au japon) : le hiragana pour les mots purement japonais et le katakana pour les mots d’origine étrangère. Elle reprend les principes de l'écriture chinoise zhuyin (ou bopomofo), utilisée pour apprendre la prononciation des caractères.
Vers 965 Naissance de Sei Shonagon, une dame de la Cour du Japon qui laissa une sorte de journal intime sur la vie de la Cour "Notes de chevet" (Makura no soshi), qui peut être considéré comme le premier documentaire social (cf. Genre littéraire.
972 Impression en Birmanie d'une version du « Tripitaka », un écrit bouddhiste, assez bien conservé et qui comprenait plus de 130 000 pages.
Vers 1000 Le plus ancien roman dont l’auteur est connu : Murasaki Shikibu (978-1014), une dame de la Cour du Japon de l’Impératrice Shôshi. Son livre "Le Dit du Genji" (Genji monogatari) raconte la vie et les amours d'un prince qui ne peut prétendre au trône (genji), mêlant amours, politique et intrigues, dans un style poétique.
1041 Premier livre imprimé avec des caractères mobiles en argile en Chine. Il est attribué à Pi Cheng[4]..
Du Ier siècle au XVe siècle Les livres étaient transcrits laborieusement à la main avec une plume d'oie par des moines scribes, appelés copistes, qui travaillaient dans le scriptorium (« salle d'écriture » en latin) des monastères. Ces textes sont essentiellement religieux. Pour faciliter la lecture, les textes sont enrichis avec des enluminures colorées. Seuls les seigneurs les plus riches peuvent posséder ces livres rares, les moins fortunés doivent se contenter des histoires racontées par les trouvères qui véhiculent des idées moins contrôlées par l’Église dont la plus célèbre est « La chanson de Roland » créée au XIIe siècle. Certains moines à l’esprit plus libre écrivent en cachette ces histoires.
XIIe siècle Le plus populaire des livres « le Roman de Renart » est une satire du roman de chevalerie mettant en scène un personnage rusé, pauvre et proche du peuple qui se moque des puissants : le goupil Renart. Le roman fut si populaire que le mot « goupil » va disparaître de la langue française pour devenir « Renard ».
1207 les Mongols, dirigés par Gengis Khan, transportent et utilisent du matériel d'imprimerie xylographique lors de leurs conquêtes[5].
1215, impression en Chine, de billets de banque à l'aide d'une plaque de cuivre et de caractères mobiles en bronze.
1234, impression en Corée, à l'aide de caractères mobiles, du livre de rituels « Sangjeong Gogeum Yemun » par Choe Yun-ui.
1269, le mongol Kubilai Khan, empereur chinois de la dynastie Yuan, change l'écriture mongole, de l'écriture traditionnelle, tirée de l'alphabet ouïghour, elle-même dérivée de l'alphabet syriaque, à l'écriture 'phags-pa, écriture composée par carrés, inspirée de l'écriture tibétaine, elle-même d'origine indienne, permettant de contenir la langue mongole sur des caractères mobiles. L'écriture coréenne hangul en est dérivée.
1287, billet de banque en écriture chinoise Han et mongole 'phags-pa sous la dynastie Yuan[6].
1294, Mahmud Ghazan Khan (凯嘉图汗, Kǎijiāyú hàn, transcription de Casanus Khan), il-khan, souverain mongol de la Perse, fait imprimer en xylographie à Tabriz des sortes de billets de banques où figure en haut le caractère chinois 钞 (chāo, signifiant billet)[7].
1348 Première présence vérifiée d’un moulin à papier à Troyes - France.
Vers 1400 Premiers livres métallographiques européens. Une plaque de cuivre est frappée avec des poinçons puis on fond un bloc en relief d’alliage de plomb. Une fois ce bloc démoulé, on l’enduit d’encre et on pose la feuille de dessus.
1430 Premiers livres européens xylographiés, en Allemagne et aux Pays-Bas. Les techniques asiatiques sont reprise ; les textes et les dessins sont gravés à l’envers dans des plaques de bois taillées. Les planches sont alors enduites d’encre et on pose la feuille au-dessus pour retrouver le texte à l’endroit, comme pour un tampon encreur. Laurent Janszoon à Haarlem (Hollande) utilise des lettres de bois isolées.
1443 Naissance de l'« alphabet pân tchel », à la demande du roi Sejong le Grand en Corée : l’alphabet, servant à écrire le hangeul. Il est dérivé des caractères l'écriture 'phags-pa mongole. C’est aussi le seul alphabet dont on connaisse la date de naissance et le créateur[réf. nécessaire]. Il s’agit d’un alphabet de 28 signes avec consonnes et voyelles. Les caractères hangeul, combinaison de ces caractères alphabétiques, sont l'écriture encore utilisée dans les deux Corées.
De 1447 à 1450, impression en Corée du Worin cheongangjigok (月印千江之曲/월인천강지곡, « Chants de la réflexion de la lune, sur mille rivières »), biographie du Bouddha en caractères hangeul et hanja (caractères chinois han utilisés en Corée), à partir de caractères mobiles en bronze[8].
1451 Impression d’une grammaire latine par Jean Gensfleisch, dit Gutenberg.
1454 Impression d’un calendrier par Gutenberg : le Turkenkalender.
1456 Premier livre imprimé en série en Europe : la Bible à 42 lignes de Gutenberg à Mayence. 700 ans, après l'imprimerie chinoise, l’imprimerie européenne est née. Gutenberg utilise pour la première fois des caractères mobiles en plomb pour composer les textes, lettre par lettre et ligne par ligne. Ces caractères sont ensuite assemblés dans une forme de la taille de la feuille. Comme en Asie, les caractères sont donc réutilisables pour composer d’autres textes. Pour compléter sa technique, Gutenberg met au point une presse à bras en s’inspirant des presses des vignerons : On place les caractères sur la forme, on l’encre, on pose une feuille dessus et on presse. Grâce à cette technique, on peut déjà imprimer 300 feuilles par jour. La Bible de Gutenberg est un livre en 2 volumes de plus de 1200 pages. Elle a nécessité plus de 2 ans de travail pour être composée et imprimée. Elle sera tirée entre 150 et 180 exemplaires, dont 30 sur vélin. Sur les 48 exemplaires qui subsistent aujourd’hui, seuls 16 sont complets. Les peintures ont été ajoutées à la main dans des espaces laissés volontairement vides pour la décorer selon la même technique que celle utilisée par les enlumineurs.
1457 Première impression en couleurs européenne, le Psalmorum Codex réalisée par Johann Fust, l’associé de Gutenberg et Pierre Schoeffer. C’est le premier livre connu qui porte une date et un colophon. Une matrice d’origine de ce livre subsiste encore.
1458Charles VII envoie Nicolas Jensac, un graveur de monnaie, à Mayence pour apprendre la technique de l’imprimerie pour le compte de la France.
1465 Premières illustrations gravées avec la technique de la pointe sèche dans l’imprimerie.
1468 Mort de Gutenberg qui avait cédé son procédé d’impression à son principal créancier.
Vers 1500Léonard de Vinci invente le dessin technique. Les dessins de ces inventions sont en perspective et annotés avec un système de repérage et de dimensions pour une fabrication fiable. Pour éviter que ces découvertes tombent en de mauvaises mains, Léonard de Vinci écrivait à l’envers et les textes devaient être déchiffrés devant un miroir.
Vers 1500 Les libelles (écrit satirique ou injurieux) et les placards qui sont des feuilles volantes qui traitent essentiellement de questions religieuses et politiques font leur apparition.
1530Robert Estienne, le célèbre éditeur-imprimeur parisien, commande à Claude Garamond une police de caractères. Il s’inspirera des dessins de Alde Manuce pour créer les poinçons typographiques de la police « Garamond ». Les familles de police qu’ils inspireront seront appelées « garaldes » en hommage à leurs auteurs. Le « Garamond » est caractère français par excellence de par son équilibre et sa grande sensibilité entre l'écriture manuelle et sa conversion typographique.
1532 Réunis au synode de Chanforan, dans le Piémont italien, les représentants des communautés vaudoises décident d’adhérer à la réforme genevoise et de financer la traduction, par Pierre Robert Olivétan, depuis le texte en hébreu, et l'édition d'une bible en français.
1535 En France, François Ier fait interdire l’imprimerie sous la pression de l’Église car considérée comme « subversive » et « libertaire ». [réf. nécessaire]
1537 Création de la Bibliothèque nationale par souci de contrôle plus que par souci de conservation. Chaque imprimeur doit donner une copie de chaque publication à la Bibliothèque royale.
1570 Christophe Plantin, à Anvers, lance la mode du livre illustré en taille-douce sur métal.
XVIIe siècle
1611 Parution du premier volume du Mercure François à Parie par Jean et Etienne Richer.
1702 Première mise en pratique de la théorie de Isaac Newton des couleurs primaires par Jacques Christophe le Blond. Celui-ci réalise une gravure en multi-couleurs avec quatre plaques dont une pour les contours noirs, en France. Il déposera en 1719 le brevet d’un procédé « pour imprimer les tableaux » en couleurs.
17382 octobre Première publication de la « Feuille d’Avis de Neuchâtel », premier quotidien de langue française. Il est publié sans discontinuité jusqu’à nos jours sous le titre de « l’Express »
1739 William Ged, orfèvre à Édimbourg, imprime un ouvrage en stéréotypie, c’est-à-dire sans utiliser les types mais grâce à des moules des « pages typographiques ».
1789 (26 août) : Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen ; son article XI proclame la liberté de la presse : « La libre communication de la pensée et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
182227 septembre Le Français Jean-François Champollion présente ses travaux de traduction des hiéroglyphes égyptiens. En se basant sur la Pierre de Rosette, qui est un morceau de stèle trouvée à Rosette en Égypte en 1799 qui comporte un décret de Ptolémée gravé en hiéroglyphes, en démotique et en grec. Champollion avance le fait que, sur la pierre de Rosette, 486 mots grecs sont retranscrits en 1419 hiéroglyphes, que les hiéroglyphes ne peuvent transcrire des mots : L’écriture hiéroglyphique est à la fois idéographique et alphabétique. Il déduit également que, comme la plupart des langues de la région, il s'agit d'un abjad et non d'un alphabet] ; les caractères ne représentent que les consonnes, les voyelles sonores sont retranscrites à l’aide de semi-voyelles. Il valide son hypothèse, en traduisant le nom de Cléopâtre en « Kleopatrà » sur le cartouche de Ptolémée et présente la valeur alphabétique de onze signes dont quatre semi-voyelles. Il montre également que dans certains cas, il peut exister plusieurs signes pour un même son ; ainsi le ‘L’ peut être transcrit par un lion ou une bouche.
1836 Le premier journal à deux sous en France « La Presse » d’Émile de Girardin. le prix de l'abonnement est divisé par deux grâce au recours aux annonceurs.
1836 Début de la publicité dans la presse à l'initiative d'Émile de Girardin.
1848 Six journaux américains se regroupent pour mutualiser les coûts en créant la coopérative Associated Press.
1850 Première presse lithographique mécanisée inventée par Firmin Gillot. L’image lithographique est transformée en une image typographique sur zinc, par morsure à l’acide.
1885 La pâte à bois mécanique devient la matière première essentielle pour produire du papier journal, acceptée par la plupart des éditeurs de journaux aux États-Unis et au Canada.
1995 Premier CTP (Computer To Plate) en production. Il permet de produire directement des plaques d’impression à partir d’un ordinateur.
1998 Parution de « Psychologies Magazine », titre repris par Jean-Louis et Perla Servan-Schreiber.
1998 (novembre) Mise sur le marché de la première liseuse : le Rocket e-book développé par la société Nuvomedia. L'affichage écran de ce « livre » s'approche du rendu d'impression d'une feuille de papier et la résolution est supérieure à celle des écrans d'ordinateurs standards.
1999 Premier essai du papier à encre numérique issu des développements de E-ink d'une part et de Xerox d'autre part.
2000 Après l'encre, devenue électronique, le papier lui aussi vient d'entrer dans l'ère du numérique sans rompre toutefois avec son utilisation traditionnelle. Conçu par l'entreprise suédoise Anoto et fabriqué en France par le groupe Papeteries Hamelin, ce papier du futur offre un nouvel accès aux technologies de communication en innovant dans la façon d'utiliser l'informatique. Ce procédé utilise un papier sur lequel a été imprimée une trame invisible grâce à laquelle chacune des positions d'un stylo bille muni d'un équipement spécial (caméra, processeur et émetteur) sera identifiée. Une fois enregistrées par la caméra, les images sont envoyées vers un ordinateur, un assistant numérique ou vers Internet, en utilisant un téléphone mobile. En apparence, ce papier numérique ne se distingue d'un papier classique que par une couleur très légèrement grise liée à l'impression de la trame. Côté papier, c'est la trame imprimée et mise au point par la société Anoto qui permet de repérer chacune des positions du stylo de façon unique sur une surface équivalente à près de 60 millions de km². Côté stylo, Anoto a mis au point un stylo électronique équipé d'une pointe à bille classique. Il est essentiellement composé de 4 éléments de base : une encre qui permet de visualiser ce que vous écrivez, une caméra qui enregistre des prises de vues (50 prises de vue/seconde) suivant les déplacements du stylo, un processeur qui localise la position du stylo à partir des images enregistrées par la caméra et un émetteur Bluetooth qui transmet l'information du stylo vers un récepteur. Le stylo est activé ou désactivé simplement en enlevant ou remettant le capuchon. La caméra et la diode électroluminescente infrarouge sont positionnées à proximité de la pointe du stylo. Lorsque le stylo se déplace sur le papier imprimé avec la trame d'Anoto des prises de vue sont enregistrées. Chaque prise de vue contient les informations sur le positionnement des points de trame qui permettent de déterminer la position exacte du stylo. Lorsque la mémoire du processeur est saturée, c'est-à-dire au-delà de 50 pages A4, les images sont transmises via un émetteur radio Bluetooth vers un téléphone portable puis via un système GPRS et vers un autre téléphone portable, vers un PC ou vers un assistant numérique. Le poids de ce stylo est d’environ de 45 g.
2010 Introduction de l'iPad d'Apple, tablette orientée vers la lecture multimédia (livres, presse quotidienne et magazines, sites internet), largement plébiscité par une presse écrite en difficulté qui voit en un tel outil l'avenir de sa diffusion.
Notes et références
↑(en) Pan, Jixing. On the Origin of Printing in the Light of New Archaeological Discoveries, in Chinese Science Bulletin, 1997, vol. 42, no 12 : 976–981. ISSN 1001-6538. Pages 979–980.
↑(en) « The Invention of Printing in China and its Spread Westward » de Thomas Francis Carter, édition The ronald Press, NY 2nd ed 1955, p176-178
↑《中国科学技术的西传及其影响》(transmission et influence des sciences et techniques de Chine en Occident), de Han Qi (韩琪), p136
↑(ko)월인천강지곡(조판) sur le site du musée des sciences de Corée
↑Buringh, Eltjo; van Zanden, Jan Luiten: "Charting the “Rise of the West”: Manuscripts and Printed Books in Europe, A Long-Term Perspective from the Sixth through Eighteenth Centuries", The Journal of Economic History, Vol. 69, No. 2 (2009), pp. 409–445 (416–417, tables 1&2)