Seán MacBride
Fils de l'héroïne irlandaise Maud Gonne, Sean MacBride (1904-1988), après s’être engagé pour la cause du nationalisme au sein de l'Irish Republican Army, décida en 1936 de quitter la clandestinité pour agir, au grand jour. Avocat et homme politique, son parcours va le conduire à la direction d'Amnesty international.
Les premières années (1904-1919)
Sean MacBride est né à Paris, le 27 janvier 1904, il est le fils de Maud Gonne et de John MacBride, un commandant de l'Irish Brigade ; le mariage de ses parents est un échec, son père retourne rapidement en Irlande. Sa mère, comédienne, féministe et révolutionnaire, est l'égérie du poète William Butler Yeats. En 1916, alors qu'il suit ses études au lycée Saint-Louis-de-Gonzague, affichant ses convictions nationalistes, éclate à Dublin l'insurrection de Pâques (lundi 24 avril). L'Irish Republican Brotherhood (IRB – future IRA), l'Irish Volonteers Force (IVF) et l'Irish Citizen Army (ICA) entrent en rébellion contre le pouvoir britannique, après avoir proclamé la République. Sans aucun soutien populaire, l'action de ces 800 combattants sera violemment réprimée par les Britanniques. Après une semaine de combats, c'est la reddition : 16 dirigeants sont condamnés à mort et exécutés, dont son père. C'est le directeur du lycée qui lui apprend la nouvelle. Quelques temps plus tard, il va faire la rencontre du poète indien Rabindranath Tagore puis retourner en Irlande. Sa mère, un temps emprisonnée, crée une association de soutien aux nationalistes, Amnesty. 1918 c'est le début de la guerre civile, qui va se durer jusqu'en 1921