Place des femmes dans le secteur des transports

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Cet article traite de la place des femmes dans le secteur professionnel des transports. Le secteur est particulièrement masculin dans de nombreux pays, mais des dynamiques de féminisation existent, lesquelles se heurtent à plusieurs freins organisationnels et culturels.

Histoire

Situation par pays

Europe

Belgique

Le secteur ferroviaire public belge (personnes employées par HR Rail, qui est l'employeur du personnel de la SNCB et de Infrabel) emploie en 2016 14,2 % de femmes contre 8,3 % en 2006[1]. En région bruxelloise, la STIB indique compter 10 % de femmes dans son personnel en 2017[2].

France

La part des femmes est de 19 % dans les effectifs du secteur du transport et de la logistique en France, selon des chiffres publiés en 2017[3]. À la SNCF, elle est également d'environ 20 %[4].

En 2019, les dirigeantes restent très minoritaires : 2/9 au COMEX de Keolis, 1/10 à celui de Transdev, 1/12 à celui de SNCF[4]. Seule la RATP compte cinq femmes dans les dix membres de son équipe dirigeante, soit la parité[4].

Dynamiques de féminisation

Initiatives

Organisations professionnelles

En France, l'association Femmes en mouvement organise notamment des rencontres professionnelles afin de favoriser l'embauche de femmes[4].

Entreprises majoritairement ou entièrement féminines

En Inde, l'entreprise exploitant le métro de Cochin, ouverte en 2017, compte en 2019 80 % de femmes parmi ses 1 300 employé·e·s[5]. En 2017, elle a également procédé au recrutement de 60 femmes trans, dont une douzaine reste employées en 2019[5]. La forte par de salariat féminin aurait notamment permis la mise en place de salles d'allaitement[5].

Au Ghana, la société de transport routier Ladybird Logistics, chargée à la fin 2018 de réaliser l'approvisionnement de mines d'or en carburant au moyen de camions-citernes, n'emploie que des femmes (aussi bien pour la conduite que pour l'entretien ou l'administration)[6]. Cela permettrait de réduire les risques liés à des conduites dangereuses ainsi qu'au siphonnage et à la revente au marché noir du carburant[6].

Freins

Une étude de cas menée en 2012 par les chercheuses Marine Ponchut et Isabelle Barth au siège d'une entreprise de transport de voyageurs françaises montre trois limites principales : la culture de longues heures de travail basée sur le dévouement des salarié·e·s, la séparation entre vie privée et vie au travail dont l'imperfection doit être gérée par les femmes, l'adhésion des caractéristiques attendues pour un poste de direction à des modèles masculins[7].

Références

  1. La Libre.be, « Trop peu de femmes à la SNCB et la STIB », sur www.lalibre.be, La Libre Belgique, (consulté le )
  2. « La Stib, De Lijn, la SNCB et Infrabel engagent massivement », sur L'Echo, (consulté le )
  3. « Mixité au travail : trois secteurs en plein recrutement », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  4. a b c et d « La nouvelle place des femmes dans les transports », sur Lettre du cheminot, (consulté le )
  5. a b et c (en-GB) Amrit Dhillon, « ‘The metro smashed the old rules’: Indian women drive change – and trains », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b « Ghana : Ladybird, la compagnie de poids lourds 100% féminine et féministe », sur Franceinfo, (consulté le )
  7. Marine Ponchut et Isabelle Barth, « La place minorée des femmes dans les organisations. Exploration d'un facteur explicatif : la culture organisationnelle. Cas d'une entreprise de transport public », GRH, vol. 2012/03, no 4,‎ , p. 11-31 (lire en ligne)

Voir aussi