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Tristan L'Hermite en 1648, portrait gravé par Pierre Daret pour l'édition originale des Vers héroïques.
Tristan L'Hermite en 1648, portrait gravé par Pierre Daret pour l'édition originale des Vers héroïques.

François L'Hermite du Solier, dit Tristan L'Hermite ou Tristan, né en au château du Solier, près de Janaillat dans la Marche, mort à Paris le , est un gentilhomme et écrivain français. D'abord page dans l'entourage de Henri de Bourbon-Verneuil, fils naturel du roi Henri IV, puis homme d'épée au service de Louis XIII et de son frère Gaston, duc d'Orléans, il est passé à la postérité comme auteur polygraphe — s'étant illustré comme poète, dramaturge et romancier.

Son nom de plume fait référence à Louis Tristan L'Hermite, qui avait servi les rois de France de Charles VI à Louis XI et que la tradition familiale considérait comme l'un de ses ancêtres, au même titre que Pierre l'Ermite qui prêcha la première croisade populaire au XIe siècle.

Auteur de cinq tragédies, d'une tragi-comédie, d'une comédie et d'une pastorale, de cinq recueils de vers galants, héroïques et religieux, d'un roman et de Lettres mêlées, Tristan aborde tous les genres. La publication des Plaintes d'Acante, en 1633, le révèle comme le successeur de Malherbe et de Théophile de Viau dans le domaine de la poésie amoureuse, élégiaque et lyrique. Le succès remporté en 1636 par sa première pièce de théâtre, La Mariane, où l'acteur Montdory fait sensation avant de jouer Le Cid, l'impose comme l'un des meilleurs auteurs dramatiques autour de Corneille.

Membre de l'Académie française en 1649, Tristan accompagne les débuts de l'Illustre Théâtre de Molière, et offre un grand succès à Madeleine Béjart dans La Mort de Sénèque. Il protège également Quinault, dont il encourage la carrière en proposant les premiers éléments du droit d'auteur.

Son œuvre tombe dans l'oubli avec le triomphe du classicisme. Le XVIIIe siècle des Lumières et le XIXe siècle du romantisme semblent l'ignorer, malgré les influences ou les résonances que son œuvre suggère. Des professeurs, des érudits et des poètes proches du symbolisme redécouvrent Tristan, à partir de 1870, comme « un précurseur de Racine ». La thèse de Napoléon-Maurice Bernardin soutenue en 1895 entraîne la réédition de son roman, Le Page disgracié, ainsi que des nouvelles représentations de ses pièces, dans le cadre de conférences universitaires et mondaines.

En 1955, Amédée Carriat inaugure un courant d'études tristaniennes qui se développe bientôt en Italie, en Allemagne, au Canada et aux États-Unis. L'association Les Amis de Tristan L'Hermite, créée en 1979, assure une diffusion des travaux entrepris en littérature française du XVIIe siècle autour de l'écrivain creusois. Antoine Adam voit en Tristan « la plus noble figure de poète que puisse nous offrir l'époque de Louis XIII ».

La Mort de Sénèque est reprise à la Comédie-Française en 1984. Tristan est présent dans trois anthologies de la Bibliothèque de la Pléiade, à partir de 1986, pour son œuvre dramatique, romanesque et poétique. Ses œuvres complètes sont publiées en 2002. Le Page disgracié est inscrit au programme de l'agrégation de lettres modernes en 2013.

Solitaire, indépendant — poète mélancolique, nostalgique et passionné des amours, de la nuit et du rêve — son œuvre la plus célèbre, Le Promenoir des deux amants, a été mise en musique par Debussy sous la forme de trois mélodies pour chant et piano, publiées sous le même titre en 1910.

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Un Poème au Hasard

« Pleurez, doux alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés,
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez !
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine !
Un vaisseau la portait aux bords de Camarine :
Là, l’hymen, les chansons, les flûtes, lentement
Devaient la reconduire au seuil de son amant.
Une clef vigilante a, pour cette journée,
Dans le cèdre enfermé sa robe d’hyménée,
Et l’or dont au festin ses bras seraient parés,
Et pour ses blonds cheveux les parfums préparés.
Mais, seule sur la proue, invoquant les étoiles,
Le vent impétueux qui soufflait dans les voiles
L’enveloppe ; étonnée et loin des matelots,
Elle crie, elle tombe, elle est au sein des flots.
Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine !
Son beau corps a roulé sous la vague marine.
Thétis, les yeux en pleurs, dans le creux d’un rocher,
Aux monstres dévorants eut soin de le cacher.
Par ses ordres bientôt les belles Néréides
L’élèvent au-dessus des demeures humides,
Le portent au rivage, et dans ce monument
L’ont au cap du Zéphyr déposé mollement ;
Puis de loin, à grands cris appelant leurs compagnes,
Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes,
Toutes, frappant leur sein et traînant un long deuil,
Répétèrent, hélas ! autour de son cercueil :
« Hélas ! chez ton amant tu n’es point ramenée ;
Tu n’as point revêtu ta robe d’hyménée ;
L’or autour de tes bras n’a point serré de nœuds ;
Les doux parfums n’ont point coulé sur tes cheveux. » »


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