Flash Airlines

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Flash Airlines était une compagnie aérienne privée égyptienne à bas coûts. Elle est tristement célèbre à cause du crash de l'un de ses Boeing 737 près de Charm el-Cheikh en Égypte faisant 148 victimes, essentiellement des touristes français. Voir Vol Flash Airlines FSH 604

Flash Airlines était domicilié au Caire en Égypte et faisait partie de la compagnie de tourisme Flash Group. La compagnie possédait deux Boeing 737 fabriqués en 1993 et qu'elle utilisait pour des vols charter à l'international (notamment avec la France et d'autres pays européens) et en Égypte. La société Flash Airlines a été fermée peu de temps après le crash du 3 janvier 2004.

Chronologie

  • 2000  : Création de la compagnie à bas coûts Flash Airlines, filiale de Flash Tour.
  • 2001 : Incident impliquant l’avion SU-ZCF, alors détenu par Mediterranean Airlines : une aile de l’avion est accrochée par un véhicule en piste [1].
  • 2001, 22 juillet : L'avion SU-ZCF est loué par Flash Airlines. Même immatriculation que sous Heliopolis Airlines: SU-ZCF.
  • 2002 16 février : Flash Airlines loue à ILFC l'avion immatriculé SU-ZCD[2].
  • 2002, 27 avril : Contrôle du SU-ZCD de la compagnie par l’OFAC. 11 anomalies répertoriées (6 niveau 3, 2 niveau 2). 4 corrigées avant l’autorisation de redécollage. Des lacunes qualifiées de graves sont observées : documents de navigation manquants, calculs du niveau de carburant non pas établi en fonction des normes internationales, signalisation des sorties de secours hors d’usage, manquements dans l’entretien du train d’atterrissage, ainsi que du groupe motopropulseur et des commandes de vol. L’OFAC exige alors la correction de ces problèmes avant que tout avion de la compagnie n’atterrisse de nouveau en Suisse[3].
  • 2002, 1er août : Inspection SAFA du SU—ZCF par les autorités norvégiennes à Oslo 5 anomalies répertoriées (2 niveau 1, 3 niveau 2). Information à l’autorité égyptienne [4].
  • 2002, 11 octobre : Au cours d’un nouveau contrôle opéré sur un autre avion de la compagnie, le SU-ZCF, l’OFAC constate sur cet appareil les mêmes soucis que sur l’autre. 14 anomalies répertoriées (7 niveau 3, 2 niveau 2, 5 niveau 1) 7 corrections effectuées avant décollage(Source :communiqué de la DGAC ). L’OFAC prévient que les avions de Flash Airlines ne pourront atterrir en Suisse que si les autorités égyptiennes attestent de l’état irréprochable des appareils. L’EAC est prévenu le 15 octobre par l’OFAC. Le lendemain, l’EAC prévient les pays européens. Le 22 octobre, les autorités égyptiennes sont prévenues de l’interdiction[5].
  • 2002, 27 octobre[6]: Durant le vol FSH 520 [7], l’appareil SU-ZCD reliant Charm el-Cheikh à Bologne fait une escale d’urgence à l’aéroport d’Athènes. Selon un témoin, il y aurait eu une explosion dans le moteur, qui aurait pris feu [8]. Son moteur est changé par Olympic Airways[9].
  • 2002, début novembre : L’office polonais d’aviation civile suspend la licence de Flash Airlines jusqu’en juin 2003 suite au mauvais état technique des avions de cette entreprise.
  • 2002, du 4 novembre au 20 décembre : le Boeing SU-ZCF est révisé en Norvège par Braathens à Stavanger, en Norvège[10]. Les moteurs ne font pas l’objet de cette révision[11].
  • 2002, 30 décembre : Contrôle d’un appareil de la compagnie Flash Airlines par l’ENAC (Ente Nazionale per l’Avione Civil, équivalent italien de la DGAC.[12]
  • 2003, 4 janvier : lors d’un vol Rome-Le Bourget, un avion de Flash Airlines (immatriculation non révélée) demande d’atterrir en urgence à Genève, grâce à l’autorisation de l’OFAC. Il repart le lendemain pour Le Bourget. Cause : problème météorologique [13] ou technique[14].
  • 2003, du 2 janvier au 16 janvier : La compagnie est inspectée par les autorités Egyptiennes. 27 manquements à la sécurité sont relevés. Par exemple : pas de programme d’entraînement, l’équipage n’utilise pas de Check-liste sur la sécurité[15].
  • 2003, janvier : Le Boeing SU-ZCF subi une révision moteur par la SNECMA Morocco engine services au Maroc. Un moteur de remplacement est loué et monté. L’ancien moteur est posé à nouveau sur l’avion en ce même mois.
  • 2003, de janvier à février : révision de l’appareil SU-ZCD par Braathens en Norvège [16].
  • 2003, mars : l’appareil SU-ZCF reçoit un nouveau moteur installé par la SNECMA Morocco engine services, au Maroc [17].
  • 2003, 20 juin : le Boeing SU-ZCD est contrôlé à Varsovie. Pas d’anomalie majeure constatée [18].
  • 2003, 15 octobre : Contrôle de l’avion SU-ZCD à Lyon. Quelques problèmes sont constatés, dont une l’usure anormale d’un pneu : 3 anomalies répertoriées (2 niveau 2, 1 niveau 1). [19].
  • 2003, 22 octobre : contrôle de l’avion SU-ZCF à Toulouse. Rien d’anormal [20]. Toutefois, seuls 20 points sont vérifiés sur 53, dont 10 sur la documentation de l’appareil et 10 sur son aspect général extérieur [21].
  • 2003, 8 novembre : l’appareil SU-ZCD est contrôlé à Marseille. Il est constaté que le pneu usagé a été changé [22].
  • 2003, 12 décembre : l’appareil SU-ZCF est contrôlé par l’équipe technique de Flash Airlines. Cette vérification consiste en un contrôle visuel ainsi qu’un contrôle opérationnel.[23].
  • 2004, 2 janvier : l’appareil SU-ZCF effectue 4 rotations : Charm el-Cheikh-Turin, Turin-Charm el-Cheikh, et l’après midi : Charm el-Cheikh-Venise, Venise-Charm el-Cheikh(départ à 23h35)[24].
  • 2004, 3 janvier : 4h45(heure locale) soit 2h45 GMT : accident du Boeing SU-ZCF. C'est le 3 janvier 2004 qu'un Boeing 737 appartenant à la compagnie aérienne Égyptienne Flash Airlines, effectuant un vol charter, et transportant 148 passagers dont 133 Français et membres d'équipage, s'abîme en Mer Rouge, à une dizaine de kilomètres des côtes, peu après son décollage de l'aéroport de la station balnéaire de Charm el-Cheikh. Malgré tout, l'autre appareil de la compagnie, également affreté par FRAM, immatriculé SU-ZCD, effectue une rotation: il arrive à l'aéroport de Lyon Saint Exupéry à 9h(heure Française) et repart pour Hurghada avec 79 passagers à 10h05(heure Française), ce qui laisse peu de temps pour un contrôle approfondi[25].
  • 2004, 5 janvier : La compagnie, qui devait effectuer deux vols par semaine entre l’Égypte et l’Espagne durant l’Hiver 2003-2004 (Le lundi, liaison Le Caire-Barcelone-Madrid-Louxor ; Les Vendredi, liaison Le Caire-Barcelone-Madrid-Assouan) annule le vol du Lundi 5 janvier 2006 et en prévient les centres d’opérations des aéroports de Madrid-Barajas et de Barcelone-El Prat[26].

Sur le parcours de ces avions:

  • Chronologie du SU-ZCD:planespotters.net. Toutefois le site WWW.airfleets.com offre une chronologie comportant quelques différences avec celle utilisée.
  • Chronologie du SU-ZCF:Airfleets.net. Le site www.planespotters.com ofre quelques différences dans sa chronologie.

Flash Airlines et la sécurité aérienne

Des doutes pèsent sur cette compagnie quant à la sécurité de ses passagers. Certains éléments indiquent que Flash Airlines n’était pas toujours sérieuse en la matière :

  • Les contrôles effectués par l’OFAC en 2002.
  • La réaction du chef pilote de Flash Airlines le 4 janvier 2004, après la révélation qu’un feu-moteur s’était produit en 2002, obligeant un appareil à atterrir d’urgence à Athènes : « C'est normal (...), il peut y avoir un incendie de moteur pendant un vol » [27].
  • Le pilote : le 13 février 2003, il est entré dans la compagnie, a subi un entraînement sur simulateur, et, alors que sa faible expérience de l’appareil (qu’il n’avait jusqu’alors piloté que dans un simulateur) ne devait le conduire qu’à être copilote, il devient directement pilote. Il commence de voler en mai ou juin 2003. En novembre 2003, le directeur des Opérations de Flash Airline démissionne, notamment parce qu’il s’est opposé à cette façon de faire [28]. Lors du Vol Flash Airlines FSH 604, le commandant de bord n’a réalisé que 474 heures de vol sur un Boeing 737, ce qui est peu [29].
  • De multiples témoignages de passagers sur l’état de l’intérieur de l’avion, notamment celui du directeur de l’aéroport d’Angers : l’appareil était usé, les trousses de secours usées, les sièges jaunis, et l’appareil où se trouvait cette personne a du se poser à Milan, faute de carburant [30].
  • Absence d’un spécialiste électricien dans la compagnie[31].

Les inspections, en dehors de celles effectuées en Suisse, n'ont pas toujours été négatives pour la compagnie. Cependant, faute de temps, les vérifications peuvent être superficielles, comme le 22 octobre 2003 à Toulouse pour l'appareil immatriculé SU-ZCF[32].

Toutefois, Flash Airlines a réalisé un certain nombre de réparations en 2002 et 2003, ne négligeant pas toujours la sécurité:

  • 2002, du 4 novembre au 20 décembre : le Boeing SU-ZCF est révisé en Norvège par Braathens à Stavanger, en Norvège[33].
  • 2003, janvier : Le Boeing SU-ZCF subi une révision moteur par la SNECMA Morocco engine services. Un moteur de remplacement est loué et monté. L’ancien moteur est ensuite sur l’avion, toujours en janvier.
  • 2003, de janvier à février : révision de l’appareil SU-ZCD par Braathens [34].
  • 2003, mars : l’appareil SU-ZCF reçoit un nouveau moteur installé par la SNECMA Morocco engine services. [35].

Liens externes

Protagonistes


Pages officielles


Avions


Analyses et commentaires

BIBLIOGRAPHIE

  • Ministère de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, Opérations de recherches en mer, BEA, Accident survenu le 3 janvier 2004 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) au Boeing 737-300 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines, 2004[18].
  • Collectif, FACTUAL REPORT OF INVESTIGATION OF ACCIDENT, Flash Airlines flight 604, January 3, 2004, Le Caire, Egyptian ministry of civil aviation, Novembre 2004[19].
  • Chambost, Germain, Sharm el-Sheikh: dialogue de sourds dans le cockpit, in Science et Vie Hors-Série, N°231, Juin 2005, Paris, p. 44-54.
  • Evans, David, Safety, Mode confusion, Timidity factors, in Avionics Magazine, juillet 2005[20].
  • Otelli, Jean-Pierre, Charters, Pour ne plus voyager en mauvaises compagnies, Paris, Altipresse, 2006, p.17-85. Une analyse du déroulement du vol de l'appareil. Développe l’hypothèse d’une erreur humaine.
  • Nénin, François, Marnet-Cornus, Henri, Transport aérien, le dossier noir, Paris, Privé, 2006.
  • Collectif, Final report of the accident investigation, Flash Airlines flight 604, January 3, 2004, Boeing 737-300, Red Sea off Sharm-el-Sheikh, Égypte, Le Caire, Egyptian ministry of Civil Aviation, 25 mars 2006[36].

Voir aussi

Références

  1. (Le Figaro, 4 septembre 2004)
  2. (Selon le site www.planespotters.net.)
  3. http://www.aviation.admin.ch/aktuell/medienmitteilungen/00645/index.html?lang=fr et chronologie établie par la DGAC le 11 janvier 2004
  4. (Source : communiqué de la DGAC, chronologie établie par la DGAC le 11 janvier 2004[1])
  5. http://www.aviation.admin.ch/aktuell/medienmitteilungen/00645/index.html?lang=fr et chronologie établie par la DGAC le 11 janvier 2004 [2]
  6. (selon la presse française après le crash)
  7. http://www.airliners.net/open.file/0495385/M/
  8. (Dépêche AFP du 4 janvier 2004, 17h45 ; L’Humanité 5 janvier 2004 ; L’Humanité, 10 janvier 2004 ; La Repubblica, 3janvier 2004 [3]L’Unita, 4 janvier 2004[4])
  9. (Source : communiqué de la DGAC)
  10. (Le Monde, 13 janvier 2004 ; Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004), chronologie établie par la DGAC le 11 janvier 2004[5]
  11. (Dépêche AFP du 4 janvier 2004, 16h31)
  12. Communiqué de l’ENAC du 11 janvier 2004 [6]
  13. (neige au Bourget selon dépêche AFP, 4 janvier, 17h45)
  14. (L’Humanité, 6 janvier 2004)
  15. Rapport factuel, p. 66-67 ; François Nérin, Henri Marnet-Cornus, Transport aérien, le dossier noir, Paris, Privé, 2006, p. 88-89.
  16. (Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004[7])
  17. (L’Humanité, 10 janvier 2004)
  18. (L’Humanité, 10 janvier 2004 [8], Chronologie établie par la DGAC datant du 11 janvier 2004[9]. )
  19. (Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004 ; communiqué de la DGAC)
  20. (Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004[10])
  21. (Le Monde, 17 janvier 2004)
  22. (Le Monde, 17 janvier 2004 ; Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004)
  23. Rapport factuel, p. 79 et p. 86.
  24. (L’Humanité, 10 janvier 2004)
  25. Selon dépêche AP, 17 janvier 2004, 17h19, citant Le Progrès de Lyon, 17 janvier 2004: "D'après une chargée de presse de FRAM interrogée par "Le Progrès", "c'est possible que l'avion soit reparti. J'imagine que la direction a surveillé de près ce vol, que l'avion a dû être contrôlé avant son départ, même hypercontrôlé", a-t-elle ajouté. En fait, selon "Le Progrès" qui ne cite pas de source, le Boeing de Flash Airlines est resté moins d'une heure sur le tarmac. "En comptant 30 minutes pour le ménage, la livraison des repas et l'alimentation en carburant, sans oublier l'embarquement des passagers, il reste peu de temps pour un contrôle approfondi", écrit le quotidien.""
  26. Dépêche Europa Press parue sur le site du journal Espagnol El Mundo le 5 janvier 2004[11], voir également La voz de Galicia, 6 janvier 2004[12], ainsi que le journal Argentin La Nación, 5 janvier 2006(dépêche d'après AFP [13]
  27. (dépêche Associated Press (AP) du 4 janvier 2004, 13h54)
  28. ( Selon Christian Roger, rapport final sur l’accident, Information n°8, p. 4[14])
  29. (Jean-Pierre Otelli, Charters, Pour ne plus voyager en mauvaises compagnies, Paris, Altipresse, 2006, p. 25-28 ; Rapport factuel, p. 14.)
  30. (Le Monde, 7 janvier 2004, La Repubblica, 3 janvier 2004[15])
  31. (François Nénin, Henri Marnet-Cornus, Transport aérien, le dossier noir, Paris, Privé, 2006, p. 73.)
  32. (Le Monde, 17 janvier 2004). Voir aussi http://www.la-opinion.com/secciones/noticia.jsp?pIdNoticia=6239&pIndiceNoticia=1&pIdSeccion=10
  33. (Le Monde, 17 janvier 2004 ; Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004;Dépêche AFP du 4 janvier 2004, 16h31)
  34. (Communiqué de Gilles de Robien du 19 janvier 2004)
  35. (L’Humanité, 10 janvier 2004)
  36. http://www.bea-fr.org/francais/actualite/info20060325.html