Bassorah

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Bassorah
(ar) البصرة
Bassorah
Bassora
Administration
Pays Drapeau de l'Irak Irak
Province Al-Basra
Démographie
Population 2 300 000 hab. (2008 (estimation))
Géographie
Coordonnées 30° 30′ nord, 47° 48′ est
Altitude m
Localisation
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Bassorah
Géolocalisation sur la carte : Irak
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Bassorah

Bassorah (ou Bassora ou Basra, en arabe : al-Baṣra, البصرة) est la deuxième ville d’Irak, après Bagdad, la capitale, avec une population estimée en 2008 à environ 2 300 000 habitants. C'est la capitale de la province d'Al-Basra. Principal port du pays, la ville est située sur le Chatt-el-Arab, estuaire commun des fleuves Tigre et Euphrate, à 55 km en amont du golfe Persique et à 550 km de Bagdad.

Bassora est, avec Koufa (située plus au nord), un ancien « misr » (au pluriel « amsar » : ville-camp), bâtie en 638 par Omar, le deuxième calife bien-guidé, lors de l'expansion musulmane. Afin de maintenir la distinction entre « croyants » (les convertis à l'islam) et les autres populations, les musulmans y vivaient. [réf. souhaitée] Ce confinement ethnique et religieux a, à maintes reprises, fait de la ville un lieu de bouillonnement idéologique. [réf. souhaitée]

Le secteur entourant Bassora jouit de ressources substantielles de pétrole. De nombreux puits y sont situés et la raffinerie de la ville a une capacité de production de 140 000 barils par jour. L'aéroport international offre une desserte rapide.

Un réseau de canaux a traversé la ville, lui donnant le surnom de « Venise du Moyen-Orient ».

Bassora est une région fertile, avec une production importante de riz, de maïs, d’orge, de millet, de blé, de dattes et de bétail. Pendant longtemps Bassora produisait des dattes très réputées[1].

Les musulmans de cette région sont principalement membres du chiisme duodécimain. Un grand nombre de sunnites et un nombre restreint de chrétiens vivent également à Bassora. Vivent aussi parmi eux les restes de la secte gnostique préislamique des mandéens.

Antiquité

La prospérité antique de Bassora a pris fin sous les Abbassides. Les esclaves noirs importés pour enlever les couches superficielles de terre salée des zones irriguées de la Mésopotamie[réf. nécessaire] finirent par se révolter. Cette révolte dura dix ans, et ravagea durablement toute la Basse-Mésopotamie.

Bassorah était autrefois le siège du Perat de Maïsan (ou Perath-Mesenae en latin, ou Maishan), une province de l'Église de l'Orient, érigée en 410 et devint par la suite une archéparchie de l'Église catholique chaldéenne.

La communauté juive de Bassorah remonte au 9e siècle. Selon ses archives, cette communauté a secouru financièrement l'Académie de Soura et a fait des affaires avec Bagdad[2].

Guerres du Golfe

À cause de son lieu près de la frontière, Bassorah a subi beaucoup des guerres contre Iran et Koweït. De plus, Bassorah fut l'origine de l'insurrection de 1991[3].

Malformations congénitales observées à l'hôpital de l'université de Bassorah.

Depuis les guerres de 1991 et 2003, Basra est contaminé par l'uranium appauvri employant comme une munition par les armées américaine et brittanique. Les niveaux extrêmes de malformation congénitale et cancer ont été liés des munitions qui reste dans le sol autour de la région[4],[5]. Les États-Unis et l'Organisation mondiale de la santé sont accusées de cacher aussi bien l'usage d'uranium appauvri que les conséquences déletères[6],[7],[8].

Occupation britannique

Patrouille britannique dans le secteur de Bassorah, en 2003.

Après la guerre qui emporta le régime de Saddam Hussein, le secteur du sud de l'Irak a été confié aux soldats britanniques de la coalition.

Le , un grave incident a opposé les militaires anglais aux policiers irakiens[9]. La foule s'en est prise aux blindés en jetant des cocktails Molotov.

Char britannique dans les rues de Bassorah en 2003.

En 2018, il y a des manifestations à Bassorah contre le chômage et la pénurie d'électricité[3].

Personnalités liées à la ville

Notes et références

  1. Peter Harling, « Bassora, la ville qui se donne en sacrifice », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne)
  2. (en) David S. Sassoon. « The History of the Jews in Basra », Jewish Quarterly Review, New Series, Vol. 17, No. 4, avril 1927.
  3. a et b Ibrahim Al-Marashi, « Irak : qu’y a-t-il derrière les protestations de Bassorah ? » sur Middle East Eye, le 7 septembre 2018.
  4. (en) Rita Hindin, Doug Brugge, et Bindu Panikkar, « Teratogenicity of depleted uranium aerosols: A review from an epidemiological perspective », Enviornmental Health 4:17, 2005.
  5. (en) Hamdi H. Shelleh, « Depleted Uranium. Is it potentially involved in the recent upsurge of malignancies in populations exposed to war dust? », Saudi Medical Journal Vol. 33, No. 5, 2012.
  6. (en) Rob Edwards, « US fired depleted uranium at civilian areas in 2003 Iraq war, report finds », The Guardian, le 19 juillet 2014.
  7. (en) Nafeez Ahmed, « How the World Health Organisation covered up Iraq's nuclear nightmare: Ex-UN, WHO officials reveal political interference to suppress scientific evidence of postwar environmental health catastrophe », The Guardian, le 13 octobre 2013.
  8. (en) Owen Dyer, « WHO suppressed evidence on effects of depleted uranium, expert says », BMJ 333(7576), le 11 novembre 2006.
  9. « Irak : la présence britannique de nouveau remise en question », sur lemonde.fr,

Voir aussi

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Bibliographie

  • U. Abū l-Nasr, al-ˁIrāq al-jadīd (le Nouvel Irak), Beyrouth, 1937.
  • Abbas al-Azzawī, Taʾrīkh al-ˁIrāq bayna ihtilālayn (Histoire de l'Irak durant l'occupation), Bagdad, 1955.
  • R. W. Bullard, Britain and the Middle East, Londres, 1950.
  • Henry A. Folygfgkhgfkgfiytster, The Making of Modern Iraq, Oklahoma, 1935.
  • Kāmil al-Jādirjī, Mudhakkirāt Kāmil al-Jādirjī, Beyrouth, 1970.
  • S. H. Longrigg, Four Centuries of Modern Iraq, Londres, 1925.
  • Majid Khadduri, Independent Iraq — A Study in Iraqi Politics since 1932, Oxford, 1951.
  • Bernard Vernier, l'Irak d'aujourd'hui, Paris, A. Colin, 1963.

Articles connexes