Catastrophe d'Aberfan

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La catastrophe d'Aberfan est le glissement d'un pan d'un terril à Aberfan, petit village du sud du pays de Galles, le , provoquant la mort de 144 personnes dont 116 enfants.

La catastrophe

À h 15 du matin, par un temps brumeux, le terril no 7 de la mine locale subit un glissement de terrain. Le câble du téléphone de l'équipe située en haut du terril ayant été volé, aucun signal d'alarme ne peut être émis[1]. Sur son passage, le glissement de terrain emporte un premier cottage dont les habitants sont tous tués. Vingt maisons sont détruites ainsi que l'école, la Pantglas Junior School, dont la majorité des élèves, 116 enfants, ainsi que 5 enseignants, sont tués[1]. La catastrophe a duré moins de 5 minutes[2].

Juste après l'arrivée de la vague de terre, dans un grondement sourd, un silence absolu se fait sur le village d'Aberfan. Un rescapé, George Williams, déclare que « dans ce silence, on n'entendait pas un oiseau ni un enfant[1] ».

Dans les heures qui suivent le drame, George Thomas, ministre d'État du pays de Galles déclare : « Une génération d'enfants a été balayée. Il existe au pays de Galles quantité de boues de ce genre, et nous devons veiller à ce que cela ne se reproduise plus[2]. »

Les secours

Le Pays de Galles se mobilise largement pour venir en aide aux sinistrés d'Aberfan. Des centaines de volontaires se rendent sur les lieux pour secourir les personnes ensevelies. Pourtant, aucune victime ne sera retrouvée vivante et les derniers corps mettront une semaine à être dégagés[1]. On parle au début des opérations de secours de 85 enfants tués[3], mais le chiffre s'accroît progressivement au fur et à mesure de la découverte des corps.

La catastrophe suscite de la compassion dans le monde entier, en raison sans doute du grand nombre d'enfants tués par le glissement de terrain[4]. La mairie de Merthyr Tydfil ouvre un fonds d'aide spécial dans lequel l'aide générale est recueillie. Au total, 90 000 dons sont faits pour un montant de 1 606 929 £ (soit plus de 18 millions de £ d'aujourd'hui)[4]. Pourtant, l'aide a du mal à s'organiser. La question se pose quant à savoir comment la somme doit être utilisée. De plus, la presse fait état de dissension entre le comité de secours et le village d'Aberfan. Pour certains, l'argent devait être réservé uniquement aux familles des victimes, pour d'autres à toute la population d'Aberfan. Pour cette raison, l'argent est géré par une entité créée spécialement et nommée « Fund's Trust Deed ». Ce comité décide de venir en aide financièrement à « toutes les personnes qui ont souffert des conséquences de ladite catastrophe » et pour toute initiative charitable menée dans le village ou la région immédiate d'Aberfan[4].

Un mémorial est édifié, les maisons détruites sont reconstruites, un bâtiment municipal est érigé[4] et en 2016 pour célébrer le 50e anniversaire de cette tragédie, Karl Jenkins compose Cantata memoria : for the children.

Annexes

Notes et références

  1. a b c et d (en) « Aberfan Disaster Description », récit sur la catastrophe d'Aberfan, site en mémoire de la catastrophe.
  2. a et b (en) « 1966: Aberfan - a generation wiped out », BBC on this day, 21-10.
  3. (en) « 1966: Coal tip buries children in Aberfan », BBC, reproduction d'un article de presse publié le 21 octobre 1966.
  4. a b c et d (en) « The Aberfan Disaster Fund », site en mémoire de la catastrophe d'Aberfan.

Lien externe

  • (en) Aberfan, dossier sur le site de la BBC.