Antonio José de Sucre

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Antonio José de Sucre
Illustration.
Portrait du maréchal Antonio José de Sucre.
Fonctions
Président à vie de Bolivie

(2 ans, 3 mois et 20 jours)
Prédécesseur Simón Bolívar
Successeur José María Pérez de Urdininea
Président de la République du Pérou

(24 jours)
Prédécesseur José de la Riva Agüero y Sánchez Boquete
Successeur José Bernardo de Tagle
Biographie
Titre complet Grand maréchal du Pérou, Maréchal Suprême de Bolivie
Nom de naissance Antonio José de Sucre y Alcalá
Date de naissance
Lieu de naissance Cumaná, Vice-royauté de Nouvelle-Grenade
Date de décès (à 35 ans)
Lieu de décès Montaña de Berruecos, La Unión, Grande Colombie
Profession Militaire

Signature de Antonio José de Sucre

Antonio José de Sucre Antonio José de Sucre
Liste des présidents de Bolivie
Liste des présidents du Pérou
Emmanuel Fontaine, Monument à Antonio José de Sucre, ville de Sucre, Bolivie.

Antonio José de Sucre y Alcala « Grand maréchal d'Ayacucho », né le à Cumaná au Venezuela et mort le à Berruecos en Colombie, est un dirigeant indépendantiste et homme d'État sud-américain, proche de Simón Bolívar.

Biographie

Ses origines et sa vie privée

Sucre est né au sein d'une famille aisée de Cumaná, au Venezuela[1], qui était à l'époque partagée entre le roi d'Espagne et un « Général du Venezuela ». Ses origines ne sont pas vraiment connues mais, selon les travaux de divers généalogistes, Sucre serait le descendant de Charles de Sucre, membre d'une famille flamande anoblie par le roi d'Espagne pour devenir gouverneur de Cuba. Les Sucre étaient marquis de Preux-au-Bois et seigneurs de Bellaing, Oisy-les-Aubry, Equeberghue, Hontoye, descendants de Claude de Sucre, chevalier, et de Claude de Thuin (Claude de Thurut y Grebier (Grébert)), dame de Bellaing et Orsinval. Ils sont issus de Godefroy de Sucre, vicomte de Toulouse, chambellan du roi de France Philippe de Valois et époux d'Aldegonde d'Armagnac, fille de Jean, comte d'Armagnac. C'est dans le nord de la France que cette famille fit souche avant de migrer aux Amériques par Charles de Sucre y Pardo, né le au château de Preux-au-Bois, chevalier et marquis de Preux. Il fut nommé par le roi d'Espagne gouverneur de Cartagena de Indias. Il est décédé le à Caracas, José Antonio étant son arrière-petit-fils.

Il épousa Maríana Carcelén y Larrea, marquise de Solanda et marquise de Villarrocha.

Début de sa carrière militaire

En 1811, Sucre rejoint les bataillons qui luttent pour l'indépendance des colonies espagnoles. Démontrant rapidement des capacités de direction, il est promu colonel en 1817. En 1819, à l'âge de 24 ans, il devient le plus jeune chef de l'armée en étant nommé général de brigade. À la suite de la bataille de Boyacá, il entre dans la garde rapprochée de Simón Bolívar.

En 1821, Simón Bolívar le charge d'aller libérer Quito. Sucre remporte une victoire décisive lors de la bataille de Pichincha, le . Peu après cette victoire, Bolívar et Sucre entrent dans Quito libérée et Sucre est nommé président de la province de Quito, alors même qu'il ne souhaitait pas ce poste. En 1823, il est brièvement président de la république du Pérou.

Le héros d'Ayacucho

Lieutenant du libérateur Simón Bolívar, Sucre remporte au Pérou d'autres victoires contre les forces espagnoles, notamment le lors de la bataille de Junín. Le , il capture la majorité des troupes royales et leurs officiers, dont le vice-roi, lors de la bataille d'Ayacucho. Ce succès assure l'indépendance des colonies espagnoles d'Amérique du Sud.

Sucre et Bolívar étaient proches, le second ayant pleine confiance en le premier[2]. En 1925, la république nouvellement créée de Bolivie, ainsi nommée en l'honneur de Bolívar, décide de donner à sa capitale le nom de Sucre[2]. En décembre 1825, il est élu président à vie du pays, succédant à Bolívar[3]. Il démissionne en 1828 pour se présenter à l'élection présidentielle de Colombie. Il est élu mais meurt assassiné à Berruecos, en Colombie, peu de temps après.

Hommage

Son nom a été donné :

Une tombe vide en son honneur se trouve au Panthéon national du Venezuela.

Notes et références

  1. « Antonio José de Sucre • Chapter 1 », sur penelope.uchicago.edu (consulté le )
  2. a et b « Bolivar y Sucre. Dos hombres y una patria america - Monografias.com », sur m.monografias.com (consulté le )
  3. « PRESIDENTES DE BOLIVIA 1825-2012 (Primera parte) », sur www.lapatriaenlinea.com (consulté le )
  4. Décrets et lois :
    • décret du 11 août 1825 : « La ville Capitale de la République et son département s'appellera Sucre» (« La ciudad Capital de la República y su departamento se denominará Sucre ») ;
    • loi du  : désigne la ville de Charcas (devenue ensuite Sucre) comme capitale provisoire « tandis que le libérateur Bolívar, père de la patrie, désigne l'endroit où devra être érigée la ville de Sucre, en l'honneur du maréchal Antonio José de Sucre » (« mientras el Libertador Bolívar, Padre de la Patria, designe el sitio donde iba a erigirse la ciudad de Sucre, en honor al Mariscal Antonio José de Sucre ») ;
    • loi du 12 juillet 1839 : « La ciudad de Chuquisaca es la Capital de la República y sede nata de los tres poderes del estado: Ejecutivo, Legislativo y Judicial, y conforme a la ley de 11 de agosto de 1825 se llamará en adelante la ciudad Sucre » ;
    • loi complémentaire du 18 juin 1843 : « la Capital de la República se titulará en adelante, la Ilustre y Heroica Sucre » ;
    • Les constitutions qui font explicitement de Sucre la capitale du pays sont celle de 1868 et celle approuvée par les Boliviens en 2009.

Liens externes

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